Mirmo dit:En effet, il n'a rien su faire de bien depuis Jackie Brown, seul vrai film de cinéma dont il ait été réellement capable. Le reste c'était de la digestion de plein d'influence sans réelle innovation.
Ben en fait depuis Jackie Brown, ya eu que Kill Bill non? (que j’ai pas aimé non plus)
Sinon, Pulp Fiction et Reservoir dogs (EDIT : Et Jackie Brown bien sûr!), je serai éternellement client
Mais si son humour et ses dialogues(absents dans Kill Bill, non? Ou j’étais de mauvaise humeur?) refont surface dans Inglorious Basterds, peut-être que je le verrai
Ce qui est étonnant c’est le décalage entre la critique et les avis des personnes l’ayant vu. Jamais vu une telle différence pour un film dont on parle tant. Les critiques ont quasi unanimement vomi ce film (c’est un euphémisme), les avis sont presque tous excellent.
Lhotseshar dit:Ce qui est étonnant c'est le décalage entre la critique et les avis des personnes l'ayant vu. Jamais vu une telle différence pour un film dont on parle tant. Les critiques ont quasi unanimement vomi ce film (c'est un euphémisme), les avis sont presque tous excellent. J'y vais samedi pour me faire mon opinion.
Les critiques que j'ai pu lire étaient au pire mitigées...
La seule critique que j’ai est celle du Monde, qui est plutôt bonne, même si elle spoile la fin de manière honteuse. Et encore, l’interview de Tarantino dans Le Monde 2 est encore pire, elle dévoile carrément la fin du film.
L’oeuvre de Tarantino est celle d’un cinéphile qui veut partager son plaisir du cinéma. Il a une colossale culture cinématographique qui lui permet de se lancer dans tous les genres et d’en tirer une histoire divertissante. Il ne faut pas chercher plus loin et voir en lui un apôtre d’un nouveau genre ou un théoricien. C’est un geek qui fait ce qu’il aime avec enthousiasme et jubilation. Dans Inglourious Bastards, il se permet des choses qui ne se comprennent qu’en ayant ce point de vue. La fin du film c’est ça : un exemple de la puissance du cinéma, qui permet de tout raconter.
Jer dit:L’oeuvre de Tarantino est celle d’un cinéphile qui veut partager son plaisir du cinéma. Il a une colossale culture cinématographique qui lui permet de se lancer dans tous les genres et d’en tirer une histoire divertissante.
Je n’aurais pas mieux dit. Concernant le film, les 2h20 passent très très très vite. Le rythme narratif est sensiblement le même que celui de Pulp Fiction (alternante de scène verbeuses et d’actions, le tout parfaitement filmé et mis en scène). Les deux films dans leur construction sont excessivement proches. Du fun, de la violence bourrine juste pour le plaisir, d’excellentes tirades, de bons jeux d’acteurs, beaucoup de situations cocasses, une histoire déjantée. Et tout ça dans un seul film ! C’est le pied total. Allez hop, dans le top de mes Tarantino préférés.
C’est un geek qui fait ce qu’il aime avec enthousiasme et jubilation.
Et ils sont bien trop rares les cinéastes qui font du cinéma comme ça.
Inglorious Basterds fut un de mes meilleures séances de cinoche. Et pour ça, je dis merci Mr Tarantino !
C’est un peu aussi le souci avec Christophe Gans. Lui aussi veut truffer ses films de references, d’hommages mais au final ca se transforme en catalogue et pas en un VRAI film en soi.
Bon j’irais aussi voir Inglorious Bastards parce que Boulevard de la Mort / Planete Terreur m’avaient bien plu…
Groove dit:C'est un peu aussi le souci avec Christophe Gans. Lui aussi veut truffer ses films de references, d'hommages mais au final ca se transforme en catalogue et pas en un VRAI film en soi.
Ça fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul à comparer ces deux bonshommes. Sauf qu'à mes yeux, leurs films peuvent être des putains de films (le côté catalogue/références ne me gênant absolument pas).
Ca ne ressemble vraiment pas à Boulevard de la Mort quand même… C’est bien plus proche de Pulp Fiction dans la narration, la construction des scènes et le traitement de la violence.
Ce film m’a carrément emballé. Merci Tarantino de nous proposer des films qu’on ne pourra pas voir ailleurs !
Tarantino ne fait qu’une chose : un hommage au cinéma d’explotation des annes 60-70. Connaître ce cinéma est une nécessité pour apprécier toute la film de Tarantino, car certains films demandent comme base cette culture (je pense à Boulevard de la Mort).
Acceptez-donc qu’il y a des films que vous ne pouvez comprendre.
Inglorious Basterds, je pense que la connaissance de la Naziploitation est nécessaire (même si la naziploitation est généralement un sous genre de la sexploitation, donc des films normalement érotiques). En gros, un naziploit’ non érotique, mais avec la violence déchaînée qu’on trouve dans le ciné d’exploitation.
Si vous avez peur de la violence d’un film de Tarantino : laissez tomber. Vous n’êtes pas dans l’état d’esprit pour comprendre le genre évoqué.
Acceptez-donc qu'il y a des films que vous ne pouvez comprendre.
Ce qui différencie Pulp Fiction d'un pulp movie débile, c'est la qualité des dialogues, l'absurdité des situations. Dans Kill Bill, le clin d'oeil (trop fortement appuyé) prend le pas sur la touche personnelle il me semble, peut-être pour ça que j'ai pas apprécié.
Mirmo dit:En effet, il n'a rien su faire de bien depuis Jackie Brown, seul vrai film de cinéma dont il ait été réellement capable. Le reste c'était de la digestion de plein d'influence sans réelle innovation.
ah ben tiens, je me sens moins seul. Merci.
Réactions typiques de vieux geeks aigris : amateurs d'un obscur réalisateur à ses débuts, puis, soudain, lorsque celui-ci se met à devenir mainstream et adoré par tous (ce que les dits geeks lui souhaitaient au début), le renie et le spolie avec toujours le même crédo "c'était mieux avant", "il se laisse aller", "quel branleur" etc... gnagnagna...
Bon aller, je reconnais que le cas QT est limite, qu'il énerve autant qu'il fascine, qu'on adore ou qu'on déteste, mais au moins, il ne laisse pas indifférent...
Corbax, qui va aller voir IB avec joie et enthousiasme, même s'il sera peut être déçu...(j'en doute)
Sans oublier l'excellent dont je parle là : http://desnanars.blogspot.com/2008/06/g ... nanar.html (Oui, "Up", avant de désigner un film pour enfant, ça désignait un film de sexploit hilarant de l'excellent Russ Meyer, connu en nos contrées sous le titre Megavixens... La tagline est tout à fait vraie : "If you don't see 'Up', you'll feel down")
Mais n'oublions quand même pas le "chef d'oeuvre" de Pasolini :
Ceci dit, la naziploitation reste un genre restreint qui fait souvent le pont (tel Inglorious Basterds) entre la sexploitation et le gore. Alors que la nunsploitation reste souvent confiné à la sexploit', tout comme les films typé WiP (Women in Prison ou WiC pour Women in Cages).
Pour en savoir plus sur le ciné d'exploitation, que les wannabee cinéphile feraient bien de faire l'effort de découvrir s'ils veulent ne serait-ce qu'envisager de piger les films de Tarantino et ses potes, la lecture du HS Mad Movies pourrait être un bon début.
Pour en revenir à Tarantino, Inglourious Basterds n’a pas grand-chose à voir avec les films de nazis ou les films de sexploitation. C’est clairement l’enfant d’un certain genre de film de guerre, mâtiné de culture geek (le jeu qui se déroule dans la cave est une réunion de geeks des années 30, dont les références sont Fu Manchu, King Kong, Karl May et autres) et une parabole sur la puissance du cinéma.
Attention spoiler !
Vous remarquerez que dans l’échelle du complot visant à tuer Hitler (une sorte de Graal dans les films parlant de la Seconde Guerre mondiale), le critique de cinéma (l’agent anglais) se vautre comme une merde, l’actrice parvient à mener son projet un peu plus loin mais c’est finalement la réalisatrice (Shosanna devient réalisatrice lorsqu’elle tourne son petit film à destination des nazis. Au passage elle est projectionniste, un métier adoré de Tarantino. On pourrait voir en elle une projection de l’auteur) qui réussit là où tout le monde échoue. Une subtile démonstration de la puissance du cinéma et de ceux qui le font.
Au passage, la phrase que sort Shosanna à Fredrick Zoller, “En France, on respecte les réalisateurs”, peut être comprise à plusieurs niveaux. Comme une critique au poids des producteurs dans le système hollywoodien par exemple.
Je trouve ce film de plus en plus intéressant en fait.
Corbax dit:Réactions typiques de vieux geeks aigris
Je quote, parce que les paroles s'envolent et les aigris restent.
Pour ma part je n'avais pas accroché à Reservoir Dogs, et le film que j'ai vu ensuite ce fut JB. Et je l'ai trouvé génial. PF, devant lequel je me suis évidemment marré, m'a ensuite paru être une démonstration de montage, un tour de force, qu'un grand film à la JB. Maintenant si là-dedans mon analyste autoproclamé veut bien trouver des aigreurs de geek pas frais, je suis preneur.
greuh dit: Mais n'oublions quand même pas le "chef d'oeuvre" de Pasolini :
Ceci dit, la naziploitation reste un genre restreint qui fait souvent le pont (tel Inglorious Basterds) entre la sexploitation et le gore. Alors que la nunsploitation reste souvent confiné à la sexploit', tout comme les films typé WiP (Women in Prison ou WiC pour Women in Cages).
Pour en savoir plus sur le ciné d'exploitation, que les wannabee cinéphile feraient bien de faire l'effort de découvrir s'ils veulent ne serait-ce qu'envisager de piger les films de Tarantino et ses potes, la lecture du HS Mad Movies pourrait être un bon début. Cinéphilement, greuh Edit : http://en.wikipedia.org/wiki/Nazi_exploitation
Mdr !! SALO de la naziploitation ? Depuis quand ce sont des nazis dans Salo déjà ????
Par ailleurs la naziploitation n'est pas un sous genre de la sexploitation, c'est juste des films de genre avec des nazis... Tu veux que j'te déroule un sujet sur les zombies nazis amphibies ? Et dedans y a pas de vierges abusées par des nazis hein...
Dans Salo, ce sont des fascistes italiens. Eh oui. (Edit : en Italie en 44, d’ailleurs, pays alors contrôlé par l’Allemagne nazie à cette date).
Sur la naziploitation, je me vois obligé de me répéter (uniquement pour faire ton éducation) : http://en.wikipedia.org/wiki/Nazi_exploitation (lis la première ligne) D’ailleurs, le monde de ceux qui s’intéressent à l’univers du film d’exploitation disent tous la même chose… Même Mad (cf. le susdit HS qu’on pourrait appeler “le film d’explotation pour les nuls”)… Apprends avant d’affirmer.
Quant au film sur les nazis amphibies, je me souviens de celui que Mad avait fourni, avec des zombies nazis qui sortent de l’eau pour tuer des gens. Rigolo, mais il ne définit pas un genre à lui seul.