Championnat du monde d'échecs

Tu n’as pas tout à fait tort :wink:
La nuance est que la nulle par répétition peut-être le fait d’un seul joueur (le sauvetage dont je parlais) et l’échec perpétuel en est le plus clair exemple. La nulle par convention implique un accord, un point de vue commun sur la position.

Avec un pion de moins, Anand est au bord du gouffre et même si il semble exister quelques moyens de s’en sortir, les Blancs sont mieux et jouent sans pression. Cette finale de Tours est très intéressante. le pion “a” de Carlsen a comence sa course vers la promotion tandis qu’éventuellement le “h” attend son heure!

Est-ce qu’à ce niveau là, le temps est une source de pression supplémentaire ou finalement ce n’est qu’un paramètre négligeable dans leur approche au vu de leur niveau en blitz?
Ma question est lié au fait qu’Anand à beaucoup de retard sur l’horloge?

Le temps est un facteur, c’est le cadre de la partie.Ici Anand à 10 minutes pour 3 coups mais ses problèmes sont tout autre!

A mes yeux (de néophyte certes), il a encore plus de retard sur l’échiquier !
Et je profite de l’occasion que je poste pour remercier Beleg pour nous faire vivre ça magnifiquement. C’est toujours un plaisir que de te lire (désolé de ne pas faire dans l’originalité pour le coup ;) ).
EDIT : ah ben mat pendant que je tapais mon message. Je n’avais donc pas trop mal vu :P

Abandon d’Anan, ouah !

c’est fini! Abandon e Vishy! 1-0 pour Magnus!
C’est Docky qui va être content!
Vivement la suite pour voir la réaction d’Anand avec les Blancs

Mince j’ai raté ça. Pour une fois que l’un des deux gagne!
Enfin je suis content parce que je suis plutôt pour Carlsen. Sans doute pour le phénomène du gamin qui rafle tout.

Magnus a vraiment une façon particulière de jouer… Ou plutôt de se comporter. C’est déroutant.

Nicowa dit:Magnus a vraiment une façon particulière de jouer... Ou plutôt de se comporter. C'est déroutant.

Le fait de se lever souvent ?
ilfiniol dit:
Nicowa dit:Magnus a vraiment une façon particulière de jouer... Ou plutôt de se comporter. C'est déroutant.

Le fait de se lever souvent ?

Pas seulement. La tête qu'il fait parfois, il tient pas trop en place, les coups (de maitre?) qu'il joue sans qu'on comprenne trop pourquoi en ayant l'impression que ça le met plus dans l’embarras qu'autre chose pendant 5-6 tours... Difficile à suivre. Vichy a un style bien plus classique.

Entre l’ouverture et la finale, Carlsen est un monstre dans la conception de plans obscurs qui s’éclairent petit à petit. Certains ont comparé son style à celui du grand Capablanca mais les joueurs qui affrontaient le cubain (2 défaites en 11 ans!) comprenaient à quelle sauce ils allaient être mangés, simplement ils ne pouvaient rien faire. Magnus à l’art de brouiller les pistes par exemple en sous-développant une pièce. Il a je pense la certitude que cela tiendra jusqu’à ce qu’il utilise le potentiel maximal de sa position. Il avance masqué!

un immense merci pour ces comptes rendus pationnants!
Je ne suis qu’un pousseur de bois mais c’est passionnant… merci…

Je remercie encore une fois tout ceux qui veulent bien suivre ce sujet et qui ont la gentillesse de dire apprécier mes modestes commentaires :D
Je ne m’attendais vraiment pas à un tel succès de l’entreprise et j’espère pouvoir continuer à contribuer à la découverte du roi des jeux :wink:

Désolé de n’arriver que si tard, mais j’avais du boulot (et les gamins).
Bref, au douzième coup, je suis étonné que l’ordinateur qualifie la position de Carlsen à -0,08. Mais je suis modeste joueur, donc faisons confiance à l’ordinateur ! :P
Certes, le grand roque se fait du côté de la chaîne de pions ajourée. Mais le centre appartient plutôt à Carlsen, et il a une tour + dame sur la même colonne ouverte, pour 3 pièces mineures sorties chacun.
Dans la foulée, Anand casse le double fou de Carlsen avec son cavalier, et de la sorte il réussit à isoler un pion blanc. Quand le fou noir recule, c’est pour moi un abandon du centre encore plus prononcé. D’ailleurs, Carlsen sort juste derrière la cavalerie avec cavalier puis dame. Il veut mettre la pression.
Au 21e coup, le (premier) pion blanc file sur la 7e rangée et présage de ce que sera la menace ultime en fin de partie, même si ce (premier) pion blanc va rapidement disparaître. Au 23e coup, Carlsen a ses 2 tours sur des colonnes ouvertes, et donc beaucoup de rayonnement. Au 26e coup, la double tour va permettre à carlsen d’avancer.
Mais de mon humble point de vue, Anand se reprend entre les 30e et 40e coup, et venant roder avec 2e tours et un fou autour du roi blanc. On sent l’étau qui se resserre.
Au 45e coup, Anand a 3 pions isolés, et 1 de moins que Carlsen avec 2 isolés et une paire de pions côte à côte. Puis Anand place sa tour sur c1, échec, et il permet à carlsen de reprendre l’avantage comme l’initiative pas son roi en b2 qui menace la tour.
Derrière, ça s’emballe un peu. Carlsen joue son fou blanc avec échec en enfilade contre le fou noir. S’ensuit l’échange de fous puis de pions, mais Carlsen conserve son pion d’avance et l’iniative.
Ce que je considérais comme une faiblesse potentielle (le fait d’avoir un pion blanc isolé sur chaque aile) va devenir une terrible force, car la pauvre tour noire ne pourra pas être au four et au moulin. Anand tombe un genou à terre…

Ne serait-ce pas plutôt le jeu des rois ?

Même pour quelqu’un qui comprend rien comme moi, c’est intéressant. C’est dire!
Question con : ils ont du panache ces mecs-là ou pas? Parce que si j’ai bien saisi, il suffit à Carlsen de jouer le nul jusqu’au bout pour gagner.

deepdelver dit:Ne serait-ce pas plutôt le jeu des rois ?

C'est les deux dans l'expression complète mais je reste républicain :)
@Tub
je pense que Carlsen ferait une grosse erreur en voulant blinder. En jouant contre-nature, il ne risque que de s'embourber. Il va sûrement opter pour des positions où il aura toujours des chances et des menaces, une sorte d'équilibre dynamique. Il a aussi intérêt à continuer 'embarquer Anand dans des parties longues, pour fatiguer le "vieux", où sa technique en finale pourra toujours faire des ravages.
deepdelver dit:Ne serait-ce pas plutôt le jeu des rois ?

Au 58e coup, Carlsen avance son pion à droite de 2 cases pour concrétiser cette menace des pions qui ne cherchent que la gloire et la promotion. À ce moment, les rois sont en opposition, autour du seul pion restant d'Anand.
Si Anand va chercher le pion en colonne a avec son roi. Dans le pire (le meilleur) des cas, Anand prend le pion avec sa tour, repris par la tour blanche elle même prise par le roi noir. Carlsen bloque toujours le pion noir et peut aller à la dame sur l'aile droite.
Le Korrigan dit:Je ne suis qu'un pousseur de bois..

Tout joueur d'échec aussi!