[Cinema] Children of Men

Rody dit:
Quand à Eric : en quoi pouvais-tu t'attendre à mon ressenti ? J'étais très curieux du film (sinon, je ne serais pas allé le voir) et je suis resté bouche bée devant ce film soit disant d'anticipation et de réflexion sur l'avenir de l'homme et qui se révèle pour moi un truc fourre-tout sans grand intérêt et sans aucune réflexion intéressante sur le sujet (qui encore une fois, me paraissait intéressant sur le papier).


N'y vois pas une agression mais disons que je n'ai pas vu le film comme une réflexion sur l'avenir mais comme porteur d'un message politique et anthropologique. Et comme le message politique a des points communs avec celui d'Azur et Asmar (en plus sombre et moins enfantin bien sûr) que tu n'avais pas aimé

Heuh faut pas être si sensible, Rody peut dire qu'il n'a pas aimé un film que tu as apprécié sans que ça te gâche ton après midi... :wink: Moi je l'ai trouvé très riche et je remercie le moubourrage d'ici qui m'a poussé à aller le voir tant qu'il était encore temps...

Attention si vous n’avez pas vu le film, SPOILERS INSIDE !

Rody dit:le message d’espoir est d’un ridicule et d’une niaiserie affligeants, on n’apprend rien sur rien (ni le pourquoi, ni le comment, etc.)

Message d’espoir ? Chais pas, moi j’en ai pas vraiment vu. Ptet même que c’est qu’un simple bateau de pêcheurs à la fin :) On a un événement majeur, qui est perçu presque comme un messie, et que font les différents groupes ? Ils ne pensent qu’à se l’approprier pour servir leurs intérêts… Le héros lui-même accepte sa “mission” pour de l’argent.
Sinon pourquoi les gens n’ont-ils plus d’enfants ? On s’en fout non, c’est pas le sujet. Comme le dit le héros lui-même “Quelle importance, dans 50 ans il n’y aura plus personne”. Du coup son attitude du début du film peut paraître saine : s’enfermer dans une routine et créer sa bulle. Tu ferais quoi toi ?
Évidemment si tu t’attendais à un genre d’enquête qui mènerait à des réponses tu as pu être déçu sur ce point.

Sinon j’ai trouvé les plan séquence à la SteadyCam bien foutus, je trouve qu’il mettent bien centre de l’action. Ça change de la tendance à faire 10 coupes par secondes qui rendent l’action incompréhensible dans beaucoup trop de films récents. Et je pense que c’est infiniment plus difficile que se reposer sur le monteur pour donner de la vie à des plans mous du genou.

Heuhh,

Heuhh dit:C’est à ce moment là que l’on dit no comment. Quelle argumentation!

Ben… j’ai dit que je n’aimais pas (c’est un euphémisme) et j’ai clairement expliqué pourquoi. Il n’y a pas de “no comment” qui tienne, si ce n’est que ce que je considère comme défauts sont peut-être des qualités à tes yeux.
C’est MON avis, c’est tout. Après, tout le monde peut s’en ficher, c’est clair.
Sinon faire ce genre de commentaire : “pour moi, donner une caméra à un parkinsonien pour qu’il filme à l’épaule n’est qu’un manque de moyen”. Je pense que quand on respecte autrui, vaut mieux s’en passer.

Pourquoi ? On voit clairement que c’est un film sans budget, ou du moins que le peu de budget est passé dans les 20 dernières minutes du film. Après, que l’on me dise que c’est un choix artistique, soit. Perso, je n’y crois pas un seul instant.
Je suis très déçu en lisant se genre de post agressif et gratuit,

Pourquoi gratuit ? Le tien était-il gratuit ? J’ai expliqué pourquoi ce film était totalement inintéressant à mes yeux. Que tu adhères ou pas à mes opinions n’est pas vraiment le propos, il me semble.
Merci Rody, tu viens de me gacher mon après midi, j’ai un coup de blues.


C’est un peu disproportionné comme réaction, n’est-il pas ?

Quelle claque ce film !

Soporifique ? 15 minutes, après ça s’emballe
Le film le plus pessimiste que j’ai vu depuis bien longtemps
3 scénes d’anthologie au vu de leur longueur

Un fin presque trop mièvre et pleine d’espoir (après ce qu’on a pris dans la tête…)

Ne le manquez pas, même s’il ne plaira pas à tout le monde
J’arrête là

j’ai pas compris comment on pouvait trouver ce film daubesque !!!

Une daube c’est un produit 100 % commercial, où l’on prend le public pour un con, où l’on ne fait pas d’efforts pour la mise en scène, le scénario, le jeu d’acteur etc…

Après on peut ne pas accrocher au thème, trouver des longueurs, des incohérences etc… mais dans le paysage cinématographique actuel, j’en ai pas vu beaucoup de ce style… (mais je ne suis pas non plus un cinéphile averti :wink:

Bref il peut ne pas plaire énormément mais de là à dire que c’est une daube… je trouve ça exagéré.

le poney dit:Une daube c'est un produit 100 % commercial,

Pas forcément.
où l'on prend le public pour un con,

Là, je dis oui.
où l'on ne fait pas d'efforts pour la mise en scène, le scénario,

Pas faire d'effort, c'est beaucoup dire, mais pour CoM, je pense qu'il n'y a effectivement que très peu de choses derrière.
où l'on ne fait pas d'efforts pour le jeu d'acteur etc...

Ben, heu, comment dire... ce n'est pas réellement mauvais, mais ça n'a vraiment rien de transcendant... enfin, je trouve.
Bref il peut ne pas plaire énormément mais de là à dire que c'est une daube... je trouve ça exagéré.


Encore une fois, pas selon mes critères à moi qui me sont propres. Mais je pense que c'est moins la faute au film qu'aux medias qui de temps à autres décident de sortir une oeuvre de l'ombre, va savoir pourquoi.

Prenons quelques films d'anticipation, sur des thèmes différentes, mais largement plus intéressants dans leur traitement narratif et pour la réflexion qu'ils suscitent :
. L'armée des 12 singes,
. Ghost in the Shell,
. Metropolis,
. Brazil,
. et sans doute plein d'autres qui ne me viennent pas à l'esprit maintenant.

Ils ont tous des rythmes plutôt lents, un peu comme CoM, mais il ne sont ni maladroits dans leur réalisation, font se poser des questions qui en amènenet plein d'autres derrière en fouillant un peu, et surtout qui n'essayent pas de faire passer un message futile et sans grand intérêt (pour moi, c'est ce qui résume le mieux CoM) derrière des images qui bougent.

Les seules questions qui me viennent à l'esprit en repensant à CoM sont :
. qu'a fait l'humanité pour mériter ça ?
. qu'a fait l'humanité pour mériter de "renaître" ?
. sorti de tout contexte (on ne fait que l'entrevoir dans le film, alors que cela aurait pu être bien plus fouillé), c'est du basique de chez basique... le bien, le mal, tout ça.

Attention, je ne cherche à convertir personne. Je dis juste ce que je pense (sans fioriture, car je n'ai pas spécialement besoin de ménager quiconque).

vu le film. pour moi, ce ne sera pas le film de l’année (j’attends Borat pour ça!!!) mais je me suis laissée prendre par l’histoire dès le début, mon copain y a perdu une cuisse…j’ai beaucoup aimé les premières scènes urbaines avec une image très nette qui tranche avec la saleté et la violence des rues. j’ai trouvé que ça créait une distance tout en rendant les images très crédibles. et puis aussi un petit côté univers BD qui m’a plu.
Un côté caméra sur l’épaule qui m’a fait me demandé si ce n’était pas un vrai reportage que je regardais.

et ensuite les références bibliques, forcément, le héros s’appelle Théo, la maison perdue dans la forêt, c’est le jardin d’Eden, le bateau de pêche doit être commandé par Noé…
Eric, as-tu vu d’autres références bibliques?

En fait je ne ne suis même pas allé chercher aussi loin :oops: . Pour moi l’allusion numéro 1 c’est Noël. Ma lecture (plutôt théologique que biblique) du film est ici
http://miettesdetheo.over-blog.com/article-4452099.html

Merci Eric, effectivement Noël, c’est juste comme interprétation.

ha! et sinon, la scène dans la Tate Modern m’a bien secoué aussi…qu’il n’y ait plus d’enfants, passe encore, mais que tout les chefs d’oeuvre de l’humanité soient détruits… une réflexion sur la vacuité et l’inutilité de l’art qui m’a interpelé!

vu hier, claque de l’année très certainement :1900pouic:

J’ai vu Children Of Men et j’ai adoré. Attention y’a du SPOILER !

Je partage l’avis de Heuhh : la claque.

La mise en scène est exceptionnelle et des plus inventive et la réalisation à couper le souffle. Rarement j’ai vu un réalisateur amener autant de modernité dans son visuel.

Par là je parle des 3 plans séquences dignes de la “Soif du Mal” (l’attaque en voiture, la naissance, la fuite finale)… anthologique… je n’ai jamais vu un truc pareil.

Le flou scénaristique quant à la stérilité et l’arrivée d’une femme enceinte, sans explication, donc, a énervé bon nombre de spectateurs. Pour ma part je trouve plus que judicieux de ne rien dévoiler. Pourquoi toujours tout expliquer ?.. surtout quand le but de ce film est ailleurs : parler du monde sordide des adultes, sans foi ni espoir, sans but ni avenir, un monde qui expose ses regrets dans le souvenir des enfants qu’ils auraient dû chérir et mettre en avant.

Loin du mièleux et de la facilité, le film n’offre aucune réponse, aucune solution. “faites gaffe”… voilà ce que j’ai entendu au fond de moi en sortant de la salle… “faites gaffe, on va tous un jour pleurer. Il ne nous restera que des projets de passé…”

L’aspect caméra épaulé couplé aux décors magnifiques et complexes, à la finesse des effets spéciaux (rien de tape à l’oeil, tout en subtilité) accroit la sensation de vérité pour nous cueillir dans le présent et nous projeter dans une anticipation inplacable de réalisme.

Charmé, choqué, amoureux de ce film.


PS :

Rody dit:
C’est long, ennuyeux, trop mou (une bonne heure et demie est à jeter), trop souvent filmé avec les pieds (pour moi, donner une caméra à un parkinsonien pour qu’il filme à l’épaule n’est qu’un manque de moyen),

On a vu le même film ?.. Je dis ça car le film dure justement 1H35/1h40 en retirant le générique.
Filmé avec les pieds ? … hum :? C’est pas de la chorégraphie à la John Woo (ras le bol d’ailleurs, du léché asiatique), c’est certains mais je te conseille de regarder à nouveau et d’analyser au mieux le découpage et la rythmique de chaque plan : c’est un véritable travail d’orfèvre. Cela me rappelle d’ailleurs les approches ultra-réalistes de McTiernan (je parle de la photo) que personne ne comprenait, pas même ces directeurs de photo qui rendaient leur tablier.
Par exemple : ne pas mettre au courant l’équipe de la photo de ce qui va se passer dans une scène pour qu’elle la filme “à l’arrache”, dans un instant de surprise totale et ceci afin de rendre une sensation de stupeur au spectateur.
Rody dit:
le message d’espoir est d’un ridicule et d’une niaiserie affligeants, on n’apprend rien sur rien (ni le pourquoi, ni le comment, etc.)


De quel message d’espoir parles-tu ? Il n’y en a aucun !!! (!!!)

Les combats cessent, stupeur devant l’enfant. Emotion (qui ne le serait pas face à l’unique enfant de la Terre ?.. je le serai, c’est évident)… mais les combat reprennent la minute suivante. A croire que la bêtise humaine n’a pas de frein et ceci jusqu’au bombardement du ghetto… espoir ? je trouve au contraire affligeant.
L’arrivée du Tomorow est décevante (c’est justement ce qui est excellent), un pauvre bateau avec quelques révolutionnaires à bord pour recueillir la pauvre maman et son bébé dans une barque pourrave… rien d’autre, on reste pantelant… Pas de fanfare, pas de petites fleurs joyeuses. Les hommes continuent leur luttes incompréhensible… Je ne vois pas où est la niaiserie tant Cuaron a tout fait pour ne pas y sombrer.

Le seul espoir est dans la mort : le Quietus. Et, la vie, les rires des enfants sur fond noir après le dernier plan résonnent comme de vieux fantômes (pas d’image, il ne reste qu’un vieux souvenir). Tragique. La vie ne reviendra pas, le miracle était isolé.

Finalement, et comme je disais plus haut : on apprend rien sur rien (ni le pourquoi, ni le comment)… et c’est TANT MIEUX !! Pourquoi expliquer ? Ce n’est pas le but ! L’intérêt est bien de ne pas savoir pourquoi les femmes sont stériles et pourquoi la vie revient !.. certains protagonistes y voient la colère de Dieu, d’autre une résultante de la pollution. Dans l’ignorance, leurs avis sont partagés.
Si les personnages ne savent pas pourquoi le spectateur aurait-il droit à une explication ? N’est ce pas le meilleur moyen de nous faire partager leur désarroi ?

Quoiqu’il en soit, je ne dis pas que tu as tort, Rody… je te demande simplement de le revoir un jour… d’un oeil différent.

Metamorph dit:Quoiqu'il en soit, je ne dis pas que tu as tort, Rody... je te demande simplement de le revoir un jour... d'un oeil différent.


C'est comme les jeux, tu n'as pas forcément envie de réessayer quelque chose qui ne t'a pas plu.

Sinon, suite à ce film, je me suis revu ce WE le clip animé de Miyazaki, "On your Mark". Je ne sais pas ce que raconte la jolie chanson (elle est en japonais), mais le clip de 6 minutes parle à lui tout seul.
On y trouve un message assez proche de celui de Children of Men (ça a fait tilt) : société pourrie dans un monde du futur assez priche de nous, guerre incessante, une personne à sauver (il s'agit ici d'un ange et non d'un nouveau né). En seulement 6 minutes, l'émotion est incroyablement plus forte que celle de CoM, la narration beaucoup plus inventive et marquante (pas besoin de recours à la violence brute), et je n'y trouve jamais l'ennui que j'ai pu ressentir dans CoM (j'ai dû voir On your Mark une bonne centaine de fois en 10 ans, et je le revois toujours avec un bonheur toujours intact). À elles seules, les 20 dernières secondes sont époustouflantes d'émotion, de sensibilité, d'espoir, de joie... et de tristesse. C'est incroyable comment un réalisateur peut arriver à faire passer toutes des émotions en quelques plans.
Pour moi, c'est ça un "film" marquant, par son sujet, sa sensibilité, sa réalisation. À des lieues de CoM dans la perfection, AMHA (et en 15 fois moins de temps, et sans parole !).

Mode provoc ON

Rody dit:
le poney dit:Une daube c’est un produit 100 % commercial,

Pas forcément.
où l’on prend le public pour un con,

Là, je dis oui.

C’est peut-être le public qui est con :shock: :P
Phil Goude
AaaaaaaaaaaaaaaH, je me suis laché
mode PROVOC OFF !
A part ça ? comme j’ai pas vu le film que me conseillez-vous ?
VO ou VF ?

[/quote]

J’ai déjà vu “On your Mark” et je viens de le revoir à l’instant :

http://www.dailymotion.com/visited/sear … -your-mark

J’ai beaucoup de respect pour Miyazaki (adoré Chihiro, aimé Nausicaa et les deux “Chateaux (…)” ou Mononoke) cependant c’est dans ce genre de métrage que je vais déceler de la niaiserie.

Tout d’abord la musique. Elle n’aide pas, ça sent le miel des années 80 et la soupe à la Starac.
Je ne vois après pas de rapport avec CoM si ce n’est la sauvegarde symbolique de l’Espoir. Le visuel est très léché et n’a rien d’apocalyptique : building lisses et propres, verdure et autres agrément futuristes aux antipodes de l’anticipation réaliste.

J’aime la rêverie et le fantastique mais je ne peux me lier émotionnelement à ce trop gentil petit ange. Il ne me parle pas, ni les deux zigotos qui décident de la sauver.
Le traitement est trop différent et incomparable. L’un fait le choix du réalisme type documentaire et l’autre joue les James Barry du soleil levant.
Reste un montage interessant, multiples versions d’une action vers l’épilogue rêvée (à la “Cours, Lola, Cours”) encore que mal exploitée. Il y’a une arrière odeur de Candy… c’est là que je décroche. De plus j’ai toujours été refroidi par l’animation et l’interprétation japonaises (ça me sort par les yeux) à l’exception des perles cités plus haut et une poignée de Kurosawa que je vénère.

En fait de niaiserie, et ce qui prouve une fois encore que les sensibilités de chacun reste un grand mystère, je vais en voir là où tu perçois de l’émotion… et inversement.

:wink:

Ouais On your mark c’est mieux que le paté de foie mais moins bien qu’Age of Steam :kwak:
Autrement dit, comme Metamorph je vois pas comment on peut comparer Children of Men et On your mark tellement ils ont peu en commun.

elv dit:Ouais On your mark c'est mieux que le paté de foie mais moins bien qu'Age of Steam :kwak:
Autrement dit, comme Metamorph je vois pas comment on peut comparer Children of Men et On your mark tellement ils ont peu en commun.


Par exemple :
. le chaos du monde dans lequel ils vivent (une secte/le monde en général). Dans les deux, tu ne choisis pas, tu subis ;
. l'impuissance du/des héros qui se trouvent embarqués dasn une histoire qui les dépassent (sauver ce qui peut l'être) ;
. ce "devoir" de protéger à tout prix un être pour le sortir de ce monde, pour l'amener ailleurs ;
. un être convoité par tous et qui pousse à faire des choses illégales pour l'aider ;
. l'espoir qu'il en résulte : il y a peut-être/sans doute un "après".

Ces deux oeuvres ne sont pas pareilles, mais elles ont quand même beaucoup de similutudes.
Metamorph dit:[...]
:pouiclove:

Metamorph dit:Le flou scénaristique quant à la stérilité et l'arrivée d'une femme enceinte, sans explication, donc, a énervé bon nombre de spectateurs. Pour ma part je trouve plus que judicieux de ne rien dévoiler. Pourquoi toujours tout expliquer ?... surtout quand le but de ce film est ailleurs : parler du monde sordide des adultes, sans foi ni espoir, sans but ni avenir, un monde qui expose ses regrets dans le souvenir des enfants qu'ils auraient dû chérir et mettre en avant.

J'ai jamais compris les gens qui aime que les films prémaché. J'aime bien de temps en temps, je vais voir Star Wars, le SdA... Un film où tout est dit. Mais bon de temps en temps pas la peine de tout nous dire on peut révasser par nous même et surtout occulter ce dont on a pas besoin. Et puis surtout parfois ça sert à rien. On nous met dans une situation, le but est de parler de la situation pas de faire une thèse sur pourquoi on y est.

C'est comme dans "je vais bien ne t'en fais pas" pourquoi ils en disent tant, ça ne sert à rien, ça gache le film. On s'en fou d'avoir tout les détails.


Bref tout pareil que Métanounet, sauf que lui il sait s'exprimer.
Rody dit:Ces deux oeuvres ne sont pas pareilles, mais elles ont quand même beaucoup de similutudes.


On trouve toujours des similarités là où il n'y en a pas forcément et le contraire et vrai aussi...

Enfin, tout ça pour dire que j'ai pas trouvé le petit film d'anim terrible (bien que je j'adore Miyazaki). Par contre, j'ai adorré Children of Men. On a l'impression que c'est un documentaire pris en cours de route. Un reporter est pris sur le vif (l'attentat) et suit le survivant, de là, il est pris malgré lui dans une intrigue qui le dépasse (l'argent est son premier motif). Là, c'est le réalisme qui rentre en jeu: on est dedans, dans les moments de repos, on est pris de court, dans les personnages que l'on croire voir trahir, on voit de vrais alliés et vice versa. L'optimisme reste omniprésent même si personne ne veut plus vraiment y croire. On se rend compte (ou on se conforte dans l'idée) que l'homme est con et bien décidé à le rester. On se rend compte que les gens cherchent l'espoir où ils peuvent mais n'arrivent pas à la trouver: dans l'art? dans la politique? dans l'isolationisme? mais pourquoi faire? où cela mène?

Ce film ne donne pas de solutions, il ne lève pas de questions mais il choc, il fait réagir. On se dit tous qu'on aurait aimé être un jour un héros, qu'on ne serait pas lâche. Peut-être au contraire, on a pensé qu'on est faible et qu'on le resterait. Ce film montre donne aussi un espoir (et c'est là la seule vraie note d'espoir du film) qu'il y a en chacun de nous un héros qui peut sommeiller.

Enfin bon Rody, je trouve que tu es un poil trop vindictif dans tes propos mais bon, c'est mon opinion...

Cheers mate!


Stef
Scoubi dit:
Rody dit:Ces deux oeuvres ne sont pas pareilles, mais elles ont quand même beaucoup de similutudes.

On trouve toujours des similarités là où il n'y en a pas forcément et le contraire et vrai aussi...

Perso, ça a fait tilt d'un seul coup chez moi. Je trouve le parallèle flagrant.
Ce film ne donne pas de solutions, il ne lève pas de questions mais il choc, il fait réagir.

Ca, on peut le dire :mrgreen:
Enfin bon Rody, je trouve que tu es un poil trop vindictif dans tes propos mais bon, c'est mon opinion...


J'assume, j'assume...

Vu hier soir, et je ne suis ni dans le camp des anti, ni dans celui des partisans…

ATTENTIONS SPOILERS A GOGO - NE PAS LIRE SI VOUS N’AVEZ PAS VU LE FILM :
J’ai bien aimé le film, mais j’ai trouvé les ficelles un peu grosses, surtout vers la fin. C’est une convention dans ce genre de films, tous les gentils doivent soit mourir, soit trahir, et ça ne rate quasiment jamais, du coup, tu t’attends un peu à tout (la longue scène où on voit Jasper se faire tuer était une scène de violence absolument gratuite). C’est aussi une convention dans ce genre de film, le héros évite miraculeusement toutes les balles et les roquettes pendant 1h30, sauf la dernière bien sûr. Et lors de la scène où ils sortent avec le gamin dans les bras, je n’ai pas trouvé crédible que, sur le lot, il n’y ait pas un militaire assez stupide pour intervenir et dire “on embarque le bébé”.

Dernier point qui m’a un peu gaché un peu le film, l’humanité est tellement sordide et pourrie qu’assez vite, je me suis un peu foutu de l’enjeu et je me suis dit : “bah, autant qu’il crève ce gamin, comme ça on sera débarassé du problème une bonne fois pour toute et ça sera mieux comme ça”.

Pour finir sur les points positifs, j’ai trouvé la mise en scène est bien foutue, les acteurs très bons, la vision du futur crédible, l’histoire assez prenante et bien rythmée, et au final, le film fait effectivement réfléchir, ce qui est une bonne chose. Mais au vu des critiques dithyrambiques de certains, je m’attendais à un peu plus de finesse et de subtilité.