Bon, comme promis à Kouyne, je viens faire mon rapport sur le festival de BD 2008 (sans photos car j’ai…..oublié mon appareil ).
Angoulême, comme d’habitude, c'est-à-dire :
1/ fatiguant : départ à 6h pour choper le train à Montparnasse, retour vers 1h du mat, quasi pas possibilité de s’asseoir sauf par terre pendant toute la journée, une ville en pente, des bus gratuits, mais bondés et trop espacés, etc…
2/ mordant le froid ………et encore, cette année y a pas eu de neige !
3/ énervant : vu le succès grandissant, je n’ai pas pu assister aux conférences que j’avais programmé : le théoricien Scott McCloud et Munoz l’argentin, car la salle Nemo du CNBDI est trop petite et bondée au-delà du raisonnable !!!!!!!!! super. De même, la projection de « Peur du noir », le film d’animation que Persepolis, c’est (du point de vue graphique) une bouze à coté, avec plein de bon auteurs dedans : Mc Guire, Blutch, etc….., le matin on te dit : réservation à partir de 18h, et à 18h : on te dit complet ……
4/ Plein de rencontre de copains et connaissances du serail : auteurs, dessinateurs, journalistes, éditeurs dans les coulisses du festival…..c’est vrai qu’on peut toucher plein de monde très facilement.
5/ Les bulles des « gros éditeurs », aucun intérêt, car on paye pour rentrer dans une Fnac géante où l’on paye les bouquins plus chers (ils font pas les 5%)
6/ Les bulles alternatifs et nouveaux monde (les vrais indés quoi) : c’est évidemment le gros point positif du festival, d’avoir la quasi-totalité de la création BD sous les yeux. Pas de nouveauté tonitruante cette année, mais d’excellentes découvertes de fanzines : des argentins surdoués en dessins (ex-Abrupto), des micros éditeurs français qui renouvellent le genre (les éditions de la cerise avec leur clafoutis et les bretons de l’œuf avec pleins de nouveaux projets), des imports us novateurs (buenaventura press et bries), etc… .bref, la carte bleue est encore devenue vert maladie !!!!!
7/ Sympathiques les expos : notamment la BD argentine (très muséographique pour pas dire un peu poussiéreux), les mondes futurs par les étudiants en arts (funs, mais manque évident de moyens), et enfin l’expo Toppi, extra, graphiste de génie
8/ Ecoeurant, les commerçants qui doublent leurs prix pendant quatre jours : menus des restos, boissons, etc….ça donne pas envie et le prix du pass journalier qui monte à 13€, ce qui au vu des prestations brutes du festival me semble complètement exagéré !
9/ Incompréhensible : le palmarès de plus en plus, on fait une sélection censée représenter toute la BD (ce qui n’est évidemment loin d'être le cas) en sélectionnant tout et n’importe quoi pourvu que chaque éditeur y soit et après on raccommode les pots cassés en primant les moins mauvais. Donc AMHA on ne conserve que le meilleur album et le grand prix (même si Dupuy & Berberian ne sont pas ma tasse de thé, ils le méritent au vu du nombre d’imitateurs qu’ils se traînent derrière.
Voilà, voilà.......
comme chaque année, je me dis que c'est la dernière, mais c'est sûr, j'y retournerai l'année prochaine