Premier Décembre
Joyeux Noël" en suédois se dit : "God Jul"
Les fêtes démarrent en Suède, lorsque s'allume la première bougie du Chandelier de l'Avent, le quatrième dimanche avant Noël. Dès lors, tous les habitants, mais aussi les entreprises, les magasins et les administrations participent à la composition d'un spectacle visuel nocturne à nul autre pareil : ils accrochent une couronne de sapin sur la porte d'entrée du foyer et fabriquent des étoiles qu'ils accrocheront sur les fenêtres, elles-mêmes illuminées grâce à des bougies posées sur le devant de la fenêtre.
Noël, la célébration de la naissance de Jésus, est depuis longtemps la plus grande fête de l’année. Dans la société paysanne, tous ceux qui vivaient sous un même toit étaient de la fête car on disposait d’aliments frais en abondance. Sur la table de Noël s’étalaient jambon, hareng mariné, fromage de tête, saucisses, riz au lait et merluche. La table devait rester dressée pendant la nuit : c’est alors que les morts venaient manger.
On faisait le ménage à fond, la maison était décorée de tentures et les planchers parsemés de paille. Les oiseaux avaient droit à une gerbe de Noël, et le lutin de la ferme à une écuelle de riz au lait.
A Noël, on accroche des petites figurines sur les vitres, on installe des lumières et des petits gnomes " appelé Tomte ", sous le sapin. La légende dit qu'autrefois dans les fermes, tout le monde avait son Tomte. La femelle Tomte était appelée Tomtemor.
Le gnome était le gardien des récoltes tout le long de l'année. Il s'assurait que le troupeau était sain et que les bêtes ne manquaient ni de nourriture, ni d'eau. Les fermiers devaient le respecter
.
C'est à partir de 1870 que les Suédois subissent l'influence allemande de St- Nicolas à la barbe blanche et celui-ci devint le symbole du grand monsieur qui distribuait des bonbons et des cadeaux.
Pour ne pas garder le nom de St-Nicolas, on l'appela " Jul Tomte " et on le présenta comme un petit bonhomme avec une barbe blanche et un bonnet rouge.
Il peut être remplacé aussi par le le Julbock , un bouc en paille qui tient lieu de Père Noël. C'est lui qui dépose les jouets au pied du sapin. À la première neige, tous les enfants fabriquent des julbocks à l'aide de tiges de blé séchées et, durant la nuit de Noël, les julbocks s'envolent vers le pays des cadeaux.
Dans les années 1880, l’usage s’est répandu, sur le modèle allemand, de rapporter un sapin à la maison et de le décorer. À l’origine, les cadeaux de Noël (julklappar) devaient être anonymes: on frappait (klappa) à la porte de quelqu’un et on y jetait une bûche empaquetée ou quelque autre objet. Mais au XXe siècle ce sont devenus de vrais cadeaux, distribués par un père Noël inspiré de Saint-Nicolas.
Le 13 décembre est célébrée Sainte Lucie : on défile dans la rue et on se régale de Brioches au safran "Lussekatter" pour le goûter servi dans les écoles ou en famille au petit déjeuner du lendemain.
Préparation : 2 h(avec les temps d'attentes)
Cuisson : 10 mn
Ingrédients (pour environ 20 pièces) :
- 150 ml de lait
- 1 pincée de safran
- 25 g de levure fraîche
- 60 g de beurre ou de margarine
- 350 g de farine
- 75 g de sucre
- 1 oeuf
- sel
- raisins secs
Préparation :
Faire fondre le beurre dans une casserole à petit feu, ajouter le lait et le safran.
Faire chauffer à 37°C ( tiède).
Dans un saladier, émietter la levure, y verser le lait. Ajouter la farine, le sucre et une pincée de sel. Mélanger et former une pâte. Couvrir d'un linge et laisser poser pendant 30 mn.
Pétrir la pâte sur une surface farinée. Partager en environ 20 petites boules. Laisser poser quelques minutes les boules couvertes d'un linge sur une grille. Avec chaque boule, former un boudin de 5 à 10 cm de long, puis former des S. Ajouter des raisins secs dans la boucle du S. Couvrir les "lussekatter" d'un linge et laisser monter pendant environ 40 mn.
Battre l'oeuf et badigeonner les "lussekatter". Enforner 5 à 10 mn à 250°C jusqu'à ce qu'ils dorent.
Laisser les "lussekatter" refroidir sur la grille, couverts d'un linge.
À l’office de Noël, tôt le matin, on pouvait voir sur les bancs de l’église des traces terreuses : elles venaient des trépassés, qui avaient suivi la messe avant les vivants. À la sortie de l’office, les charrettes faisaient la course sur le chemin du retour. Le gagnant serait le premier à avoir sa récolte rentrée l’année suivante.
Le lendemain de Noël, il fallait se lever de bon matin pour aller, à l’exemple de Saint Étienne, abreuver les chevaux dans un cours d’eau coulant vers le nord.
L’Épiphanie commémore la venue des trois rois mages à Bethléem. C’est de là que vient la coutume des cortèges de « garçons à l’étoile » qui était répandue autrefois. Les garçons déguisés, portant une étoile en carton, faisaient le tour des fermes en chantant et quémandant de l’eau-de-vie. Aujourd’hui, les garçons à l’étoile accompagnent le cortège de Lucie.
La Saint-Knut, le 13 janvier, marque la fin de la période de Noël, avec des fêtes inspirées de celles du Moyen Âge. On se faisait peur en confectionnant des mannequins de paille que l’on pendait aux arbres. Dans les milieux bourgeois, la Saint-Knut était aussi le jour où le sapin était dépouillé de ses friandises, une tradition qui est restée populaire.
Et pour finir, une chanson: Jul, Jul, Stralande Jul