C'est pas incohérent, c'est un délire de Quentin...Moi je trouve ça juste dommage. A partir de ce moment précis, le film m'a moins emballé.
Hé ben moi je trouve que c'est ce qui rend le personnage de Shultz très, très attachant, jusque là ce n'est qu'un chasseur de primes avec des principes quand même un peu foireux(Django le lui fait remarquer d'ailleurs), et là il accomplit un geste de pur panache (c'est pas pour rien que le mot est employé dans la dicussion précédente), et surtout il se sacrifie pour ses idées. Ce n'est pas sur l'autel du fun que Tarantino sacrifie la sacro-sainte "cohérence" (dans un film de tarantino, c'est marrant de chercher ça), c'est plutôt pour donner une mort magnifique à ce personnage qui porte le film à bouts de bras.
Sur le film, j'ai beaucoup aimé. Là où d'habitude j'ai du mal avec le rapport à la violence de Tarantino, je l'ai trouvé plutôt mature ici. Il filme deux violences : l'une, réelle, historique, de manière sèche, en utilisant beaucoup de hors-champ.
L'autre, phantasmée, pose problème à beaucoup mais personnellement je trouve que la mise en scène met suffisamment de recul, on est clairement dans la légende, tout est grossi et il n'y a aucun doute sur le sérieux de tout ça après ce pas de danse final...
Evidemment, encore une fois, le film fait la part belle à l'éloquence (la véritable arme de libération de Django est celle-là), aux acteurs (le personnage ébouriffant de Jackson!!!), et est TRES audacieux dans sa mise en scène.
Je ne comprends pas ceux qui trouvent le film moins bien à partir de l'arrivée à Candyland... Pour moi tout le film est là : cette plantation, théâtre des pires horreurs, avec sa façade immaculée, la politesse et les manières en devanture, ce salon de dîner étouffant de luxe et de confinement, Django va lui redonner sa couleur.
C'est mon tarantino préféré depuis Jackie Brown.