[Brass Birmingham] Les retours

T-Bow dit :Ca me parait juste impossible a determiner.
Deja, les gouts et les couleurs. En plus, le biais des veterans de Lancashire est tel qu'il est certainement bien difficile de ne pas analyser Birmingham a la lumiere de son grand frere, consciemment ou inconsciemment.

Oui. +1. J'attends d'ailleurs avec impatience le retour de mes 2 collègues après la partie d'hier soir, eux qui ont un regard plus récent, plus frais et forcément moins biaisé sur BRASS que moi...

Comme je l'ai répété ici ou ailleurs plusieurs fois, au-delà de mes réserves, Birmingham est au minimum un excellent jeu auquel je prends beaucoup de plaisir à jouer.

@arnole, j’ai publié l’aide pour Lancashire ici

Bonjour Ed5150,

Merci pour ces magnifiques aides de jeu.Mes anglophobes notoires n’auront aucune excuse…a++
Manubis.

Hier, une nouvelle partie de Brass Birmingham avec les amis Palferso et Stfrantic82.

Voir ci-dessus pour le retour très instructif de Palferso à l’issue de cette partie.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je me dois de dire que les Brass (les aspects communs aux deux jeux) n’en finissent pas de m’impressionner !!!
Comme l’a souligné Stfrantic82 hier, on sent la “vieille” école du jeu “gamer” même dans dans cette nouvelle mouture qu’est Brass Birmingham (BB).
En effet, au-delà du ressenti en cours de jeu, pour moi, cette constatation trouve aussi sa justification dans un autre point commun avec les 18XX (autre catégorie de jeux de la “vieille” école) : l’osmose surprenante entre jeu économique et lutte féroce pour l’occupation de territoire…
- Les Brass sont des jeux économique (loi de l’offre et de la demande) avec, en même temps, un aspect très violent de lutte pour l’occupation du terrain : on va y revenir…
- Les 18XX sont des jeux à économie financière (compagnies avec titres de propriétés, montages financiers et retour sur investissement) avec un aspect occupation de territoire moins frontal mais pas moins féroce vu son importance.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la réputation de qualité de ces jeux n’est pas usurpée !!

J’aime bien la catégorie des jeux de “connexion” : Les 18xx, The Great Zimbabwe, Founders of Gloomhaven et maintenant les Brass… Mais c’est incroyable le mal que j’ai à assimiler les règles de cette catégorie de jeux !!angry
Encore hier soir, erreur sur erreur !! Entre les placements envisagés irréalisables et la mauvaise lecture du plateau, j’étais vraiment pas en terrain confortable…
PS : désolé les amis…
On a déjà pas mal glosé ici et là sur l’importance de ne pas laisser de monopole aux adversaires : en guise d’illustration, il n’y a guère mieux que la partie d’hier soir et le monopole de rails acquis par Palferso !!!
Première chose rassurante : Palferso a voulu tester une stratégie choisie avant même le début de la partie (avec, en plus la contrainte de ne pas prendre de cartes Joker) et est parvenu à la mener…
De manière magistrale, il faut le souligner : chapeau !cheeky
C’est pourquoi, je ne pense pas qu’il existe dans l’absolu de mauvaise main à Brass Birmingham : c’est-à-dire une main dont on peut quasiment RIEN tirer d’efficace.
Sur Brass Lancashire, cela a été prouvé mainte fois par nos experts d’ici, mais sur BB, cela reste bien sûr encore à démontrer mais j’ai confiance.
En début de la phase Rails, Stfrantic82 a eu une main disons… compliquée…Malgré cela, je pense que les problèmes qu’il a eus (et moi aussi !!) sont surtout dus à sa situation vulnérable sur le plateau héritée de la phase Canal.
@Stfrantic82 : si mon seul coup de te piquer ton Charbon en début de phase Rails t’était si destructeur, c’est que les problèmes de ton “graphe” de Bâtiments étaient plus profonds que la faiblesse de ta première main de cette phase.
Je fais la même analyse me concernant mais avec d’autres problèmes, plus graves…

On ne peut que le constater : le jeu de Palferso (sa situation sur le plateau) était si robuste qu’il a pu nous dire, sans la voir, que sa première main de phase Rails n’avait aucune importance… Et cela s’est vérifié !

Quels étaient les problèmes ? Cela se résume en un mot : la connectivité !
Dans la partie, je suis resté sur mon idée, en capitalisant tout de même sur mes erreurs de la fois dernière… Il y a certes eu du progrès mais…
Mon idée était fausse !! Je suis resté bien trop dans mon coin !! Ma présence en fin de partie se résumait au quart Sud-Ouest de la carte : une hérésie !!frown
Dans Brass, il ne faut pas perdre la lutte du contrôle de terrain sous peine de perdre en flexibilité sur ses cartes !
Si je suis resté dans mon coin (le pire des choix), Stfrantic82 avait une meilleure présence, plus diffuse (il avait conscience de l’importance de l’occupation du terrain) mais dont les Bâtiments n’étaient pas idéalement placés et donc pas simples à faire “communiquer” harmonieusement avec les endroits clés du jeu (sources de Charbon, débouchés pour les Ventes).
Paul Morphy l’a dit pour les Échecs :

Aidez vos pièces pour qu’elles vous aident…

La conséquence tragique de cela est que moins on a d’espace, plus on en perd…angry
Et c’est d’autant plus destructeur que Stfranctic82 et moi étions partis sur des stratégies à Bâtiments de haut niveau.
Vu la Bérézina que ça a été pour nous deux, doit-on penser que cette stratégie (à Bâtiment de haut niveau) est plus vulnérable que la stratégie “pose de Rails” qu’a réalisée Palferso ?
Cela a été le thème de la partie mais dans l’absolu, je n’en suis pas convaincu.
Le choix des endroits où placer les Bâtiments d’un type est éminemment tactique mais peut s’inscrire dans une stratégie plus globalement très déséquilibrée vers ce type de Bâtiments.
Dans ce cas, pour être menée à bien, une telle stratégie implique une vigilance redoublée car :
  1. Chaque type de Bâtiment de Vente (Filature de Coton, Manufactures, Poteries) a son rythme propre pour être utilisé (Développement ou Construction puis activation ? Relégation en fin de tour suite aux somptuaires dépenses de Construction, etc.) dont il faut tenir compte sous peine de perdre du temps ou de devoir gaspiller des actions supplémentaires pour obtenir le résultat escompté.
  2. S’il y a un joueur qui se spécialise dans les Rails (poseur de Rails), il va finir par “étouffer” ses adversaires si on n’a pas pris la mesure du danger
  3. Contrairement aux Rails pour lesquels on peut défausser la carte de son choix, la construction de Bâtiments requièrent les cartes qui vont bien (Industrie ou Ville) : la planification de son jeu en devient plus délicate car plus sensible aux erreurs dans les choix de cartes défaussées.

C’est sur le point 2 que j’aimerais revenir un peu plus. Palferso est très convaincant quand il dit ci-dessus que le “joueur Bâtiment” doit carrément “se saborder”.
Je ne sais pas s’il faut aller jusque là mais au moins, mettre en pause sa stratégie est obligatoire (le plus tôt est le mieux) afin de ne pas perdre de terrain et conserver de la flexibilité en vue de la construction/activation des Bâtiments. La question que je pose est la suivante :

Existe-t-il, dans BB, un juste milieu pour la construction de rails qui permette d’en faire “suffisamment” sans devoir abandonner sa stratégie gros Bâtiments ?

j’aurais envie de dire oui… Et cela passe, d’une part, selon moi, par des schémas efficaces d’occupation du terrain lors de la construction des Bâtiments : parmi tous les lieux de construction possibles, ne conserver que ceux qui sont stratégiquement viables pour le futur (de base le plus uniformément répartis sur le plateau, pour une meilleure logistique d’approvisionnement en Charbon, en Bière et favorisant l’extension de son réseau sans craindre le poseur de Rails ou même en lui mettant des obstacles)
D’autre part, le poseur de rails ne peut pas être “au top de sa forme” tout le temps (heureusement…) :
  • Poser deux fois un double Rails afin de consommer deux Bières nécessite au mieux deux actions : les deux Bières, devant exister sur le plateau au préalable, peuvent être contestées.
  • Ne poser qu’un double rail laisse une bière disponible à ses adversaires, dans un contexte de flux tendu sur la Bière
  • La Bière des Marchands n’est disponible qu’à la Vente et pas à la pose de Rails. Dans la partie, toutes ces Bières n’étaient pas parties, il me semble… Une anormalité quand il y a des joueurs partis sur de la Construction de Bâtiments de vente
Comme le souligne Palferso, il faut aussi savoir déceler rapidement si des Brasseries de niveau II ou plus sont posées tôt (en phase Canal) pour occuper agressivement la place afin de limiter les emplacements de Brasseries disponibles pour la phase de Rails…
Je pense donc que si un joueur développe ses Brasseries de niveau I, on doit alors, de manière vigilante, se laisser (s’offrir ? via de la construction de Canaux…) la possibilité de construire ses propres Brasseries de niveau I, en réaction et non pas les développer : En plus d’occuper le terrain en phase Canal avec gain de temps, elles libèreront leur place en phase Rails.
D’une manière plus générale, un Constructeur de Bâtiments de Vente doit au moins faire du Bâtiments (Développement et construction appropriés) ET du Rail pour son expansion/flexibilité.

Dans le contexte d’un poseur de Rails bien parti face à des Constructeurs de Bâtiments moins efficaces dans leur stratégie, la privation de Bière du premier sur les seconds aura des conséquences dévastatrices sur eux
@Palferso : Je suis d’accord
Mais je reste persuadé qu’un “bon” Constructeur de Bâtiments ayant “bien” pensé son réseau dès le début (en phase de Canal pour occuper le terrain “efficacement” et stratégiquement avec des Bâtiments de niveau II ou plus puis de Rails pour son approvisionnement et ses débouchés de Vente) ne sera pas si facile à gêner.
Pourquoi ?
Parce que sur la partie, le manque de Bière pertinemment provoquée par Palferso dont Stfrantic82 et moi avons souffert n’était qu’un symptôme de notre mauvaise occupation de l’espace qui nous interdisait de pouvoir profiter des “accalmies” où de la Bière était disponible.

Conclusion :
Je continue à progresser sur ma courbe d’apprentissage… Je dois avouer bien transpirer et devoir appuyer sur les pédales (qui m’a fichu un aussi gros plateau sur le vélo ?)… surpriseMais quel plaisir…Encore maintenant, quand je suis face à ma main de huit cartes, je reste souvent quelque peu désemparé… Mais c’est dû à mes lacunes dans la lecture du jeu et à la bonne appréciation des possibilités qui me sont accessibles.
Rien de grave…
Pour le moment, je n’ai aucune envie de chercher à départager Brass Lancashire de Brass Birmingham : j’ai autant de plaisir à jouer à l’un qu’à l’autre !!
C’est quand la prochaine séance de torture, d’entrainement, de jeu ?
surprise
a++
Manubis.

J’aime beaucoup vous lire, même si sur certains points je suis un peu trop largué (j’ai découvert les deux Brass tout récemment). Ça me laisse entrevoir la profondeur du jeu !

Comme deja mentionne a de nombreuses reprises, je pense qu’il faut surtout abandonner le concept de strategie, en tout cas trop ancre.
Je n’ai pas encore joue a B, mais mon experience a L est qu’il est essentiel d’avoir les moyens de basculer efficacement sur une autre voie en fonction des contextes. Par exemple, il m’est arrive un certain nombre de fois d’avoir pose massivement des filatures en canal et de n’en poser quasi aucune en rail (ayant pourtant acces aux III, voire aux IV), juste parce que le contexte se pretait a autre chose (rails + shipyards, par exemple).
Et il faut donc, comme tu le soulignes, avoir un minimum de moyens (et d’infrastructures) en place pour pouvoir se permettre ce basculement. Il faut s’assurer de ne pas etre enferme, sur la geographie tant que sur les axes strategiques.

Ce que tu dis sur B me semble coller avec cette approche.

C’est une évidence absolue qu’il faut comme dans nombre d’autres jeux mais en particulier à BRASS, jeu traversé par de multiples interactions, se laisser les moyens de s’adapter aux contextes surtout dans le cadre d’un jeu où ils vont souvent fortement fluctuer…

Par contre, il me semble également essentiel (et c’est ce que je voulais confirmer dans le cas de Birmingham et tenter de montrer à Stfrantic et Manubis), que si l’on ne gère pas ses cartes au-delà du coup par coup, on s’expose bien plus à des déconvenues mais aussi à un aléatoire plus marqué en ce qui concerne la répartition de sa main et la pioche. Et cet aspect est moins évident en première approche où BRASS est surtout superficiellement (mais logiquement) perçu de par sa frontalité et ses nopmbreuses interactions comme un jeu essentiellement tactique (ce qui n’est pas que vrai…).

Pour le dire autrement, si un joueur a la possibilité à BRASS de mener relativement tranquilement de A à Z ce qu’il aura planifié de faire sur l’ensemble de la partie à la lecture de sa main initiale et bien ses adversaires auront forcément partie perdue. Et c’est ce qui s’est passé au cours de notre partie.

Pour rebondir sur l’exemple des filatures que donne T-Bow, j’ai développé en canal sur notre partie les filatures I que pour ça: m’ouvrir une autre voie éventuelle d’adaptation à l’axe que je m’étais fixé. Je construirai et activerai en canal une filature II et n’en construirai aucune autre en rail mais ce développement initial m’ouvrait des possibilités tactiques tant en possibilités de construction, qu’en points potentiels, qu’en capacité différente de nuire à mes adversaires, qu’en terme de souplesse de gestion de ma main (pouvoir construire en fonction du contexte mines, brasseries ou filatures potentiellement efficaces dans le cadre de la stratégie fixée initialement te laisse un champ des possibles énorme…).

J’interviens juste vite fait (car je n’ai vraiment pas le temps en ce moment) pour indiquer mon score, qui n’est pas si mauvais que ce qu’on pourrait penser à la lecture de la partie : 162 à 3 joueurs reste ok car j’ai réussi à étonner sur mes pattes en fin de partie en vendant mes poteries 3 et 5. 

J’ai très vite repéré qu’il fallait garder ses options ouvertes dans Brass et ne pas s’enfoncer trop dans la spécialisation. J’avais juste envie de tester les Poteries dans cette partie. D’aileurs J’ai très mal placé ma Poterie 1au tour 2 (elle coute 17£ et je ne la vendrai qu’en fin de Canal) car elle était très loin des 2 jetons vente disponibles. Cette mauvaise lecture du plateau (j’ai voulu vite jouer ça car j’avais envie de tester les Poteries) m’a beaucoup retardé mais je m’en sors honorablement. 

Le début de Rail est fondamental et il faut anticiper pendant la fin du Canal alors que j’avais tendance à optimiser ma fin de Canal en général. Ça n’empêche que devoir faire l’action Prospection en 1ère action de Rail alors qu’on est 1er joueur et qu’on a le plus d’industries sur le plateau à tendance à m’echauder un peu … piocher 2 cartes en tour 1 de Rail qui correspondent aux 2 seules villes entièrement Construites (notre dernière partie) m’a pas mal soûlé aussi : on peut me dire que je peux en faire autre chose, mais comme j’avais déjà une aurte a carte en triple, ça reduit forcément les options et cette ouverture dont vous parlez tant. j’ai beaucoup moins souffert de ma main dans Lancashire (3 parties de chaque)

Très grands jeux tout de même, c’est quand vous voulez !

@palferso : c’est ce que j’entendais par “avoir les moyens de basculer efficacement sur une autre voie en fonction des contextes”. Il faut se rendre le moins dependant possible du tirage de cartes, entre autres. Sans pour autant plomber son efficacite.
C’est le numero d’equilibriste : garder ses options ouvertes tout en se specialisant.

@les 3 : je ne peux que vous conseiller de trouver un 4e. Meme si Roxley a fait des efforts sur la scalabilite, mon intuition me dit que B doit aussi s’apprecier pleinement a 4j.

stfrantic82 dit :j’ai beaucoup moins souffert de ma main dans Lancashire (3 parties de chaque)

C'est sûr qu'à Birmingham, la possibilité d'avoir de mauvaises mains est plus forte qu'à Lancashire ce qui renforce encore plus ce que l'on a échangé avec T-Bow juste au-dessus. Cependant, il reste toujours des choses à faire à ce jeu et des options à prendre mais il est certain que parfois, cela pourra ne pas être enthousiasmant... ROXLEY à mon sens n'a d'ailleurs développé son histoire de Jokers (qui contrairement à Lancashire te laisse 2 possibilités efficaces de construction au lieu d'1) que pour ça.

palferso dit :
stfrantic82 dit :j’ai beaucoup moins souffert de ma main dans Lancashire (3 parties de chaque)

C'est sûr qu'à Birmingham, la possibilité d'avoir de mauvaises mains est plus forte qu'à Lancashire ce qui renforce encore plus ce que l'on a échangé avec T-Bow juste au-dessus. Cependant, il reste toujours des choses à faire à ce jeu et des options à prendre mais il est certain que parfois, cela pourra ne pas être enthousiasmant... ROXLEY à mon sens n'a d'ailleurs développé son histoire de Jokers (qui contrairement à Lancashire te laisse 2 possibilités efficaces de construction au lieu d'1) que pour ça.

oui, cette action Prospection est certes une rustine, mais vachement bien foutue et + dynamique que la double-action de Lancashire !

stfrantic82 dit :oui, cette action Prospection est certes une rustine, mais vachement bien foutue

Oui. C'est une très bonne idée qui ouvre bien les possibilités d'action/réaction.

@ed5150

C’est top, merci

T-Bow dit :je ne peux que vous conseiller de trouver un 4e. Meme si Roxley a fait des efforts sur la scalabilite, mon intuition me dit que B doit aussi s'apprecier pleinement a 4j.

Il arrive la semaine prochaine!!! Fdubois? Tu m'entends?

blush

palferso dit :C'est une évidence absolue qu'il faut comme dans nombre d'autres jeux mais en particulier à BRASS, jeu traversé par de multiples interactions, se laisser les moyens de s'adapter aux contextes surtout dans le cadre d'un jeu où ils vont souvent fortement fluctuer...

Par contre, il me semble également essentiel (et c'est ce que je voulais confirmer dans le cas de Birmingham et tenter de montrer à Stfrantic et Manubis), que si l'on ne gère pas ses cartes au-delà du coup par coup, on s'expose bien plus à des déconvenues mais aussi à un aléatoire plus marqué en ce qui concerne la répartition de sa main et la pioche. Et cet aspect est moins évident en première approche où BRASS est surtout superficiellement (mais logiquement) perçu de par sa frontalité et ses nopmbreuses interactions comme un jeu essentiellement tactique (ce qui n'est pas que vrai...).

[...]

Bonjour Palferso,

Je suis bien sûr d'accord : c'est trivial de chercher à être flexible, etc. Pas de problème...
Mais ce qui est moins trivial, en tout cas pour moi, c'est d'expliquer les moyens pratiques généraux à mettre en œuvre pour y parvenir...
Parce que le problème qu'à eu Stfrantic82 me fait cogiter... Il le dit lui-même : il avait une forte présence sur le plateau en début de phase Rails et pourtant... l'efficacité n'était pas au rendez-vous...angry
C'est pour ça que je m'interroge sur les bons principes à suivre (s'il y en a ?) pour rendre sa distribution de Bâtiments suffisamment efficaces pour que la/les premières actions de la phase Rails ne soient pas des coups d'attente trop pathétiques quelle que soit les cartes en main...
Mais peut-être que je surestime l'importance à donner à ce souci de bonne répartition des Bâtiments pour gagner en flexibilité ?

Je pense aussi que les premiers coups de la phase Rails sont stratégiquement cruciaux pour la viabilité de notre réseau ferroviaire puisque c'est à ce moment qu'il y a (devrait y avoir ?) le plus de choix à disposition, grâce à l'absence des adversaires...
J'avais senti une relative importance jusque là de ceci, mais maintenant, je me dis que c'est carrément fondamental...
Si un joueur est trop dépendant de trop peu de liaisons vitales pour lui, que d'autres peuvent lui contester, c'est vraiment pénalisant : pour ça, je pense à Stfrantic82 dans la partie et et ses problèmes d'accès/implantation au Sud-Est pour ses Poteries...

Dans cette optique, je met encore plus en exergue une chose que tu as dite à la fin de la partie :
Cette transition de phase (Canal vers Rails) doit être soigneusement préparée dès la phase Canal afin de se laisser de l'accès au Charbon (nécessaire pour les Rails), et pourquoi pas aussi à de la Bière (plus délicat...), d'où l'importance du placement des dernières Mines de la phase Canal...cheeky
a++
Manubis.

Un coup classique de fin de canal a L est de poser des mines a quelques endroits strategiques pour s’assurer d’avoir un maximum d’option pour lancer ses connections.

+1 avec Manubis et T-Bow en ce qui concerne les mines de charbon. En terme généraux et sans entrer dans les détails, la mine de charbon (logique thématiquement…) est un édifice fondamental à BRASS même si il est moins clinquant que d’autres grosses industries. On en a effectivement parlé à l’issue de notre partie.

Et ce qu’a dit Stfrantic plus haut me semble effectivement fondamental: il faut moins penser à optimiser sa fin de canal (réflexe classique vu qu’on y marque des points…) qu’à anticiper sa phase de rail sans (trop…) se soucier de ce qu’on va marquer ou pas en canal.

Dans ce cadre, les mines sont évidemment essentielles quant à la construction efficace et rapide de liaisons dès l’aube du rail, les industries non vendues en canal en terme de timing(s) pour plomber vite des activations en phase rail et laisser les autres travailler si ils veulent creuser ces voies là (et être donc dans ce cas là moins vite et/ou efficacement actifs sur d’autres aspects), avoir préparé ses implantations en fonction de ses cartes sur des villes qui ouvrent idéalement chacune plusieurs et différentes implantations industrielles possibles (si tu as par exemple deux cartes qui te permettent de construire l’industrie que tu veux implanter sur 2 endroits différents, privilégier le lieu qui diversife et/ou multiplie (à voir en fonction des contextes…) les industries qu’on pourrait construire ultérieurement en rail directement à ce même endroit), etc., etc., etc.

Effectivement, ca vaut le coup d’insister : la phase de canal n’est qu’une preparation de la phase de rail. RIEN d’autre.
Cette preparation est fondamentale, et implique de nombreux aspects tous aussi importants les uns que les autres. Il faut trouver le bon equilibre, equilibre qui variera en fonction des contextes.
Les PVs font partie de cette preparation, bien entendu.

Au passage pour ceux que ca interesse, pour avoir tester et Lancashire et Birmingham dans la configuration 2 joueurs, je pense que si il ne fallait en choisir qu’un seul je partirai sans trop de doutes sur Birmingham.
Il marche vraiment bien à 2. (même si meilleur à 3 ou 4, le jeu à 2 reste bien au dessus de beaucoup d’autres jeux de gestion… mais vraiment beaucoup)
Pas la peine de me taper palferso et T-Bow, je sais ce que vous en pensez.

Lancashire marche aussi, mais la pression est moins accentuée qu’à Birmingham où le terrain réduit et le fonctionnement des ventes obligent plus à se marcher dessus.

kakawette dit :Lancashire marche aussi, mais la pression est moins accentuée qu'à Birmingham où le terrain réduit et le fonctionnement des ventes obligent plus à se marcher dessus.

Oui. A Lancashire, il faut utiliser à 2 joueurs la map réduite du côté verso du plateau de l'édition ROXLEY pour que ce soit rigolo.

Merci pour ton retour.

J'avais plus de doutes quant à Birmingham car même si des cartes de lieux ont été virées, on a toujours la possibilité d'aller s'isoler vers les lieux "fermés" ce qui n'est pas possible avec la map réduite de Lancashire. Je pensais donc, à tort semble-t-il, que c'était surtout à Birmingham qu'il y avait moyen de moins se marcher dessus à 2 joueurs.