Bon Dieu non seulement tu réponds exactement ce que j’allais répondre, mais en utilisant les mêmes exemples !!! (Le VTT a 6000€ m’a tué)
Dans l’absolu je suis 100% d’accord avec la démarche.
Cela fait longtemps que j’ai arrêté de compter le nombre de boîtes chez moi (mais, à coup sûr, plus de 800), et ma pile de la honte contient environ 120 entrées dont je sais - sans être grand clerc - qu’au moins une vingtaine ne sortira jamais.
De manière toute aussi certaine, il me faudra vivre au moins jusqu’à 2037 pour espérer me dire : ça y est, j’ai joué à tout ça.
2037, c’est vraiment très, très loin.
Mais le dégraissage, même si j’y pense de temps à autres, je crois bien que je ne m’y résoudrai pas - ou alors dans une situation précise.
Parce que quand j’ai commencé à acheter des jeux, c’était pour une raison, et c’est je crois toujours la même depuis. Pas un désir de posséder, pas pour faire de photo rutilante, pas pour le plaisir érotique du depunchage.
Non, j’ai toujours acheté un titre en me disant : ça sera très bien pour telle ou telle configuration, avec telle ou telle personne. C’était juste ça : un espoir, une promesse de lendemains.
Aujourd’hui si je commençais à dégraisser, cela signifierait que je n’y crois plus.
Ne nous mentons pas : peut-être, au fond, est-ce le cas. Objectivement je sais que tout - voire la plupart - ne ressortira pas.
Et surtout, je sais que les lendemains ne devraient pas être aussi riches et joyeux que la foi de ma jeunesse le rêvait. Que les gens s’en vont aussi, parfois ; que la vie est finalement moins simple, plus occupée, plus âpre… que les heures sont plus courtes. Tout cela, rationnellement et émotionnellement, je le sais.
Mais le dire, l’affirmer par cet acte-là, pas sûr que j’en ai le cran. Ce faisant, j’amorcerais une pente dont j’ignore jusqu’où elle pourrait m’amener.
De mon côté le dégraissage a ete fait il y a quelques temps.
Technique simple si le jeu n’est pas sorti dans l’année il part.
C’est ce qui m’a permis de passer d’une centaine de jeu à 60.
Même comme ça mes jeux ne sortaient pas assez je trouvais. Puis en plus j’ai commencé à aller en ludothèque et je me suis rendu compte qu’ine partie de ma ludothèque était disponible là-bas.
Finalement maintenant j’en ai environ 40 et je pense que je pourrai réduire à 30.
Même en organisant une soirée jeu une fois par semaine plus les parties avec madame et en famille, finalement on revient toujours aux même jeux.
On a une société de consommation qui effectivement nous invite à plein de dépenses sans qu’on s’en rende compte, comme la séance ciné pas chère avec la carte d’abonnement mais qui s’accompagne du gros seau de popcorn qui vaut le prix de la place, ou toutes les opérations ventes privés qui nous font acheter des “bonnes affaires” c’est à dire des trucs qu’on n’aurait pas pensé à acheter sans ça.
Sujet souvent revenu, le jeu de société n’est pas un loisir très cher : ça occupe toute une soirée, 4 personnes à la fois ( argument souvent négligé que je met en avant), ça peut (ça doit même )se réutiliser, ça ne coûte pas en entretien (à par les sleevers compulsifs
), ça peut se revendre sans trop de décote.
Jamais eu de personne qui m’ait fait de remarque sur la question budget, ni place (mais bon plus facile à gérer en maison). Par contre j’ai assez souvent la question “Tu as joué à tout ?” / "tu connais les règles de tout ? " / “Tu as le temps de jouer à tout ça?”. Et j’enchaine en général derrière avec un “certains jeux demandent 45 minutes d’explications et occupent 4 heures” . Concepts que les néophytes ont du mal à envisager
Je gère rien du tout, je fréquente tout simplement pas les gens qui posent ce genre de question .
Blague à part, ça fait bien longtemps que je n’ai pas eu droit à un étonnement devant autant de jeux.
Perso j’ai trouvé une demi-solution : la médiathèque.
Mieux que ça , j’ai créé la section jds de la médiathèque du boulot , comme ça je peux choisir ce que je veux sans encombrer ma maison ^^
Demi-solution, car je suis quand même tenté d’acquérir des jeux qu’on a déjà à la médiathèque tellement ils sont bons.
Je suis ! Je participe à la ludothèque de ma commune… ça permet d’assouvir ma soif de nouveauté et je suis confronté à des gouts différents c’est sympa!!
Facile ! Tous mes jeux sont dans une pièce dans la cave et mes invités n’y ont pas accès.
Et s’ils me demandent s’ils peuvent aller voir je leur dis que la pièce est plombée en radon !
Bon, maintenant il va falloir trouver une solution pour les 3000 BDs dans le salon …
En quelques lignes je peux t’apporter mon expérience.
Et tout d’abord, chacun fait comme il pense bon pour lui et si les autres ont le droit d’avoir un avis propre ça ne doit pas tourner en jugement ni créer un auto-jugement.
2020 je devais avoir plus de 100 jeux dans ma ludo et frustrée de ne pas assez sortir sur ma table toutes ces boîtes pleines de bonheur ludique j’ai décidé de « dégraisser ». Là aujourd’hui j’en suis à 41 jeux dans ma ludothèque.
Même les jeux que j’aimais beaucoup sont passés sur la sellette du « reste ou revente ? ». Aussi je me suis séparée de jeux comme Shakespeare, Clans of Caledonia, Pillards de Scythie, La Guilde des Expéditions Marchandes ou Western Legends que j’adore vraiment beaucoup. Dans la balance sont venus plusieurs questions pour m’aider à ma décision de revente ou non :
- est-ce que le jeu sortira sur ma table ?
- est-ce que j’ai possibilité d’y jouer ailleurs ? (amis, ludothèque, bar à jeux)
- est-ce que je peux poser le jeu sur la table sans relire les règles depuis le temps que je n’y ai pas joué ?
Et même une fois cette décision prise, parfois je me dis que je serais capable de racheter le jeu et puis je me rappelle qu’il est dispo en bar à jeu, que je ne me souviens même plus des règles ou que ludimoitié ou les potes n’avaient pas kiffé etc…
Après ces choix s’inscrivent dans des envies de vie strictement personnels. Les exemples que donne @znokiss sont criants de vérité. Si chez on s’inscrit dans une démarche de moins consommer/dépenser au quotidien c’est pcq nos envies de vie se tournent vers les road-trips avec nos enfants pour leur faire découvrir le monde et l’autre.
Pour en revenir au projet de base, je pense que la première question à te poser c’est « est-ce que toi tel que tu vis les choses ça te va ainsi ? ».
À peu près le même scénario , une collection de 200 jeux qui s’est construite sur des critères assez stricts , et de la place limitée.
Depuis 3-4 ans c’est full.
Les actions mises en place
- ne pas acheter de jeu de moins de 3 ans (attendre que le filtre de la hype retombe)
- ne pas acheter avant d’avoir identifié quoi vendre pour faire la place
- revendre le superflu (mais y’en a peu) : par ex Pandemic, Nidavellir, Ethnos v1 ayant récemment acquis la v2
- devenir gestionnaire / animateur jds à la médiathèque du boulot (pour acheter qq nouveautés prometteuses , lauréats de prix ludiques…)
- se forcer qq temps à ne plus acheter hors extensions ou v2 remplaçant une v1 (le challenge strict a duré 12mois)
Donc non, tant que ça rentre dans l’espace alloué , je n’envisage pas de dégraisser, mais plutôt de limiter les achats (en 5 ans j’ai dû passer de 10-15 achats par an à 1 ou 2 et autant de reventes), en particulier grâce à un substitut (la médiathèque).
Pourquoi le faire alors que l’envie n’est pas là ? C’est se prendre la tête pour rien.
Ne pas oublier que l’on ne vit qu’une fois.
Alors joue !
Et, pas de regrets ?
Non la v2 Ethnos est chouette visuellement. Elle a ses défaut aussi mais on s’habitue vite ; et la v1 n’est pas parfaite non plus.
Et l’absence de texte sur les cartes permet de créer des extensions fanmade plus facilement. j’ai maintenant 24 factions , donc c’est top
J’ai l’impression que son premier critère c’est la pression sociale, le jugement des autres à la vue de la ludothèque.
Non ?
Dans ce cas un simple drap devrait faire l’affaire…
…sur les autres.
C’est pas cacher les choses aux autres qui m’intéresse, c’est que les questions des gens… même de la part de joueurs me pose à questionner cette quantité de jeux.
J’ai beaucoup trop de jeux par rapport à mon usage et à mon espace disponible. J’ai commencé à faire tourner la ludo il y a une dizaine d’années.
Actuellement nous sommes à ~550 jeux hors extensions (170 mais beaucoup sont juste une carte promo Essen ou cannes). Dans la ludo je compte les jeux “de ma femme”, qui collectionait les knizia avant de se désintéresser du jds et ceux des enfants.
En turn over : ~130 revendus + 35 ext.
Je pense que l’on a un “fond” de 100-150 boîtes qui ne seront jamais revendues pour des raisons sentimentales, de collectionnite ou juste parce qu’on les kiffe trop. En dehors de ceux là il ne me semble pas trop aberrant d’avoir des boîtes qui tournent (+la ludothèque de la ville qui a quelques machins sympa). Mettons 150 boîtes aussi même si c’est certainement trop.
Bilan : J’aimerais bien que l’on descende à 300 jeux. Je pense que c’est faisable sans trop de douleur (ça fait quand même 250 ventes à faire ).
[Edit après vérification des chiffres]
Je suis en plein dedans : 540 conservés, hors extensions, et 230 en vente.
J’aimerais vendre le tout en lot en cassant le prix pour enfin m’en débarrasser mais ça reste quand même de jolies sommes et il faut donc la patiente de la vente à l’unité et freiner sur les achats pour diminuer le nombre de boites possédées.
Un peu comme Fabericus, j’aimerais bien arriver à 300.
Ca doit être possible, mais avec quelques douleurs. Mais comme ceux conservés et ceux mis en vente ne sont pas stockés au même endroit, je me limite à 200 en vente : c’est donc la vitesse des départs qui joue sur la taille de la ludo conservée.
Ah, et bon truc pour se décider de se délester : lors d’une aprèm / soirée, sortir deux jeux de même famille et si après les parties vous vous dites qu’à choisir entre les deux, vous mettrez toujours la priorité sur l’un, c’est bon, vous pouvez vendre l’autre même si vous l’appréciez (au final, il ne manquera pas).
En tous cas ce système fonctionne sur moi et me permet de trancher sur des titres où l’hésitation, sans ça, m’aurait fait les conserver…