greuh dit :Alors, oui, les génies de la maîtrise ont découvert tout cela il y a bien longtemps et méprisent de haut ceusses qui veulent partager le savoir avec le petit-scarabée-qui-n'arrive-pas-à-choper-la-pierre. Il vaut mieux que ce savoir reste secret, transmis seulement de bouche de MJ à oreille de MJ, et encore, sur leur lit de mort, hein...
Pourquoi tu rentre dans le chou de Phal comme ça. J'ai joué à son époque et cela n'a rien à voir avec ce que tu raconte.
On notera l'absence totale de livres de ce type avant 1999. Comme dit avant, il fallait soit apprendre sur le tas, soit apprendre par d'autres, soit lire les sections "comment maîtriser" de ses jdrs à soi et en faire son beurre. Je ne compte plus le nombre de personnes m'ayant dit que le hors série CasBé leur avait fait une grosse claque (il est d'ailleurs mis à disposition en ligne, légalement et gratuitement).
AVANT INTERNET IL N'Y AVAIT RIEN. ET BILL GATES A DIT "OU ESTE DONT CE FRACKING BOUTON +POWER+ ?", ET LA LUMIERE FUT.
99 est un peu l'année charnière à partir de laquelle les rolistes ont pu communiquer les uns avec les autres (parce le courrier, le téléphone et le minitel...) plutôt que de lire chacun de son coté le même canard.
Tu parle de ce hors série Casus belli numéro 25 de mai 99, sorti 6 mois après le Nokia 8810.
Ce HS, personne ne l'a acheté (de mémoire, il faut relire le dernier numéro CB V1) et qui en gros fait de la redite de tout ce qui se disait dans le canard entre
décembre 91 et
mai 99.
Avant décembre 91, il y a le HS 3. Qui reprends des conseils de maitrise qui remontent aux années 80.
Et tout les Jeux & Strat' qui parlaient de jdr.
Simplement tu ne les a pas lu ces trucs, et Romaric non plus, donc permet-nous à nous vieux cons aussi de râler quand on sait que tu ne sais rien, Jon Snow.
Et moi pas beaucoup plus, car J&S, j'avais pas assez d'argent de poche.
Je rejoint tout à fait l'avis de Phal lorsqu'il dit "mais ça existait déjà avant !!" et qui s'arrete là dans son analyse. Parce que le jdr classique s'appuye sur la notion de talent des joueurs, alors que le jdr post-modernes nient le talent.
Et le talent des joueurs, DESOLE QUE LES POST-MODERNES LE NIE MAIS C'EST COOL.
Le Forgien permet à des auteurs amateurs de se sentir auteur, c'est bien quand y en a un minimum de talent. Le vieux con, lui, il sait que le talent, c'est à ça table qu'il y a interet surtout d'en avoir.
Je me fout du meilleur jeu de rôle du monde si je suis incapable de me le réécrire pour le transmettre à mes joueurs. Et si je réécrit du Mozard, je sort de la merde. Donne moi de la merde, à la limite j'en ferais qqchose parce que c'est à ma portée.
Pourquoi à ton avis de sgens continue à jouer à Warhammer ("oooooooooooooooooooooooh, il a baché warhammer") ? Parce que c'est un jeu qui aime ses joueurs.
Ton narrativiste qui commence à m'imposer que je dois jouer pied nus température de la salle 21°C je m'en tape un brin.
Quand Romaric impose mordicus ses points d'immersion négative, qu'il admet être aujourd'hui une grossière erreur, avant que je me fasse bouger de la table pour rebellion pernicieuse, on s'en tape complet.
Donc son "system does pas matter" et son jeu l'a dans le petch sur sa propre bible.
Rien de plus merdique qu'une partie faite par un asperger, même si le gars est une encyclopédie vivante des univers qu'il/qui l' anime, qu'il a écouté tout les podcast de tout les post modernes deux fois et trois quart, et qu'il a des caleçons imprimés avec la photo de Vincent Baker.
Mais par contre, oui, chacun a sa tambouille et ses mots. Et des fois c'est bien. Parce qu'on est pas tous pareil. Et c'est cool.
Maintenant il y a un vocabulaire commun qui est bien pratique pour dépasser le simple "y eu un connard à ma table", qui va se transformer en "j'ai pas micro-opti mon vide fertile et mon system does matter dans ma partie".
A un moment donné, stop. Et joue.
Avantage du néo-jargon : c'est bien pour transmettre un truc.
GROS DEFAUT : c'est un jargon. Un type croit avoir inventé la lumière et trouvé, je sais pas moi, tient, "l'agentivité". Aujourd'hui, il découvre qu'il a inventé l'eau froide, et ferme sa gueule.
Avant, il ouvrait sa gueule, racontait à moitié de la merde, mais ouvrait des perspectives aux autres.
La critique narrativiste qui a toujours été très à la mode chez les mecs qui savent écrire, depuis Vampire en 91 (et avant, avec d'autre jeux que je connais moins bien sur), c'est bien gentil, encore faudra t'il avoir engendré un mouvement qui donne des jeux déjà de un, jouable, et de deux, rejouables. Et pas des jeux dont le seul horizon narratif est aussi étoffé qu'un menu big mac coca frite où on joue tout le temps les mêmes trucs.
Je ne vais pas être méchant, je vais te demander de citer un seul exemple de jdr dit narrativiste capable de motiver aussi les troupes pour lancer une campagne.
Si aucun jeu narrativiste ne peut être rejoué en boucle pendant 2 ans, il y a un problème foireux dans la vision forgienne du narrativisme.
C'est le gout prononcé des auteurs de la Forge pour les petites cases, sauf pour le narrativisme où c'est open-bar. Ce n'est pas parce qu'il y a une "nouvelle théorie" (formalisée il y a 15 ans btw) qu'il n'y a pas d'énorme questions et points problématiques dans leur héritage.
Je ne parle pas sans avoir testé. Et même pire, parfois auteur : 80-90% du narrativisme influencé par la Forge, c'est juste de la boue one-trick-poney. Pas étonnant que les terme de machine à saucisse soient tellement renié par les post moderne : leurs machines à saucisse sont dans les systèmes narratifs, pas dans leur système simu s'appuyant sur 2 pièces de monnaie et jeu de croquet (non fourni avec les règles), ni dans leur système ludique qui s'appuie sur "on va refaire encore et toujorus la même expérience ludique parce que c'est écrit comme ça".
Désolé mais non. System
S does matter.
PS - "L'agentivité", en d'autre termes, je me posais mes premières questions dessus à 14 ans en 91.