BD

Don Lopertuis dit:
Redsean dit:un diptyque sur les aventures d'Eusébio, notamment comment a-t-il fini aux galères !!


Ah, ah ! C'est tout à fait logique, car nombre d'entre nous se sont demandé que diandre allait-il faire dans cette galère. Enfin, le mystère planant sur cette question ancienne sera levé. Ouf.

Bon, sinon, soit j'ai loupé le post en parlant, soit vous n'êtes tous qu'une sale bande d'élitistes qui possèdent déjà l'édition originale, mais vous auriez pu quand même signaler la sortie de ça :



C'est déjà quasi introuvable, j'ai failli le louper. Alors oui, Moebius c'est phylosophico-gnan-gnan-limite-paulocoelesque et tout ce que veut. Mais ça reste génial, graphiquement et narrativement. Surtout le moebius de ces années là. Bref, content je suis...

(Sinon, perso, je trouve que le palmarès de cette année a plutôt de la gueule, mais je suis un gros vilain élitiste pas beau - la preuve je ne lis ni télérama, ni les inrocks qui sont le mc do de l'élitisme).
greuh dit:Ça fait élitiste ? Je m'en branle : les gens lisent ce qu'ils veulent, c'est pas mon problème et ça permet de surcroit aux éditeurs de survivres et de produire à coté de bons livres. Un torcheballe permet à une centaine d'auteurs d'être publiés, ce qui est le point positif. D'autant que ces torcheballes, je les ai lus aussi... Mais me demandez pas de mentir sur leurs qualités littéraires : ça se lit d'un derrière distrait. Se pâmer devant ce genre d'ouvrages revient à vanter les délicieux parfums du BigMac. Célébrer Dan Brown, c'est aller au comptoir du McDalle et demander à ce qu'on félicite le chef.


Mouais... Je n'aime pas trop l'amalgame que tu fais entre la production de masse et le manque de qualité littéraire. Si on suit ce raisonnement, Balzac est à ranger au côté de Dan Brown, de même que Eiji Yoshikawa...

Déjà le terme "qualité littéraire" est en soi assez ridicule. C'est quoi, la qualité littéraire, au juste? Employer des termes et un vocabulaire abscons dans des phrases ampoulées que seul le gotha appréciera à sa juste valeur? Je trouve cette façon de voir les choses non seulement élitiste, mais parfaitement ridicule. Les écrivains écrivent pour être lu, c'est évident, et je ne pense pas que ce soit un mal.

Comme pour les jeux, je crois qu'on ne recherche pas tous la même chose dans un roman: la prose imbuvable des uns est la qualité littéraire des autres, et ce n'est pas parce que tu n'aimes pas quelque chose que cette chose est nécessairement de mauvaise qualité...

Bref, il vaut mieux dire "je n'aime pas ce livre" que "c'est un torcheballe"...

:wink:

Sinon, je viens de terminer ceci, que j’ai beaucoup aimé:

Sherinford dit:
greuh dit:Ça fait élitiste ? Je m'en branle : les gens lisent ce qu'ils veulent, c'est pas mon problème et ça permet de surcroit aux éditeurs de survivres et de produire à coté de bons livres. Un torcheballe permet à une centaine d'auteurs d'être publiés, ce qui est le point positif. D'autant que ces torcheballes, je les ai lus aussi... Mais me demandez pas de mentir sur leurs qualités littéraires : ça se lit d'un derrière distrait. Se pâmer devant ce genre d'ouvrages revient à vanter les délicieux parfums du BigMac. Célébrer Dan Brown, c'est aller au comptoir du McDalle et demander à ce qu'on félicite le chef.

Mouais... Je n'aime pas trop l'amalgame que tu fais entre la production de masse et le manque de qualité littéraire. Si on suit ce raisonnement, Balzac est à ranger au côté de Dan Brown, de même que Eiji Yoshikawa...
Déjà le terme "qualité littéraire" est en soi assez ridicule. C'est quoi, la qualité littéraire, au juste? Employer des termes et un vocabulaire abscons dans des phrases ampoulées que seul le gotha appréciera à sa juste valeur? Je trouve cette façon de voir les choses non seulement élitiste, mais parfaitement ridicule. Les écrivains écrivent pour être lu, c'est évident, et je ne pense pas que ce soit un mal.
Comme pour les jeux, je crois qu'on ne recherche pas tous la même chose dans un roman: la prose imbuvable des uns est la qualité littéraire des autres, et ce n'est pas parce que tu n'aimes pas quelque chose que cette chose est nécessairement de mauvaise qualité...
Bref, il vaut mieux dire "je n'aime pas ce livre" que "c'est un torcheballe"...
:wink:


Je rejoins Sherinford.... C'est dommage de cataloguer ceux qui ont apprécié Da Vinci (et j'en fait partie) de mange-merde.

Je ne voie pas ou est le mal à apprécier un ouvrage qui se lit facilement avec des rebondissement dans tous les sens. Moi j'ai prie mon pied.

Par exemple je trouve que le Pendule de Foucault est une belle bouse, mais ce n'est pas pour ca que je vais cataloguer les gens l'ayant apprécié de prétentieux, pédant ou je ne sais quoi...

Tu peux juger les livres, évite de juger les gens à l'emporte pièce.

Rappel : on parle des Piliers de la Terre et du Da Vinci Code

greuh dit:
Ils ont été conçus de la même manière, ont eu du succès vers le même public pour des raisons identiques, ont le même niveau littéraire et partagent les même défauts et les mêmes qualités littéraires.
- Ce sont de bons “page turner” dû au suspense de fin de chapitre et aux chapitres courts. En BD, on appelait ça, à l’époque de Moulinsart, du “suspense de bas de page”
- Ecriture automatique facile destinée aux gens qui lisent peu : chapitres courts, phrases courts, suspense de fin de chapitre, autant de vocabulaire qu’une série AB Productions
- quelques mots parsemés pour faire croire qu’on a fait des vraies recherches (ce qui n’est pas le cas)
- Erreurs factuelles nombreuses sous prétention de documentation sérieuse (cf. point précédent). Je suppose que pour le commun, ne pas même se sortir les doigts pour taper “wikipedia” sur son ordi reste de la documentation sérieuse…
- Personnages épais comme un papier à cigarette et plus clichés qu’un pub pour Olida. Pr Tournesol est un personnage plus intéressant.
- Intrigue pouvant être résumée sur un ticket de métro, avec rebondissements téléphonés 200 pages à l’avance.


Alors, si, en effet, tout ce que tu écris décrit parfaitement le Da Vinci Code, on est quand même à 1000 lieues des Piliers de la Terre (qui n’est pas un page turner, ou, alors, complètement raté, surtout par rapport au DVC), le coté phrases courtes n’est pas la caractéristique des piliers. Les personnages ont clairement plus de consistance dans Piliers que dans DVC (heureusement, vu que le bouquin est 3 ou 4 fois plus long), la docu est quand même plus sérieuse sur Piliers (elle est quasi inexistante sur DVC en même temps).

Clairement, les points communs sont quand même plus que légers entre les deux romans.

loic dit:Alors, si, en effet, tout ce que tu écris décrit parfaitement le Da Vinci Code, on est quand même à 1000 lieues des Piliers de la Terre (qui n'est pas un page turner, ou, alors, complètement raté, surtout par rapport au DVC), le coté phrases courtes n'est pas la caractéristique des piliers. Les personnages ont clairement plus de consistance dans Piliers que dans DVC (heureusement, vu que le bouquin est 3 ou 4 fois plus long), la docu est quand même plus sérieuse sur Piliers (elle est quasi inexistante sur DVC en même temps).
Clairement, les points communs sont quand même plus que légers entre les deux romans.


Mort de rire. Crois-le si tu le veux.
Dans les Piliers de la Terre, les personnages sont soit gentils, très gentils, beaux et intelligents et gentils. Soit laids, méchants, très méchants, veules, lâches et laids parce que méchants. Et bêtes, aussi. Putain, c'est profond.
La docu n'est pas plus sérieuse que dans le DVC, elle en donne juste l'illusion. Les phrases sont courtes, et les chapitres aussi, et c'est un excellent pageturner. Suspense de fin de chapitre : dès que les gentils ont un souci (à cause des méchants. Suivez, un peu), ils ont la solution 30 pages plus loin grand maximum, au début du chapitre suivant, ou à la fin du chapitre en cours, c'est selon.

greuh.
Finkel dit:Je rejoins Sherinford.... C'est dommage de cataloguer ceux qui ont apprécié Da Vinci (et j'en fait partie) de mange-merde.

J'ai apprécié (si si) le Da Vinci Code pour ce qu'il est : un roman de gare qu'on lit distraitement aux chiottes. Même que je me suis salement poilé de toutes les erreurs factuelles qu'il contient. J'aurais beau jeu de chier sur un ouvrage qui m'a fait rire.
Ce qui m'emmerde, c'est le portage aux nues d'icelui.
Je ne voie pas ou est le mal à apprécier un ouvrage qui se lit facilement avec des rebondissement dans tous les sens. Moi j'ai prie mon pied.

On peut apprécier tout en reconnaissant que c'est de la littérature de gare et rien de plus. Ce qui m'énerve, c'est ce désir absurde de vouloir mettre au Panthéon de la littérature des auteurs de bas niveau. Mais bon, c'est représentatif, au final, d'une époque qui récompense Houellebecq et Despentes du Goncourt et du Renaudot, hein. D'une civilisation qui fait inscrire son repas au patrimoine de l'UNESCO tout en encouragement fleurissement des établissements de fast-food... Le succès en librairie des livres de recette de cuisine est d'ailleurs représentatif d'une certaine prise de conscience du délabrement à ce niveau...
Tu peux juger les livres, évite de juger les gens à l'emporte-pièce.

Y'a une loi qui l'interdit ? J'ai du la rater.

greuh, ordure élitiste

Globalement d’accord avec greuh.

De mon coté ne pas aimer Piliers de la Terre ou Da Vinci Code ne relève pas de l’élitisme. Il ne faut pas confondre qualité littéraire et élitisme. Ce serait une sophisme. De tout manière l’éxigence ne passe que rarement par des termes abscons.

Et dire que ces bouquins sont des torcheballes ce n’est pas cataloguer ceux qui les ont apprécié de mange-merde.

Ceci dit, pour ma part je garde pour chacun de ces bouquins une sensation de gros foutage de gueule. Une absence total d’inventivité (des énigmes ridicules pour Da Vinci Code), comblé par un pathos lamentable (le méchant seigneur est proprement ridicule dans les Pilliers de la Terre) et un sens de l’intrigue qui confine au comique de répétition ( combien de fois ils recommencent tout le boulot de puis le début, dans les Pilliers de la Terre?).
J’ajoute dans le panier Millénium que même l’éditeur français n’a pas jugé bon de trop le prendre au sérieux, et s’est éviter les frais d’une correcte traduction.
En bref j’en veux encore à mes potes qui m’ont conseiller ces bouquins.

Pour finir perso, le petit coté documentés des bouquins, j’en ai rien à carrer. Si le bouquin est bien, ça ne le rend pas meilleur, s’il est mauvais ça ne le sauve pas.

Sinon moi je viens de lire ça:


et ça aussi:

Sherinford dit:Si on suit ce raisonnement, Balzac est à ranger au côté de Dan Brown, de même que Eiji Yoshikawa...
Déjà le terme "qualité littéraire" est en soi assez ridicule. C'est quoi, la qualité littéraire, au juste?

Le truc qui fait que, comme tu le dis toi-même, a priori, tu ne ranges pas Balzac à côté de Dan Brown. Ca reste un jugement subjectif, mais ça ne veut pas dire qu'il est vain ni infondé.
Et c'est aussi ce qui fait que l'on restera marqué plus longtemps par un texte ou un écrivain ("L'ingéniosité en amour, c'est comme la poésie en littérature. On peut s'en passer, mais c'est dommage" disait F. Dard).

Bon, maintenant je réponds à la seule réponse intéressante qui m’est faite :

Sherinford dit:Mouais… Je n’aime pas trop l’amalgame que tu fais entre la production de masse et le manque de qualité littéraire. Si on suit ce raisonnement, Balzac est à ranger au côté de Dan Brown, de même que Eiji Yoshikawa…

Eiji Yoshikawa, c’est chiant comme la pluie. En tout cas, son uberchiant “La Pierre et le Sabre”… J’ai ouvert que cuilà.
Je reviendrai sur Balzac (ou Zola, ou Dumas, ou Verne).
Déjà le terme “qualité littéraire” est en soi assez ridicule. C’est quoi, la qualité littéraire, au juste? Employer des termes et un vocabulaire abscons dans des phrases ampoulées que seul le gotha appréciera à sa juste valeur? Je trouve cette façon de voir les choses non seulement élitiste, mais parfaitement ridicule. Les écrivains écrivent pour être lu, c’est évident, et je ne pense pas que ce soit un mal.

Nivellement par le bas, ou par le haut, mon cœur balance…
Ta manière d’essayer de combattre mes clichés pourris par d’autres ne fonctionne pas.
Il faut lire du Da Vinci Code (ou du SAS, c’est pareil) mais ne pas - ne jamais - se contenter de cela. Si le DVC ou les PdlT est le meilleur bouquin que vous ayez lu, c’est inquiétant.
La littérature se doit d’être un loisir et une distraction mais si on se complait dans le médiocre sans jamais évoluer, sans tout essayer, sans varier, quel dommage.
C’est exactement comme manger au McDo tous les jours.
Le McDo, c’est bon, c’est agréable, c’est sympa de temps à autres. Mais :
1/ c’est pas de la gastronomie
2/ j’y mange pas tous les jours
Comme pour les jeux, je crois qu’on ne recherche pas tous la même chose dans un roman: la prose imbuvable des uns est la qualité littéraire des autres, et ce n’est pas parce que tu n’aimes pas quelque chose que cette chose est nécessairement de mauvaise qualité…

Je maintiens mon analogie littérature de gare/fastfood.
J’adore (ais) le fastfood. Pourtant, il ne m’est jamais venu à l’idée de dire que c’était de la bonne qualité…
Toute la question étant “qu’est-ce que de la bonne qualité” ?
Le point intéressant de ton texte, celui qui m’a fait réfléchir, c’est ta référence à Balzac. Bien vu.
Balzac, Simenon, Zola, Dumas, voire Hugo et d’autres, ont fait de la littérature de masse. Les feuilletons. Pourtant, leur qualité littéraire se mesure-t-elle seulement au nombre d’exemplaires vendus ?
Non.
Dans deux ans, Da Vinci Code ou Piliers de la Terre seront dans les rayons soldes des MaxiLivres, remplacé dans le métro par le dernier pageturner “génial” à la mode.
D’un autre coté, qui lit Hugo, aujourd’hui. Allez, avouez : avez-vous lu un livre de Victor Hugo, Stendhal, Balzac récemment ? Entier ?
Et donc ça me fait m’interroger…
Dois-je encenser celui qui est lu ou celui qui donne à son roman des qualités d’écriture ? Pourquoi n’aurais-je pas droit aux deux dans le même livre ?
Parce que c’est cela le vrai point problématique : pourquoi celui qui aime la littérature ne se retrouve-t-il pas dans les romans encensés par Métro, TF1, 20 minutes et Auchan ? Trop exigeant ? Je ne crois pas. D’ailleurs, j’ai lu avec plaisir les Piliers de la Terre. Dans le métro et les chiottes, tout comme Le Rivage des Syrtes qui, lui, est un livre que je classerais dans “littérature” : mes lieux de lecture ne sont pas en regard des qualités intrinsèques du livre. J’ai différent plaisirs de lecture. J’avouerais même que je sais pas où j’ai trouvé mon plaisir dans les Piliers (alors que dans le DVC, c’est surtout la poilade), mais je ne le nie pas.
Je crois que c’est, d’un coté, le portage aux nues qui m’emmerdent, et de l’autre, la déception de voir que ce que je considère comme un vrai travail littéraire, finalement, personne ou presque ne les lit. Ni ne s’y intéresse :(
Ah si, Gagner La Guerre de Jaworski ou Le Pendule de Foucault ont été lus par ici.
Remarque, la littérature du XIXè m’emmerde profondément, hein, mais je ne nie pas ses qualités…
Bref, il vaut mieux dire “je n’aime pas ce livre” que “c’est un torcheballe”…

Je pense que j’écris ça parce que j’en ai marre de tendre l’autre joue.

Note que si quelqu’un déclarait qu’il faut brûler la littérature de gare, je lui rentrerais dans le lard tout aussi sûrement. Il faut lire de tout et beaucoup. Et savoir accepter d’aimer quelque chose malgré ses défauts mais en admettant ces défauts. Un autre exemple : j’adore les films “nanars” (pas les navets) et les blockbusters. Mais quand j’en mate un, même si ça m’éclate, je fais la part des choses. J’ai pris mon pied, mais je sais que c’est pas un grand film (ou rarement). Quand je me fais chier devant “Le 7è sceau”, je sais que je me fais chier devant un très grand film ;)

greuh

greuh dit:Quand je me fais chier devant "Le 7è sceau", je sais que je me fais chier devant un très grand film ;)


C'est du masochisme à ce point :mrgreen:

Oh, y’a une ou deux blagues marrantes dans Le 7è Sceau. Si si. Et faites volontairement par le scénariste.
Par exemple, au début du film, la mort s’approche du chevalier mourant au bord de la plage. Celui-ci propose une partie d’échec à la mort. Elle accepte. Ils tirent au sort la couleur qu’ils joueront chacun.
Chevalier : “Vous jouerez en noir.”
La mort : “C’est ma couleur.”

:lol:
greuh, petit coté masochiste dans la volonté forcenée (et échouée*, d’ailleurs) de ne pas mourir idiot.
* : mes messages ici, par leur grandiloquence, leur mesquinerie, leur méchanceté intrinsèque et leur prétention prouvent l’échec annoncé d’une telle démarche. Je suis un idiot. :(

Rody dit:
greuh dit:Quand je me fais chier devant "Le 7è sceau", je sais que je me fais chier devant un très grand film ;)

C'est du masochisme à ce point :mrgreen:


Ca dépend du moment. Montre Casablanca a un gamin de 12 ans, fort probable qu'il se fasse chier comme un rat mort. Regarde-le maintenant, tu vas pleurer de plaisir...

Disons que si tu te permettais de faire comme ça de vive voix chez moi, tu serais congédié illico :mrgreen:

Internet est formidable pour ça.

greuh dit:Note que si quelqu'un déclarait qu'il faut brûler la littérature de gare, je lui rentrerais dans le lard tout aussi sûrement. Il faut lire de tout et beaucoup. Et savoir accepter d'aimer quelque chose malgré ses défauts mais en admettant ces défauts.


Ok, ce passage m'éclaire mieux sur ta pensée et j'avoue la partager. Mais je pense toutefois que le choix de tes propos ternit celle-ci cf "torcheballe";) Je suis également un spécialiste des expressions fleuries dans mon entourage et j'avoue que même si cela libère, cela me dessert également dans les idées que je souhaite partager ;)

Pour ce qui est des qualités littéraires d'un Da Vinci ou d'un Piliers de la Terre, je te suis parfaitement. Construits pour être vendus au plus grand nombre, suffisamment efficaces pour parvenir à cet objectif. J'ai tendance à être plus indulgent vis-à-vis des Piliers, car j'en ai un conservé un bon souvenir ; je les ai lus vers 17-18 ans, j'étais alors meilleur public :lol: En ce qui concerne le Da Vinci, j'ai également été atterré par cette volonté de le qualifier de "chef d'oeuvre qui en plus te sort la vérité vraie"... Ecrit avec les pieds, d'une pauvreté historique affligeante, prosélyte à outrance, j'avoue que j'ai encore du mal à comprendre comment il a pu susciter un tel engouement...:roll:

Pour en revenir aux BD, point de départ de cet échange tonique, je pense qu'ayant une grosse expérience de bédéphile, tu deviens trop exigeant vis-à-vis de certaines créations. Ainsi, Walking reste un simple comics certes, il ne tente rien de réellement aventureux, mais je ne le classerai pas malgré tout dans ta catégorie "Mac Do".

Il est certes cousu de fil blanc, ex : -> le méchant de chez Jules-de-chez-Smith-en-face torture Michonne, tu te dis qu'il va en prendre plein la gueule après ; elle le torture à son tour (comme c'est étonnant) et le laisse vivant, tu te dis que son come back va faire mal ; et qui pointe le bout de son nez un volume plus tard... ? :lol: Cependant, l'auteur ne cède pas tant à la facilité que ce qu'il aurait pu faire. Certains de ses persos sont loin d'être aussi caricaturaux que cela et bien que respectant les règles du genre, il sait agréablement s'en émanciper quand il le veut.

On est donc au-delà du Mac Do à mon avis, certes pas au niveau d'un chef d'oeuvre, mais à celui d'un travail d'honnête facture, mais qui reste ce qu'il est : un feuilleton en comics, dont la fin s'éloigne de plus en plus avec le succès, qui donc dilue trop et a recours à des ficelles bien trop visibles. Ce qui est gênant avec Walking, c'est l'effet d'emballement médiatique qui l'entoure, le fait de le porter aux nues ce qui va crisper d'autant plus ceux qui ne le trouvent que simplement correct. ;)

Soyons critiques certes, mais restons donc modestes avec nos attentes, en BD comme ailleurs, car n'est pas un artiste de génie qui veut. D'autant qu'au final, on y perd parfois en plaisir, ce qui est franchement dommage. C'est ce qui m'arrive depuis quelques années maintenant en SF (ciné-littérature), je suis devenu trop critique, trop difficile et cela gâche mon plaisir de lecteur-spectateur, car j'ai tendance à ne plus y voir que les défauts... snif Mais je m'obstine, ne serait-ce que pour ressentir le frisson lorsque je tombe sur une réelle perle !

Don Lopertuis
Rody dit:Disons que si tu te permettais de faire comme ça de vive voix chez moi, tu serais congédié illico :mrgreen:
Internet est formidable pour ça.


On a des goûts tellement en opposition que je ne suis pas sûr que nous nous fréquenterions ailleurs qu'ici. Internet est formidable pour ça.

Quoique dans un estaminet...
greuh
Don Lopertuis dit:Soyons critiques certes, mais restons donc modestes avec nos attentes, en BD comme ailleurs, car n'est pas un artiste de génie qui veut. D'autant qu'au final, on y perd parfois en plaisir, ce qui est franchement dommage. C'est ce qui m'arrive depuis quelques années maintenant en SF (ciné-littérature), je suis devenu trop critique, trop difficile et cela gâche mon plaisir de lecteur-spectateur, car j'ai tendance à ne plus y voir que les défauts... snif Mais je m'obstine, ne serait-ce que pour ressentir le frisson lorsque je tombe sur une réelle perle !
Don Lopertuis


C'est peut être un vrai problème que j'ai. J'ai dû devenir beaucoup trop exigeant... :(

Ca expliquerait peut être le grand nombre de mes déconvenues...

Tiens, pour reparler BD, voici, de tête, les quelques dernières BD que j'eusse lues et dont je me rappelle :
- Fais péter les basses Bruno (de Baru) : excellente BD sur le thème de la petite criminalité, de la récidive et des sans papier. Une BD de petites frappes bien construite, directe, dans l'actualité, dure.
- Liz & Beth, intégrale : l'auteur des dessins du club des cinq faisait aussi dans l'érotisme quand il s'ennuyait. C'est bien dessiné, mais très faible au niveau scénario. Il y a une habitude inquiétante de l'initiation et de l'abus des jeunes adultes qui met un peu mal à l'aise. Notez que l'auteur n'a jamais fini sa série.
- Hyeronimus, t1 : très belle BD en peinture sur un personnage étrange, un hollandais qui, au 17è siècle, monte sur un navire pour fuir son passé et vit mal la société qui l'abrite. J'ai hâte de lire la suite, même si j'ai du mal avec le style de peinture
- Abdallahi : l'histoire vraie (plus ou moins) d'un explorateur qui s'est intégré à la société des bédouins pour pouvoir accéder aux secrets du désert, l'aventure violente d'une plongée dans un société fermée et dure.
- Le Capital (de Marx) en Manga : mouais, deux volumes mal dessinés faisant un résumé simplistique d'un livre que je n'ai pas lu.
- Cycle Morbus Gravis : j'ai relu les aventures de Druuna. Le premier cycle est chouette. Un univers malsain, violent, sale, dégénéré et une héroïne superbe plongée dans cet univers pourrissant. Le cycle de Serpieri est toujours envoûtant comme une lampée de laudanum. Par contre, avoir voulu poursuivre après avoir achevé son cycle fut une erreur dont il ne s'est jamais remis (la suite de Clone n'est jamais sortie).
- Zipang! est une chouette variation de Nimitz Retour vers l'Enfer. Un porte avion japonais se retrouve dans la 2nde GM. La grosse différence, et le gros intérêt, c'est qu'ils sont japonais et que se pose pour eux un gros gros problème moral. J'ai hâte d'acheter la suite.
- Usagi Yojimbo volumes 22 à 24. Toujours aussi génial. Rien à dire.
- Wormwood t3 : le dessin maladif de Templesmith illustre à merveille son personnage odieux de Wormwood, qui encore une fois sauve le monde en commençant par son troquet
- 30 Days of Night - X Files : les 6 numéros des aventures de Mulder & Scully en Alaska. C'est vraiment pas beau, et vraiment pas terrible. Largement oubliable.

greuh
Edit : et j'ai acheté les deux tomes 2&3 de Lone Wolf & Cub, mais ça me broute de pas trouver le 1, épuisé en VF comme en anglais...
greuh dit:C'est peut être un vrai problème que j'ai. J'ai dû devenir beaucoup trop exigeant... :(
Ca expliquerait peut être le grand nombre de mes déconvenues...

On a à peu près le même ressenti, de ce point de vue. Sur le fond, on est probablement d'accord. C'est la forme que tu emploies (torcheballe, etc.) qui m'ennuie.
Comme je lis fort peu de littérature classique, j'ai ce type de ressenti avec la fantasy: il existe un nombre saisissant de clones du Seigneur des Anneaux. Tellement en fait que pour trouver des trucs originaux, bien pensés et bien construits, il faut chercher longtemps.
- Usagi Yojimbo volumes 22 à 24. Toujours aussi génial. Rien à dire.


Je dois en avoir loupé quelques-uns... Faut que je vérifie ça... Une vraie référence, ce Stan Sakaï...

Lone Wolf & Cub aussi, d'ailleurs, même si ça n'est plus tout jeune...

Sinon, Eiji Yoshikawa est excellent et ennuyeux. Balzac aussi. Je crois que le côté roman fleuve de ces oeuvres n'a pas pour effet d'en améliorer la cohésion. Ceci dit, la littérature doit-elle nécessairement être vibrante et passionnante? En te lisant, j'ai l'impression que tu ne sais pas ce que tu veux: les "page turners" (manifestement pas ennuyeux, mais pas très originaux non plus) ne te satisfont pas et les oeuvres plus "lentes" et difficiles à lire sont ennuyeuses.

Or, parvenir à avoir quelque chose qui soit à la fois bien construit, bien écrit et pas trop ennuyeux ni trop "commercial" ne me semble pas si évident. Je ne connais pas beaucoup de bouquins / BD qui entrent dans ces critères.

Bon, sinon, je viens de lire le tome 4 Freaks Squeele, et j'apprécie toujours autant le côté léger de cette série. Je suis un grand adulescent.
Sherinford dit:Bon, sinon, je viens de lire le tome 4 Freaks Squeele, et j'apprécie toujours autant le côté léger de cette série. Je suis un grand adulescent.


Je me le garde au chaud pour quand j'aurai fini "Nation" de Pratch' que je me gardais au chaud*

En "que je me garde", j'ai aussi "Last days of american crime" et le dernier "Magasin Général".

En lectures récentes, il y a tout Fable + Jack of Fable + 1001 nuit de neige (le HS prequel) qui donne bien en format ricain. Et "Vinland Saga" en format nippon pour ceux qui veulent voir du vikingar.

* non, je suis pas à la bourre, je savoure, c'est pas pareil. Même si je le descend vitesse rafting depuis que j'ai passé les 50-100 premières pages (comme toujours avec Pratch').

BDvore étant plus jeune (du franco-belge classique: tous les Tintin, du Gaston Lagaffe des parents, Lucky Lucke, du Bidochons ou autre Reiser); je me replonge dedans à travers des thèmes ou éditeurs plutôt spécifiques (pour l’instant c’est exclusivement Label 619 chez Ankama et collection Lucha Libre chez les Humanoïdes Associés, donc plutôt du très coloré et thématisé).

Ça (re)commence à me couter un bras cette affaire (comme les jeux ? ah oui tiens …) :mrgreen:

Vous faites comment vous ?
Vous achetez tout ce que vous lisez ?

Je viens d’attaquer la série TV Walking Dead et ça m’a donné envie de lire le comics; du coup j’ai installé l’appli dédiée sur mon iPad … mais mis à part le 1er numéro gratuit, les autres sont à 7,99€ (1 TPB donc 6 numéros) … mais bon … pour 2€ de plus j’ai la version papier (en english in ze text) …

Bref … Tout ça pour dire que je vais suivre ce sujet régulièrement … :D

Edit: Bah tiens, chez 619 j’ai pas encore lu Freaks Squeele justement …