[ciné] Votre flop 20

Parce qu’un flop ça crée plus de débat qu’un top et que ça en dit plus long sur les gouts des uns et des autres…
Ici pas que forcément les pires films qu’on ait vu (on aurait souvent sensiblement les mêmes je pense) mais aussi les films que tout le monde aime sauf nous, les plus grandes déceptions, etc…
Je me lance :
Flop 20 :


Commençons par les précautions d’usages : Les propos ci-dessous sont n’engagent que moi, sont éminemment subjectifs et bien souvent marqués par la mauvaise foi qui me caractérise.
Voilà, ceci dit, s’il va de soit que si les films de ce flop ne sont pas forcément les plus mauvais qui soient, ceux-ci m’insupportent au plus haut point, pour une raison ou une autre. Déceptions, agacements, grincements de dents, sensation d’être pris pour un imbécile : Florilège de mes pires souvenirs cinéphiliques…
LA LIGNE VERTE : Trois heures interminables de mièvreries au parfum écœurant de guimauve, de bons sentiments exaspérants et de clichés désespérants. Le film aurait duré 1h30, il aurait peut-être été vaguement supportable, mais sur une telle durée cela ne peut être qu’une expérience gouvernementale sur de nouvelles formes de torture. En sortant du cinéma je suis parti arracher au coupe-ongle la langue de l’amie m’ayant chaudement recommandé cette infamie.
LA PLAGE : Prenez un excellent roman, un jeune réalisateur doué et prometteur, des comédiens talentueux, mélangez le tout et … Ah… Ben non, une grosse bouse… Joli exemple de gâchis d’argent et de talents, La plage est la preuve que les bonnes intentions et les bons ingrédients ne suffisent pas toujours à éviter le désastre.
FAMILY MAN : Un flop digne de ce nom sans Brett Ratner et sans Nicolas Cage n’était pas envisageable. Hop ! Combo ! Rattner tente de réaliser son « La vie est belle » (Capra) et réussit l’exploit de faire de ce mélo gnangnan et moralisateur, ce qui est probablement, à ce jour, son plus mauvais film. (C’est dire l’ampleur du désastre…)
LE DERNIER SAMOURAÏ : Ôde à l’interventionnisme américain désespérément imbécile, outrageusement niais et profondément nauséabond, cette (très,très) libre adaptation de la véritable histoire du français Jules Brunet est d’un manichéisme affligeant et enfile les clichetons comme des perles. On y retrouve avec joie et à chaque plan, l’expressivité d’endive froide de Tom Cruise et ce, pendant 3 heures. Atroce…
SAN ANTONIO : Le jour de la sortie de ce film blasphématoire, on a installé une dynamo dans la tombe de Frédéric Dard. Celle-ci fournit depuis l’électricité nécessaire à une ville de 50 000 habitants.
LE VILLAGE : Dumb + Dumber : Quand un film se cache derrière son second degré de lecture pour justifier un scénario totalement imbécile, mais que ce second degré est encore plus crétin le premier, on peut craindre que le responsable de la chose ne soit touché d’une grave maladie dégénérative du cerveau . Et effectivement, Le village marque le début de l’inexorable plongée de Shyamalan vers le néant…
SWEENEY TODD : Le film qui m’ a définitivement fâché avec Tim Burton. Non seulement on assiste à une auto-parodie aussi désastreuse qu’involontaire (?) du style du Roi des émos, mais il faut, en plus, se taper la plus horripilante, la plus insupportable B.O. de l’histoire du cinéma. (Vangelis lui-même l’a admis…). Au bout de 20 minutes je n’avais qu’une envie : me faire moi aussi égorger pour abréger mes souffrances.
LE RUBAN BLANC : Où comment invoquer le noir et blanc arty pour masquer l’indigence du propos.
J’ai longtemps eu un sentiment ambivalent envers le cinéma de Michael Haneke, ne sachant pas si j’adorais ou si je détestais. Grâce à ce film à la stupidité n’ayant d’égale que sa prétention, j’ai enfin pu me situer. C’est bien le seul intérêt que j’ai trouvé à cet immondice.
INCEPTION : Christopher Nolan est un escroc, s’il possède un indéniable sens esthétique, ses films sont des attrapes gogos qui créent les mêmes files d’attente devant les cinéma que dans les apples stores : De jolis objets lisses, brillants et passepartouts dont on travail le design pour masquer les concepts maladroits et foncièrement malhonnêtes. Cette élégance chic-branchoulle qui fait bling, c’est là, dans cette flagornerie cynique, que réside la secret de la réussite des films de Nolan, dans ses scénarios faussement malins, dans ses construction à tiroirs Ikea, dans ces stupides retournement scénaristique qui ne tiennent jamais la route mais qui flattent l’égo du spectateur, persuadé qu’il est d’avoir assisté à bien plus qu’un banal film d’explosions.
MISSION TO MARS : Aussi con que moche. Absolument rien ne peut sauver ce film. Et dire que ce truc a été réalisé par le même homme que Phantom of the Paradise… Quelle déchéance.
THE HUMAN CENTIPEDE 2 : Où comment invoquer le noir et blanc arty pour masquer l’indigence du propos (2). Si le premier opus avait le charme rigolo d’un bon nanard sans prétention ne se prenant jamais au sérieux, sa suite est d’une nullité abyssale. Le succès du premier opus est visiblement monté à la tête de Tom Six qui se prend désormais pour un “artiste”. Résultat : C’est mou, c’est laid, vain, jamais effrayant et même pas drôle.
MAN OF STEEL : Caméras parkinsoniennes, dialogues indigents, scénario(?) qui s’auto-contredit toutes les 5 minutes, traitement “mature” du personnage qui détruit toute trace possible de fun.
Un summum de nullité, une insulte au cinéma, à l’intelligence, aux comics en général et au bon gout en particulier. Bref, ça réussit l’exploit d’être plus mauvais encore que les Batman de Nolan… Une purge.
ALBATOR, CORSAIRE DE L’ESPACE : Ah l’batard ! Ou comment tuer les héros de notre enfance (1). Aussi grotesque scénaristiquement que foireux techniquement cet Albator est un échec complet. Entre son scénario d’une incohérence record, ses personnages girouettes changeant d’avis si régulièrement que cela en devient ridicule, et sa technique se hissant à peine au niveau d’un « FF les créatures de l’esprit » (réalisé 12 ans plus tôt…), ce film est une déception intégrale. Nostalgiques ou pas, abstenez-vous.
HANNIBAL : Ou comment tuer les héros de notre enfance (2). Scott prouve ici qu’il a définitivement perdu son mojo et transforme (12 ans avant de récidiver avec Prometheus) un des plus charismatique méchant du cinéma en clown grotesque et risible. Les quelques fulgurances visuelles ne sauve pas le film du naufrage. A oublier de toute urgence.
STAR WARS EPISODE II : L’ATTAQUE DES CLONES : Ou comment tuer les héros de notre enfance (3). Si le premier opus de la prélogie était déjà bien faiblard, celui-ci parvient à faire plonger la saga dans des abîmes de nullité d’une profondeur insoupçonnable. Séquence plagié sur Luc Besson (!!!), romance insupportablement niaise à laquelle personne ne croit, stupidité consternante de la totalité des personnages, Yoda imitant le Marsupilami, révélations dont tout le monde se fout… Cet épisode échoue dans tout ce qu’il entreprend. Et que dire du sort réservé à notre pauvre Darknakine Vadwalker: Le plus formidable méchant de l’histoire du cinéma transformé en ado naïf, débile, et redoutablement niais… Quelle pitié…
L’attaque des clones, c’est l’œuvre d’un enfant pourri gâté qui casse volontairement ses jouets.
AU SECOURS J 'AI 30 ANS : Vous vous demandiez quel était le plus mauvais film de tous les temps ? Ne cherchez plus, le voilà. A coté de cette dramatique comédie, Camping 2 passera aisément pour un chef d’œuvre de finesse et de drôlerie. Mais qui est l’inconscient qui a confié une caméra à Marie-Anne Chazel ? J’espère sincèrement qu’on l’a enfermé à vie.
Par bonheur, suite à la séance j’ai réussi à couché avec la fille avec laquelle je suis aller voir cette abomination. Le terrible traumatisme du à la vision de ce film devait probablement y être pour quelque chose étant donné que la malheureuse est même restée en couple avec moi pendant plusieurs années…
THE DARK KNIGHT RISES : Cf Inception, sauf que là, tout le monde l’a remarqué…
LES RIVIERES POURPRES : Rien à sauver : Reno et Cassel s’auto-caricaturent, Fares est abominablement mauvaise, le scénario s’embourbe petit à petit pour nous perdre complètement sur sa fin à la Scoubidou et la réalisation est d’une platitude désespérante. La suite du film, plus ouvertement nanardesque, sera quant à elle si ridicule qu 'elle constituera, contrairement à celui-ci, un réjouissant plaisir coupable.
HANTISE : Ou comment l’industrie Hollywoodienne, à grands coups de remake, est parvenue a percer les secrets de l’alchimie, en transformant l’or en merde.
LE PASSAGE : C’est si ridiculement mauvais que les mots me manquent. A la vue de ce film je me suis senti gêné pour l’auteur du film tant le propos est idiot… Comment peut-on aborder des thèmes aussi graves de manière aussi affligeante ? Et, encore une fois, si le film ne se prenait pas autant au sérieux, le résultat serait bien moins embarrassant.

Huhu interessant :)
Comment fais tu pour ton mur d’affiches ?

je ne vois pas “Les petits mouchoirs” dans ta liste,elle n’est donc pas valide. :pouicboulet: :mrgreen:

J’ai déjà du mal à me souvenir de mes films préférés, alors ceux que j’aime le moins.
Je te trouve sévère avec Nolan. Pour le reste (et que j’ai vu), je suis plutôt d’accord avec toi.

je ne me voyais pas resté aussi longtemps sur ce sujet, les top et les flop m’emmerdent …
mais c’est joliment troussé ! j’adore ton style.
par contre, ton mur d’affiche a buggué : il y manque Iron man 3 !

Je suis d’accord avec quasiment tout.
Par contre sur The Village, c’est plutôt l’inverse : j’ai l’impression que tout le monde s’acharne sur ce film ( c’est tellement facile de s’en prendre à Shyamalan aujourd’hui ), alors que bon, je l’ai revu et c’est pas du tout honteux, même assez brillant.
En tous cas d’un point de vue mise en scène je ne vois pas de quoi crier au scandale.
Je comprends pas bien ce que tu dis sur le second degré. Ca marche très bien au premier degré ET on peut y voir un portrait plutôt couillu de l’Amérique post 11 septembre. C’est pas mal, quoi.

Le problème de Shyamalan est qu’il fait toujours le même film. Un truc mystérieux et une révélation bouleversante.
C’est con, parce qu’il est plutôt bon metteur en scène. Il sait installer une ambiance. Il lui faudrait un bon scénariste.

Quel exercice !
Une question me taraude. As-tu un accès gratuit aux salles obscures proches de chez toi ?
Parce que les trois quart des films cités promettaient d’avance un spectacle affligeant.
Quand je pense aussi qu’après Amour, j’essayais de me motiver pour regarder le Ruban Blanc qui se désespère dans ma vidéothèque. Ce n’est pas ta chronique qui va précipiter son visionnage.
Je change de sujet pour profiter de votre sens critique.
Depuis quelques années, j’ai fait le terrible constat suivant: quasiment plus aucun film français ne sort sans qu’un des acteurs n’ait commencé comme comique ou n’ait travaillé pour Canal+ en tant que chroniqueur ou miss météo.
Suis-je le seul à avoir cette impression ?
Ne pensez-vous pas que ce principe tire le niveau vers le bas ?

houlaaa, terrain glissant vers le prêt-à-penser Canal+ …
après, C+ s’est toujours engagé dans le cinema

Depuis quelques années, j'ai fait le terrible constat suivant: quasiment plus aucun film français ne sort sans qu'un des acteurs n'ait commencé comme comique ou n'ait travaillé pour Canal+ en tant que chroniqueur ou miss météo.

Sur 2013, on a une plutôt belle année de cinéma français. L'Inconnu du Lac, La vie d'Adèle (que j'aime moyen), ça joue très bien et ça sort pas de canal.
Govin dit:Depuis quelques années, j'ai fait le terrible constat suivant: quasiment plus aucun film français ne sort sans qu'un des acteurs n'ait commencé comme comique ou n'ait travaillé pour Canal+ en tant que chroniqueur ou miss météo.
Suis-je le seul à avoir cette impression ?

Curieux constat :shock:
Tu ne parles même pas de films comiques, donc pour toi les films francais inclus forcement un comique ou un canalman ?
Prenons 2013 :
11.6, Arrêtez-moi, La Cage dorée, camille claudel, casse tete chinois, jappeloup, jeune et jolie, l'inconnu du lac, l'écume des jours, Lulu femme nue, Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill, Max, Paulette, Queen of Montreuil.
Après c'est clair que pour la promo, avoir un mec "drole" qui passe bien c'est l'assurance d'avoir une couverture sur le paf easy...c'est la merde mais c'est comme ça.

Je me serais bien lancé dans cet exercice, mais le Van Helsing avec Hugh Jackman occupe à lui seul les 20 premières places de mon flop.
Alors c’est pas marrant, comprenez-vous.

Jer dit:Le problème de Shyamalan est qu'il fait toujours le même film. Un truc mystérieux et une révélation bouleversante.
C'est con, parce qu'il est plutôt bon metteur en scène. Il sait installer une ambiance. Il lui faudrait un bon scénariste.

Shyamalan, c'est 9 films dont 2 avec un twist. Faut peut-être arrêter avec ce mythe.
Lapinesco dit:
Govin dit:"quasiment" "impression"

Curieux constat :shock:
Tu ne parles même pas de films comiques, donc pour toi les films francais inclus forcement un comique ou un canalman ?

Je parlais d'une impression et je n'avais pas dit exclusivement. Et tu me prouves justement le contraire. J'ai donc des raisons d'être rassuré. :wink:
Et je crois pouvoir expliquer cette impression. Mes timides incursions dans le cinéma français se font essentiellement via mon abonnement aux chaînes de Canal. Ceci renforce peut-être cette illusion.

Ah, seulement deux ?
Alors j’ai été victime de l’effet Bruce Willis.

Sinon mon flop 20.
Déja pas évident d’avoir en tête, donc scrollage rapide de dvdthèque pour en sortir :
* les grosses déceptions
* les daubes commerciales (on le sentait mais on voulait être sur que)

Un spécial Flop pour Soderbergh avec Solaris, Ocean 12 et 13
Un mini Flop pour Nolan avec Inception et les Batman
Du Flop pour Mann avec Collateral et Miami Vice
Aussi Flop pour Eastwood avec Au-dela (surtout) et Gran Torino
Un petit Flop pour Scorsese avec Hugo Cabret (surtout) mais aussi Shutter Island, Les infiltrés
Un spécial Flop pour les adaptations d’Alan Moore : From Hell, la ligue des gentlemen extradordinaire et V pour Vendetta
Big Flop pour Woody Allen avec Minuit à Paris
Flop pour Refn avec Drive
Méga Flop pour Liam Neeson pour Taken et autres Takeneries
Flop pour James Bond avec Skyfall
Flop pour le cinéma francais avec Le prénom, la cage dorée et les petits mouchoirs
Flop SF pour Besson et son 5ème élément
Flop Jet li pour l’ensemble de sa carrière américaine, une pensée spéciale pour The One
Flop horreur à la con avec Paranormal activities
Flop Shyamalan avec le 6ème sens

Ah Shyamalan…
ben c’est simple pour moi il y a eu sixième sens et incassable qui sont regardables.
Ensuite,le soucis avec The Village,c’est que…qu’il n’y a pas de twist,ou du moins le prétendu twist de fin est prévisible,dés le début.Mais cela peut se regarder.
Ah oui il y a eu Signes ,le film qui fait l’erreur de montrer un alien en pied pendant un moment alors que l’un des intérêt de départ était la suggestion.Du coup,ben hop,tout raté.
Ensuite il n’a rien fait que des daubes.
:mrgreen:

Ca aussi on le lit souvent, le coup de l’alien de Signes.
Mais bordel, dans Jaws aussi, l’intérêt c’est la suggestion, et pourtant à un moment on montre le requin. Ca ne gêne personne.
En fait j’ai l’impression que tout le monde répète des trucs qu’il a entendu sans vraiment y réfléchir plus que ça.
Les deux scènes avec l’alien sont sidérantes dans Signes en plus. On peut attaquer Signes sur plein de choses, c’est pas bien fin, on peut trouver ça niais, mais cet argument-là, il est frelaté quoi.
Bon, faut que j’arrête, je suis même pas fan de Shyamalan.

Cet abus sur Shyamalan ! Le Village est brillant !!!
Et Le Ruban Blanc ici ? WTF ?! :shock:
Sinon tout pareil sur l’analyse des Nolan.

Lapinesco dit:Du Flop pour Mann avec Collateral et Miami Vice

:shock: Miami Vice encore je peux comprendre qu'il rebute bien que pour moi ça a été une énorme claque comme tous ses autres films. Mais Collateral ici ????
Lapinesco dit:
Un petit Flop pour Scorsese avec Hugo Cabret (surtout) mais aussi Shutter Island, Les infiltrés

Cabret est vraiment touchant et c'est une belle déclaration d'amour au cinéma je trouve.

Lapinesco dit:
Flop pour Refn avec Drive

Pas touche à Refn sinon je te blackliste ok ? ^^
Lapinesco dit:
Flop SF pour Besson et son 5ème élément

Oh nonnnnnnnnnnn !!! Le 5ème Elément c'est tellement magique !
Lapinesco dit:
Flop Jet li pour l'ensemble de sa carrière américaine, une pensée spéciale pour The One

Euh c'est quand même la star des "il était une fois en Chine" qui reste dans les références du genre de loin.