[Cinema]
Parlons un peu de ce trop souvent méprisé type de films. Qui n’a jamais lu la colonne “Le nanar de la semaine” de François Forestier ? Qui n’a jamais regardé un de ces nanars, les mauvais films qui font rire ?
Allez, parlons un peu des films d’exploitations (sexploitation, nunploitation, blaxploitation…), des grands nanars de la SF, du Peplum, etc.
Allez, moi, ce we, ç’a été :
Excellent. Une flopées de bimbo en petite tenue dans un Indiana Jones du pauvre fait pour faire rire. Les dialogues et le scénario sont anémiques, même quand le début est repompé sur Indiana Jones et l’Arche Perdue.
La musique est mauvaise, les décors en carton pâte et on n’y croit pas uen seconde. Mais c’est très rigolo, avec quelques gags fait exprès, plein pas fait exprès, et des bimbos en petit bikini en fausses feuilles parce qu’elles vivent libre dans une jungle d’avocats mystérieuse non cartographiée au milieu de la Californie.
Shannon Tweed en héroïne accompagné dans la bimbo qui, si je ne me trompe pas, joue aussi mal dans le Retour des Tomates Tueuses (la femme tomate).
Bref, un yabon nanar.
Sous peu, dès que j’ai un peu de temps, quelques infos sur Dunyayi Kurtaran Adan (aka Turkish Starwars, le nanar ultime), Return of the Killer Tomatoes, Ilsa She Wolf of the SS, Tromeo & Juliet, Megavixens, Cannibal The Musical, Plan 9 From Outer Space et autres films qui ne sont jamais apparus dans les box office.
greuh, qui aime aussi Tarantino et ses multiples hommages à ce cinéma.
Et ben moi, l’autre jour, j’ai vu ça :
Le seul film de RPR-ploitation
C’était éprouvant.
Le problème avec les nanars c’est qu’on oublie le titre aussi vite que le contenu du film. Du coup, je ne pourrais même plus dire comment s’appellaient les quelques gros navets que j’ai vu dernièrement.
De toute façon, ils ne méritent pas qu’on en parle. C’est marrant 5 minutes les nanars, après ça gave. Si on ne regardait pas ça pendant la pose déjeuner en bouffant, j’aurais vraiment l’impression de perdre mon temps.
Encore un philistin qui ne sait pas distinguer un vrai beau nanar d’un vulgaire navet. Tsk. Tsk. Tsk.
greuh.
PS : faut que je trouve ce film.
greuh dit:Plan 9 From Outer Space et autres films qui ne sont jamais apparus dans les box office.
Celui là a tout de même eu droit à son adaptation en jeu vidéo il y a 15-20 ans (époque ST Amiga, quoi).
Sans doute une des rares fois ou le jeu est meilleur que le film duquel il est tiré.
Tu en trouveras dans ce post même si à la base ça parlait de “bouses”
Sinon pour ma part, un film américain pourrait s’approcher de ce que tu décris : “The New Guy”, en français “Le nouveau”. L’histoire d’un looser qui devient le caïd d’un autre lycée après avoir visité un “king du funk” en prison. Quelques stars apparaissent dedans, quelques références à des films connus, un peu de moquerie de l’humour American Pie (je crois…) et puis voila, tout ça avec un buzz on s’marre finalement pas mal ^^
Fadest dit:greuh dit:Plan 9 From Outer Space et autres films qui ne sont jamais apparus dans les box office.
Celui là a tout de même eu droit à son adaptation en jeu vidéo il y a 15-20 ans (époque ST Amiga, quoi).
Sans doute une des rares fois ou le jeu est meilleur que le film duquel il est tiré.
Même que la cassette du film qu'elle était donnée dans la boîte du jeu vidéo.
Ce film est dans le domaine public. Mais les tarés comme mézigue peuvent l'acheter à vil prix dans la collection Bela Lugosi*.
greuh.
* : si vous avez vu le Ed Wood de Tim Burton ou que vous connaissez le film, vous savez pourquoi c'est assez limite, de mettre ce film dans cette collection.
Dünyayi Kurtaran Adan
a.k.a. “Turkish Star Wars”
S’il faut parler d’un monument du nanar, d’une pierre angulaire de ce genre parfaitement respectable de la médiocrité qui fait rire, d’un mètre étalon, c’est bien celui-là, qui a atteint une telle notoriété qu’un deuxième opus est sorti l’an dernier (mais on n’en parlera pas : il a été fait avec des moyens et l’humour est fait exprès).
Dans l’homme qui va sauver le monde (trad du titre), on nous explique au début que des méchants cerveau veulent attaquer l’univers et le conquérir, mais que deux héros au cerveau particulier, protégé des méchants, vont tous nous sauver. En tout cas si je résume l’incompréhensible introduction du film, sur fond d’images de Star Wars (le vrai, celui de Lucas) et de stock shots de décollage de fusées russes. La guerre de l’espace !!
Ben ouais, faute de moyens, et Star Wars étant sorti un ou deux avant, ils se sont pas foulés : nous valeureux héros sont filmés avec des casques de mobylette devant des écrans de cinéma diffusant des plans spatiaux de SW, à l’endroit ou à l’envers.
Mais c’est ça pour tout : le thème du héros ? C’est la musique d’Indiana Jones. Telle qu’elle. Le passé mystérieux de la planète ? Des stock shots de Gizeh.
Et tout le reste est nanardesque en diable : entraînement ridicule, petits bonds nanaresques d’un rocher à un autre, combats lamentables, plans d’incise sans aucun rapport avec le reste, épées en contreplaqué, grimaces, sans oublier la mort du grand méchant, ultime.
Après Dunyayi Kurtaran Adan, rien ne fut créé qui dura éternellement, et éternellement il dure. Vous qui regardez ce chef d’oeuvre, abandonnez toute espérance, mais débouchez une bonne bouteille et pensez à uinviter vos amis.
Notez que l’édition en DVD Turque (en tout cas celle que j’ai) possède des bonus assez hilarants, où l’acteur déclare même avoir été contacté pour tourner un James Bond (turkish ? ). Y’a pas de sous titre, mais pour l’avoir vu un jour avec des sous titre, je vous promet qu’on comprend pas plus l’histoire avec que sans.
greuh.
Concernant Turkish Star Wars, 2 topic de TT qui le dissèquent en long, en large et de travers surtout :
ici et la.
Sinon, pour les nostalgiques du topic ou l’on joue tous ensemble, je rappelerais cette épreuve proposée par Monsieur Bigsam, ou la poésie se mélait à la stupéfaction, bref, du grand nanar en long, en large, et toujours de travers, mais avec des images : ici
Je me doutais bien qu’on en avait déjà parlé, il me semblait même en avoir déjà parlé ici. Ca fait déjà un moment que j’ai ce DVD (et non pas divx ou whatever).
Il va bientôt être temps de parler un peu Troma :
Troma est un spécialiste du nanar fait exprès, mais d’une grande qualité malgré tout. Faits avec des bouts de ficelles, ces productions ont parfois vu des grands noms (Trey Parker & Matt Stone, Lemmy) dans leurs génériques.
Sgt Kabukiman NYPD n’a pas de ces grands noms.
Le postulat de départ est celui de nombre de films de super héros : un minable flic sous doué qui a des rêves de grandeur et des valeurs va tomber par hasard sur une réunion bizarre et se retrouver obligé d’avaler l’ingrédient principal d’un rituel bizarre au fin fond de Chinatown qui va lui donner des pouvoirs dérivés du Kabuki, le théatre du grotesque en provenance du Japon.
Ayant acquis ces super pouvoirs, notre héros, quand il se transforme, se retrouve déguisé en personnage de kabuki, avec des sushis de la mort, des baguettes tueuses et des sandales à tête chercheuse. Il décide d’aider les gens qui lui ont donné ses pouvoirs à tabasser leurs vilains ennemis. Il ne s’agit au final de rien d’autre qu’un The Mask, tous les films de superhéros partageant le même scénario général. The Mask a plus de moyens et est indéniablement meilleur sur certains points, mais…
La réalisation, pas si mauvaise, a du mal à rattrapper le scénario anémique, mais on finit par s’attacher au personnage, qui réussit parfois à être émouvant dans son ridicule. Attachant, quoi…
Ce film n’est pas forcément le meilleur du Troma mais laisse un bon souvenir.
Tromas à traiter : Maniac Nurses Find Ecstasy, Cannibal : The Muscial, Tromeo&Juliet, Surf Nazis Must Die, Toxic Avenger, Class of Nuk’Em High
greuh.
PS : prochain épisode : Street Trash.
Street Trash
A l’heure où Tarantino nous propose un hommage aux gories et à Russ Meyer dans son Boulevard de la Mort, il est bon de parler un peu de ce film, qui ne commence et ne débouche sur rien, une espèce d’ode survoltée à un tas de clochards acharnés, qui vont se battre pour des histoires de territoire, d’alcool frelaté mais surtout pour rien, vivant dans et autour d’une casse de voiture. On a un microcosme malsain et puant, violent et dangereux, et un étrange liquide va venir faire exploser le calme relatif qui régnait, sans pour autant expliquer ou changer quoi que ce soit.
Vous cherchez un film à message ? Un film qui changera votre vision du monde ? Un film qui vous fera réfléchir ? C’est pas celui-là. Pourtant, Street Trash fascine. Il pousse jusqu’au bout son délire, sans se soucier de l’histoire ou des personnages.
L’intrigue est simple : dans un quartier miné par le chomage et où les clochards, nombreux et hargneux, vivent dans une casse de bagnoles sous la férule d’un roi des clodos bête, satyre et violent, un vandeur d’alcool retrouve un vieux stock de bouteilles planquées dans un recoin de son magasin depuis très longtemps.
Il décide alors de mettre en vente les bouteilles à vil prix pour que les charclos puissent se torcher à pas cher, ce qu’ils feront. Sauf que cet alcool n’en est pas un et fait fondre ceux qui le boivent dans des couleurs psychédéliques (bleu, jaune, vert… Un vrai feu d’artifice flashy). S’ils sont en mouvement, ils ont même tendance à exploser dans une gerbe de peinture colorée.
Il y a bien une histoire derrière, qui tient sur un ticket de métro, et les clochards sont tellement dégénérés qu’ils prêtent à peine attention aux effets du liquide. On a ici un superbe message pour la jeunesse : l’alcool tue, en couleurs.
C’a l’air stupide, et qu’on ne s’y trompe pas : ça l’est. Et pourtant, il y a un je-ne-sais-quoi d’attirant dans ce film. Le spectateur en manque de vision déjantée reste sur le cul pendant le générique, se demandant, pantelant, ce qu’il vient de voir. Et en effet, que vient on de voir ? Un morceau de hargne, à vif, sans queue ni tête et qui nous a craché à la gueule ?
La réalisation est assez nerveuse, le scénario absent, et les acteurs très convaincants dans leur rôle de clodos sales et givrés, les neurones grillés au Kiravi 12°.
Un film incompréhensible et incroyable qu’il faut avoir vu, une fois dans sa vie, vu le statut culte qu’il a acquis au fur et à mesure des années.
Je ne résiste pas au plaisir de l’affiche :
greuh.
PS : prochain épisode, Megavixens de Russ Meyer, ou “de l’humour en pleine sexploitation” et pourquoi la seconde moitié de Boulevard de la Mort est un hommage au vieux Russ.
Un seul mot : merci !
Je viens de découvrir nanarland.com… et j’en pleure encore de rire.
C’est tout simplement phénoménal…
Il va bientôt être temps de parler un peu Troma
Y'a de quoi faire ! Y'a des lecteurs de Mad Movies dans le coin ?
Teuf dit:Il va bientôt être temps de parler un peu Troma
Y'a de quoi faire ! Y'a des lecteurs de Mad Movies dans le coin ?
Moi, mais en pointillés. Leur hors série sur les films d'exploitation est mon premier de l'année et le dernier que j'ai acheté pour l'instant.
greuh.
J’ai regardé “Le sang des vikings” hier soir sur Nrj12 (je crois)…j’en croyais ni mes yeux ni mes oreilles (comme souvent avec certains nanars). Bon, il y avait Jane Marsh, alors je me suis pas méfié…et j’ai eu droit à un remake involontairement hilarant de la Belle et la Bête, mais chez les vikings quoi.
greuh dit:Je me doutais bien qu'on en avait déjà parlé, il me semblait même en avoir déjà parlé ici. Ca fait déjà un moment que j'ai ce DVD (et non pas divx ou whatever).
Il va bientôt être temps de parler un peu Troma :
Troma est un spécialiste du nanar fait exprès, mais d'une grande qualité malgré tout. Faits avec des bouts de ficelles, ces productions ont parfois vu des grands noms (Trey Parker & Matt Stone, Lemmy) dans leurs génériques.
Sgt Kabukiman NYPD n'a pas de ces grands noms.
Le postulat de départ est celui de nombre de films de super héros : un minable flic sous doué qui a des rêves de grandeur et des valeurs va tomber par hasard sur une réunion bizarre et se retrouver obligé d'avaler l'ingrédient principal d'un rituel bizarre au fin fond de Chinatown qui va lui donner des pouvoirs dérivés du Kabuki, le théatre du grotesque en provenance du Japon.
Ayant acquis ces super pouvoirs, notre héros, quand il se transforme, se retrouve déguisé en personnage de kabuki, avec des sushis de la mort, des baguettes tueuses et des sandales à tête chercheuse. Il décide d'aider les gens qui lui ont donné ses pouvoirs à tabasser leurs vilains ennemis. Il ne s'agit au final de rien d'autre qu'un The Mask, tous les films de superhéros partageant le même scénario général. The Mask a plus de moyens et est indéniablement meilleur sur certains points, mais...
La réalisation, pas si mauvaise, a du mal à rattrapper le scénario anémique, mais on finit par s'attacher au personnage, qui réussit parfois à être émouvant dans son ridicule. Attachant, quoi...
Ce film n'est pas forcément le meilleur du Troma mais laisse un bon souvenir.
Tromas à traiter : Maniac Nurses Find Ecstasy, Cannibal : The Muscial, Tromeo&Juliet, Surf Nazis Must Die, Toxic Avenger, Class of Nuk'Em High
greuh.
PS : prochain épisode : Street Trash.
J'ai du mal à voir Sgt Kabukiman NYPD figurer ici...
Pour moi Troma est l'une des meilleures maisons de production indépendantes horrifiques qui existe.
Et Lloyd Kaufman est un Saint Homme !!!!
Tous ses films frisent le génie : son "Terror Firmer" est un chef d'oeuvre absolu, juste devant l'énorme Toxic Avenger IV.
Ses films sont d'une générosité complètement démente à l'exact opposé de leur budget.
Par contre OK, Surf Nazis must Die est une grosse merde pas à la hauteur de son pitch.
Mais Sgt Kabukiman NYPD ne peut pas être ici du fait de sa délirante apparition en tant que Evil Sgt Kabukiman dans Toxic Avenger IV au côté de Noxie => ça donne un Sgt Kabukiman complètement défoncé au crack qui part dans des délires indescriptibles.
Bref pour moi c'est pas du nanar !!
Dans le genre “nanar kitsch”, j’ai bien aimé “Mothra contre Godzilla” de Inoshiro Honda: c’est vrai qu’une mite géante qui affronte un gros dino en plastoc, en étant assistée par deux fées clochettes qui couinent en japonais, c’est pas mal
Je l’ai vu au ciné-club, et je me rappelle qu’un spectateur près de moi était écroulé de rire du début à la fin du film
j’ai oublié de changer de compte avant de poster vous aurez compris que le vrai Père Noël n’est pas nanarophile (par contre il y a beaucoup de nanars avec pour thème Noël)
perenoel dit:Dans le genre "nanar kitsch", j'ai bien aimé "Mothra contre Godzilla" de Inoshiro Honda: c'est vrai qu'une mite géante qui affronte un gros dino en plastoc, en étant assistée par deux fées clochettes qui couinent en japonais, c'est pas mal![]()
Je l'ai vu au ciné-club, et je me rappelle qu'un spectateur près de moi était écroulé de rire du début à la fin du film
Oh ben y'a toute la série, comme ça...
Godzilla vs Mechagodzilla (1 & 2)
Godzilla vs Biollante
Godzilla vs Mothra
Godzilla vs King Gidora
Godzilla vs King Kong
Godzilla vs Megalon
Godzilla vs Gigan
Godzilla vs Hedorah
...
Beaucoup moins connu, le film de ce type dont le producteur est une célébrité de Corée du Nord. Le lien vers ma critique avec un lien vers le film complet sous titré :
http://desnanars.blogspot.com/2008/05/d ... e-dur.html
Et, plus généralement, mes "fiches nanars" (vous en reviendrez pas) :
http://desnanars.blogspot.com
greuh
Scorpatte dit:j'ai oublié de changer de compte avant de postervous aurez compris que le vrai Père Noël n'est pas nanarophile (par contre il y a beaucoup de nanars avec pour thème Noël)
Comme
36 15 Code Père Noël ?
connais pas
mais il faut dire que ma culture nanaresque est très limitée