Pour sortir d’un topic qui est plus douloureux pour certains que pour moi et parce que le sujet est de toute façon plus vaste.
Certains s’étonnent (ou s’agacent) du sérieux avec lequel je prends une blague.
Mais pour moi, dire “c’était pour rire” ne suffit pas à se dédouaner de toute responsabilité. Responsabilité au sens “répondre de”.
Si je balance une vanne à quelqu’un et qu’elle le blesse, je peux dire que mon intention n’était pas de le blesser, que c’était juste pour rire, n’empêche que j’ai à répondre de la blessure (ne serait-ce qu’en présentant des excuses pour une maladresse)
Si je fais une plaisanterie pipi-caca-prout que certains trouvent de mauvais goût, être responsable c’est assumer “oui c’est de mauvais goût et ça me fait rire”
Si je fais de l’humour noir parce que je préfère rire que pleurer sur une tragédie, et parce que pour moi l’humour noir est une des formes les plus efficaces de la dénonciation, je dois assumer ma position et la défendre.
Si, au contraire, je préfère ne pas rire sur un sujet et que je veux faire dans la gaudriole sur un autre aspect du sujet, je dois assumer à la fois mon envie de donner dans la gaudriole et mon silence prudent sur la question.
Et assumer n’empêche absolument pas de rire
j ai suivi l autre post et je comprends la postion de chacun. cela me rappelle le post sur les colons dans puerto rico, ou, d ailleur tu t etais exprimé. et pour moi cela m avait fais alluciner que l on decide de ne pas jouer a un jeu car l histoire de cette ile et de ce que representer ces pions etait indigne et amoral.
effectivement "c’etait pour rire " ne dois rien dedouaner mais des fois juste quelque fois juste rigoler ca fait du bien. c est surtout ca mon point de vue. oui il y a devoir de memoire, oui comme tu l as signalé la connaissance ( malheureusement) passe pour certain par les guignoles de l info ou autre drolerie) et je comprends egalement ton point de vue.
a++
batte le cul entre 2 chaises ( comme souvent)
Eric dit:Certains s'étonnent (ou s'agacent) du sérieux avec lequel je prends une blague.
Mais pour moi, dire "c'était pour rire" ne suffit pas à se dédouaner de toute responsabilité. Responsabilité au sens "répondre de".
Et tu as raison. Mais la responsabilité, ce n'est pas ce que tu crois.
La seule responsabilité que je connais, c'est celle de l'article 1382 du code civil, et elle ne prend pas en compte les éventuelles blessures morales dont peut souffrir une personne qui écoute une blague qui choque ses convictions.
Bref, les seules conséquences d'une "mauvaise" blague, c'est finalement l'image que tu donnes aux autres en la disant. Je comprends que pour toi, ça doit être important de ne pas faire de vagues, mais ce n'est pas nécessairement le cas de tout le monde.
Utiliser des thématiques choquantes pour toucher son public, c'est aussi une des techniques de l'humoriste, qui à mon sens ne peut pas se permettre de rester sans cesse dans le politiquement correct sous peine de devenir ennuyeux.
Prenons un exemple: "Ca s'est passé près de chez vous", film très choquant, à bien des égards, et que bon nombre de spectateurs ont trouvé hilarant au possible. Personnellement, j'ai trouvé certaines séquences tout simplement insoutenables, mais ça ne me viendrait pas à l'esprit de stygmatiser les réalisateurs de ce film, ni même le public qui le trouve drôle. Chacun ses goûts.
Sherinford dit:
Prenons un exemple: "Ca s'est passé près de chez vous", film très choquant, à bien des égards, et que bon nombre de spectateurs ont trouvé hilarant au possible. Personnellement, j'ai trouvé certaines séquences tout simplement insoutenables, mais ça ne me viendrait pas à l'esprit de stygmatiser les réalisateurs de ce film, ni même le public qui le trouve drôle. Chacun ses goûts.
Tu veux sans doute parler de "C'est arrivé près de chez vous" ?

Sherinford dit:
Prenons un exemple: "Ca s'est passé près de chez vous", film très choquant, à bien des égards, et que bon nombre de spectateurs ont trouvé hilarant au possible. Personnellement, j'ai trouvé certaines séquences tout simplement insoutenables, mais ça ne me viendrait pas à l'esprit de stygmatiser les réalisateurs de ce film, ni même le public qui le trouve drôle. Chacun ses goûts.
Une scène est pour moi particulièrement insoutenable, c'est celle du viol collectif vers la fin.
En posant les choses de manière juridique, tu sembles croire que je veux poser une loi ou interdire ce qui n’est absolument pas le cas.
Je dis juste que quand tu publies quelque chose, la moindre des choses est de l’assumer.
Et si je ne voulais pas faire de vagues comme tu sembles le croire, je me serais bien gardé de réagir au post de philippe, et encore plus de lancer celui-ci, tu crois pas ?
Dod dit:Sherinford dit:Prenons un exemple: "Ca s'est passé près de chez vous", film très choquant, à bien des égards, et que bon nombre de spectateurs ont trouvé hilarant au possible. Personnellement, j'ai trouvé certaines séquences tout simplement insoutenables, mais ça ne me viendrait pas à l'esprit de stygmatiser les réalisateurs de ce film, ni même le public qui le trouve drôle. Chacun ses goûts.
Tu veux sans doute parler de "C'est arrivé près de chez vous" ?
Oui, mon clavier a la langue bien fourchue.

Mmmm…C’est un détournement de la discussion sur l’autre topic. On est cette fois davantage sur le “rire avec qui”, quand la précédente discussion abordait plutôt le “comment rire de”.
Je vais attendre que vous dériviez sur des idées plus ambigües. Je vous retrouve page 10…
Eric dit:Je dis juste que quand tu publies quelque chose, la moindre des choses est de l'assumer.
Qu'entends-tu par là?
Parce que je ne pense pas avoir écrit autre chose dans mon post.
En fait, cela pause aussi le problème de la diffusion.
Je sais que certains blagues vont faire rire certains de mes interlocuteurs et pas d’autres. Dans la vie réelle, j’ai pris l’habitude de sélectionner mes propos en fonction de mon auditoire;
Ici, je suis lu par tout le monde. Du coup, je n’ai plus la maitrise sur les conséquences (le nombre de personne potentiellement blessé pouvant devenir rapidement très important).
c’est marrant que tu parles de “c’est arrivé près de chez vous” (ça doit être un bon exemple) parce qu’à l’époque je l’avais vu une première fois avec des potes et ça nous avait “tué de rire” et puis je l’ai revu peu de temps après et là, j’étais visiblement pas dans le même état d’esprit parce que ça m’a pas fait rire du tout, ça m’a mis super mal à l’aise et j’ai trouvé le film hyper glauque.
Comme quoi il est même possible de s’embrouiller avec son propre ressenti.
dardar dit:Mmmm...C'est un détournement de la discussion sur l'autre topic. On est cette fois davantage sur le "rire avec qui", quand la précédente discussion abordait plutôt le "comment rire de".
:
Pour moi, les deux aspects ne sont pas si distincts que ça, et ma vraie question c'est "une fois que j'ai ri, je fais quoi ?"
J’ai ressenti la même chose; plus je vieilli, plus je trouve ce film choquant, alors qu’adolescent, je le mettais sur un piédestal.
Eric dit:dardar dit:Mmmm...C'est un détournement de la discussion sur l'autre topic. On est cette fois davantage sur le "rire avec qui", quand la précédente discussion abordait plutôt le "comment rire de".
:
Pour moi, les deux aspects ne sont pas si distincts que ça, et ma vraie question c'est "une fois que j'ai ri, je fais quoi ?"
Ben tu passes à autre chose, comme dans la vie quoi: on rit, on pleure, on se sourit, on s'énerve... La vie dans tout ce qu'elle a de banal et de magnifique en fait, dans sa diversité.

++
Eric dit:
Pour moi, les deux aspects ne sont pas si distincts que ça, et ma vraie question c'est "une fois que j'ai ri, je fais quoi ?"

Tout dépend du contexte ?
Le but de l'humour peut être d'entrainer une réflexion;
Mais le rire peut aussi se suffire à lui même. La vie n'est pas drôle partout et tout les jours. Et rire, ca mets du baume au coeur. La journée passe mieux après.
Y a des chances que l’on puisse rire de tout mais…
Le pire sera de ne pas pouvoir le faire.
c’est pas tout à fait ce que je voulais dire Mais c’est bien fait pour moi.
Disons, “une fois que j’ai fais rire et que quelqu’un me dit qu’il a été gêné, je fais quoi ?”
Je lui dis que c’est un sale con coincé et que je ris avec ce que je veux ?
Edit : damned, Richard s’est interposé entre ceux à qui je répondais et ma réponse
Une pensée me viens à l’idée, désolée, elle n’a qu’un rapport très éloigné avec le sujet …
c’est une scène “du nom de la rose”, où le responsable du monastère s’en prend au concept de rire; et désolé pour l’association, ca me fait aussitot pensé à une scène de “Roger Rabbit” où le juge ordonne à ses crocodiles de mains de ne pas rire.
Eric dit:c'est pas tout à fait ce que je voulais direMais c'est bien fait pour moi.
Disons, "une fois que j'ai fais rire et que quelqu'un me dit qu'il a été gêné, je fais quoi ?"
Je lui dis que c'est un sale con coincé et que je ris avec ce que je veux ?
OK, j'ai ton points. Je n'avais pas compris.
Non, bien sur. Il est parfois difficile de percevoir la sensibilité de quelqu'un et de comprendre son passé, ses blessures, sa culture ...
Mon niveau d'excuse sera proportionnel au niveau de sa gêne. Je pars du principe que c'est à moi de m'adapter à mon auditoire; et si j'ai mal perçu qui était mon auditoire, c'est moi le coupable et c'est à moi de m'excuser.
Euh, là je m’inquiète : j’ai pas dit que c’était mal de rire, hein !!! et encore moins que c’était mal de faire rire, hein.
Ce qui me gêne c’est refuser d’assumer ses paroles et leurs réception au nom d’un prétendu “c’était pour rire”