Un sujet rien de plus sérieux comme tous ceux que l’on peut croiser sur Tric Trac mais un sujet que j’aimerais voir traiter par tous comme particulièrement sensible par ceux qui le vivent.
Pourquoi ce post ? Parce qu’étant moi-même dans cette situation que je considère comme délicate, j’aimerais témoigner de mon ressentit pour recadrer les choses quand à la vision que l’on à du chômage.
Je trouve qu’il est lamentable dans une société de s’“acharner” sur les plus faible que sont les chômeurs sur le point de vue du travail.
On entend dire que les chômeurs le sont parce qu’ils le veulent, qu’il est tranquille de rester à la calée, qu’il faudrait plus de contrôle, que les jeunes ne veulent pas travailler …
Mais qui dit ça ? Les gens bien tranquilles sur leur fauteuil qui attendent sagement que leur paye tombe …
Et oui, il y en a aussi, comme des chômeurs qui attendent leurs allocations. Il y a bien entendu des tires au flan de chaque côté j’imagine, mais pour une grosse majorité des chômeurs, je pense plutôt qu’il y a un grand sentiment de désespoir de par 1) leur situation et 2) la vision qu’ont les autres de leur situation.
Comment peut-on affirmer qu’une situation de chômage soit facile, tranquille, etc. … ?
S’imagine t-on du quotidien du chômeur qui doit justifier de ses choix professionnels, faire des pieds et des mains pour pouvoir gagner ce pour quoi il a pu, un temps, cotiser pour ?
Peut-on envisager qu’il soit difficile d’assumer un quotidien fait d’espoir ou d’avenir incertain.
Je pense qu’on devrait plutôt mettre les chômeurs sur un pied d’estal plutôt que de leur tirer dessus : dire haut et fort qu’il est plus enviable de travailler que de chômer et clamer partout qu’un chômeur se donne pour essayer de survivre dans une société de consommation ou l’on fait la par belle au paraître, au détenir, au futile.
Depuis 1 an je me bat pour créer mon activité, je passe mes journées à courir pour rencontrer des gens, pour justifier de ma situation auprès de l’ANPE ou de l’Assédic, j’investi en temps et en argent pour mon avenir qui est très incertain et j’entend autour de moi que c’est une situation enviable … avoir du temps, rester chez soi, avoir une allocation qui tombe sans rien branler.
Et bien non, ce n’est pas ça le chômage. Depuis que je suis dans cette situation, je me rends compte que mes journées de chômeur sont beaucoup plus remplies que feu mes journées de travailleur … et que la seule récompense à mon acharnement est l’épée de Damoclès qui plane au dessus de ma tête, le RMI
Merci de votre participation.
Il y a pire: le regards des autres.
Ceux qui travaillent et qui peuvent se reposer en vacances. Le chomeur n’a pas de vacances; aucune solution pour reposer son esprit. Même en “vacances” (à la mer, à la montagne, sous la tente…) il subit la même pression. Au final, ça use:
Il est moins rigolo, il stress un peu plus, il broie un peu plus du noir chaque jour par la “fatigue” accumulée. Bref, il devient de moins en moins sociable et surtout de moins en moins serein. Ça se lit dans ces yeux, et ce qu’on y lit, ne plait pas.
On le regarde de haut et on ne comprend pas pourquoi il réagit aussi négativement, pourquoi il n’est pas capable de voir le bon côté des choses, pourquoi il lui est si difficile de se ré-inventer, de se remettre si complètement en question (souvent vis à vis de ses études qui ne lui rapportent plus rien), de repartir de zéro, d’accepter des compromissions sans doute pas si difficiles que cela à avaler (genre diminution du temps passé en famille, du niveau de vie, de l’épanouissement dans le travail, je ne parle même pas de renier ses idéaux parfois…) (euh… la remarque se veux ironique ).
Mais où c’est pire, c’est que ceux parmi eux qui acceptent cela, ceux qui acceptent de ramper pour l’aumône d’un travail, ceux qui sont prêt à tout pour s’en sortir, prêt à accepter ce que d’autre ne peuvent pas encore, et bien ceux là aussi, on les dénigre devant tant de bassesse.
Dans aucun des cas, ils n’arrivent à voir ne serais-ce qu’une lueur d’estime dans le regard de leur interlocuteur (particulièrement de ceux qui les reçoivent en entretient, même si certains sont conscient du problème). C’est une spirale qui peut rapidement devenir infernale et qui se nourrie du pathétisme de la situation.
Ce regard là, il peut définitivement détruire la personne.
Les mesures contre les chômeurs ne sont que des moyens supplémentaires d’oppression qui vise à fournir de la main d’œuvre corvéable.
Stéphane
Stéphane dit:Il y a pire: le regards des autres.
(...)
Ce regard là, il peut définitivement détruire la personne.
Les mesures contre les chômeurs ne sont que des moyens supplémentaires d'oppression qui vise à fournir de la main d'œuvre corvéable.
Stéphane
je suis restée 3 ans au chômage et la pression du regard social est très lourde à gérer, renforcée par la culpabilisation induite par le système des procédures de contrôle.
le moyen personnel de retrouver une estime sociale de soi, je l'ai trouvé en parallèle dans le bénévolat en milieu associatif.
pour sortir de cette spirale où on ne valorise l'individu qu'à travers un travail rémunéré, apporter ses bras et ses idées, son temps disponible ou ses compétences spécifiques à un secteur non marchand, ça permet de re-situer sa propre valeur dans une dimension plus large.
c'est utile aux assoc qui manquent toujours de monde et c'est utile à soi parce qu'on n'est plus considéré comme un improductif qui parasite un système, mais comme un individu à part entière.
en outre on peut y faire des rencontres humaines qu'on n'aurait pas faite en restant même salarié.
c'est pas toujours rose non plus; mais résoudre des difficultés, prendre les problèmes à bras le corps, ça permet aussi de s'enrichir dans des situations de conflits structurels ou personnels.
et les domaines d'interventions sont infiniments variés, du plus simple, du plus futile, au plus lourd.
quand aux mesures actuelles, elles participent aussi d'un climat ambiant où on désigne des boucs émissaires dans tel ou tel domaine, pour flatter, rassurer, réconforter le plus de gens possibles et leur permettre de mieux dormir sur ce qui reste protégé de leur situation.
à titre personnel, je trouve ce climat détestable et toxique socialement. mais c'est un autre débat.
J’ai été chômeur il y a des années comme tout le monde et effectivement moralement c’était assez lourd à porter. Pour ce que je me souviens il n’existait à l’époque aucune structure qui aidait vraiment dans la recherche d’emploi. J’avais plein de compétence et de diplômes et aucune idée de où chercher pour trouver.
Si un effort doit être fait c’est surtout là : aider les gens dans leur recherche plutôt que les stigmatiser. Maintenant qu’il y en ait qui préfère ne pas travailler et profiter du chômage ça ne fait pas un pli, mais comment les stigmatiser quand on sait que ce sont souvent les personnes les moins qualifiées et qu’ils ne toucherait pas un franc de plus en travaillant ?
Je voulais, mais trop douloureux, désolé
yop,
chui chomeur
joie youpi… cool… chouette bientôt un rdv à l’anpe… oh oui fais moi mal.
plus sérieusement (quoique).
ce qui est fou… c’est vraiment le regard des gens… je veux dire on ne doit pas être loin des regards des gens qui scrutent les handicapés avec acharnement dans la rue ou de ceux qui matent les accidents sur la route…
le plus marrant dans tout ça, c’est que j’ai travaillé assez tôt pour payer mes études, et pis pour gagner ma vie… et si j’ai pas mal profité de mes folles années de jeunesse, j’ai (forcément) un peu moins fait la fête que mes z’amis… qui eux étaient loin de la “vie professionnelle”, une hérésie pour certain… et de voir le regard de certain, leur discours, leur morale… ouch… ça fait mal quand même.
se prendre “des rails” de “tu devrais”, “tu pourrais”, “tu te rends pas compte”, "tu… "…
par l’anpe, la famille et institution qui trainent auprès de vous c’est déjà pas mal.
mais la même chose de la part de gens qui travaillent depuis ouh là… bien… 8 mois maintenant… alors que j’ai bossé pendant 10 piges…
ça fait un drôle d’effet.
ça permet de relativiser énormément sur la place du travail dans nos sociétés à quel point “nous” sommes devenu dépendant de cet état de fait…
il FAUT un travail, on discutera après…
alors effectivement, on s’acharne, on écrit des lettres (des tas), on fait preuve de bonnes volontés, on va gentiment au bilan de compétence… (mouarf… premier rdv “bonjour, vous pensez êtes fait pourquoi ? - ben la formation et pour le rapport aux ados”… dernier rdv “après ce bilan, vous êtes fait pour la formation et vous avez un bon rapport aux ados…”… cool je suis pas venu pour rien), à tout les gentils rdv avec l’anpe, on répond aux demandes d’emploi… etc etc…
et on essuie gentiment échecs après échecs…
et au fur et à mesure on voit son image sociale changer : on est fainéant, on n’est pas fatigué, on en glande pas une, on ne fait pas l’effort, on profite de la société… et j’en passe…
sans parler du stress, perso ma douce bosse et malgré son niveau d’études de la mort, son implication de folie à son taf, elle gagne une misère… mais c’est déjà ça… ça permet d’exister à minima socialement.
et déjà le stress et là, les échéances, les rendez vous… les déceptions de plus en plus grandes…
c’est fou ça… affolant… inimaginable.
votre première offre, c’est stressant, un peu flippant, mais motivant aussi… on se sent un peu pousser des ailes, on y va sérieux et confiant…
quelques mois plus tard, si le sort s’acharne…
chaque offre est une bénédiction, on s’y investi à corps perdu, on peaufine, on se prend à rêver, on voit ça comme le seul salut possible… plus dure sera la chute !
édifiant.
…
dans l’amusant, il y a les côtés politiques, les opinions de chez le boulanger, tout ça… qui peuvent alimenter un débat (ici ou ailleurs) pendant des heures sans rien faire avancer…
on peut s’attarder sur bien des points, plus ou moins en rapport avec le sujet : les agences d’intérim fonctionnent mieux que l’anpe car elles prennent vraiment en charge le chomeur, malheureusement ça ne correspond en rien à mon profil, mais c’est une réalité affligeante dans bien des cas… est ce une offre décente que celle d’aller bosser 15h/semaine à 50km de chez soit quand on a pas le permis et qu’aucun train ne relie votre ville à celle où se situe le job ? - et j’en passe…
…
au final…
on surf (on tout cas moi)…; avec une attitude blasée, profondément noire (faut pas rêver si on est au chomage, on ne bosse pas, on a plus le temps de voire le monde de voire sa place dans celui ci… et de se rendre compte de l’inutilité de tout ça, d’un système qui n’a plus rien d’humain… ce n’est pas un argument pour ne “rien faire”… puisque je continue d’écrire tous les jours des lettres de motiv, c’est un constat qui pèse différement que lorsqu’on travaille)… des espoirs comme ce n’est pas permis, de la frustration, le regard des autres, une morale sociale qui d’un coup vous prend en exemple ou comme bouc émissaire… parce que hein ! si vous trouvez pas de boulot, au bout d’un moment c’est bien de votre faute…
perso… en dehors d’un ressentie personnel qui m’est propre et dont j’opte pour conserver la primeur.
il me semble qu’être chômeur c’est vivre dans un reportage de tf1 au moment des grèves.
ou d’être bruce willis au début de die hard 3, lancé à poil dans un quartier black avec la mention “i hate niggers” autour du cou…
…
avis à la population… comme indiqué plus haut… chui super méga a l’aise top fort z’avec les ados (même que ceux que je connais du foyer de l’enfance pas loin ils trouvent que je suis “trop un ouf et que je mange des guêpes” (et je blague pas ^^))… je sais expliquer ce que je connais (sisi c’est pas moi qui le dit c’est le bilan de compétence certifié conforme)… du coup je sais vendre des jeux de société
…et des livres aussi, ou de la musique… malgré ma dysorthographie galopante (en progrès mais si mais si) je dois pas trop mal savoir écrire (je dois avoir un mot de ma prof de cm2 qui explique pourquoi je serais le prochain prix Nobel de littérature )… avoir une expérience pro dans la vente (comme responsable en prime hein…; faut pas déconner), j’ai du faire pion aussi… ha ! même que j’ai des diplômes… des trucs avec de la philo ou de l’ethno dedans… peut être même bien les deux tiens !
dis ! tu m’embauches ?
…
désolé j’ai fait long et chiant…
mais je viens d’apprendre que la librairie où je briguais un poste depuis quelques temps et qui pensait m’embaucher en septembre (au vu des mes capacités z’exceptionnelles… voir plus haut notamment ce passage sublimement dramatique dans lequel j’évoque avec tendresse et mélancolie ma maitresse… d’école) … vient de subir son troisième rachat en moins d’un an… et que le gros groupe détenteur du dernier acquéreur (vous suivez ?) à besoin de faire des bénéfices et que du coup, d’ici à la fin de l’année ils n’embauchent plus… puisqu’ils veulent supprimer 7 postes.
…
y’a des jours… vraiment… faudrait pas se lever…
alors oui ! il y a des exceptions, oui je connais des chômeurs qui exagèrent, des branleurs… mais qui ne connait pas de cons ou de profiteurs ?
allez je vous laisse… cv et lettre de motiv dispo par mp, mail, lettre, mandat, pigeon voyageur et signaux de fumée à tout moments…
bises et courage
…
ben moi le chomage j’aime bien
j’ai du temps
pour faire tout ce que je veux
militer
lire
jouer
faire l’amour
trainer
jardiner
papoter avec mon voisin
bref vivre quoi
en ce moment je travaille et je “subis” le discours des “jeunes”, du genre sans travail t’es rien, sans travail t’as rien
ben si
si si je vous jure
mais je me rend compte qu’on est minoritaire
les personnes qui travaillent me fatigue alors je les évite un max…
Girafe dit:ben moi le chomage j'aime bien
j'ai du temps
pour faire tout ce que je veux
militer
lire
jouer
faire l'amour
trainer
jardiner
papoter avec mon voisin
bref vivre quoi
en ce moment je travaille et je "subis" le discours des "jeunes", du genre sans travail t'es rien, sans travail t'as rien
ben si
si si je vous jure
mais je me rend compte qu'on est minoritaire
les personnes qui travaillent me fatigue alors je les évite un max...
Bravo le discous.

Tu arrives à survivre sur TT parmi tant de travailleurs ?
en général non …
mais on apprend hein …
sur un forum c’est pas pire que dans la vraie vie
Girafe dit:faire l'amour
Menteuse


(ou alors tu as commencer à réaliser ta "To Do List"


@ Kryshna :
Très intéressant comme post. Et ni long, ni chiant (il y a bien pire sur TT, et pourtant sur une seule ligne parfois...)
As-tu éventuellement songé à déménager pour trouver une meilleure situation, ou du moins, une situation tout court ?
Il est des endroits ou la recherche d'emploi tient plus de l'Euro Millions que du passage transitoire

Je ne suis par exemple pas monté sur Paris pour rien il y a quelques mois, et ni pour le plaisir de payer un loyer qui fait que je pourrais être propriétaire d'une belle petite maison là d'où je viens

Par contre, et pour le moment (espérons que ça dure... *touche de la peau de singe*), il n'y a pas photo par rapport au marché du travail avant et après.
Bon courage en tous cas.
+
Moi je dis tant mieux si certains arrivent à vivre sans avoir besoin de sous.
nan nan je suis sérieux. Je ne suis pas un accroc du travail et pense qu’effectivement on peut aimer faire autre chose et que d’ailleurs ça ne regarde que soi, pourvu qu’on se sente bien.
Pour les autres c’est sûr, des fois c’est dur, et pas seulement dans le regard.
Les phrases que l’on prononce en tant que blagues entre potes pour se moquer au second degré de ceux qui les disent ou pensent au premier degré, du genre “les chômeurs sont des fainéants”, il m’est arrivé de les entendre réellement, et là c’est sûr, on a envie de sortir ses petits poings crispés dans ses poches pour les coller sur la figure de la personne en question. On redescend de son nuage et on constate, navré que c’est une réalité pour pas mal de gens.
Il y a d’autres côtés difficiles aussi, comme dans la vie en couple où le déséquilibre financier peut aboutir à un sentiment de culpabilité, celui de “vivre aux crochets” du conjoint.
Alors quand on a un gouvernement comme le nôtre qui fait tout pour cacher les chiffres réels du chômage en pondant des réformes et des lois bien réactionnaires, pour faire encore plus culpabiliser les gens, les forcer à accepter des boulots pourris ou les foutre dans la merde et rentrer de sales idées dans la tête d’autres personnes qui se donnent le droit de juger…
L’oppression est palpable. On demande d’ailleurs toujours aux gens ce qu’ils font dans la vie en sous-entandant “quelle est votre activité professionnelle ?”,on est étonnés/plein de pitié lorsque la réponse est “je suis au chômage” et on tombe des nues lorsque la réponse est “rien”.
Déprimant. Sujet hyper sensible, d’autant plus que ces situations délicates de précarité mènent souvent à des drames, à des suicides…
Bref le chômage est dans la plupart des cas synonyme de souffrance : on veut travailler, on peut pas, on veut faire autre chose, c’est très difficile d’en vivre et mal vu.
tiens j’ai retrouvé ce texte que j’avais lu via les renseignements généreux
http://www.les-renseignements-genereux. … ssance.pdf
bonne lecture
Bon, ben en tant que chômeur depuis maintenant 1 an, je confirme que c’est pas marrant tous les jours…
Pour être tout à fait objectif, je ne ressens pas trop le regard des autres, je pense que je me mets plutôt moi-même la pression, que je me sens pas bien quand on me demande ce que je fais dans la vie ; je dois être chanceux, parce que personne ne m’a encore dit de choses désagréable ni même adressé de regard particulier, mais t’as quand même du mal à pas te dire demander ce que pensent les autres… Pas super pour la confiance en soi, et pas que professionnellement…
Ensuite, je culpabilise d’autant plus que j’aimerais vraiment faire le boulot qui me plaît et pour lequel j’ai été formé (ça me ferait chier de pas faire valoir les 5 ans d’études que je me suis tapées…).
‘soir,
alors :
- partir z’ailleurs, le souci c’est que j’ai un peu (pas mal, beaucoup) ma “vie de couple” (rhoo l’autre) fixé ici tant que le post de ma douce ne sera pas soumis à concours et donc qu’elle ne sera pas plus libre (en gros, elle ne peut pas bouger sous peine de perdre son job)… j’ai bien fait quelques tentatives tout de même dans ce sens… mais… “désolé, sympa mais vous êtes trop loin”., ce fut quelquefois encourageant (ma ville n’a pas de ludothèque je suis aller voir alentours les réponses furent assez positives) quelque fois pas.
- après, au vu de mes penchants, il ne me déplairait pas d’aller faire le gogo à enseigner z’à l’étranger (par exemple) mais on en revient à un sujet plus large, soit tu es bénévole, soit tu as un concours… et dérivé sur la stupidité des concours et sur la politique (de gauche, droite, milieu, extrème, en dessous au dessus) n’est pas le sujet du topic… je ne me lance donc pas.
- mais ça me permet de rebondir aux propos de Girafe !
oui je suis d’accord avec toi ! entièrement à 2 000%
personnellement si je pouvais continuer à filer un coup de main au foyer de l’enfance, à écrire chez moi en étant publier même sans gagner une fortune… en trouvant des prétextes pour voyager (mais si monsieur l’éditeur je vous assure, je suis o-bli-gé d’aller sur place pour mes repérages… comment ? je suis scénariste pas dessinateur… et bien justement je comptais me mettre au dessin
) , m’occuper de mes orchidées et boire mes 2litres de oolong quotidien… en trouvant des gens pour faire de jdp…
mais tout irait très bien dans le meilleur des monde, cela ne suppose pas de gagner au loto, ou de s’acharner au travail (j’ai donné merci…), de contribuer à bâtir une société meilleure… c’est tout à fait réalisable.
Il se trouve juste, que le travail (malgré toute la haine que je lui voue) apporte plus de stabilité…
c’est un point qui me semble important.
je ne parle pas de trouver un équilibre grâce au boulot comme on vend le zen dans les magazines féminin (ou masculin d’ailleurs) ou chez nature & décou…te…
juste d’une stabilité, pas de l’assouvissement d’un besoin…
après, il se trouve que je n’ai pas la fibre “création d’entreprise”… j’ai m’éclate plus dans un système où l’on peut faire sa place…
par exemple quand j’étais pion, j’organisais les perm’ en groupe de travail, de niveau, je faisais du soutien, proposais des jeux, montait des trucs avec des profs etc etc
ce n’était pas pour répondre à des directives, pour me faire bien voir de la direction (ou des parents)… juste parce que cela me semblait naturel… et du coup le temps passait agréablement sans stress ni surplus de perte de cheveux…
je ne parle pas d’un “temps béni” ou avec “de la mélancolie” dans la clavier…
mais, il me semble juste possible de pouvoir aller dans le sens de la stabilité au sein d’un taf… faut pas rêver mais bon.
…
histoire d’enfoncer le clou (il est tard c’est pour ça sans doute)… une petite anecdote… pas vraiment rigolotte.
j’ai une agence anpe à 100m de chez moi, mais comme ça ne marche pas comme ça je dois traverser la ville pour me rendre à “mon” agence… du coup j’arrive souvent en avance…
au bout de plusieurs rendez vous, je me suis aperçu que dans cette agence pas mal d’adultes et donc de chômeurs étaient illettrés ou pas loin… plus avant j’ai remarqué que l’on proposait des stages à ces personnes, notamment des stages en : informatique
en résultait, bien souvent une perte de temps énorme pour les gens et beaucoup de frustration… (recevoir une feuille de papier représentant un clavier pour s’entrainer à taper parce qu’on a pas l’argent pour se payer un pc, et qu’en plus on ne sait même pas bien orthographier le prénom de ses enfants… euh… ça peu faire mal)…
du coup… je me suis proposais auprès de mon agence, vu que les stages s’effectuaient dans leur locaux pour filer des cours de “français” à ces gens…
non pas pour faire prof…
mais, parce que je sais bien que l’illettrisme amène son lot d’incompréhension difficile à gérer… difficulté à bien assimiler certaines tournures de phrases, donc certains ordres ou mission, nécessité d’être plus concentré ou de reposer la question, repli sur soit et le plus souvent frustration de ne pas “comprendre” et abandon de la conversation au bout de deux phrases quand ce n’est pas de l’énervement pur et simple…
ce qui est pour le moins handicapant dans la recherche (ou la conservation) d’un emploi…
comme un gros benêt j’en parle à l’anpe…
qui me dis que oui cool pourquoi pas, mais que les stages et formation sont gérés par des organismes privés (du type de celui qui m’a fait passer mon bilan de compétence) et que je dois m’adresser à eux…
je ne me démonte pas et j’y vais…
alors là… j’ai du passer pour l’idiot du village, ma démarche a parue plus qu’incongru… à quoi bon ? puisque les formations permettaient aux gens de trouver un emploi… qu’elles donnaient de bon résultats (cf les statistiques en tout genre)… que si je postulais pour leur boite de formation c’était une démarche étrange et qu’on ne s’improvisait pas formateur de la sorte, que l’on devait d’abord suivre une formation et qu’en prime la naïveté de mon propos montrait bien que j’étais loin des réalités du marché du travail (de ça peut être, mais de la salle d’attente de l’anpe ou des rendez vous entre parents et enfants dans les foyers pour ado… pas tant que ça)… qu’en plus ça ne rentrait pas dans le cahier des charges commun entre eux et l’anpe…
je vous passe les détails et évite l’écueil de la généralisation, après tout ailleurs ce doit être différent…
pour en arriver aux deux solutions qui me furent proposées :
- monter mon entreprise (mouaip ma banquière est contre tout de suite là et j’ai arrêté de voler le sac des gens)
-entrer dans une association
et de repenser à la phrase de desproges :
en france y’a deux priorités le cancer et la guerre ; pour la guerre y’a les impôts pour le cancer on fait la quête.
…
allez je cesse de vous importuner avec mes digressions à n’en plus finir…
mais je plussoie le propos de Toupie : être chômeur n’est pas chose facile.
kiss
…
je pensait être un cas isolé, mais je vois que non. J ai aussi été au chômage plus d’un an et c’est très dur moralement …
on passe son temps à chercher, envoyer des courriers, passer des entretiens, se rendre compte que le poste n’est pas du tout celui décrit dans l’annonce, continuer à chercher …
et ceux qui est dingue, c est que l’humeur deviens également de plus en plus noir. On rigole moins, on est anxieux et on ne s’en rends pas toujours compte. (ma femme par contre me l’a souvent signalé)
j’ai retrouvé du travail dans une société, et la, après presque 3 ans de bon et loyaux services , à me démener corps et âme pour cette société; elle m’annonce qu’elle délocalise et que je suis licencié économique …
la galère du chômage va recommencer des septembre
topkewl
ps : cherche emploi dans le nord de la france
C’est triste de constater qu’il y en a pour qui le chomâge est devenu un art de vivre, et apporterait presque une satisfaction personnelle, voire même une pointe de fierté… Et qui donnent ainsi une mauvaise image du chômeur !! Permets toi de glander quand tu auras gagné à l’Euromillions girafe !
rsidie dit:C'est triste de constater qu'il y en a pour qui le chomâge est devenu un art de vivre, et apporterait presque une satisfaction personnelle, voire même une pointe de fierté... Et qui donnent ainsi une mauvaise image du chômeur !! Permets toi de glander quand tu auras gagné à l'Euromillions girafe !
ce qui est triste aussi, c'est de pas être compris quand on n'a pas envie de voir dans le seul enjeu du travail (au sens large), sa rémunération.
la distance est telle entre celui qui travaille et le produit réel de son activité qu'on ne lui propose plus que comme objectif final, un salaire et ça, c'est plus que triste.
alors, sortir de ce cercle et avoir des activités dont la finalité est autre que la perception d'un revenu, peut apporter effectivement une satisfaction.
la mauvaise image du chômeur, elle vient surtout de considérer qu'on n'est rien si on est hors de ce cercle et que la période de chômage est une période de banissement, un purgatoire avant de mériter à nouveau l'accès au monde des bienheureux salariés.
et quand je parle du regard social qui est lourd à gérer, c'est bien à cet aspect-là que je pense qui induit un regard honteux sur soi-même parce qu'on n'est plus dans un shéma de travail rémunéré; rémunéré certes mais dans une conception totalement aliénée de l'individu.
Kouynemum dit:rsidie dit:C'est triste de constater qu'il y en a pour qui le chomâge est devenu un art de vivre, et apporterait presque une satisfaction personnelle, voire même une pointe de fierté... Et qui donnent ainsi une mauvaise image du chômeur !! Permets toi de glander quand tu auras gagné à l'Euromillions girafe !
ce qui est triste aussi, c'est de pas être compris quand on n'a pas envie de voir dans le seul enjeu du travail (au sens large), sa rémunération.
la distance est telle entre celui qui travaille et le produit réel de son activité qu'on ne lui propose plus que comme objectif final, un salaire et ça, c'est plus que triste.
alors, sortir de ce cercle et avoir des activités dont la finalité est autre que la perception d'un revenu, peut apporter effectivement une satisfaction.
la mauvaise image du chômeur, elle vient surtout de considérer qu'on n'est rien si on est hors de ce cercle et que la période de chômage est une période de banissement, un purgatoire avant de mériter à nouveau l'accès au monde des bienheureux salariés.
et quand je parle du regard social qui est lourd à gérer, c'est bien à cet aspect-là que je pense qui induit un regard honteux sur soi-même parce qu'on n'est plus dans un shéma de travail rémunéré; rémunéré certes mais dans une conception totalement aliénée de l'individu.
Oui mais ces gens là sont-ils conscients que des personnes travaillent pour leur permettre de vivre ? Car pour certains, j'ai pas vraiment cette impression et ils n'ont même pas la décence d'au moins faire profil bas devant les travailleurs.
Je suis chômeur et je suis content de savoir que des personnes bossent pour que les chômeurs aient droit à des allocations. Je les en remercie. Mais j'ai aussi hâte de faire partie à mon tour de ce système et d'aider des chômeurs à avoir des allocations. ça me désole de voir que certains se complaisent dans leurs allocations. Je trouve ça scandaleux de se vanter de vivre au crochet de la société, c'est tout.
rsidie dit: j'ai aussi hâte de faire partie à mon tour de ce système et d'aider des chômeurs à avoir des allocations. ça me désole de voir que certains se complaisent dans leurs allocations. Je trouve ça scandaleux de se vanter de vivre au crochet de la société, c'est tout.
à chacun sa façon de voir le système.
en ce qui me concerne, je ne pense pas que ce soit aux travailleurs à payer ceux qui n'ont pas de boulot.
une allocation chômage, ce n'est pas une aumone personnelle, ni une péréquation des salaires entre ceux qui en perçoivent et ceux qui n'en perçoivent pas.
c'est un système de solidarité nationale de retour à l'emploi, en d'autres termes, non seulement les salariés ne sont pas seuls à cotiser, mais on perçoit une allocation en fonction de ses années d'emploi et donc de cotisations préalables.
En outre, le système de dégressivité des indemnités fait qu'on ne peut pas vivre de ses indemnités de façon pérenne.
alors, stigmatiser ceux qui occupent leur temps de chômage à autre chose qu'une recherche d'emploi pour leur épanouissement personnel en en donnant une image de parasite,
ou bien demander à ceux qui sont heureux de retrouver du temps pour vivre, de faire profil bas devant ceux qui travaillent, c'est retrouver les images archaïque du "bon" pauvre qui doit mériter son obole selon certains critères sociaux dominants ou bien trouver un bouc émissaire commode des problèmes sociaux.
il ne s'agit pas "de se complaire", juste de retrouver quelque part une forme de sens de la vie et de réfléchir aussi à certaines valeurs fondamentales. à terme, est-ce que ce n'est pas aussi utile de savoir pourquoi on veut faire les choses avant de les entreprendre ?!
Je suis complètement d’accord avec le dernier message de Kouynemum.
Chômage de plus ne veut pas systématiquement dire allocations, loin de là. En effet, il te faut obligatoirement cotiser avant, et si tu as moins de 25 ans (ou pas d’enfants), tu peux toujours t’accrocher pour avoir un centime en restant oisif…