Je sens que je fais une grosse erreur en me lançant dans ce sujet… mais allons y gaiement
Tu dis toi même que le système des indemnités chomage doit être vu comme “un système de solidarité nationale de retour à l’emploi”.
Le problème c’est que certains (ou plutot devrais je dire une personne bien déterminée sur ce forum) ne semblent pas voir les choses de cette façon et pronent une vie de “je travaille trois mois et je fais rien pendant trois mois vu que je touche les allocations chomage et comme ça je peux discuter peinard avec mon voisin”. et c’est là ce que c’est un problème. en tout cas selon moi.
Que la personne occupe son temps de chomage je trouve ca très bien. C’est même très courageux de continuer à avoir une activité, de s’investir dans une association (chomage ou pas d’ailleurs).
Que la personne estime que travailler toute l’année ne l’intéresse pas et qu’elle préfère travailler dans une sorte de mi temps pour profiter de la vie, je trouve ca très bien aussi si elle trouve son épanouissement de cette façon. Mais dans ce cas là,j’estime qu’elle ne devrait pas demander à toucher les allocations chomage. Rien ne l’empeche d’économiser sur son salaire, si elle estime qu’elle peut vivre avec peu.
Je trouve que c’est profiter du système des allocations chomage que de vivre de cette façon volontaire dessus.
de plus, que cette personne tienne un type de discours qui laisse penser que le travail c’est pour les cons (peut être n’est ce pas le message et j’aurais mal compris…) , c’est vraiment affligeant.
Hippodragon dit:Chômage de plus ne veut pas systématiquement dire allocations, loin de là. En effet, il te faut obligatoirement cotiser avant, et si tu as moins de 25 ans (ou pas d'enfants), tu peux toujours t'accrocher pour avoir un centime en restant oisif...Ah oui mais là tu n'es même plus chômeur, t'es pas compté ddans les chiffres, t'es... plus rien !


Enfin, c'est sûr que ce n'est pas un sujet facile, et je pense qu'il n'y a pas énormément de cas extrêmes, dans un sens (je glandouille 2 ans en profitant de mes allocs dans le bonheur total) ou dans l'autre (je pense que les chômeur n'ont pas le droit de vivre tant qu'ils ont pas retrouvé du boulot). Mais la réalité se situe entre ces 2 points de vue, et au final c'est toujours des situations individuelles, et c'est rarement une période facile à vivre... Et je pense que la culpabilité de pas bosser vient surtout du fait qu'on reçoit des alloc, justement, parce qu'à part ça, personne n'aurait rien à te dire... Mais bon, tu te sens redevable parce que tu bénéficie du système social, alors que tu y as participer comme tout le monde, et que tu continues à le faire (les allocations chômages sont imposées...).
Mais je rejoins Girafe et Kouyne : je pense pas que ce soit une bonne idée de te détruire encore plus la santé mentale en te refusant les plaisirs de la vie, ni même de te précipiter sur le premier job à la con juste pour ne plus être chômeur... Sinon tu coûteras peut-être moins cher aux ASSEDIC, mais plus à la Sécu et surtout tu seras moins à même d'apporter quelque chose à la société en général (dans le cadre d'associations, en tant que citoyen ou même élu...).
Riruma dit:Que la personne estime que travailler toute l'année ne l'intéresse pas et qu'elle préfère travailler dans une sorte de mi temps pour profiter de la vie, je trouve ca très bien aussi si elle trouve son épanouissement de cette façon. Mais dans ce cas là,j'estime qu'elle ne devrait pas demander à toucher les allocations chomage. Rien ne l'empeche d'économiser sur son salaire, si elle estime qu'elle peut vivre avec peu.
Je trouve que c'est profiter du système des allocations chomage que de vivre de cette façon volontaire dessus.
de plus, que cette personne tienne un type de discours qui laisse penser que le travail c'est pour les cons (peut être n'est ce pas le message et j'aurais mal compris........) , c'est vraiment affligeant.
-si une personne travaille 6 mois, elle cotise 6 mois. la loi lui permet d'être indemnisée de façon dégressive en fonction de ses cotisations préalables pendant une durée X.
à qui est-ce que ce serait de décider que non, finalement, elle n'a pas à bénéficier du système d'indemnisation auquel elle a participé parce qu'elle occupe son temps libre à lire et à militer alors qu'au final elle retrouvera un emploi ?!
-je n'ai pas vu traiter les gens qui travaillent de con : je crois juste que comme je le disais au-dessus voir dans la rémunération le seul but de son travail, c'est une vision qui n'est pas partagée par tout le monde.
on peut très bien vouloir faire un travail, une activité X ou Y pour autre chose et choisir de ne pas travailler plus si ce n'est que pour posséder plus.
Sur le site des ASSEDIC, sous la rubrique “Les conditions d’attribution de l’Aide au Retour à l’Emploi” (ça s’appelle comme ça), on trouve écrit :
Vous devez :
- Être inscrit comme demandeur d’emploi ou accomplir une action de formation inscrite dans le projet personnalisé d’accès à l’emploi
- Être à la recherche effective et permanente d’un emploi
Tout est là.
Comme l’écrit Kouyn, chacun est libre d’occuper son temps libre comme il le souhaite (et je rejoins Matt sur le fait que c’est nécessaire pour garder le moral), mais le système de solidarité exige bien du “candidat à l’emploi” (comme on dit en novlangue) qu’il le soit à plein temps.
Reste à définir le temps à passer sur la recherche d’emploi pour qu’elle puisse être considerée comme “permanente”.
Je suppose que c’est là qu’est la gêne de Rsidie et Riruma.
On pourrait légitimement considérer que puisqu’il est à la recherche d’un emploi à plein temps, un chômeur a le même temps libre qu’un “travailleur”. Ni plus, ni moins.
Sur le sujet en général, clairement la recherche d’emploi n’est pas une période facile. Les témoignages exposés ici le montrent bien.
bigsam dit:Reste à définir le temps à passer sur la recherche d'emploi pour qu'elle puisse être considerée comme "permanente".
Je suppose que c'est là qu'est la gêne de Rsidie et Riruma.
On pourrait légitimement considérer que puisqu'il est à la recherche d'un emploi à plein temps, un chômeur a le même temps libre qu'un "travailleur". Ni plus, ni moins.
je ne pense pas que passer 8 à 10h par jour, 5 jours par semaine, en recherche d'emploi effective soit totalement réaliste, ni même productif, sauf à considérer que cette recherche doive s'élargir à tous les secteurs sans exception.
pour avoir "tester" le truc, les offres dans le secteur dont je venais même élargi à des secteurs connexes, ne représentait pas plus de 2 ou 3 offres par semaine dans les journaux...et encore....
donc raisonnablement, et sans volonté délibérée de pinaillage de ma part, quelqu'un qui est sans emploi a plus de temps libre, même en cherchant sérieusement, que quelqu'un qui va au taf tous les jours.
edit : en tout cas, merci pour cette utile précision.
Kouynemum dit:je ne pense pas que passer 8 à 10h par jour, 5 jours par semaine, en recherche d'emploi effective soit totalement réaliste, ni même productif, sauf à considérer que cette recherche doive s'élargir à tous les secteurs sans exception.
pour avoir "tester" le truc, les offres dans le secteur dont je venais même élargi à des secteurs connexes, ne représentait pas plus de 2 ou 3 offres par semaine dans les journaux...et encore....
donc raisonnablement, et sans volonté délibérée de pinaillage de ma part, quelqu'un qui est sans emploi a plus de temps libre, même en cherchant sérieusement, que quelqu'un qui va au taf tous les jours.
edit : en tout cas, merci pour cette utile précision.
Je confirme. Je ne passe pas 8 à 10 heures par jour pour chercher du taf.
Au plus 2heures. Pourquoi?
1. Parce que dans ma branche (Ressources humaines) 95% des offres d'emploi sont pourvues via le réseau. Donc tout ce qu'on voit sur cadreonline, anpe, apec, monster, etc..., ne représente que 5%.
2. Y a pas beaucoup d'offre que me corresponde: jeune diplomé, peu d'expérience, peu mobile (gironde), forcément l'éventail est moins vaste. Et beaucoup d'offre d'emploi mentionnent 2 à 5 ans d'expérience. Et ce n'est pas avec mes petits stages effectué pendant mes études que je vais y arriver.
3. Donc je fais très vite le tour des annonces et les contacts réseau, ça ne démarre pas toujours au quart de tour.
Je cherche du travail activement depuis septembre dernier. Mon 1er entretien a eu lieu fin juin 2008. Je vous laisse dresser les théories les plus folles sur les raisons des ces longs mois sans aucun entretien.
La fin de l'année approche, et je vois le 1er janvier 2009 arriver sans aucun emploi pour moi, je vous raconte pas la crédibilité après cette année blanche...
Presque heureusement j'ai un cdd qui commence demain et se termine mi aout pour un audit social, c'est assez bandant comme "job d'été", mais je me demande si cela sera suffisant pour les futurs employeurs.
Je remercie l'éducation nationale, car sans elle, ma tendre et chère ne serait pas instit et je serait employé chez Macdo (bonjour l'expérience en RH...)
Oui, parce qu'étant jeune diplomé, j'ai droit à aucune aide, même pas le rmi puisque nous some pacsés et que Mme w2w gagne trop (un instit, gagner trop, on aura tout vu! Mais ne trollons pas!).
N'étant d'une nature stressée (le stress pour moi et plus un moteur qu'un source de problème), je gère pluttôt bien quotidien, mais ça me gonfle sérieux de me voir toujours dire: on vous prends pas, pas assez d'expérience.
Avec ces arguments, je dis vivement les promotions canapé!
w2w
Kouynemum dit:
je ne pense pas que passer 8 à 10h par jour, 5 jours par semaine, en recherche d'emploi effective soit totalement réaliste, ni même productif, sauf à considérer que cette recherche doive s'élargir à tous les secteurs sans exception.
On est d'accord !

"Faire des heures" à compulser des offres qui n'existent pas serait ridicule.
Je voulais juste rappeler que le principe sur lequel le système de solidarité est fondé, c'est que le chômage est un état transitoire, un "accident" (l'état "final" étant l'emploi) et qu'en échange de l'aide à laquelle il a le droit pendant cette période, le candidat à l'emploi a le devoir de faire preuve d'assiduité dans sa recherche (assiduité dont il doit d’ailleurs justifier auprès de l’ANPE).
je n'ai pas vu traiter les gens qui travaillent de con : je crois juste que comme je le disais au-dessus voir dans la rémunération le seul but de son travail, c'est une vision qui n'est pas partagée par tout le monde.
ben moi le chomage j'aime bien
les personnes qui travaillent me fatigue alors je les évite un max...
![]()
C'est ce genre de refexions qui peuvent paraitre provocantes ^^ (je crois d'ailleurs que c'était leur but, car sinon, Dame Girafe doit etre souvent fatiguée

"Aimer" etre au chômage est tellement en contradiction avec la societé et ce que vivent une majorité de chômeurs que ça ne peut qu'en etre choquant.
D'autre part, si on ne vois dans son travail que la perspective de rémunération et seulement elle, c'est avant tout un problème personnel.
ben je travaille depuis l’age de 16 ans (j’en ai 35)
pompiste, caissière, animatrice, créatrice de l’association la Girafe (qui fêtera cette année ses 5 années ), porteuse de divers projets liés au jeux, investissement dans le CA de l’ALF, soutien à des projet émergeants autour du jeux…
et des projets encore en cours…
la plupart de mes formations je me les suis payée, car l’anpe ou les assédics ne me payaient rien
et ouiai
ah non j’ai pas l’impression d’être celle que certain veulent voir sur ce forum
et je ne vous salut pas d’ailleurs
hop,
merci à Kouynemum et à quelques autres pour les précisions et les avis (et courage itou aux chômeurs bien évidemment et aux travailleurs aussi
)
et maintenant un petit jeu ami lecteur
tu dois refaire toi même le long message de krykry d’amour qui est fatigué, rempli donc l’espace entre les deux guillemets par une prose magnifique expliquant en quoi Girafe à parfaitement raison, en quoi cela dépend des critères, d’une vision politique et autre, tout en oubliant pas de parsemer le tout d’exemple perso et en finissant sur une pensée intime
amuses toi
“…”
kiss
…
J’ai pas trop envie de me lancer dans des grands débats sur la question, mais deux-trois petites précisions en réaction notamment aux posts de Rsidie (désolé si certaines choses ont déjà été dites, mais j’ai lu certains posts en diagonale):
- On ne cotise pas aux Assedics pour payer le chômage des autres, on prend une assurance sur ce qui peut nous arriver plus tard: tomber au chômage dans ce cas. Quand tu prends une assurance pour ta voiture, tu ne dis pas que tu payes pour réparer la voiture de ceux qui ont un accident, tu t’offre une garantie en cas de problème perso, et c’est la même chose pour les ASSEDICS.
- Certains profitent du système, certes, mais ils sont très peu nombreux (c’est pas moi qui le dit c’est le MEDEF). Et si on veut être intellectuellement honnête, ils ne posent pas vraiment problème, à partir du moment où il n’y a de toute façon pas assez de travail pour tout le monde. Si ils arrêtent de “biaiser” et se remettent à la recherche d’un boulot, ce sera au détriment de quelqu’un d’autre.
- Un chômeur ou un Bénéficiaire de minimas sociaux coûte à la société, mais l’écart en terme de coûts avec une personne au travail n’est pas si élevé qu’on veut bien le croire, surtout si le temps disponible est mis à profit dans la vie personnelle ou dans des associations.
- Il existe des boulots tellement indignes et peu payés (et c’est de pire en pire à cause du morcellement du temps de travail et du recours grandissant à l’intérim) qu’il n’est pas forcément illogique et infâme de vouloir les refuser. C’est bien sympa de vouloir forcer les chômeurs à accepter des emplois, mais il faudrait aussi se demander pourquoi se sont toujours les mêmes métiers qui n’arrivent pas à retenir leur MO. A ce titre, et même si la vision présentée est très partisane, je vous recommande l’excellent reportage: Attention Danger Travail de Pierre Carles
Je précise que je travaille, et que j’ai la chance d’avoir un boulot qu’on peu qualifier d’agréable et intéressant.
Girafe dit:ben moi le chomage j'aime bien
j'ai du temps
pour faire tout ce que je veux
militer
lire
jouer
faire l'amour
trainer
jardiner
papoter avec mon voisin
bref vivre quoi
en ce moment je travaille et je "subis" le discours des "jeunes", du genre sans travail t'es rien, sans travail t'as rien
ben si
si si je vous jure
mais je me rend compte qu'on est minoritaire
les personnes qui travaillent me fatigue alors je les évite un max...
T'as tout compris a la vie, je t'epouse quand tu veux.
Moi aussi, j'aime bien etre au chomage, je ne suis plus oblige de donner de mon temps a des gens qui ne le meritent pas.
Et en plus, en Belgique, j'ai eu de la chance de toucher des allocations de chomage relativement correctes (1050 euro nets) j'ai postule pour des emplois a des endroits ou l'employeur potentiel a l'air choque quand tu refuses un job a 1150 nets ou tes trajets te couteraient 150 euro au moins.
Juste pour préciser vu que cela n’avait pas l’air tout à fait clair.
Je ne suis pas du tout pour que les gens acceptent le premier boulot venu, mal payé ou loin ou ne correspondant pas à leur projet professionnel.
Je ne suis pas non plus pour que les gens au chomage passent 8 heures devant un ordi à actualiser les pages d’offres d’emploi pour dire qu’ils ont passé autant d’heures qu’une personne ayant un emploi à “rechercher avec assiduité un boulot”.
Je sais très bien que la recherche d’emploi prend au max deux heures par jour. Et donc c’est normal que la personne ait plus de temps libre et qu’elle l’occupe.
Riruma dit:Juste pour préciser vu que cela n'avait pas l'air tout à fait clair.
Je ne suis pas du tout pour que les gens acceptent le premier boulot venu, mal payé ou loin ou ne correspondant pas à leur projet professionnel.
Je ne suis pas non plus pour que les gens au chomage passent 8 heures devant un ordi à actualiser les pages d'offres d'emploi pour dire qu'ils ont passé autant d'heures qu'une personne ayant un emploi à "rechercher avec assiduité un boulot".
Je sais très bien que la recherche d'emploi prend au max deux heures par jour. Et donc c'est normal que la personne ait plus de temps libre et qu'elle l'occupe.
Du moment que la personne l'occupe à se reproduire, moi ca me va

Kryshna dit:tu dois refaire toi même le long message de krykry d'amour qui est fatigué, rempli donc l'espace entre les deux guillemets par une prose magnifique expliquant en quoi Girafe à parfaitement raison, en quoi cela dépend des critères, d'une vision politique et autre, tout en oubliant pas de parsemer le tout d'exemple perso et en finissant sur une pensée intimeNan mais c'est quoi ce foutage de gueule, là, bordel ?!

T'es chômeur, t'as tout le temps que tu veux pour toi, la belle vie, et en plus tu veux que les gens qui se tuent à la tâche toute la journée écrivent tes messages sur le forum à ta place ?!?!
Ah elle est belle la France ! 'Faut pas s'étonner, après...


Plus sérieusement, je compatis avec toi, w2w, j'ai aussi galéré quelques mois avant de trouver mon premier emploi...


Perso, il faudrait vraiment que je motive pour préparer ce concours d'attaché territorial, parce que je sais que c'est exactement le milieu dans lequel je voudrais travailler et avec mon profil, ça m'ouvrirait des postes intéressants assez facilement... Mais c'est pas toujours facile de retrouver l'énergie pour réviser, et je crois qu'il va d'abord falloir que j'accepte de mettre de côté ma démarche de recherche d'emploi, même si ça met mal à l'aise par rapport à mes allocs..

… tout cela ramène à ma mémoire, ces un an et demi de chomage + RMI post diplomation. Je compatis. Ah, les rendez-vous surréalistes, mémorables et désespérants à l’ANPE, les courriers violents de l’assedic, le regard étonné de l’agence d’interim quand avec un bac+5 on postule pour faire de la manutention sur les chantiers en désespoir de cause, la convocation dans un organisme dont j’ai oublié le nom pour “contrôle de la réalité de [ma] recherche d’emploi”, les looooooongues après-midi devant TF1, la perte progressive d’énergie, le vide social, et la honte…
Et encore, j’ai l’impression que c’est encore bien pire maintenant. Cela s’est clairement durci dans le discours, dans les faits (convocations plus fréquentes, preuves à fournir) et, pire, dans le regard des gens. L’essentiel ne semble pas tant de trouver un travail, mais de prouver qu’on en cherche un. L’ANPE n’est pas plus efficace qu’avant pour aider à en trouver mais les conseillers semblent devoir prouver beaucoup plus qu’ils vous aident / vous forcent à le faire. D’où une absurdité croissante. Peu importe la pertinence de la démarche, tant qu’il y a une preuve. D’où les convocations mensuelles. Postuler pour une offre, aller à entretien, alors qu’on sait que cela ne sert à rien, fournit surtout une preuve et cela arrange autant le conseiller que le candidat. Une logique du chiffre et de la preuve. C’ est vraiment désespérant.
Bon courage à tous en tout cas…
6*M*A*S*H dit:- On ne cotise pas aux Assedics pour payer le chômage des autres, on prend une assurance sur ce qui peut nous arriver plus tard: tomber au chômage dans ce cas. Quand tu prends une assurance pour ta voiture, tu ne dis pas que tu payes pour réparer la voiture de ceux qui ont un accident, tu t'offre une garantie en cas de problème perso, et c'est la même chose pour les ASSEDICS.
J'irais dans le même sens (déjà expliqué par Bigsam), effectivement il faut différencier les assedics des minimas sociaux. Le défaut est qu'effectivement ce dispositif a été prévu pour une situation de plein emploi avec des périodes de chomage courtes ce qui ne correspond plus à la réalité depuis bien longtemps....
Cela a entrainé une dérive du système (dans sa perception, sa gestion politique et économique), qui ne devient donc plus uniquement un système de soutien / ré-insertion entre deux emplois (donc plutôt un dispositif liant économique et social ) mais est parfois vu comme une sorte de dispositif entrant dans les minima sociaux...
6*M*A*S*H dit:- Certains profitent du système, certes, mais ils sont très peu nombreux (c'est pas moi qui le dit c'est le MEDEF). Et si on veut être intellectuellement honnête, ils ne posent pas vraiment problème, à partir du moment où il n'y a de toute façon pas assez de travail pour tout le monde. Si ils arrêtent de "biaiser" et se remettent à la recherche d'un boulot, ce sera au détriment de quelqu'un d'autre.
Economiquement oui, maintenant nous ne sommes pas que des êtres économiques!

Pour revenir au poste initial, et pour avoir vu des potes se déliter peu à peu dans le chômage, je ne peux que comprendre la difficulté de ceux qui se trouvent dans cette situation... Courage donc...
OC pas sur d'avoir été clair
Cheesegeek dit:6*M*A*S*H dit:- On ne cotise pas aux Assedics pour payer le chômage des autres, on prend une assurance sur ce qui peut nous arriver plus tard: tomber au chômage dans ce cas. Quand tu prends une assurance pour ta voiture, tu ne dis pas que tu payes pour réparer la voiture de ceux qui ont un accident, tu t'offre une garantie en cas de problème perso, et c'est la même chose pour les ASSEDICS.
J'irais dans le même sens (déjà expliqué par Bigsam), effectivement il faut différencier les assedics des minimas sociaux. Le défaut est qu'effectivement ce dispositif a été prévu pour une situation de plein emploi avec des périodes de chomage courtes ce qui ne correspond plus à la réalité depuis bien longtemps....
Cela a entrainé une dérive du système (dans sa perception, sa gestion politique et économique), qui ne devient donc plus uniquement un système de soutien / ré-insertion entre deux emplois (donc plutôt un dispositif liant économique et social ) mais est parfois vu comme une sorte de dispositif entrant dans les minima sociaux...6*M*A*S*H dit:- Certains profitent du système, certes, mais ils sont très peu nombreux (c'est pas moi qui le dit c'est le MEDEF). Et si on veut être intellectuellement honnête, ils ne posent pas vraiment problème, à partir du moment où il n'y a de toute façon pas assez de travail pour tout le monde. Si ils arrêtent de "biaiser" et se remettent à la recherche d'un boulot, ce sera au détriment de quelqu'un d'autre.
Economiquement oui, maintenant nous ne sommes pas que des êtres économiques!Quand on est en situation de chômage depuis longtemps (et qu'on le vit mal), ou qu'on travaille dur (pas forcément dans l'allégresse) par devoir, obligation, besoin, envie (bah oui des fois on a envie d'exercer son boulot qu'on aime) ... des comportements ou des propos malheureux (parfois juste mal interprétés) qui laissent à penser "vous êtes des buses, faut profiter du système" ont un effet catastrophique dont le retentissement dépasse largement l'impact économique réel (et parfois aussi dramatique que les "vous êtes de grosses faignasses"). Dans un société de communication comme la notre ce n'est malheureusement pas négligeable.
Pour revenir au poste initial, et pour avoir vu des potes se déliter peu à peu dans le chômage, je ne peux que comprendre la difficulté de ceux qui se trouvent dans cette situation... Courage donc...
OC pas sur d'avoir été clair
Si si, clair et intéressant!
Et je ne peux qu'abonder dans ton sens, même si je doute (espère?) que les personnes qui "profitent" du système et qui, en plus, se permettent de chambrer ceux qui jouent le jeu (en étant prêt à accepter n'importe quoi ou en bossant sur un poste pas sympa) ne doivent pas être très nombreux...
Bon aller, je me lance aussi…
Je compatis complètement avec les chômeurs qui galèrent (parce que c’était quand même ça le sujet initial).
Chacun est libre de choisir son épanouissement personnel, seulement, ce n’est pas toujours facile. Puisqu’on est pris dans un système… Pour prendre mon cas qui doit bien correspondre à beaucoup de personne. Je suis ingénieur informatique. Je n’ai pas à me plaindre ni de mon salaire ni du fait qu’il y ait du boulot dans ma branche. Mais j’avoue que, même si j’aime mon boulot, j’aimerais bien avoir plus de temps pour moi (ou pour les autres, je suis sure que mon club de tennis serait ravi d’avoir un éducateur disponible). Mais dans mon secteur, on ne peut pas se mettre à mi-temps car les clients veulent des gens à temps plein… Donc si je me mets à mi-temps, je me retrouverai rapidement au chomage…
Sans compter que, même s’il ne faut pas voir que le côté rémunérateur du boulot, j’ai 2 enfants et une maison à payer… Et c’est d’ailleurs ça qui me gène quelquepart parce que sinon je pense que j’aurais repris des études d’ostéo ou de médecine (pas de bol c’est des filières longues… mais les vocations arrivent parfois tardivement…)
Bref, comme je le disais “chacun est libre de choisir son épanouissement personnel” et secretement, j’envie Girafe… mais pour reprendre le parallèle avec les assurances, si tu cotises mais que tu as un accident tous les 3 mois, tu vas te retrouver avec de sacrés surprimes… et les gens qui cotisent dans la même assurance aussi… voire tu ne vas plus trouver qui que ce soit pour t’assurer… Le chomage tel que le conçoit Girafe correspond à provoquer des accidents volontairement… J’ai du mal à adhérer… désolée… Et j’avoue que la provocation “le travail c’est pour les cons” (parce que je ne sais plus si ça a été effectivement dit mais moi aussi je l’ai un peu ressenti comme ça…) me soule un peu…
Mais ceci est bien évidemment un cas particulier (il y a aussi des gens qui touchent les allocs et qui bossent au noir à côté… et qui gagnent plutôt bien leur vie…), la vie de chômeur n’est pas drôle tous les jours (je n’ai qu’une petit expérience de quelques mois après ma sortie d’école… j’ai fini par accepter d’aller à Paris, je me suis fait une expérience et après ça a été beaucoup plus facile pour trouver en province… mais à l’époque j’avais une situation de famille qui me permettait d’être mobile…).
Pour répondre à d’autres remarques:
- il est évident qu’il est impossible de chercher un emploi 8h par jour surtout quand la période de recherche dure plus d’un mois… on finit quand même par vite faire le tour. Par contre, je suis étonnée que pour beaucoup la recherche d’emploi se limite à lire les petites annonces… Ca c’est bon pour ceux qui bossent et qui justement n’ont pas le temps… Aujourd’hui, la plupart des offres d’emploi sont déjà officieusement pourvues quand les petites annonces passent… A mon avis, les candidatures spontanées en se débrouillant pour joindre directement les recruteurs et les harceler pour avoir un RDV me paraît plus efficace même si ça demande beaucoup plus d’énergie qui malheureusement s’étiole au fil du temps… Normalement, ça devrait être le rôle de l’ANPE mais malheureusement, ce n’est pas le cas…
- profiter du temps libre qu’“offre” le chomage est légitime (tu as enfin le temps de faire les travaux dans ta maison qui attendent depuis 10 ans…) mais il faut faire attention parce que plus la période de chômage dure, plus il est difficile de retrouver du boulot… Ceux qui se disent après 10 ans de boulot, je vais souffler/profiter/faire des travaux pendant 6 mois et je chercherai après, risquent de le regretter au final…
Voilà… pour en revenir un dernier petit coup à Girafe. Je ne doute pas que tu t’investisses beaucoup dans plusieurs domaines et que ça te paraisse être un job à plein temps malheureusement non considéré comme tel… Par contre, tu t’es donné un personnage de “oh ben, j’ai pas envie de me lever donc je reste à glander” et du coup, ça fausse surement la vision des gens (et probablement la mienne aussi)… Derrière, il faut assumer… Et il faut aussi que tu comprennes que d’autres puissent trouver ça “déplacé” et “indécent” surtout quand c’est dit, redit et reredit à longueur de pages…
Mais il faut de tout pour faire un forum
Mattintheweb :
je pensais que ça passerais inaperçu…
sinon… ben… un peu beaucoup (chui plus jeune ) dans le même cas que Girafe…
mais si on y regarde de plus prêt… (enfin pour moi, après je n’ai pas la science infuse) on s’aperçoit que le chômage c’est un faux problème, ça ne fonctionne que par des chiffres, dont on sait qu’ils sont en partie bidonnés… que c’est médiatisé pour être “au coeur” de nos sociétés ce qui fait que tout le temps de réflexion, tout le temps politique qui lui est consacré l’est en terme de “il faut s’en débarrasser” il faut que tout le monde travail…
or (ni car)… le travail ne me semble pas une fin en soit… c’est (malheureusement) une nécessité.
tellement une nécessité qu’il est inconcevable d’aller voir les gens un par un pour leur dire en quoi le travail est une servitude, du moins selon les critères appliqués de nos jours.
parce que premièrement ça supposerait un jugement moral et personnel, même si ce n’est pas le cas, cela serait pris de la sorte, deuxièmement les gens qui travaillent en chient tout les jours (du moins la majorité) il serait logique qu’ils prennent cette option comme une attaque personnelle… d’autre part, ce n’est pas un souci personnel mais plutôt une vue générale… t’as pas de boulot, difficile de manger, te loger ou te déplacer…
et c’est quand on fait ce bête constat… de dépendance total au travail, que je me dis qu’il y a un moment où dans nos jolies sociétés nous nous sommes laissés déshumaniser par la notion de travail, comme gluon de tout rapport social. on est jugé, fiché, estampillé en fonction d’un boulot, des conditions de celui ci, de la paie, donc d’un pouvoir d’achat (aaahh mot à la mode mon amour)… et il est très difficile de s’en dépêtrer.
là encore je me réfère à desprogres “Grâce à son intelligence, l’homme peut visser des boulons chez Renault jusqu’à soixante ans sans tirer sur sa laisse.”
Il y a avec le travail, une forme de “référent” ultime, socialement c’est on existe en fonction des normes du travail, de si on en possède un ou pas, son degré de difficulté, si on est ou non fonctionnaire, la paye…
et surtout, surtout : le mérite !
ha ! le mérite…
si on bosse, on mérite…
d’avoir une belle maison, une belle voiture, un bon pouvoir d’achat (même si ce n’est pas tout les jours facile ma brave dame)… et hop on glisse doucement, on mérite aussi d’avoir plus de biens, mais surtout on mérite de manger mieux, voire de manger tout court !
le chomeur sert aussi à ça, comme le gréviste un peu… il stigmatise le “méchant profiteur” mais en même temps il permet de mettre en avant le mérite du travailleur, comme si “bien bosser” était le paroxisme du bien moral.
moi je serais toujours étonné, par le nombre de discours anti gréviste ou anti chomeur (aka : fainéant profiteur qui glande rien) que j’entends ici et là… et par le peu de révolte quand aux profits de certains groupes d’actionnaires.
ce matin j’écoutais au zapping (chui au chomage, mais chui debout à 6h… ) un mec qui expliquait que la fusion du groupe gdf allait engendrer, + de dividende pour les actionnaires et une augmentation du prix du gaz… hum…
moi je suis sur que c’est un coup des chomeurs, m’étonnerait pas qu’en plus ils soient un peu arabe, voir gréviste… voir un peu juif… si si c’est possible.
d’un autre côté, quand on regarde ce à quoi mène les fac ça fait plutôt peur… il est “facile” d’y entrer avec un bac et de suivre des cours, mais parvenir à un haut niveau d’étude en travaillant à côté devient difficile, nombre de fac n’acceptent pas un élève en master 2 (dea, dess ou doctorat) si ce dernier travail en même temps, ou alors il devrait doubler son temps de cursus… et en ce cas impossibilité pour lui d’obtenir des bourses…
de même, il devient difficile de trouver un boulot avec des diplomes pourtant sympathique… on en revient à la loi conne, stupide et totalement impropre des concours…
et là des exemples cons je peux en aligner des pelletés…
et là encore, on s’attarde sur les grèves des profs (et autres), sur le peu d’heures qu’ils font, leur boulot facile etc etc…
mais… je m’étonne quand même que personne et encore moins une majorité ne s’étonne plus avant, qu’il suffit d’une “bonne” note à un examen pour que d’un seul coup soit octroyé à la personne le pouvoir d’enseigner.
je ne cherche pas à stigmatiser les profs (ouh là non)… mais je connais au moins une dizaine de personne qui tentent le concour de prof par désœuvrement… et qui ne savent pas à quoi ressemblent une classe (à part comme élève)… c’est fou.
…
voilà, c’est un peu le souci avec les “grands sujet” de société… comme le chômage… cela touche à tellement de choses qu’il devient difficile pour ne pas dire impossible d’en venir à bout.
du fait que chacun y va de son expérience personnelle, qui à raison fait foi… parce que l’on s’appuie sur des exemples fort, qui pointent du doigt telle ou telle réalité.
reste qu’au final, être chômeur n’est pas évident car il me semble que les compétences ne sont pas pris en comptes et que c’est à cet instant que le bât blesse et que ça fait mal.
sinon…
si tu es dans la marne (ou pas trop loin, parce que je ne marche bien mais moins vite qu’une voiture… ou alors si tu as une gare dans ta commune)…
que tu cherches quelqu’un de jeune beau et dynamique pour animer tes soirées coquine…; euh… non…
si tu es jeune belle dynam… non plus.
bref… si mon profil t’intéresse… chui dispo…