J’y pense, je possède aussi un autre jeu de Chudyk.
Le plus Rahr !
Il s’agit de Bear Valley qui est un jeu de stop ou encore.
Toujours basé sur des cartes il faudra aller d’un campement à l’autre sans se perdre, sans se faire manger par des ours (RAHR !!!), sans croiser les autres randonneurs (car oui dans ce jeu nous incarnons des sociopathes ?).
Pas de panique ,cette image incompréhensible est tirée des règles.
A son tour on pioche une carte et on la place sur le plateau pour former le paysage, ou bien on avance sur un sentier déjà découvert.Il est possible de le faire autant de fois que l’on veut en comptant une heure par action. Et plus on décompte d’heure, plus des choses néfastes peuvent arriver à notre randonneur. Par exemple commencer son tour en piochant un ours n’est pas très grave, on peut l’esquiver en fuyant à travers les buissons. Cependant, si on pioche une carte qui a autant de chemins d’entrée que l’heure décomptée… …et bien on est perdu… (un peu comme le lecteur de cette description ). Et on laisse notre randonneur sur sa carte de départ en ayant ouvert le chemin pour tout le monde.
C’est donc un jeu rapide, d’ambiance ou le plus difficile sera de retrouver les règles de base noyées au milieu des règles additionnelles (c’est scandaleux) qui prévoient l’emploi d’objets compliqués. Le jeu est très drole, car complétement injuste et rapide.
Par rapport à plusieurs autres jeux de l’auteur tels que Aegean sea et Impulse, il est jouable à condition de télécharger les aides de jeu sur BGG.
En fait j’aurais tendance à classer ces jeux en fonction de si j’ai osé ou non proposer de jouer à ces jeux à des humains.
Pas osé
La gloire de Rome → trop complexe et long et bazardique sur la table pour avoir osé le proposer
Impulse → complexe et en anglais et je maitrise mal les règles qui sont infâmement écrites.
Aegean sea → En anglais et trop complexe (interdit par la convention de Genève)
J’ai déjà joué avec des humains Innovation → 2 fois, sans réussir à convaincre. Mais à refaire car avec la ré-édition, il revient sur le devant de la scène. Il faut avoir une amoureuse, très amoureuse pour y jouer avec soit Red 7 passe à peu près, mais c’est un petit jeu. (je n’ai jamais essayé les pouvoirs avancés). Mottainai joué 2 fois. il faudrait plusieurs parties pour que cela prenne. Je pense cependant qu’il est très jouable si on arrive à comprendre le scoring de fin de partie. Bear Valley finalement le plus joué, mais que sans les règles avancées. Il est rapide, même s’il est bizarre.
Je suis très très fan de Chudyk. J’adore ce côté à la fois complètement explosif mais également maitrisé. Tu peux jouer à un jeu en te disant qu’il est complètement abusé et que certaines cartes sont trop fortes mais ne jamais gagné contre quelqu’un qui sait jouer alors que tu as dans ta main ces fameuses cartes trop fortes (Innovation, Gloire de Rome, Impulse). Assez fou en y repensant d’arriver à retomber sur ses pattes en faisant cela.
Red 7 est un super filer qui peut donner des noeuds au cerveau dès que les règles intermédiaires sont ajoutées : tu peux piocher une nouvelle carte si tu ajoutes au canevas une carte supérieure à ton tableau (oui, les termes sont empruntées à la peinture sur tableau car c’est un jeu de couleurs).
J’ai Bear Valley qui traine dans un coin mais je n’ai jamais eu les joueurs pour essayer. @Tilvert je vais redonner sa chance au produit maintenant que j’ai offert Innovation à un pote, il sera plus enclin à essayer un Chudyk après ça.
Mottainai est un super jeu mais le système de score manque d’élégance contrairement au reste du jeu. Il faudrait trouver une variante à ce sujet.
Il y a également A bird told me to do it mais je n’ai jamais pu y jouer car pas de joueurs prêts à cette expérience.
De fait, avec le recul, je juge certains jeux à gestion du chaos parmi les plus mémorables auquel j’ai joué.
J’ai une grande admiration pour les auteurs qui osent ça (surtout aujourd’hui…) parce que c’est d’abord un critère extrêmement complexe à chercher à équilibrer et qui demande aux joueurs du temps pour être “maîtrisé” et/ou en trouver certains leviers pertinents pour ce faire (ici aussi, compliqué aujourd’hui face à la profusion des sorties…). Mais au final, ce sont des jeux qui privilégient toujours le fait de vivre une expérience de jeu au-delà d’un cercle qui se restreint trop souvent à notre petite réflexion, ne serait-ce que parce qu’il confronte de facto à une dimension qui nous échappe peu ou prou et qui donc, nous oblige à relever le nez de notre nombril. Et beaucoup n’apprécient pas (très tristement actuel).
Ce qui est amusant, c’est qu’il y a bien évidemment plusieurs approches du chaos: l’interaction; ceux qui comme Eklund travaillent le chaos en fonction de la thématique qu’ils traitent pour que ce soit un des éléments qui servent cette expérience thématique (il y aura plus de chaos dans un jeu sur la soupe primordiale que dans un jeu sur la mise en place de projets spaciaux); l’asymétrie (avec la part de responsabilité/liberté laissée aux joueurs quand il ne s’agit pas bien entendu d’une “asymétrie” du type: je pars avec une pierre de plus et toi avec un bois de plus…); le chaos lié aux dés entre autres dans les wargames, etc., etc., etc.
Pour donner au débotté quelques exemples persos, sans même parler de la Guerre de l’Anneau, The Great Wall est exemplaire de par la responsabilité énorme qu’il fait peser sur les joueurs (le chaos dépend à 99% d’eux et les incite constamment à le provoquer/le gérer en cherchant le moyen d’en profiter plus que les autres), Carolus Magnus est un des plus grands jeux de gestion du chaos auquel j’ai joué avec ses brouettes de dés, Euphrat aussi, etc.
Bref, merci @ocelau pour mettre en valeur un maître du chaos!
Dans la continuité de mon message ci-dessus (et pour ne pas éditer 28 fois…), je précise:
L’équilibre est souvent vu caricaturalement et/ou exclusivement comme un truc lisse: rien ne doit dépasser et/ou tout doit finalement en revenir au même…
Ce type d’équilibre propre aux jeux de gestion n’est évidemment pas le seul équilibre (même si beaucoup le conçoivent ainsi). Certains auteurs cherchent et travaillent l’équilibre de leurs jeux pour faire en sorte qu’ils garantissent aux joueurs de vivre une expérience toujours fun, thématique, unique, hors du commun, etc. D’autres estimeront que l’équilibre est de travailler à laisser un maximum de possibilités aux joueurs de pouvoir peser de diverses manières sur leur jeu. D’autres de pouvoir par exemple préparer des lancers de dés en jouant entre autres sur le timing (pour faire rapide: je perds/prends du temps pour augmenter les chances d’un succès ou je précipite un lancer de dés avec prise de risque plus importante mais dans tout les cas, l’équilibre établi par l’auteur est aussi dans la mise en oeuvre et conscience des diverses conséquences potentielles et de leurs implications directes et/ou indirectes qu’il faudra du coup assumer), etc., etc., etc.
J’avoue qu Innovation est le meilleur jeu du monde mais la version Ultimate est trop. Le must du chaos étant de décaler ses cartes en diagonale. Je dis bravo mais pas bravo. La version iello a des bugs mais on l aime bien quand même. en tous cas, quel jeu !!
Un des auteurs qui a fait clairement apporté des nouvelles mécaniques, dynamique et sensations.
La gloire de Rome a totalement fait disjoncter ma femme sur une partie et ce meme jeu a été à l’origine du plus gros fou rire qu’on ait eu avec ma belle mère a cause d’une combo délirante qui lui a fait piocher des dizaines et dizaines et dizaines de carte ( je ne sais plus laquelle )
Innovation est le jeu auquel j’ai pu le plus jouer avec ma femme ( Poulp**, merci ), elle qui décrète ne pas aimer jouer … un tour de force.
Spin me fait de l’œil mais pourrais-je y jouer ?
Aegon Sea m’a fait de l’œil mais hélas il ne sortirait jamais …
Un de ces auteurs qui a apporté une énorme pierre au monde vidéo ludique !
Pour le deuxième point, j’ai envie de te dire : comme tous les jeux de ce type (Gang of Four, Tichu, et c’est encore pire à Odin) et plus généralement encore la plupart des jeux de plis non joués en duplicate (belote, tarot…).
Pour le premier point, c’est carrément pas vrai, mais il faut quelques parties pour entrer dans la logique du jeu.
Ce que je lui reprocherais, c’est que la limite de 15 points proposée de base par la règle est beaucoup trop faible.
Je ne cherche pas à te convaincre, hein. Ou si en fait
Pour être un peu plus précis sur Magical Athlete, c’est un jeu japonais de 2003 qui a connu un certain succès (Tom Vasel est un fan de la première heure et il considère ce jeu encore aujourd’hui comme un de ses 10 jeux préférés de tous les temps…). Nombre de fans ont upgradé leur version de base (pour le moins austère) et plus de 350 racers (!!!) ont été inventés par les uns et les autres. La version CMYK contient plus de racers que la version originelle (36 dans la version actuelle contre une 20aine dans celle de base). Ils ont également fait un plateau double face (très, très bonne idée) et c’est Garfield (Magic, King of Tokyo, Android: Netrunner) qui a chapeauté le tout. Le jeu est absolument génial. C’est une sorte de Mario Kart sur plateau totalement déjanté, un Fous du Volant sous taux d’alcoolémie hors norme. Cela fait très longtemps qu’on ne me réclame pas un jeu avec tant d’insistance et de manière aussi systématique dans mon entourage. Et franchement, même moi attends avec impatience que le soir arrive pour pouvoir y rejouer. On n’arrête pas! C’est de la joie en boîte le tout plié en une 30aine de minutes.
Je veux bien te croire. Mais je n’ai absolument pas l’envie de jouer les 6-7 parties nécessaires pour commencer à m’y amuser, alors que j’ai déjà plein de boîtes qui font pareil et où je m’amuse déjà. En fait.
En gros, il me fait comme Nokosu dice ou Mü : c’est peut-être bien (mais j’y crois moins qu’à Mü) mais flemme de vérifier.