[Cinema] Children of Men

shingouz dit:C'est aussi une convention dans ce genre de film, le héros évite miraculeusement toutes les balles et les roquettes pendant 1h30, sauf la dernière bien sûr.

Fatalement, vu qu'on suit le point de vue du héros, l'histoire dure tout le temps ou il est vivant, et c'est pourquoi on ne sait pas ce qui se passe après non plus (en fait on ne devrait même pas voir le bâteau arriver)...

Ce qui m’a le plus épaté dans “Les fils de l’homme”, c’est la réalisation. Donc j’ai du mal à adhérer aux arguments de Rody :P

shingouz dit:C'est aussi une convention dans ce genre de film, le héros évite miraculeusement toutes les balles et les roquettes pendant 1h30, sauf la dernière bien sûr. .


En même temps, c'est aussi la convention à la guerre : le soldat évote miraculeusement toutes les balles et toutes les roquettes sauf celle qu'il reçoit. C'est même la convention dans la vie, nous évitons tous les coups mortels sauf celui qui nous tue... :wink:
Or ici, le héros n'est pas le héros, c'est le personnage que nous suivons, Juliane est bien plus une héroïne et elle, son aprcours s'arrête avant la moitié du film...
Eric dit:
shingouz dit:C'est aussi une convention dans ce genre de film, le héros évite miraculeusement toutes les balles et les roquettes pendant 1h30, sauf la dernière bien sûr. .

En même temps, c'est aussi la convention à la guerre : le soldat évote miraculeusement toutes les balles et toutes les roquettes sauf celle qu'il reçoit. C'est même la convention dans la vie, nous évitons tous les coups mortels sauf celui qui nous tue... :wink:
Or ici, le héros n'est pas le héros, c'est le personnage que nous suivons, Juliane est bien plus une héroïne et elle, son aprcours s'arrête avant la moitié du film...


Je suis bien d'accord avec ton idée, Eric. Jusque là, nous évitons toutes les embuches en attente de celle qui nous épiloguera.

...

Mais En matière de cinéma (ou tout autre média) il y'a tout de même un point important à ne pas négliger :

Si on tue le "héros" (dans le sens de personnage principal) dés le début du film il devient difficile de continuer la narration.
Si un scénariste décide que son personage principal décède tôt dans la narration, il prend le risque de déstabiliser le spectateur qui inconsciemment se rattache à lui.
Le héros meurre ou ne meurre pas à la fin. Point. Reste l'histoire qui peut en plus se terminer bien ou mal.

L'intérêt de faire mourir Théo à la fin est purement symbolique. Il meurre à l'entente d'une réplique : "Je vais appeler ma fille Dillan". Une manière, si on a bien suivit le film, le lui redonner la foi (rapport au monologue de Michale Caine explicant comment Théo est passé de la Foi au Hasard dans son drame personnel). Traduction : je peux mourrir en paix, car je me sens en vie.

Pourtant, je me souviens à l'instant d'un exercice de style risqué employé par William Friedkin (L'Exorciste, French Connection, Jade...) dans le trop méconnu "Police Federal Los Angeles" (to Live and die in L.A. avec le méconnu, à l'époque, William L. Petersen) . Le réalisateur avait eu le culot de "tuer" le héros 1/2 heure avant la fin esseulant le spectateur. Le film continue en mettant les seconds rôles en avant-plan. Surprenant ! (et à voir). Le film date de 1986 et n'a pas rencontré le succés mérité.
Ce film prouve qu'il est possible de briser cette règle narrative du suivi émotionnel (identification spectateur/héros), cependant, l'oeuvre gagne en froideur, on se détache des rapports humains pour être plus captivé par les enjeux... dans le sens global.

Encore une fois, une loi narrative semble exister pour être brisé. Les effets s'en ressente dans les apréciations de chacun... mais là, il n'ya aucune règle.

On peut aussi citer Hitchcok qui, avec Psycho propose un changement de personnage central à la moitié du film…

Il existe en autre moyen aussi, c’est de ne pas faire de son héros un trompe la mort, de ne pas le faire courir au milieu de balles avec des types qui tombent comme des mouches à droite à gauche (gros plan en passant sur les cadavres estropiés) mais lui n’a jamais rien, de ne pas faire arriver les roquettes juste 5 secondes après qu’il est quitté un lieu, de ne pas faire se relever l’ennemi juste au moment où il passe derrière la porte blindée (coup de bol)… Soit on fait du réaliste qui se veut crédible, soit on fait du James Bond, et là j’ai l’impression qu’on était un peu entre les deux.

Ce n’est pas très grave, mais à force, ça m’a un peu sorti du film, ce qui est toujours dommage.

en même temps s’il ne lui arrive rien au héros et s’il n’y a pas de tension ou de risque, le film n’a peut-être plus beaucoup d’intérêt…
Mais je suis d’accord que c’est parfois agacant le coup des rafales de balles qui poursuivent le héros, le missile quand il se baisse, etc etc
Mais ça ne m’a pas particulièrement choqué ici. On lui fait quand même éprouver une souffrance psychologique assez forte sur la durée du film suffisante pour pas rajouter une balle dans le bras ou autre en cours du film (déjà qu’il est pieds nus).

Vu hier, quelques spoilers, donc be careful ;)

Globalement bien aimé, à part une VF affreuse (pas trouvé de diffusion en VO sur lyon…). Par contre, le personnage qui s’appelle Théo, je sais pas si c’est fait exprès, mais c’est pas terrible je trouve (j’ai préféré, dans Gataca, quand celui qui prête son identité dit que son deuxième prénom est eugène :mrgreen: ). Et le coup des gentils qui sont en fait méchants, qui hurlent leur complot dans la maison (bravo la discrétion !) et qui surveillent pas la fille, c’est un peu trop gros.

je pense que le prénom Théo n’a pas été choisi au hasard, ou sinon, le hasard est vraiment étonnant des fois…

djoul dit: Et le coup des gentils qui sont en fait méchants, qui hurlent leur complot dans la maison (bravo la discrétion !) et qui surveillent pas la fille, c'est un peu trop gros.


Au contraire, je trouve ça très bien.

Si ces "pseudo-révolutionnaires" étaient tout gentils ou tout méchants, tout le monde crieraient que c'est du pure cinéma manichéen (on est en fait jamais content finalement).
Là, tout est gris, rien n'est établi.
Il ne surveillent pas la fille ? ça dépend, si tu regardes bien... ils sont chaotiques, mal organisés. Certains sont extrémistes, d'autres humains, violents ou pas philosophes ou bourrins. Leur révolution est assez énervante en fait tant ils s'y prennent mal avec un mode de pensée étriqué. Je les trouve humains car bordéliques.
blancas' dit:je pense que le prénom Théo n'a pas été choisi au hasard, ou sinon, le hasard est vraiment étonnant des fois...


Ben ouais, mais c'est pas très fin quoi :mrgreen:
djoul dit:
blancas' dit:je pense que le prénom Théo n'a pas été choisi au hasard, ou sinon, le hasard est vraiment étonnant des fois...

Ben ouais, mais c'est pas très fin quoi :mrgreen:


c'est comme dans Matrix, avec la ville de Zion...
Metamorph dit:Il ne surveillent pas la fille ? ça dépend, si tu regardes bien... ils sont chaotiques, mal organisés. Certains sont extrémistes, d'autres humains, violents ou pas philosophes ou bourrins. Leur révolution est assez énervante en fait tant ils s'y prennent mal avec un mode de pensée étriqué. Je les trouve humains car bordéliques.


Ben ils montent un plan pour renverser leur chef tout en faisant croire à la femme enceinte qu'il faut qu'elle reste et ils oublient de la surveiller ? Et le heros par la même occas'...Nan je trouve ça un peu trop gros.
djoul dit:
Metamorph dit:Il ne surveillent pas la fille ? ça dépend, si tu regardes bien... ils sont chaotiques, mal organisés. Certains sont extrémistes, d'autres humains, violents ou pas philosophes ou bourrins. Leur révolution est assez énervante en fait tant ils s'y prennent mal avec un mode de pensée étriqué. Je les trouve humains car bordéliques.

Ben ils montent un plan pour renverser leur chef tout en faisant croire à la femme enceinte qu'il faut qu'elle reste et ils oublient de la surveiller ? Et le heros par la même occas'...Nan je trouve ça un peu trop gros.

C'est pas très fin comme plan. C'est des noobs de la rebélion. Regarde dans "V" les rebelles sont un peu naze, limite certains disent à leur voisin, "tu veux être un rebel comme nous?"

Bref ils sont naïfs. Ils n'ont pas d'expérience en la matière, c'était Julian le cerveau.

Voili voilou
Mais je te comprend bien, ça ne m'avait pas frappé sur le coup car ils ne donne pas une impression de professionnalisme.
djoul dit:
Metamorph dit:Il ne surveillent pas la fille ? ça dépend, si tu regardes bien... ils sont chaotiques, mal organisés. Certains sont extrémistes, d'autres humains, violents ou pas philosophes ou bourrins. Leur révolution est assez énervante en fait tant ils s'y prennent mal avec un mode de pensée étriqué. Je les trouve humains car bordéliques.

Ben ils montent un plan pour renverser leur chef tout en faisant croire à la femme enceinte qu'il faut qu'elle reste et ils oublient de la surveiller ? Et le heros par la même occas'...Nan je trouve ça un peu trop gros.


La femme-enceinte a son cerbère ! C'était la sage-femme qui était sensé la surveiller (elles dorment dans la même chambre et elles ne se quittent pas d'une semelle). D'ailleurs, la sage femme s'oppose à l'intrusion de Théo et se laisse rapidement embrigadée dans la fuite (comme quoi le groupe n'est pas soudé : d'ailleurs ils sont tous en désaccord sur le sujet et l'avenir de l'enfant). Tout ça prouvait au fond de moi que leur lutte n'a pas de structure ni d'organisation.