BD

Je copie/colle à partir d’un autre sujet :

La nouvelle édition existe en 3 versions :
. la version souple à 15 €, sans bonus,
. la version cartonnée de même format à 30 €, avec 15 pages supplémentaires (je ne sais pas lesquelles),
. la version grand format à 65 €, avec encore plus de pages bonus (une trentaine, il me semble).


La première est à mon avis largement suffisante (le papier est de plus glacé), et clairement le meilleur rapport qualité/prix.

Rody dit:Je copie/colle à partir d'un autre sujet :
La nouvelle édition existe en 3 versions :
. la version souple à 15 €, sans bonus,
. la version cartonnée de même format à 30 €, avec 15 pages supplémentaires (je ne sais pas lesquelles),
. la version grand format à 65 €, avec encore plus de pages bonus (une trentaine, il me semble).

La première est à mon avis largement suffisante (le papier est de plus glacé), et clairement le meilleur rapport qualité/prix.


Merci !

J'ai cru comprendre qu'une édition précédente proposait une traduction assez mauvaise. Sais-tu si c'est corrigé dans ces nouvelles éditions ?

En fait, il paraîtrait que c’est cette nouvelle édition qui est beaucoup moins bonne (perso, je ne le ressens pas, ne connaissant pas la VO). L’ancienne version de Delcourt étant (bien) plus appréciée des fans.

Ma copine a acheté Antarès T.2 c’est une merde sans nom.
Aldeabran était une très bonne BD, j’ai nettement moins aimé Betelgeuse mais il y avait encore quelques passages sympathiques, et maintenant on touche le fond.

Yep…

Il y a la collection de HELLBOY chez Delcourt qui me fait de l’oeil mais bon, j’ai pas trop pris le temps de me plonger dedans. Donc je me demandais si certains les avaient et/ou de ce que vous en pensiez ??

Personnellement, j’adore Hellboy (la BD, pas les films, loin de là) mais même en étant pas tout à fait objectif, il y a du bon et du moins bon dans la série.

Je les ai relu il y a un ou deux mois dans l’ordre chronologique qui diffère de l’ordre de parution (voir au début du tome 9). Les histoires qui s’inscrivent dans la trame de “Anung Ung Rama” (les origines et la destinée de Hellboy), que ce soit dans la série Hellboy ou la série BPRD sont globalement toutes sympa, même s’il y a des histoires à la limite de cette trame qui sont parfois un peu trop “oniriques” ou un peu trop abstraites.

Il y a des nazis, du fantastique, une maîtrise des ombres de Mignola qui est effarante, une ambiance assez spéciale qui colle parfaitement à la série.

Après, il y a quelques histoires en “one shot” qui ne sont pas toutes heureuses (surtout que Mignola n’a pas tout dessiné), genre l’histoire des tambours avec Abe Sapiens que je n’ai vraiment pas aimé. Mais comme tout ça est mélangé au gré des volumes Delcourt, les personnes atteintes de collectionnite comme moi ont du mal à ne pas tout acheter…

En bref, c’est une excellente série d’après moi, je lui trouve un charme incroyable, des scénarios qui flirtent avec les légendes et les mythes de nombreux pays, un héros “monstrueux” blasé, une ambiance sombre un peu pessimiste (le Rag’Narok est très présent). Il y a beaucoup à en dire et tu pourras trouver des gens aussi enthousiasmés que moi te vendant le morceau bien mieux.

Cordialement,

Benoît

Yep…

Merci en tout cas, je vais essayer à d’autres endroits pour voir quels sont les avsi !!

Personnellement j’aime beaucoup, ça fait partie des quelques séries de comics que je lis avec plaisir avec Sandman.

C’est original, l’univers à son cachet bien à lui, le trait de mignola est magnifique.

Bon c’est plus court qu’aerth mais l’idée est la ;)

Yep…

Surtout que si je me trompe pas ! Ton avatar est issu d’une des couvertures de Hellboy ?

J’ai (enfin) fini de lire Watchmen :



Voilà une œuvre dont j’avais lu dans ma jeunesse les premiers chapitres, il y a plus de 15 ans, sans jamais en connaître la fin. Il faut dire que le rythme narratif soporifique n’avait pas grand chose pour m’attirer à l’époque. La sortie toute récente du film a permis de voir ce monument de la BD américaine être réédité : c’était l’occasion de se replonger dans cet univers bizarre et de découvrir la fin de l’histoire.

Ce que j’ai bien aimé :
. les dessins, même s’ils sont assez classiques et vieillots, restent très clairs et fourmillent de détails, c’est bien.
. il a fallu atte(i)ndre la fin de l’avant dernier chapitre pour que je lève les sourcils et que mon intérêt pour Watchmen se fasse réellement ressentir. Rien que ça me motiverait presque de tout relire afin de mieux comprendre toutes les imbrications.

Maintenant, les reproches :
. les couleurs flashy, même si on finit par de plus faire attention, sont tout de même du plus mauvais goût.
. les fins de chapitres en style “non BD” n’apportent vraiment pas grand chose à la trame : en plus de briser la lecture, les détails introduits sont souvent suggérés dans la partie BD et n’approfondissent au final pas grand chose. Après avoir refermé le livre, j’ai regretté d’avoir finalement “perdu du temps” à les lire intégralement. Ma prochaine relecture se fera clairement sans.
. le style narratif fait très vieillot, et l’évolution de l’histoire “au ralenti” et plutôt molle n’est clairement pas ce qui me convient le mieux.
. j’ai mis près de trois semaines pour tout lire ! Rares sont les BD qui m’ont paru si poussives dans leur narration (notamment par ce qu’avant l’avant dernier chapitre, je n’ai absolument pas compris où l’histoire allait me mener). D’un autre côté, je suis arrivé au bout et, grâce à la fin, je ne le regrette pas.

Du scénariste, dont j’ai toujours appréhendé chaque œuvre tellement elles peuvent être “spéciales”, je préfère nettement V pour Vendetta ou From Hell.

Pourquoi donc conseiller cet achat si je ne suis pas si enthousiaste que ça ? Simplement parce qu’il existe, aux côté d’éditions plus ou moins luxueuses, une édition pas très chère (15 € pour plus de 400 pages). Et que Watchmen reste tout de même une œuvre qui a marqué les esprits… à une certaine époque… et que ma foi, c’est bien de s’en souvenir.

Tout ça ne me donne en tout cas pas bien envie de voir le film. J’attendrai sans doute une édition DVD pas chère pour me laisser tenter…

Verdict : entre et

W3lcom3 in d@ Klub, 'broth@

:china:

Lu Inès :



C’est l’histoire d’une famille comme il y en a tant d’autre, famille où la femme est battue par son mari, et où un jeune enfant est pris dans le feu. Une histoire excessivement banale, en somme…

Inès est à mes yeux un modèle de sensibilité. Les attitudes de Inès et de sa mère sont décrites de façons remarquables. J’ai été particulièrement touché par les scènes mère/fille et les nombreux non-dits.

Beaucoup d’émotions, qui toucheront particulièrement ceux qui ont été confrontés à la brutalité maritale ou parentale, de près ou de loin. Si en plus, ces mêmes personnes ont (ou ont eu) une petite fille, l’histoire risque de carrément prendre aux tripes.

Et puis, putains de voisins, putains d’inconnus…

Inès, c’est une histoire comme il y en a plein autour de nous, à laquelle on n’accorderait que peu d’importance dans la rubrique des faits divers du journal. Il n’empêche que c’est réellement poignant quand on ne se retrouve au cœur (et que c’est bien raconté).

Verdict : +

forest dit:Yep...
Surtout que si je me trompe pas ! Ton avatar est issu d'une des couvertures de Hellboy ?


Pas du tout, mais il y a un petit lien.

Mon avatar est une création d'un ami dessinateur (qui avait un cahier des charges de fou: je veux un loup). Et ce dessinateur admet adorer Mignola et avoir commencé par imiter son style avant de se fabriquer le sien propre. Du coup il y a clairement une influence, et je pense que ça le fera sourire quand je lui dirai cela ;)

Avant de commencer, je dois répondre à un point qui (peut être) va rester en dehors du corps de mon message.
Rody le dit lui-même “jusqu’à l’avant dernier chapitre, je ne voyais pas où l’histoire voulait me mener”.
Mais n’est-ce pas là la qualité première de tout récit par rapport aux succédanés insipides que la BD européenne (et de tout pays) ne cesse de produire en masse ces dernières années ? Des récits balisés, où dès la première page on devine déjà l’intégralité des rebondissements ? Des récits pissés en série qui ont fait que le public doté d’un minimum de goût se réfugie dans la BD indé qui à saigner des yeux à cause des dessins ?
N’est-ce pas ce genre de récit, qui a fait les succès de 6è Sens, Fight Club, Dark City, Memento et autre films à rebondissement final qui te souffle la gueule ?
Bon, maintenant que j’ai fait un sort à cet argument qui me paraît absurde, je peux travailler :

Pourquoi Watchmen est une oeuvre fondamentale de la BD américaine, un pivot sans égal, un must-read.

Essai

Avertissement : ce texte contiendra des wagons de spoilers. Deuxièmement, je me base sur la VO et la traduction Delcourt par J P Manchette, pas le machin produit par Panini, avec un traducteur dont le nom n’apparaît pas dans les crédit de Absolute Watchmen VF.

Watchmen n’est pas n’importe quelle BD. Elle a été publiée au milieu des années 80 et représente, aux côtés de Dark Knight de Miller, le lancement de l’Iron Age du comic américain, terme sur lequel je me vois forcé de faire mon sachant.
Le comic américain est traditionnellement découpé en quatre époques :
- Golden Age (dès 1938, début de Superman) : il s’agit d’un âge iconique où les personnages sont naïfs, gentils, et où les histoires n’abordent aucun sujet qui fâche. Le supér héros combat les super méchants dans un univers où tout n’est, sinon, qu’ordre et beauté.
- Silver Age (à partir de 1956, début de Flash et surtout de Spider Man) : c’est le début du super héros “imparfait”. Le personnage a une vie, a des doutes, et se pose des questions sur lui et sa vie. Peter Parker en est l’exemple clef, avec sa bleuette de nerd avec sa gonzesse (c’est parfaitement rendu dans les films et souvent un reproche infondé fait au film)
- Bronze Age (à partir de 1973, la mort de la première copine de Spider Man) : ici, le comic commence à traiter de problèmes plus adultes et d’histoires plus sombres : la drogue, etc. L’alcoolisme de Iron Man est ici.
- Iron Age (à partir de 1985, Watchmen et Dark Knight) : les super héros sont beaucoup plus sombre, la conséquence de leur existence traitée beaucoup plus en profondeur, les histoires sont plus profondes psychologiquement ou alors très très sombres. Preacher, Sandman, The Darkness etc. doivent tout à Watchmen.

Ca ne veut pas dire que des titres publiés à une époque sont forcément représentatif du genre de l’époque. Ils peuvent représenter un genre antérieur (exemple : Sandman mystery theatre, qui mélange les ages)

Dans Watchmen, le comic lançant, plus que Dark Knight Returns, l’Iron Age, les personnages sont des psychotiques, des gens à problèmes, qui prennent les armes contre le crime pour ressentir le frisson. Ou des maniaques qui ne voient le monde qu’en noir et blanc. Watchmen critique les fondements même du super héroïsme en en faisant des êtres humains normaux, voire plus faibles encore, dans leur tête. Ozymandias, ROrschach ou Manhattan ne peuvent être considérés comme des gens “bien dans leur tête”. Silk Spectre II ou Owl Nite II sont incapables de niquer sans le frisson ressenti en tabassant du méchant. Bref, ils ont des problèmes.

Non seulement le scénario est construit comme une horloge, avec un final qui surprend, mais les personnages sont, de plus, extrêmement développés. Les cahiers écrits à la fin de chaque livre détaillent la vie de chacun en mettant un coup de projecteur sur chaque personnage. Par rapport au format normal d’un comic, DC a rajouté 3 pages supplémentaires de texte pour développer tout cela, à la demande de Moore. C’est du supplément mais, mazette, quel supplément. Cela permet de comprendre exactement la structure des Minutemen, de savoir ce qui leur est arrivé après, de mieux comprendre la psychologie de tel ou tel personnage ou l’époque dans laquelle ils vivent. Comparativement aux comics où je pourrais écrire la profondeur du personnage sur un ticket de métro, j’ai ici un foisonnement de détails construits, nécessaires pour comprendre les détails de certains passages ou histoires annexes à la trame principale (qui ont été ôtées dans le film, forcément). Alors ouais, Watchmen, c’est pas la BD que je lis en dix minutes sur les chiottes en me demandant où est passé mon pognon au moment où je me lave les mains parce que 10 euros pour dix minutes, c’est un peu cher, quand même… Watchmen est classé aux cent meilleurs romans de Time, et c’est logique, c’est plus un roman qu’une BD et peut être le seul véritable graphic novel (le reste, c’est des longues BD, mais des BD quand même, à l’exception peut être du Stardust de Vess et Gaiman.

Je passe sur Tales of the Black Freighter qui permet directement à l’auteur de commenter sa propre série, ce qui se passe, toute l’histoire.

Les histoires et les personnages se croisent et se recroisent, ainsi que les événements historiques. On suit la vie de ces personnages, on apprend leur passé, et l’horloge du scénario tourne, nous surprenant à chaque pas vers une fin impossible à envisager. C’est grand.

Parlons maintenant de la construction de la BD, et particulièrement du chapitre 5, où l’agencement des cases est calculé pour être symétrique sur la totalité du chapitre. L’agencement des cases n’est pas du tout anodin et est construit tout au long du livre, et la maîtrise du storyboard impressionne quiconque lit pas mal de BD. Moore recommence d’ailleurs avec Bolland dans “Rire et mourir” (ou “Souriez!”) : regardez les enchaînements de page. Bref, c’est impressionnant au niveau technique.
La colorisation, elle, elle est de son époque, et qu’un lecteur du XXIème siècle aie l’amabilité d’au moins la replacer dans son époque et son moyen de production : un pov’ comic à deux balles de 1985 imprimé sur du papier à chiottes en quatre couleurs. C’est pas du Soleil à 12 euros la page de torche-cul de luxe, papier glacé, quadrichromie offset, sans scénario, sans personnages, sans intérêt.

Mais bon, une bonne histoire bien dessinée, ça suffit pas à en faire une oeuvre culte, capable de créer un nouvel age du comic. Alors quid ? La réponse est évidente pour tout fan de comic (que je ne suis pas) ou tout lecteur américain (non plus). Mais j’ai quand même lu quelque comics, alors on va dire que ça va. Le coup de génie, c’est que cette BD résume la totalité de l’histoire du comic américain : Golden Age, Silver Age et Bronze Age, avec leur évolution, sont présentés dans ce livre. Mais, en plus, y’a un certain plaisir à cette histoire fantastique de la Guerre Froide.
Le Golden Age, c’est les Minutemen. Il s’agit de héros masqués, humains, qui se jettent contre le crime avec leurs maigres moyens. Pas des questions posées, ça fait wham, boum, paf.
Le Silver Age, c’est la première incarnation des “crimebusters”. Ils vont avoir des rapports avec la politique de leur pays, ils vont avoir des super gadgets. Ce sont des humains super entraînés (Silk Spectre II a passé sa vie à s’entraîner), des gadgeteers, ou des mutants. Donc de vrais super héros. Mais ils ont leur vie personnelle, ils ont des doutes, ils ne sont pas sûrs d’eux (sauf le Comédien, mais lui est un héros du Golden Age passé au Silver Age et, comme le Batman, son set de convictions inébranlables va être mis en défaut par les histoires).
Le Bronze Age, c’est les “crimebusters” après la dissolution : Rorschach pète un plomb et a un vrai problème de violence. Le Comédien assassine (peut être dans la BD, avec certitude dans le film) JFK. La guerre du vietnam. Etc.
L’Iron Age, c’est l’époque à laquelle se déroule la BD. Les masques sont interdits, la population vit dans la terreur de la guerre froide. Les comics sont sombres et désespérés (et parlent de pirates : l’intérêt pour les BD de super héros ont disparu avec l’apparition de Doc Manhattan). Ozymandias prêt à tout sacrifier pour sauver le monde, Rorschach devenu flic, juge et bourreau à la Judge Dredd, se basant sur ses propres lois et dénué de morale ou de sentiments. Owl Nite II devenu une épave quand il n’est pas masqué. Manhattan complètement détaché des réalités.

Le film fait un changement intéressant sur la fin. En fait deux :
- il ne s’agit pas d’un poulpe géant qui explose. Ce n’est pas une attaque extraterrestre qui unifie la planète mais une (fausse) attaque de Doc Manhattan, qui unit la population contre lui et le pousse à s’exiler.
- c’est le président US qui déclare qu’il va se consacrer à la paix et tout (modernisation pas con de l’histoire, imaginez si Bush Jr avait annoncé la même chose). Dans la BD, tout le monde propose d’aider les USA.

Watchmen est un MUST READ. Je comprends qu’on puisse ne pas apprécier, mais ça n’enlève en rien la somme impressionnante de ses qualités.

Pour ceux qui seraient inéteressés : DC a sorti la version recolorisée présentée dans Absolute Watchmen sous la forme d’un TPB à 20$. En VF, préférez la trad Delcourt ou Zenda (ça se trouve sans mal). La trad. Panini n’est pas “immonde” ou “ignoble”, mais elle a ses défauts.
greuh.

Pour les curieux, voici la naissance du prochain Spirou de la série classique (pas de celle des “one shot”), par le nouveau duo Vehlmann/Yoann, en trois vidéos de 4 minutes chacune :

http://www.telerama.fr/livre/spirou-fla … ,41374.php
puis
http://www.telerama.fr/livre/spirou-gro … ,41393.php
et enfin
http://www.telerama.fr/livre/spirou-gro … ,41444.php

C’est très intéressant !

Lu les deux premiers tomes de Ikigami, Préavis de mort :



Ikimagi est la seconde œuvre de Mase Motorô, que l’on connait pour son dessin sur la série Heads. En plus du dessin, il signe aussi le scénario de Ikigami.

Le résumé de l’histoire est étonnant : le gouvernement américain inocule un vaccin mortel à 0.01% des enfants scolarisés, afin de leur apprendre la réelle valeur de la vie. On va donc suivre un fonctionnaire de l’état chargé de remettre un préavis de mort au personnes qui ont été désignées arbitrairement pour mourir. La mort interviendra 24 heures après la remise du fameux préavis.

Un postulat dérangeant, donc, et traité avec pudeur. On suit ce jeune fonctionnaire qui se pose petit à petit des questions sur la moralité et le bien fondé de cette loi.

Là où le livre surprend, c’est que le “héros” n’est qu’un messager que l’on ne fois finalement que peu de pages par tome. On trouve en effet deux histoires complètes par tomes, centrées chacune sur les 24 dernières heures des personnes recevant leur Ikigami.
Là où l’auteur fait très fort, c’est qu’il nous décrit dans chaque histoire des personnes “normales”, avec leurs problèmes (que ce soit au bureau, avec la drogue, leurs relations familiales, etc.), qui se trouvent brutalement confrontés à cet événement.
Chacune va réagir différemment, mais toujours de manière humaine, avec tout l’amour, toute l’horreur, toute la compassion dont l’homme est capable de faire preuve.

Et vous, que feriez-vous s’il ne vous restait que 24 heures à vivre ?

merci greuh, pour l’explication de texte : je l’ai acheté en version delcourt et franchement je ne l’ai jamais regretté une de mes meilleurs BD

Rody dit:Acheté et lu, Jolies ténèbres :
Tout d'abord, ce qui frappe c'est la beauté de la couverture : jaquette souple et couverture cartonnée sont toutes deux magnifiques. Puis on feuillette, et on est subjugué par les dessins et la mises en couleurs, quelque part entre livres pour enfants et tableaux de peintures. C'est saisissant et réellement beau (enfin, à mes yeux, bien sûr). Certains pourront trouver certaines cases un peu brouillonnes, mais j'avoue trouver le rendu particulièrement réussi.
Concernant l'histoire, elle est à réserver aux adultes, à ceux qui apprécient les contes cruels, un peu gores par moment, foncièrement noirs. Bref, tout ce qui tranche avec le paragraphe juste au dessus :lol:
On commence avec le cadavre d'une petite fille (on ne sait pas ce qui lui est arrivé), qui semble perdu en forêt. En sortent tout un tas de petits êtres, symbolisant la mémoire, les pensées, les rêves, les aspirations d'une petite fille de 7/8 ans. Ils prennent donc vie est vont vivre leurs propres aventures, souvent très cruelles, sans bien distinguer Bien et Mal, comme le ferait un petit enfant qui apprend la Vie, mais en bien pire en fait.
Au gré de 96 pages, le lecteur suit donc ces vies souvent éphémères, toujours insouciantes, parfois vengeresses. C'est du bon sharklage en règles sous un air d'historiettes toutes mimi... et tout va bien évidemment crescendo jusqu'à la fin... logique.
Une lecture que je recommande chaudement, mais à mettre bien en haut des étagères, hors de portées des têtes blondes.


Lu mardi à la fnac par curiosité, je n'ai pas réussi à me détacher de cette horrible histoire, j'en ai même cauchemardé hier soir...
Un pure florilège d'insouciance, de naïveté et surtout de cruauté infantine.

brrr...

verdict : :pouicok: :pouicok: :pouicvomi:

Lu et acheté : Clandestine



Plusieurs œuvres littéraires, dessinées ou non, m’ont beaucoup marqué. Clandestine en fait clairement partie, du moins son premier tome. On y découvre les rêveries et l’apprentissage de la vie d’une petite fille (la scénariste apparemment), abandonnée par sa mère et “élevée” par sa grand-mère et son arrière-grand-mère.

Le dessin plutôt épuré, très expressif, est aussi très beau. Je ne connais pas le dessinateur, et son style a l’air différent de ce qu’il fait d’habitude d’après ce que j’ai pu lire, mais j’avoue avoir adoré son trait de crayon sur Clandestine.

Clandestine est une œuvre poétique comme j’en ai rarement vu, plein de sensibilité et de tendresse, sonnant particulièrement juste dans la vision du monde de cette enfant. J’ai souvent eu les tripes nouées, parfois la larme à l’œil, et toujours pour pas grand chose : une simple attitude, ou une pensée tendre, le tout appuyé par ce dessin extrêmement fort.

Une BD qui ne parlera peut-être pas à tout le monde, mais une merveille à mes yeux.

Verdict :

J’ai redécouvert également tout Bourgeon récemment, dans les nouvelles éditions grand format de l’éditeur 12 bis. J’en avais de vagues souvenirs d’il y a près de 20 ans, mais j’étais alors trop jeune pour apprécier pleinement ses BD. Et puis cette façon qu’il a de capter l’attention sur des histoires où il ne se passe pas toujours grand chose est tout bonnement extaordinaire.

Les passagers du vent 1 à 5 : superbe, ultra bien documenté, une grande fresque.



Verdict :

Le Cycle de Cyann 1 et 2, plus le hors série : la création d’un univers SF d’une richesse incroyable, des décors fabuleux, un dessin éblouissant. Bourgeon au sommet de son art.



Verdict :

Et je viens juste d’achever le premier tome des Compagnons du Crépuscule : vraiment très bon aussi dans un registre bien différent encore. Vivement ma lecture des deux prochains tomes.



Ca y est, j’ai enfin commencé Spawn : Godslayer…Ca déchire le slip! :pouicok: :pouicok: :pouicok: