Une BD drôle et tendre à la fois avec une méchante critique de ce qu’est devenu notre monde. Un must pour moi.
Yep, tres sympa les vieux fourneaux.
Fun home, brillant! Son meilleur bouquin pour moi.
Tu savais que le fameux indice “Bechdel” venait d’elle?
Lapinesco dit:Yep, tres sympa les vieux fourneaux.
Fun home, brillant! Son meilleur bouquin pour moi.
Tu savais que le fameux indice "Bechdel" venait d'elle?
je vais te répondre en 3 points :
- merci pour le fameux indice que je ne connaissais pas, je m'intéresse très peu au cinéma.
- Si fun home est son meilleur bouquin, je me dis "ouf" je vais pas avoir a en relire un autre d'elle

- Te serat-il possible, lorsque tu en auras le temps de développer un peu plus sur fun home justement, car j'ai du passer à coté de quelque chose... Même si ce n'est pas exactement dans le même registre, je prends beaucoup plus de plaisir à lire en ce moment le journal de mon père de Taniguchi.
Les vieux fourneaux est effectivement excellent. Le deuxième tome sortirait peut-être avant la fin d’année (dixit mon libraire).
Du même auteur, je vous conseille très très fortement “Le singe de Hartlepool” (one shot) et le très amusant “L’homme qui n’aimait pas les armes à feu” (3 tomes sur 4 de parus). Je me lance dans “Alim le tanneur”, que je ne connaissais pas, et “L’assassin qu’elle mérite” me fait aussi de l’oeil.
Lupano est un des scénaristes ultra talentueux très à la mode en ce moment, avec Olivier Peru et Fabien Nury.
Rody Sansei dit:Les vieux fourneaux est effectivement excellent. Le deuxième tome sortirait peut-être avant la fin d'année (dixit mon libraire).
C'est prévu pour Octobre.
les vieux fourneaux m’a été vivement conseillé, hélas les finances ne permettent pas de tout prendre^^
Lupano c’est “ma révérence”, du coup je suis plus que tenté
Rody Sansei dit:Lupano est un des scénaristes ultra talentueux très à la mode en ce moment
Distinguons les 2 idées, très à la mode oui clairement, talentueux, même si je ne suis pas "sa cible" (je suis plus indé que mainstream si je dois poser vite la différenciation), je lui reconnais des qualités.
Aprés il a fait des trucs tout de même très dispensables : L'assassin qu'elle mérite est très moyen, Corpus Crispies assez mauvais, les Tzarons plutot gentillet, l'homme qui n'aimait... sympathique.
jokerounet dit:les vieux fourneaux m'a été vivement conseillé, hélas les finances ne permettent pas de tout prendre^^
Je pense que c'est effectivement son meilleur, "Ma révérence" doit trainer à la maison mais je ne l'ai pas encore lu.
Lapinesco dit:jokerounet dit:les vieux fourneaux m'a été vivement conseillé, hélas les finances ne permettent pas de tout prendre^^
Je pense que c'est effectivement son meilleur, "Ma révérence" doit trainer à la maison mais je ne l'ai pas encore lu.
purée, j'ai du temps ce midi et mon libraire est à 2 pas du boulot... vous faites c...R

Petite question en passant, j'hésite entre
et
je pense qu'au final les deux arriveront chez moi mais dans quel ordre ??

jokerounet dit:- Te serat-il possible, lorsque tu en auras le temps de développer un peu plus sur fun home justement, car j'ai du passer à coté de quelque chose... Même si ce n'est pas exactement dans le même registre, je prends beaucoup plus de plaisir à lire en ce moment le journal de mon père de Taniguchi.
Je note le point de développer un peu Fun Home, mais mes lectures remontent à 2006 et 2010 (à la louche, je ne sais plus quand je l'ai relu).
Pour le Taniguchi, c'est une très belle trilogie, je l'ai lu à sa sortie, il y a près de 15ans donc là aussi il me reste des impressions de lecture.
Comme Bechdel, à regarder plus finement mais je pense que c'est son/ses livres que je préfère.
Pour ton plaisir différent, je pense que c'est assez "naturel", Taniguchi est tout de même plus "accessible" dans son récit, que cela soit niveau forme ou niveau fond.
Pour ton dilemme
Le Alfred, pour moi c’est la grosse déception de l’année, un récit pas original (dans le fond ou la forme), le sensation d’avoir lu 100 fois cet album…
De lui (Alfred) il y a largement mieux (je ne sais pas si tu as).
Bézian, c’est un type fabuleux, qui trace son propre sillon dans le monde de la bd (depuis 20ans).
Pas grand chose à écarter chez lui (la belle vie ?), et des bouquins fabuleux (Archipels, chien rouge chien noir, Adam Sarlech).
Mais je n’ai pas lu Docteur Radar (bien qu’il soit dans ma pile à coté de mon lit).
Donc entre les 2, le Bézian (parce que l’autre est de toute façon décevant).
Lapinesco dit:jokerounet dit:- Te serat-il possible, lorsque tu en auras le temps de développer un peu plus sur fun home justement, car j'ai du passer à coté de quelque chose... Même si ce n'est pas exactement dans le même registre, je prends beaucoup plus de plaisir à lire en ce moment le journal de mon père de Taniguchi.
Je note le point de développer un peu Fun Home, mais mes lectures remontent à 2006 et 2010 (à la louche, je ne sais plus quand je l'ai relu).
Pour le Taniguchi, c'est une très belle trilogie, je l'ai lu à sa sortie, il y a près de 15ans donc là aussi il me reste des impressions de lecture.
Comme Bechdel, à regarder plus finement mais je pense que c'est son/ses livres que je préfère.
Pour ton plaisir différent, je pense que c'est assez "naturel", Taniguchi est tout de même plus "accessible" dans son récit, que cela soit niveau forme ou niveau fond.
Si c'est trop loin pour toi, je ne t'oblige pas à me faire une thèse hein

Effectivement la lecture de Taniguchi est plus facile.
Le problème que j'ai avec fun home vient de la narration je pense, car même si le fond du récit je l'ai (même si une relecture sera nécessaire), j'ai trouvé ça très monocorde et détaché, une impression de listing d'évènements et de souvenirs ou les sentiments ne ressortent pas.
je l'ai trouvé très froid graphiquement (c'est peut-être dû au bleu et blanc du récit...) je n'ai au final, pas éprouvé d'empathie (bonne ou mauvaise) pour les protagonistes. Le sentiment d'être un observateur dénué de conscience personnelle m'a fait bizarre.
Lapinesco dit:Pour ton dilemme
Donc entre les 2, le Bézian (parce que l'autre est de toute façon décevant).
bon bah ça confirme mon ressenti,
Pour Alfred, non je ne connais pas ces oeuvres
jokerounet dit:Lapinesco dit:Pour ton dilemme
Donc entre les 2, le Bézian (parce que l'autre est de toute façon décevant).
bon bah ça confirme mon ressenti,
Pour Alfred, non je ne connais pas ces oeuvres
Si il y a un album d'Alfred à lire, tape dans un de ces deux là :
* Pourquoi j'ai tué Pierre (sujet pas "simple", il est juste au dessin)
* Je mourrai pas gibier
Merci
Cela étant réglé, pourquoi j’ai aimé Fun Home ?
Ceci est une tentative désordonnée d’accouchement de souvenirs de lecture.
Premièrement, ce qui m’a frappé, c’est la qualité d’écriture du livre. Oui c’est bavard, mais ce n’est pas si souvent que l’on peut lire un niveau littéraire si élevé (bd et hors bd), bien entendu pas de dissonnance avec le fond, on est en plein dans le thème de cette autobio qui a baigné dans ce magma littéraire.
Le thème aussi m’a interpellé, surtout son rendu en fait, je reste impressionné par la qualité de prise de recul d’Alison Bechdel (tout en restant, selon moi, authentique), c’est bluffant (mais pas suffisant cf son dernier livre sur sa mère).
Le thème disais-je, la construction de soi, de sa relation aux autres (merci les livres), la description de ce cocon anxiogène,
L’humour, noir et amer, tout en retenu, je dois dire que j’y suis sensible, l’histoire de ce père homo refoulé, de cette famille, ses secrets, le sujet du sexe.
Bref, pour moi ce livre est un monument de la litterature ricaine, le traitement graphique est fin, délicat et 100% raccord avec le propos.
Vraiment j’avais pris une claque avec ce livre, depuis j’ai lu ses chroniques lesbiennes (Dykes to watch out for), pas mal mais très inégales, puis son récent “c’est toi maman ?”, très ambitieux, très riche aussi, mais pour le coup j’ai eu du mal à rentrer à fond dans cette relation mère/fille compliquée.
Lapinesco dit:Si il y a un album d'Alfred à lire, tape dans un de ces deux là :
* Pourquoi j'ai tué Pierre (sujet pas "simple", il est juste au dessin)
* Je mourrai pas gibier
Je ne suis pas du tout fan de ce que fait Alfred.
Un copier/coller d'un avis laissé il y a quelques années, après ma lecture de Pourquoi j'ai tué Pierre (où il n'est certes que dessinateur, mais quand même...) :
Force est de constater que le ramage n'est pas à la hauteur du plumage à mes yeux. Si le thème de la pédophilie est original et mérite sa place dans la Bande Dessinée, il est dommage que l'auteur fasse plus un constat qu'un témoignage. Je m'explique : à aucun moment, je n'ai ressenti une quelconque émotion "forte". C'est certes regrettable, un peu triste, mais le fond de l'histoire ne m'a jamais pris aux tripes, au contraire de certaines oeuvres, certes plus simples, mais bien mieux construites au niveau émotion. Je pense que cela vient en partie du dessin qui est AMHA totalement inapproprié : enfantin, il retrace certainement les souvenirs qu'a de cette histoire l'auteur, mais ne fait malheureusement rien passer de ce qu'il a dû vivre sur le moment et comment ça l’a marqué au fil des âges (tout est décrit de manière trop succincte et lisse).
Alors je me pose cette question : a-t-il été réellement touché et amoindri par ce qu'il a vécu, ou le drame a-t-il été amplifié par ses souvenirs ? Je pense bien évidement que la réponse est "non" à ma dernière hypothèse, mais j'aurais alors aimé sentir autre chose à travers ce récit.
Pour m'en convaincre, j'ai relu la BD en essayant de me mettre à la place de l'auteur, et pire, en essayant d'imaginer quelque chose d'équivalent vécu par ma petite fille. La mayonnaise n'a pas pris : les émotions ne passent pas, elles sont totalement bloquées par le dessin et par le récit lui-même qui est trop superficiel (l'auteur a vraisemblablement refoulé et bloqué lui-même certaines de ses émotions - ce qui est louable/normal/compréhensible mais qui est défavorise l'oeuvre).
Pour un sujet aussi grave que la pédophilie et le traumatisme qu’il peut engendrer, j’aurais au moins aimé éprouver quelque chose du genre : un mal aux tripes qui tarde à partir. Ce n’est pas le cas.
Pareil ma lecture remonte mais tentons…
Déja beaucoup d’émotion pour ma part, alors oui nous ne sommes pas pris par la main, mais quelle justesse dans le traitement !
Point de misérabilisme de larmichettes, même pas de jugement moral, le comble quand on sait qu’il s’agit d’une autobio.
Voila c’est un peu tout ça qui en fait un bon livre, pas un immence coup de coeur pour moi, mais il reste tout de même un gros cran au dessus de la masse des sorties bd.
Lapinesco dit:Point de misérabilisme de larmichettes, même pas de jugement moral, le comble quand on sait qu'il s'agit d'une autobio.
C'est ça que je reproche : des documentaires froids et détachés sur la pédophilie, on en a déjà vu plein sur TF1 ou W9... j'aurais voulu quelque chose de vraiment plus intime, qui fasse beaucoup moins simple reportage.
Comme quoi, moi c’est justement cette finesse de traitement que j’ai apprécié.