Moi non plus, je n’ai pas eu de rupture amicale.
J’ai eu des épisodes betes et désagréable, du genre du type qui, éliminé par moi au loup garou sort en hurlant, mais ce n’étais pas un ami.
J’ai parfois « laissé pissé », parce que je sentais que, pour mon contradicteur, il y avait un enjeu autre, d’amour propre, perdre devant sa copine, ou que sais je. Du coup ça ne monte pas à la rupture.
En jeu de plateau, ma seule vraie anecdote remonte à loin (je devais avoir 17-18 ans?), et j’étais dans le rôle du sale petit con qui laisse son égo lui monter à la tête. Je pensais avoir joué un bon coup dont j’étais fier, j’ai merdé, les autres joueurs se sont gentiment foutu de ma gueule, et j’ai fait valdinguer le plateau en geulant. Je crois que c’est la dernière fois que j’ai vu l’un de mes potes de lycée.
Depuis, heureusement, je suis devenu un peu moins con, et je n’ai pas perdu d’amis autour d’un plateau ces 30 dernières années (même si je pense qu’une romance naissante a été étouffée dans l’oeuf lors d’une partie de UNO ^^)
En JdR, par contre… J’ai juste été témoin des incidents, mais j’ai vu nombre d’amis “rompre” autour d’une table de JdR. Les égos ressortent, le ton monte, et au final un élément anodin de la partie met le feu au poudres, ou créé assez d’amertume pour que la rupture arrive à la séance suivante
En jdr… Ben ca alors…
J’adore le jdr, mais j’ai toujours été gêné par les gens qui prennent ça au sérieux, dont le personnage de jeu devient quelque chose d’important pour leur ego ou leur narcissisme.
Oui tout à fait d’accord avec ça, ça m’a permis aussi de ne pas trop laisser s’approcher un bon gros relou, le genre plutôt dans l’abus de pouvoir, autant ça ne se voyait pas au 1er coup d’oeil dans la vie réelle, autant ça se voit comme le nez au milieu de la figure en jouant
Ça fait toujours un peu pompeux les "grandes phrases " mais j’ai toujours trouvé celle ci très juste :
“On peut en savoir plus sur quelqu’un en une heure de jeu qu’en une année de conversation…” Platon
Pleins de petites anecdotes, mais une seule brouille à mon souvenir. Cela doit remonter à dix ou quinze ans. Mon amant ludique d’alors a invité un autre ami à une après-midi jeux, il m’appelle au pied-levé (comme souvent à l’époque) pour que je me joigne à eux. On se lance dans une partie d’INDUSTRY que nous découvrons tout les trois. La fin approche, je suis deuxième au score & j’évalue mes chances de gagner à un seul coup … mais qui ne dépendra pas de moi. Pour se faire, je fais une action qui “obligerait” le joueur suivant à en faire une qui m’avantagerait mais qui lui permettrait du même coup de finir deuxième (j’ai oublié les détails car cela remonte à loin & que ce fut ma seule & unique partie de ce jeu). Reléguant mon amant ludique de la première position à la dernière. Après de longues minutes de réflexions, il réalise que je l’ai empêché de gagner (car il pouvait y arriver aussi si j’avais joué autrement) & qu’en plus je l’oblige à me faire gagner … ce qui semble l’énerver au plus au point. De fait, il fera une action totalement improductive qui le fera perdre & qui permettra de faire marquer un maximum de points à mon amant ludique, tuant ainsi la partie, arguant que c’est dégueulasse d’obliger un joueur à en faire gagner un autre, que je lui cassais son coup & que, pour la peine, il ne me ferait pas le plaisir de me faire gagner. Au final, je ne perdrais pas de beaucoup, mais lui finira bien loin derrière. Il a aussitôt repoussé ses pions, pris son manteau & s’est barré fort énervé. Je n’ai du le recroiser qu’une ou deux fois après & puis plus rien.
C’est quand même triste de lire tout cela je trouve…
On en revient toujours au même problème : l’ego est le poison mental à l’origine de tous les maux de l’être humain, le menant à la baguette vers tous ces travers.
Faites comme les maîtres bouddhistes zen, pour être une belle personne, travaillez à « tuer votre ego » comme ils aiment à le dire et vous n’en serez que plus heureux.
Entretenir son égo, c’est se conforter dans une illusion de la réalité qui vous mènera, à chaque fois qu’elle sera contrariée, à devenir mauvais envers vous-même puis et surtout envers les autres.
C’est difficile mais il ne faut chercher à mettre de l’égo dans absolument rien en dehors du simple et strict respect de votre existence que doivent avoir les autres à votre égard en tant que congénère. C’est là et uniquement là qu’il est à sa bonne place et de la bonne taille.
Nous vivons sans cesse par comparaison, le cerveau fonctionne ainsi pour évaluer, estimer comme tous les autres animaux.
Certes mais nous sommes aussi potentiellement les seuls à avoir la capacité intellectuelle et spirituelle de faire ce travail de relativité.
Après tout, nous ne sommes chacun que la représentation d’une statistique paramétrique plus ou moins figée de notre espèce : croire que nous gagnons ou perdons parce que nous le méritons, c’est se voiler la face pour mieux se louer ou se flageller : qui à décider de votre génétique ? De votre éducation ? De l’environnement dans lequel vous avez vécu ? De vos tribulations ? De vos capacités intellectuelles, de vos capacités de résilience ? Toutes vos volitions sont elles-mêmes soumises aux paramètres précités…
Essayons de rester humblement à notre juste place, la même pour tout le monde, pour notre bien à tous.
Un abus de (+2) allant à l’encontre des règles… ?
Il me semble avoir déjà raconté ça mais ma dernière partie de Loups-Garous de Thiercelieux (il y a 25 ans) a abouti à la séparation avec ma compagne d’alors.
Le jeu en lui-même n’en a pas été la cause mais le révélateur. Nous étions une douzaine autour de la table dont ma compagne et ma maitresse (j’étais jeune et insouciant ). La meilleure amie de ma femme obtenant Cupidon n’a rien trouvé de mieux à faire que de désigner comme “Amoureux” mon amante et moi-même… Les échanges de regards, rougissements et balbutiements à la révélation de notre liaison ludique ont eu tôt fait de révéler à l’assemblée que celle-ci n’était pas qu’un fait de jeu, mais bien réelle… La séparation est devenue effective quelques jours plus tard…
J’ai l’impression de lire Trictrac-Gala ou Trictrac-Voici ! C’est le même sentiment qui se révèle en moi, une sorte de voyeurisme lié à la mauvaise conscience. Vous avez des vies époustouflantes, hahaha !
Le seul truc un peu désagréable dont je me rappelle, c’est une partie de jeu de rôle dans laquelle j’étais maître de jeu (nous étions tous entre 16 et 18 ans). Et l’un des participants, jouant un voleur, a décidé de jouer les pickpockets envers les autres potes du groupe.
Pour que ce soit discret, il me faisait passer de petits papiers, je réalisais les jets de réussite et lui renadait un papier pour l’informer du butin. Bref, j’aurais sûrement du forcer le destin et lui faire directement tomber un roc sur le pif. Mais j’ai par ma “neutralité” un peu entretenu le comportement décalé.
Et le pot aux roses n’a été révélé par moi qu’à son premier vol raté, du style “X vient de se faire surprendre la main dans une poche de Y”. L’ambiance était un peu bof, après plusieurs heures de séance. X a fini dans une marmite d’huile bouillante. Euh, pas X mais son personnage, hein !
Ah ben ma (future à l’époque) femme et moi, on a bien failli se séparer après une partie de l’Or des Dragons, il y a une grosse vingtaine d’années. Les amis avec qui on a fait cette partie s’en souviennent encore.
Bon, en fait on s’est finalement mariés et on a eu des enfants. Et on y a même rejoué. Mais pas côte à côte.
J’ai joué aux Loups-Garous très largement avant ça, mais ça s’appelait “Mafia”, c’était un pote russe qui nous avait présenté ça comme un jeu de chez lui. Par contre, pas de Cupidon à l’époque : deux rôles seulement, les gentils et les mafieux.
Idem. J’ai joué aux loups-garous (avec le thème loups garous) lors d’une d’une rando en groupe d’ado vers 88-91. Je me souviens très bien de la manoeuvre subtile d’un “grand” qui s’est débrouillé pour éliminer une jeune fille qu’il dragouillait, puis s’est laisser démasquer facilement afin de passer un peu de temps avec elle à l’extérieur du groupe.
Le fait qu’il y ait eu des “grands” plaide plutôt pour 88/89 maintenant que j’y repense.
Rhooo, j’ai arrondi mais je te confirme que l’anecdote date de 2001 ce jeu a vite été populaire parmi les animateurs de colonies de vacances…
Je ne connais pas ce jeu… C’est son mécanisme qui a abouti à la prise de tête ?
Euh, ben pour moi aussi, on s’est remis ensemble et on a eu 2 filles…
Je parie sur la carte qui, a l’or des dragons, autorise à tricher et à voler des pierres de façon normalement interdites.
Non, c’est juste que c’est un jeu de négo où il faut se partager un butin qu’on ne peut presque jamais rendre équitable. Il faut systématiquement faire des compromis.
C’est d’ailleurs un jeu remarquable, le meilleur de Faidutti selon moi, et de loin.
Les pires embrouilles auxquelles j’ai pu assister :
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enfant : une partie de Risk qui a fini avec un plateau envoyée en l’air par ma mère, furieuse d’une impression d’acharnement contre elle…
Nous n’y avons plus jamais rejoué en famille -
un tournoi de Diplomacy, qui a fini par une vraie bagarre… on a dû séparer les joueurs pour éviter que ça ne finisse très mal. Ce fût mon dernier tournoi (trop de metagames, de rancunes tenaces … pour que l’ambiance me convienne)
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plus personnel cette fois : une partie de toc où un de mes 2 adversaires annonce qu’il va jouer sur 2 tables en même temps car il leur manque 1 joueur a côté. Résultat : il suivait rien, on l attendait sans cesse… j’étais pas dans une bonne journée on s’est fâché. Bon, il est tjs mon meilleur ami (et on s’est fâché quelques dizaines de fois par la suite , sur du catane bcp sur de la belote mais ça ne dure jamais plus longtemps que la partie).
Je vais faire dans le contre-exemple : il fut un temps où nous nous retrouvions régulièrement, ma femme, moi, et une paire d’amis (et non un couple) pour jouer à la belote pendant des soirées entières.
Ces parties étaient systématiquement l’occasion d’invectives, de jurons, d’insultes et autres médisances, aussi bien entre partenaires qu’à l’égard des adversaires. Et ça pouvait partir un peu loin, parfois.
Mais en réalité, pour chacun de nous, ça faisait partie du jeu, et ça nous amusait au moins autant que de taper le carton. Nous nous connaissions très bien tous les quatre, et nous savions que rien de ce qui était dit n’était vraiment sérieux. Et une fois les cartes rangées, tout était oublié.
Que de très bons souvenirs !
Ouf les réponses vers la fin ont été plus rassurantes. Effectivement je fais aussi partie des gens pour lesquels les mauvais perdants/joueurs ne peuvent passer le stade du cercle proche, donc pas d’amitié brisée pour une histoire de jeu.
Et pour l’initiateur du topic, toi, tu n’as pas de raison d’être brouillé avec ton parrain, si ? Go tenter un coup de fil !
… c’était il y a 30 ans… ça m’a un peu embêté, mais maintenant que mon père n’est plus là…