Après un petit Kites les mini-ludis réclament encore « du jeu du jeu du jeu ».
On regarde leur ludo et…
« Lotta Rome ? »
« Non »
« Nekojima ? »
« Non »
« Triqueta »
« Non »
« Biomos »
« OUIIII »
J’ai envie de dire du bien de ce jeu, qui à mon goût est trop peu passé sous les radars.
Biomos, c’est une thématique à la mode
La nature, les biomes, les planètes, la contemplation… et ça lui va bien car ça à l’avantage d’être assez conventionnel, voire aseptisé, pour toucher un maximum de monde sans pour autant en faire des caisses. Et puis, pour les réfractaires ou les dégoûtés ou les overdosés du thème Nature&Co, 20 minutes ça paaasse.
Biomos, c’est une épure de règles.
A mon tour je…
- choisis un jeton terrain parmi ceux tirés au sort
- place le jeton choisi autour de ma planète, éventuellement en le glissant entre deux jetons déjà placés (le truc cool c’est que je fais glisser mes terrains autour de la planète)
- valide une carte biome présente sur la table si le terrain posé crée un motif avec les jetons adjacents correspondant
- recharge les cartes biome sur la table (sauf pour les super biome – j’y reviens plus tard) et je dis « au suivant ! ».
Biomos c’est aussi deux petits éléments de règle qui viennent donner un petit goût relevé.
1/ Sur la table il y a des cartes objectifs de base et puis il y a un peu de challenge à tenir sur la durée avec les cartes Biomes géants, plus grands, plus complexes et plus satisfaisants tout en essayant de les combiner, les optimiser avec les objectifs de base plus faciles à réaliser. Ca s’est la stratégie préférée de 2015.
2/ Sur notre plateau il y a une case lune qui permet d’y placer un jeton terrain et ça déclenche 2 choses. La première de pouvoir soulever un jeton terrain de ma planète pour le mettre ailleurs et ainsi éventuellement soulager un blocage qui s’était installé. L’action est unique au cours de la partie il faut donc bien choisir le moment pour la faire pour ne pas se griller, généralement la choix de la lune arrive vers le dernier tiers de la partie. La deuxième chose chouette est que chaque jeton terrain autour de ma planète identique à la lune me fera marquer 3 points, et ça s’est pas négligeable. Ca s’est le petit scoring que j’aime bien.
Il y a aussi 2 variantes : avancé et solo. De mon point de vue elles sont anecdotiques, sans réel intérêt sauf celui de rappeler que Biomos mode classique c’est quand même une jolie réussite.
Deux pools de cartes, des lunes, diverses stratégies, une gagnante ?
Pas de stratégies gagnantes, tous les choix, du moment qu’ils sont optimaux et tenus sur la durée, peuvent prétendre à la victoire. Je pensais que le hasard de la pioche des cartes et des jetons terrains rendrait le jeu déséquilibré mais le fait est qu’à force de parties on a appris de nos erreurs de choix et qu’il y a bien une petite courbe d’apprentissage dans ce jeu ; ce qui nous donne désormais des résultats serrés (derniers en date 36-34-33)
Nos avis
Il n’y aura pas d’effet waow après une partie.
Il n’y aura pas de claque ludique.
Il n’y aura pas de réclamation à le sortir toutes les semaines.
Mais…
Il y aura un chouette moment ludique familial, rapide, frais, joli malin, agréable et y’a pas que moi qui le dis… Les enfants l’ont dit. Ludi-moitié l’a dit. Les ludi-potes l’ont dit. Les ludi-assos l’ont dit. Et eux aussi l’ont dit…
Biomos fait partie de ces jeux qui ont le don d’être addictif, parce que positivement frustrant, pas lassant avec un goût de “ah oui tiens ça me fait plaisir d’y rejouer” à la fois pour faire tenter de gagner la partie mais aussi pour essayer de faire mieux que son propre score de la dernière fois.
Et puis les illustrations sont comme le jeu, jolies, discrètes, bien réussies et lorsqu’on prend le temps de s’y pencher un peu plus il y a beaucoup de charme.
Celles-ci me font particulièrement voyager en Islande et ça j’adore !
Pour le côté technique
bio-concepteur Gricha German
bio-illustrateur Baptiste Perez
bio-éditeur Subverti par ici
Et pour les bio-parties comptez 20 minutes dès 8 ans pour 4 joueurs