Kouynemum dit:Girafe dit:je t'assure que y'a des gens qui font d'autres choses que de consommer ou de se dire courage fuyons
je ne parle pas d'action, je parle de rêve.
c'est très différent.
alors pour préciser :
lorsque je parle de matérialisme et de sauvetage, je n'y mets pas cette connotation négative que tu sembles y voir.
la matérialisme c'est beaucoup plus large qu'un simple consummérisme. outre un attachement aux biens matériels, c'est l'inverse de la spiritualité ou de l'immatérialité. c'est se rattacher au concret, plutôt qu'à la pensée.
de même pour moi, cette idée de sauvetage recouvre l'idée du pire qu'il faut éviter, et pas du tout l'idée d'une fuite en avant, bien au contraire. c'est l'image de l'altermondialisme : transformer le système avant qu'il ne s'effondre. mais parce que c'est utile, nécessaire.
le rêve c'est tout l'inverse : immatériel et inutile.
dans mon premier post je mêlais deux réflexions :
celle qui touche le devenir de ce qui a été un rêve il y a quarante ans : mais un rêve, est-ce destiné à se concrétiser ? je ne le crois pas.
par contre, il peut se transmettre. or manifestement, aujourd'hui, ce n'est plus un rêve d'actualité, un rêve qui aurait été transmis.
et la deuxième réflexion qui découle de la première :
existe-t-il aujourd'hui, un rêve (des rêves) qui fédère la génération des "20 ans" autour de manifestations de même ampleur, mais aussi inutiles et immatérielles que Woodstock et le FlowerPower ?
(attention : inutile, ça veut dire pour moi, qui ne produit rien, et dont il ne reste rien.
de même que si la paix en 69 avait une résonnance concrète, au m^me titre que l'amour, ce sont à mon sens, deux valeurs spirituelles aussi et pourquoi pas, avant tout.)
pas de notion de désillusion ni d'évolution en fonction de l'âge et du vécu.
juste : où est le rêve aujourd'hui ?
et en poussant bien au-delà, en l'absence de rêve, quel autre domaine aujourd'hui offre un peu de spiritualité que les religions ?