BD

Jer dit:
Rody Sansei dit:
Jer dit:Le style narratif de Jacobs est un modèle pour moi

Mince, j'en ai recraché mon cookies. T'es sérieux ????????

Oui.
La façon dont l'illustration vient en support du texte, c'est certes daté, mais je trouve ça évocateur.
J'ai lu le Rayon U à mon fils il y a quelques jours. En une case, il se passe plus de choses que sur une planche dans d'autres bandes dessinée. Jacobs raconte une longue action et en illustre un moment. Parfois c'est, "je dessine une longue action et j'en dialogue un moment".
Le Rayon U, c'est un feuilleton mis en images.

Tiens c'est amusant
J'ai une (je crois, fâcheuse) tendance à ne voir le dessin dans la bd que comme un support du texte, je veux dire que je lis le texte bien plus que je ne regarde les images. Du coup, les bédés sans texte ne me sont pas très accessibles. Pour autant, le style de Jacob, pour moi c'est du livre illustré plus que de la bédé. Quand un dessin me montre Mortimer sautant de joie, je n'ai pas besoin qu'il soit agrémenté d'un phylactère me disant "Mortimer sauta de joie"
Bref, je ne sais pas comment appeler une bd sans texte (je reconnais que ça peut être un support narratif intéressant) mais pour moi, Jacob c'est l'excès inverse.
Lapinesco dit:
Oula grosse généralisation, de quel cinéma américain parle t-on ? de quelle période parle t-on ?

On ouvre un autre topic ? :wink:

BD sans texte ? une BD muette

Eric dit:Quand un dessin me montre Mortimer sautant de joie, je n'ai pas besoin qu'il soit agrémenté d'un phylactère me disant "Mortimer sauta de joie"

C'est exactement ça.
Du coup je passe plus de temps à lire avec plus aucun intérêt de regarder le dessin vu que tout est expliqué, comme si il n'était pas sur de son dessin ou qu'il prend les lecteurs pour des idiots(ou des enfants ? ).
Lapinesco dit:BD sans texte ? une BD muette

Ben non, pas tout à fait, parce que le cinéma muet a du texte et donc des paroles (mais sans doute existe-t-il d'autres exemples de films vraiment muet qu'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat)
Vouloir raconter une histoire avec seulement des planches de dessins, c'est pas tout à fait la même chose.
Marvel avait fait le coup une fois, pendant un mois, toutes les séries avait été muettes (et encore, certains avaient triché : pas de bulle mais des cases explicatives ou du texte dans le dessin)

D’Air pur et d’eau fraîche


Il y a une ou deux cases où il triche un peu, mais sinon, même pas l’esquisse d’un mot.
Et ça reste de la BD.
C’est comme le cinéma muet, c’est un peu du cinéma quand même.

Aerth dit:
Il y a une ou deux cases où il triche un peu, mais sinon, même pas l'esquisse d'un mot.
Et ça reste de la BD.
C'est comme le cinéma muet, c'est un peu du cinéma quand même.

Ben je sais pas, j'ai l'impression qu'il y a plus de différences (sur le plan des mécanismes de narration) entre une bédé sans bulle et une bédé "classique" qu'entre un film de Charlot et un film de Woody Allen.
Un peu comme un roman, une nouvelle et une pièce de théâtre, c'est pas pareil.
Et bien sûr je n'établis aucune hiérarchie entre les différents médias

Putain…
Je viens d’apprendre la mort de Philippe Delaby, l’hallucinant dessinateur de Murena, des Complaintes des Landes Perdues… Un incroyable artiste tire sa révérence à peine 53 ans… triste nouvelle… R.I.P…

Sinon en excellente BD muette (il me semble , elle est toujours dans les cartons et ça fait un ptit temps que je l’ai pas relu).

Eric dit:
Lapinesco dit:BD sans texte ? une BD muette

Ben non, pas tout à fait, parce que le cinéma muet a du texte et donc des paroles (mais sans doute existe-t-il d'autres exemples de films vraiment muet qu'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat)
Vouloir raconter une histoire avec seulement des planches de dessins, c'est pas tout à fait la même chose.
Marvel avait fait le coup une fois, pendant un mois, toutes les séries avait été muettes (et encore, certains avaient triché : pas de bulle mais des cases explicatives ou du texte dans le dessin)

Oui mais on parle de BD muette.
Coté cinéma, oui il y a beaucoup de films muet sans intertitres, toute la partie documentaire par exemple, mais pas que.
Des albums de BDs sans texte "actuels", il y a en a aussi, regardez du coté d'Eric Drooker, de Tan Shaun, de Gref Shaw, de Winchluss...

Bref, moi j’aime la bande dessinée où il y a des choses à lire, où on n’a pas juste à admirer la technique du dessinateur.

Jer dit:Bref, moi j'aime la bande dessinée où il y a des choses à lire, où on n'a pas juste à admirer la technique du dessinateur.

Perso j'aime tout simplement les bons albums :lol:
Que cela soit avec du texte ou sans tant que le plaisir est là.
Pour en revenir à Blake et Mortimer, La Marque jaune est à mes yeux sa plus belle réussite, intrigue et surtout texte qui accentue la description sans être une copie du dessin. Mais par la suite, cela va être trop répétitif, avec ce sentiment d'avoir des dialogues qui expliquent ce que le dessin dit déjà.
Pour les albums muets, Winshluss a déjà été cité, j'ai un faible pour son Smart Monkey. Dans la collection patte de mouche chez l'asso il y en a des sympas.
De Crecy, thomas Ott ... bref il y en a un paquet qui ont fait des bons albums muets.
Le dernier lu avec cet exercice de style c'est "Lentement aplati par la consternation" d'Ibn Al Rabin. C'est quelqu'un que j'apprécie pas mal.
Jer dit:Bref, moi j'aime la bande dessinée où il y a des choses à lire, où on n'a pas juste à admirer la technique du dessinateur.

La technique du dessinateur comme tu dis, ce n'est pas juste faire de beau dessin, l'art du découpage par exemple est un langage à lui seul.
Lapinesco dit:
Jer dit:Bref, moi j'aime la bande dessinée où il y a des choses à lire, où on n'a pas juste à admirer la technique du dessinateur.

La technique du dessinateur comme tu dis, ce n'est pas juste faire de beau dessin, l'art du découpage par exemple est un langage à lui seul.

Un gros +1, c'est pour ça que l'on parle de récit graphique et d'art narratif

Je suis d’accord.
C’est juste mes préférences personnelles, n’imaginez pas que je trouve naze les bandes dessinées sans texte. C’est juste moins ma came. J’aime quand lire une bande dessinée prend du temps et que l’histoire est dense.

Si tu as l’occasion, tente Là où vont nos pères de Shaun tan (Dargaud), il est dense et pourrait te faire changer d’avis sur la prétendue “rapidité” de lecture proposée.
Peter Kuper et son “Système”, Eric Drooker avec Flood (par exemple) propose aussi du lourd en terme de contenu, c’est leur force d’avoir su se passer des mots pour construire un contenu riche (mais ces deux auteurs sont moins “accessibles” je pense).

Ok. Merci pour les conseils.

Lapinesco dit:Si tu as l'occasion, tente Là où vont nos pères de Shaun tan (Dargaud), il est dense et pourrait te faire changer d'avis sur la prétendue "rapidité" de lecture proposée.

Depuis plus de 15 ans, une des seules (si ce n'est la seule) BD qui méritait réellement de remporter le prix du meilleur album d'Angoulême selon moi. Un vrai chef d'oeuvre.

Pas du tout d’accord.
2001 - Carlos Nine avec Le canard qui aimait les poules
2003 - Chris Ware avec Jimmy Corrigan
2007 - Shigeru Mizuki avec Nonnonba
2009 - Winshluss avec Pinocchio
2013 - Christophe Blain avec Quai d’Orsay
Je laisse de coté : Le combat ordinaire, Jack Palmer, Isaac le pirate et Poulet aux prunes, qui sont de bons albums.
Alors je ne dis pas que chaque année j’aurais voté pour l’album récompensé (Pinocchio et le canard par contre c’est certain), rien à dire sur leur prix !

Lapinesco dit:Pas du tout d'accord.
2001 - Carlos Nine avec Le canard qui aimait les poules
2003 - Chris Ware avec Jimmy Corrigan
2007 - Shigeru Mizuki avec Nonnonba
2009 - Winshluss avec Pinocchio
2013 - Christophe Blain avec Quai d'Orsay
Je laisse de coté : Le combat ordinaire, Jack Palmer, Isaac le pirate et Poulet aux prunes, qui sont de bons albums.
Alors je ne dis pas que chaque année j'aurais voté pour l'album récompensé (Pinocchio et le canard par contre c'est certain), rien à dire sur leur prix !

J'ai oublié Pinocchio, qui effectivement est pas mal (je l'ai même acheté, c'est dire :lol: ). Pour le reste, bof. Je suis quasi systématiquement déçu par les primés.