Tu vas sans doute croire que je suis définitivement stupide parce que c’est la deuxième fois que je te fais le coup, mais je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire
xavo dit:Ce comportement me semble être dans la famille de l’atteinte du point godwin.
Quel comportement ? Celui du bien-pensant ou celui de l’accusateur ?
Disons, pour expliquer mon point de vue, que je pense que l’accusation de “bien-pensance” est essentiellement un artifice rhétorique destiné à la fois à discréditer le point de vue adverse et à se donner bonne conscience.
Quand je dis “on pourrait tous”, c’est un vrai “on” indéfini, et il s’agit bien entendu d’un raccourci, dans la mesure ou tout dépend en effet du contexte.
grolapinos dit:Quel comportement ? Celui du bien-pensant ou celui de l'accusateur ?
L'idée est qu'intégrer un point godwin dans son argumentation revient à utiliser un argument non négociable pour soutenir un raisonnement d'un tout autre niveau. Le bien-pensant va pour sa part placer des valeurs non négociables et pourra diaboliser son contradicteur si celui-ci tente de passer outre.
En même tant, je dis tout ça, mais je n'en sais finalement rien...
OK. En fait, je suis tout à fait d’accord. Le truc, c’est qu’on se place de deux points de vue différents, mais ils ne s’excluent pas.
Je m’explique. Imaginons, pour simplifier, une conversation entre le “gentil” qui est prêt à argumenter et à faire des concessions, et le “méchant” qui n’en a pas du tout l’intention.
De ton point de vue, le bien-pensant est le “méchant”. Il se trouve face à quelqu’un qui défend un point de vue assez difficile, dont les implications ne sont pas toutes réjouissantes. Aussitôt, il sort l’artillerie lourde et le larmoyant, réduisant la thèse de son contradicteur à de la brutalité aveugle, voire à du fascisme (d’où ta référence à Godwin).
De mon point de vue, le bien-pensant est le “gentil”. Son interlocuteur, plutôt que de se fatiguer à défendre un point de vue délicat, préfère tourner en ridicule celui de son adversaire en l’accusant de “bien-pensance”. L’autre se retrouve aussitôt dans le camp des rêveurs et des laxistes, bien gentils mais pas très au courant des réalités, et vaguement hypocrites de surcroît.
Moi je dis qu’on a tous les deux raison.
Etant donné la situation évoquée par Eric, je pense qu’on était dans le cas où le “bien-pensant” (Eric, donc, d’après son contradicteur), était le “gentil”, d’où mon intervention.
Alors voilà, c’était plus d’une heure du mat, j’ai lu, les commentaires des 3 internautes me convennaient bien, donc j’ai évoqué ma pensée avec confusion et j’ai voulu m’approprier l’essence de ces 3 charmants Trictraciens (paix à leurs âmes) …
Bon, d’accord la restitution de la mixture n’était pas à la hauteur je tacherais de faire mieux la prochaine fois.