Vrinette dit:@ Kouyne: je suis toute seule aujourd'hui au bureau, alors je te transmets toute la gentillesse que je peux, personne ne sera là pour se rendre compte que je suis pô gentille
Pour éviter de penser à tout les modo : pas de nom d’oiseaux dans cette partie du forum qui nous brisent les modo : pas de nom d’organe dans cette partie du forum, je vous propose de savourer tous ensemble une bonne pinte de modo : pas de nom de bière dans cette partie du forum !
Fabrice, le sais-tu ? Ta muette colère C’est ma muse ! Et j’écris ces rimes peu scolaires. Qu’importe ces corbeaux qui me brisent les reins, Si je bois avec toi une Chimay d’airain.
Bachelot veut nous vacciner, Besson nous identifier, Hortefeux nous tranquilliser. La France sous Sarkozy ? Immunité, identité, tranquillité. Une devise que le monde nous envie.
moitié triste/moitié colère de lire et d’entendre les adjectifs qui qualifient un truc aussi profondément insignifiant que la façon de mettre un ballon à un endroit donné et à un moment donné. rude épreuve pour mon humanisme optimiste.
Kouynemum dit:'lut les gens ! moitié triste/moitié colère de lire et d'entendre les adjectifs qui qualifient un truc aussi profondément insignifiant que la façon de mettre un ballon à un endroit donné et à un moment donné. rude épreuve pour mon humanisme optimiste. allez, bertrand, un p'tit jus pour démarrer une journée supplémentaire. le vent se lève il faut tenter de vivre...
je n'ai jamais compris ce que le verbiage ambiant qualifie de "pensée unique", "politiquement correct", "bien pensant" et autres expressions creuses qui semblent masquer l'absence de pensée, justement. sincèrement, je ne comprends pas.
du coup, je ne comprends pas ce que veut dire Gorce dans ce dessin. vraiment.
blague à part, je ne comprends pas. vrai, hein ? je n'ai jamais compris ce que le verbiage ambiant qualifie de "pensée unique", "politiquement correct", "bien pensant" et autres expressions creuses qui semblent masquer l'absence de pensée, justement. sincèrement, je ne comprends pas. du coup, je ne comprends pas ce que veut dire Gorce dans ce dessin. vraiment.
En fait tu as compris.
"La pensée unique c'est ce que pense l'autre et que je ne partage pas."
je viens de recevoir ce message, par le réseau RESF, et forcément après le ballon, c’est trop : j’ai fini par pleurer, de compassion, de rage et d’impuissance.
Merci à vous qui lirez cette lettre jusqu’au bout -
Joyeux Anniversaire, Alexander ! Tu as onze ans aujourd’hui !
Nous savons que ta vie durant, tu repenseras à ce dix huit novembre 2009. Geneviève t’avais promis que ce mercredi, il y aurait une petite fête, spécialement pour toi et tu étais impatient et tu te réjouissais. Nous aussi.
Mais nous, tes amis ardennais, avons été devancés : La France, dont tu commençais à parler la langue, t’a offert un cadeau somptueux : ce matin même, très tôt, un aller simple pour Varsovie, en Pologne, en compagnie de ta si douce maman, Roussana KORKETI, de ton Papa, Genricki KORKETI, et de ta petite soeur, si fragile, toujours malade, Zinaïda.
Nous pensons toutefois, que ton papa aurait dû finir les examens médicaux qu’il avait commencés. Après l’examen de sa radiographie des poumons, il avait été convoqué d’urgence à un scanner qu’il avait passé le 11 novembre. Si vous aviez été plus habitués à ce qui se passe maintenant en France, vous auriez compris que pour que l’hôpital le convoque à un scanner alors que vous n’aviez même pas encore l’AME (Aide médicale d’Etat), c’est que son état était sérieux. Après le scanner, l’hôpital l’avait convoqué, et il avait commencé le premier recueil de crachats - sur trois - aux fins d’analyse. Avoue que c’est balot qu’il n’ait pas continué. Vous viviez dans un hôtel (à quatre dans la chambre, puis dans deux chambres), et vous mangiez dans un CHRS, Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociéle, donc un endroit où se retrouve concentrées des personnes par ailleurs fragilisées. Ne crois tu pas qu’il aurait été préférable, pour vous et pour tous les gens que vous avez cotoyés, de savoir de quoi souffrait ton papa ? Puis de le soigner, puisque nous savons parfaitement qu’il ne sera soigné ni en Pologne, ni en Géorgie. Il faut dire que vous êtes Kurdes-Yezides, et qu’à ce titre il y a encore des gens qui pensent que vous n’avez pas les mêmes besoins qu’eux.
Sans doute est-ce à cause de cela aussi, que dans le camp de rétention où vous serez en Pologne, tu n’iras pas à l’école. Personne ne t’ennuira plus, le soir après la classe, à te faire faire des opérations et du français, pour que tu suives comme les autres, car les autres non plus n’iront pas à l’école.
Cette conception nous fait très peur pour ta petite soeur Zinaïda, qui après un mois de soins normaux par un médecin et tes parents, a dû quand même être hospitalisée à l’hôpital Manchester de Charleville. Elle était tellement faible et fièvreuse, hier pendant la garde à vue de tes parents et la vôtre (oui, votre garde à vue, à toi Alexander et à ta petite soeur, Zinaïda), que le médecin appelé par les policiers a dit “qu’il ne prendrait pas la responsabilité de laisser cette enfant partir dans cet état”. Puis Zina a été emmenée aux urgences, mais accompagnée par des policiers, avec ta maman. Après quoi la préfecture nous a répondu que toutes les réponses la tranquilisaient sur la santé de la petite et que l’ordre était donné de poursuivre la réintroduction de ta famille en Pologne. (Principe de précaution ? Compassion ? Humanité ? Risques pour ces personnes ? et pour ceux qu’ils ont cotoyés ? et pour les enfants scolarisés en classe avec eux ?)
Tu sais Alexander, nous nous sommes battus toute la journée. Nous avons pu vous apercevoir en montant sur le muret, malgré les policiers qui ne le voulaient pas. Nous avons cru ce que l’on nous disait, aussi bien les uns que les autres. Ce n’est pas très malin, car on nous a déjà menti si souvent … Geneviève est restée sous la pluie toute la journée en montant son parapluie rouge très haut pour que vous puissiez voir que plusieurs d’entre nous étaient toujours là.
Mais une fois de plus, tout était joué, scelé, et remarquablement bien huilé.
Vous avez été tirés du sommeil (enfin toi et Zina) parce que cela faisait des jours et des jours que tes parents ne dormaient plus normalement, que le moindre bruit dans le couloir les faisait lever en sursaut et que quand en pleine nuit, ils entendaient des voitures s’arrêter, ils s’asseyaient dans le lit et écoutaient la suite le coeur battant…
Comme convenu, vous nous avez appelés. Comme convenu nous sommes venus et avons tenté encore et encore de faire comprendre à ceux qui, aujourd’hui, ont le pouvoir, que ce qui allait se passer était à tous points de vue catastrophique et complètement injustifié.
Nous n’avons pas eu le droit d’entrer avant neuf heures, dans les locaux du Pole Immigration.
Nous n’avons pas eu le droit d’entrer aux heures normales d’ouverture les policiers nous criant sans ouvrir qu’ils avaient l’ordre de ne pas nous laisser entrer.
Nous avons téléphoné à plusieurs reprise pour demander si vous étiez toujours en garde à vue, ou si vous étiez en rétention afin que l’on vienne vous apporter, comme nous le faisons habituellement, un peu d’argent et quelques bonbons pour le voyage.
Chaque fois il nous a été répondu que vous étiez toujours en garde à vue.
Nous avons pu vous faire passer quelques sacs par des policiers, des anciens de la PAF, qui ont compris que nous voulions seulement adoucir un peu ces terribles moments.
Même alors que vous embarquiez dans le minibus, nous n’avons pas pu vous approcher, ni “parler” avec vous.
Sous les demandes expresses des policiers de se dépêcher, Annie et Geneviève ont pu embrasser rapidement quelques un d’entre vous, mais même pas tous (Il y avait aussi, hélas, la famille KHATCHATOURIAN, David, Margarita, le petit David et sa toute petite soeur Anna arrêtés et mis en garde à vue en même temps que vous).
Le minibus était escorté par une voiture de police. Les deux véhicules sont partis, en trombe, en faisant hurler leur sirène …
Puis la directrice de la réglementation de la Préfecture des Ardennes nous a téléphoné pour dire que tout ayant été étudié et contrôlé, Monsieur le Préfet maintenait l’ordre de réintroduction des deux familles KORKETI et KHATCHATOURIAN, qui seraient conduites en rétention. à LILLE - LESQUIN. Immédiatement, “ceux qui étaient restés au local CIMADE”, contactaient la DER (Défense des Etrangers en Rétention) de LILLE
Une ultime procédure pour chaque famille était programmée et nous avions encore l’espoir d’éviter au moins pour la petite fille malade, la dureté des camps en Pologne.Rendez-vous était pris pour le lendemain matin, dès 9 heures, entre la DER du Centre de Rétention, la CIMADE Ardennes, et les familles prévenues d’un rendez vous téléphonique à 9 heures du matin.
Vous êtes arrivés à 21 heures. Une dernière fois Geneviève vous a eu au téléphone à 23 heures.
Quand, enfin, nous avons pu avoir la DER, cela a été pour apprendre que vous aviez quitté le camp à 7 heures 50 pour l’aérodrome. Nous étions quelques uns au local. Nous avons eu un immense moment de découragement.
La Pologne accorde si peu de droit d’asile, que l’on peut considérer que vos chances de l’obtenir sont nulles.
De plus vous êtes “caucasiens”, tare impardonnable pour une large partie du peuple polonais …
Et aussi la Pologne accorde également des asiles avec droits “diminués”, ce qui rend la situation des personnes qui en “bénéficient” extrêmement difficile.
Enfin, même quand ils ont le droit d’asile, le sort des étrangers russophones est catastrophique dans cette partie de l’Europe.
Et tout cela parce que quand vous avez fui la Géorgie avec l’espoir de demander l’asile en France, malheureusement, vos empreintes digitales, enfin celles de tes parents, ont été relevées en Pologne. C’est pour cela que pendant ces quelques mois on ne vous a pas accordé le droit de remplir un dossier de demande d’asile en France, et que sans recevoir un centime, vous avez vécu si difficilement, avec toujours cette si terrible peur au ventre.
MAIS ALORS, POURQUOI TOUT CELA ?
Oui, à qui profite ce crime ? Quel est l’intérêt de tels actes ? LA FRANCE EN SORT ELLE GRANDIE ? QUELLE EXPLICATION EN DONNERONS NOUS A NOS ENFANTS ? UN JOUR PEUT-ETRE A DES JUGES ?
En tout cas, Mon Cher Alexander, pour la première fois de ma vie, à un moment où on parle de l’identité nationale, j’ai honte d’être française.
Kouynemum dit:'lut les gens ! moitié triste/moitié colère de lire et d'entendre les adjectifs qui qualifient un truc aussi profondément insignifiant que la façon de mettre un ballon à un endroit donné et à un moment donné. rude épreuve pour mon humanisme optimiste. allez, bertrand, un p'tit jus pour démarrer une journée supplémentaire. le vent se lève il faut tenter de vivre...
Juste comme ça en passant, parce que le foot c'est pas ma tasse de thé pour un sous, mais ton qualificatif d'insignifiant tu l'appliques à plein de sport collectif de balle. Je trouve ça dommage parce que quand je lis cette généralisation, je ne peux m'empêcher de la comparer à "les jeux c'est un truc pour les gamins"...
XXVII dit: Juste comme ça en passant, parce que le foot c'est pas ma tasse de thé pour un sous, mais ton qualificatif d'insignifiant tu l'appliques à plein de sport collectif de balle. Je trouve ça dommage parce que quand je lis cette généralisation, je ne peux m'empêcher de la comparer à "les jeux c'est un truc pour les gamins"... (Faut pas dire du mal du handball !! Þ )
non, je l'applique à cause d'une certaine conception médiatique et collective de traitement des sujets. le sport, collectif ou individuel, n'a rien à voir là-dedans.
XXVII dit: Juste comme ça en passant, parce que le foot c'est pas ma tasse de thé pour un sous, mais ton qualificatif d'insignifiant tu l'appliques à plein de sport collectif de balle. Je trouve ça dommage parce que quand je lis cette généralisation, je ne peux m'empêcher de la comparer à "les jeux c'est un truc pour les gamins"... (Faut pas dire du mal du handball !! Þ )
non, je l'applique à cause d'une certaine conception médiatique et collective de traitement des sujets. le sport, collectif ou individuel, n'a rien à voir là-dedans.
Je vais juste une deuxième et dernière fois mettre en exergue ce que je reproche à ton message : un truc aussi profondément insignifiant , et je vais en rester là, parce que ton quote sur la Cimade est suffisamment sérieux et explicite pour qu'on fasse pas de drosodomie sur un loisir...
XXVII dit: Je vais juste une deuxième et dernière fois mettre en exergue ce que je reproche à ton message : un truc aussi profondément insignifiant , et je vais en rester là, parce que ton quote sur la Cimade est suffisamment sérieux et explicite pour qu'on fasse pas de drosodomie sur un loisir...
je comprends le sens de ta remarque. j'y souscris, mais seulement jusqu'à la mise en perspective des sujets habituellement traités à la fois par les médias et les lieux de discussion. du coup je me corrige bien volontiers. tu as raison, jouer au foot n'est pas en soi insignifiant. bien au contraire même. et je m'explique. ce qui est insupportable c'est de voir repris en Une de toutes les éditions et les commentaires, une info qui concerne un sport, traitée sur le même plan que n'importe quel autre info d'importance sociale, économique ou politique, nationale ou internationale. et là, tout de même, on peut établir une hiérarchie des signifiants dans laquelle la façon de marquer un but se trouve tout en bas. au même endroit que la réouverture de l'enquête sur la mort du petit Grégory...
edit : et merci de me faire faire l'effort d'être plus explicite
Kouynemum dit:ce qui est insupportable c'est de voir repris en Une de toutes les éditions et les commentaires, une info qui concerne un sport, traitée sur le même plan que n'importe quel autre info d'importance sociale, économique ou politique, nationale ou internationale.
Et encore, tu n'as pas un collègue qui raconte pour la 70millième fois le match...