[Cinéma] Le syndrome du Titanic

[Cinema]

Tel est le nom du film de Nicolas Hulot à sortir le 7 octobre prochain.
La bande annonce est là : http://www.allocine.fr/video/player_gen … &hd=1.html

Je suis sensible à pas mal de choses touchant l’écologie, sans être un fervent partisan de l’“écologie”, que je juge bien trop souvent radicale et extrémiste.

Ce film n’est semble-t-il “qu”'un constat de nombreux problèmes, mais la bande annonce est alléchante.

Comment se résigner quand on voit que le superflu des uns est sans limite alors que l’essentiel des autres n’est même pas satisfait.

Ce sont les sponsors du film et de la “Hulot Company” que je trouve alléchants…“écologiquement parlant”

Il y a un article très intéressant dans le canard enchaîné de cette semaine à ce sujet.

Ouais, enfin bon, ça a l’air plus d’un film socialiste qu’écologiste.

Bonne bande annonce mais souvent…la suite n’est pas là. Mais bon,à voir … :coolpouic:

krapoto dit:Ce sont les sponsors du film et de la "Hulot Company" que je trouve alléchants....."écologiquement parlant"
Il y a un article très intéressant dans le canard enchaîné de cette semaine à ce sujet.

+1

Eco-tartuffe number one nous vend SA vision du monde, après HOME de l'éco-tartuffe number two (YAB) qui nous la donnait, lui, au moins. Ca nous fera des superbes images du titanic-vu-du-ciel-par-hélicoptère pour après l'apocalypse. Bref, l'écologie par le haut, dans tous les sens du terme.

Mais j'irais le voir néanmoins, en espérant que Hulot aura le courage d'aborder le problème de la surpopulation, comme Al Gore dans "An Inconvenient Truth".

edit : ortho

Film sponsorisé par la fondation Hulot, elle même financée par … EDF, L’Oréal, SNCF, Bouygues (TF1), Orange (Studio 37), la Fondation Bettencourt, Autoroutes du Sud de la France, Duracell, …

La fin du film a été, d’après le Canard Enchaîné de cette semaine, modifiée pour être moins alarmiste.

http://www.agriculture-environnement.fr … article570
et sur cette histoire d’écologie vue d’en haut : http://www.agriculture-environnement.fr … article571

greuh

greuh dit:http://www.agriculture-environnement.fr/spip.php?article570
et sur cette histoire d'écologie vue d'en haut : http://www.agriculture-environnement.fr ... article571


Merci pour ce petit texte, je vais m'acheter le bouquin pour voir.

Si les passages qui en sont tirés en reflètent bien l'idée générale, alors ce sera vraiment très instructif. Ce que je constate surtout, c'est que certaines idées de "l'écologie d'en bas" énoncées ici sont plutôt proches de la mouvance décroissante (vouloir apporter des solutions techniques à la crise environnementale, ce n’est que renforcer la logique du système qui a précédé sa mise en oeuvre) d'autre de la vision radicalement opposée qu'en ont certains ici (Elle se préoccupe moins des générations futures que des individus réellement existants).

Sans vouloir entrer dans une analyse de texte approfondie sur ce qui n'est qu'un résumé, j'ai surtout l'impression que c'est à tant vouloir mettre en opposition ces différentes conceptions de l'écologie qu'on va droit dans le mur.

Rejeter le progrès technologique comme porteur de solutions est tout autant un non-sens que de vouloir à tout prix maintenir le système productif actuel par lui. Le désir d'une technocratie scientiste est certainement dangereux, tout autant que le relativisme dans lequel certains sombrent allègrement (en matière de sciences humaines il n’y a pas de conclusion certaine, indiscutable. Il n’y a donc pas de Vérité politique), et qui sévit de façon plus dramatique encore appliqué aux sciences dures (les syndromes du "y'a rien de prouvé" et du "tout est contestable").

Loin de moi l'idée de proposer un modèle de société et un modèle de transition, j'en serais bien incapable. Mais en tant qu'observateur naïf, je voulais juste donner mon impression que ces oppositions entre les décroissants et les humanistes, entre l'écologie d'en haut et l'écologie d'en bas, sont quand même fondées sur des jugements a priori et des amalgames grossiers entre des idées qui circulent facilement d'un camp à l'autre.

Une question en passant : je lis beaucoup ce terme : "écolo-tartuffe". Ça veut dire quoi exactement ? C'est qui les "écolo-tartuffes" ?

on appelle généralement “écolo-tartuffe” un type qui fait des films écolos sponsorisés par des multinationales polluantes
mais amha on pourrait étendre le terme à tous ceux qui nous font croire qu’on peut “sauver la planète” sans changer profondément le système de production/distribution actuelle

grolapinos dit:[...]"écolo-tartuffe". Ça veut dire quoi exactement ?[...]

Un imposteur.
Dans le genre des résistants de la dernière heure en 44-45.
Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.
grolapinos dit:[...]j'ai surtout l'impression que c'est à tant vouloir mettre en opposition ces différentes conceptions de l'écologie qu'on va droit dans le mur.[...]

Le problème, c'est qu'elles ont toujours été et sont encore en opposition.
Serait-ce possible de concilier le naturisme radical des pionniers écolos naturiens dans la veine d'Élisée Reclus avec les 4x4 et les déos estampillés ushuaïa ?
Je ne pense pas, et il me semble même que ce n'est pas souhaitable. Après tout, ce ne sont que des idées, qu'elles s'affrontent, que certaines meurent, d'autres survivent, rien de plus naturel, rien de plus habituel en science politique ou même en science tout court.

Personnellement, je ne suis pas décroissant, à part au niveau population. J'adore consommer, j'adore jeter et gâcher comme le ferait un singe dans son arbre quand les fruits qu'il vient de cueillir ne lui plaisent pas.

Mais quand je crois déceler un n-ième gentil brigand qui tente de me culpabiliser, je ne me gêne pas pour le faire remarquer. C'est peut-être un tort.
kaklou dit:
grolapinos dit:[...]"écolo-tartuffe". Ça veut dire quoi exactement ?[...]

Un imposteur.
Dans le genre des résistants de la dernière heure en 44-45.
Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.

Je ne veux pas forcément défendre Hulot et ses soutiens multinationalistes, mais quand même... "L'imposteur" n'est manifestement pas exempt de tout reproche, mais il est un peu facile de le renvoyer à ses sponsors pour mettre en cause la totalité de son engagement, et surtout sa sincérité. C'est une attaque totalement ad hominem qui évite surtout d'avoir à écouter ce qu'il a à dire et de se demander s'il a tort ou raison. Le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt.
Le capitalisme a cette faculté assez fascinante d'absorber les idées les plus généreuses pour les intégrer dans son système. Est-ce qu'il faut en conclure que toute lutte non-violente est perdue d'avance et donc non sincère ? J'espère bien que non.
kaklou dit:
grolapinos dit:[...]j'ai surtout l'impression que c'est à tant vouloir mettre en opposition ces différentes conceptions de l'écologie qu'on va droit dans le mur.[...]

Le problème, c'est qu'elles ont toujours été et sont encore en opposition.
Serait-ce possible de concilier le naturisme radical des pionniers écolos naturiens dans la veine d'Élisée Reclus avec les 4x4 et les déos estampillés ushuaïa ?
Je ne pense pas, et il me semble même que ce n'est pas souhaitable.

C'est exactement la même démarche intellectuelle. Tant que tu auras un 4x4, je n'écouterai pas ce que tu as à dire. Et je ne suis pas si sûr d'une incompatibilité si manifeste si on ne va pas chercher les idées les plus extrêmes (Elisée Reclus...).
kaklou dit:Après tout, ce ne sont que des idées, qu'elles s'affrontent, que certaines meurent, d'autres survivent, rien de plus naturel, rien de plus habituel en science politique ou même en science tout court.

À condition qu'elles aient été réfutées avant de mourir. Quand on s'attaque à la personne, on détruit ses idées sans même avoir pris la peine de les lire.
kaklou dit:Mais quand je crois déceler un n-ième gentil brigand qui tente de me culpabiliser, je ne me gêne pas pour le faire remarquer. C'est peut-être un tort.


Soulever des contradictions entre le discours et les actes est une chose. En conclure que cela réfute le discours est une erreur logique manifeste. Avec ce genre de démarches, aucune idée ne survit.

Encore une fois, Hulot concentre à l'extrême ce genre d'attaques, et il les mérite sûrement toutes, sauf peut-être celles qui remettent en cause sa sincérité. Et quand je vois la façon dont des gens sincères, tous aussi convaincus de l'imminence d'un cataclysme, se renvoient à la gueule des arguments sophistes de ce genre, je me dis que la cause est sûrement entendue.

EDIT : entendons-nous bien, je ne cherche pas à dire que toutes les idées se valent (ce serait précisément du relativisme à deux balles). Mais j'aimerais aussi un jour lire autre chose sur Hulot que le renvoi aux sponsors de sa fondation comme seul argument contradictoire.
kaklou dit:Mais j'irais le voir néanmoins, en espérant que Hulot aura le courage d'aborder le problème de la surpopulation, comme Al Gore dans "An Inconvenient Truth".

Alors lui, dans le genre écolo-tartufe, il les surpasse tous. Number One, Al.

Bon, si Hulot avec son film réussit à convaincre un gugusse de se taper 15 min à pied le dimanche au lieu de prendre sa caisse pour aller à la boulangerie, ce sera toujours ça de pris. ^^


M'enfin c'est clair que ce ne sera pas suffisant.


Pour moi un des films les plus subversifs sur cette question, ça reste quand même Wall-E.

J'y ai repensé l'autre jour en lisant un article selon lequel le National Health Service britannique avait publié une étude qui concluait qu'en 2050 90% de la population britannique serait obèse (yep, comme dans Wall-E). Evidemment, ceux qui resteront minces et bien portants ne seront pas les plus pauvres, parce qu'il faudra pouvoir se payer la bouffe clean mais surtout avoir le capital éducatif et culturel pour échapper aux boissons gazeuses et autres merdes en tout genre qui nous tentent dans les hypermarchés et sur les écrans omniprésents (yep, comme dans Wall-E). Finalement le capitalisme aura réussi à pourrir les corps comme le reste. Baisés de l'intérieur.
C'est génial.
grolapinos dit:[...]"L'imposteur" n'est manifestement pas exempt de tout reproche, mais il est un peu facile de le renvoyer à ses sponsors pour mettre en cause la totalité de son engagement, et surtout sa sincérité. C'est une attaque totalement ad hominem qui évite surtout d'avoir à écouter ce qu'il a à dire et de se demander s'il a tort ou raison. Le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt.[...]

C'est grandement relativiser l'engagement et la sincérité des barjots d'en bas qui ont créé par exemple, le bio, le naturisme, ou l'écologisme que de vouloir les confondre avec ce genre de guignol (Hulot).
Par exemple un écolo d'en bas sincèrement engagé
- C'est prêt à perdre une main dans une action pour empêcher un train de déchets nucléaire de passer à 2 pas d'une zone massive d'habitation.
- C'est être prêt à se lever super tôt avant le boulot juste pour aller tracter à la sortie du métro.
- C'est risquer de se faire virer de son boulot juste pour avoir eu la prétention aux heures creuses de cultiver ou de planter des légumes dans un endroit pas prévu pour ça.
- C'est risquer de se foutre à poil dans des endroits où c'est normalement interdit.
- C'est risquer de se faire gazer de lacrymo plein la face alors que tu manifestes pacifiquement.
etc ...
En bref, c'est faire face au danger, c'est prendre des risques, aussi bien physiques, qu'intellectuels, c'est faire tout un tas de conneries de bas étage qui n'ont sûrement pas la même portée, ni la même aura, ni le même retour sur investissement, qu'un long-métrage de 90 minutes ultra sponsorisé, mais au moins, on contrôle les compromissions, et pas l'inverse.
Les arguments d'Hulot on les connait depuis longtemps, et c'est parce qu'on les connait qu'on LES critiques, et LE critique là où ça fait le plus mal, ses infinies compromissions bien pratiques avec le système qu'il prétend fustiger.
Hulot, c'est la sincérité du grand écart, à mi-chemin entre Mad-Max et l'Abbé Pierre. Avoir sa carte et ses timbres CGT et CGC, UNEF et UNI, pointer régulièrement aux réunions militantes du NPA et de l'UMP. C'est vouloir concilier l'inconciliable, et être prêt à faire tellement de concessions que l'on fini par renoncer sur l'essentiel.
De mon point de vue, d'en bas, c'est tout le contraire de la sincérité.
Et l'Imbécile que le Sage montre du doigt, pourrait ne pas apprécier ce qui semble être une attaque ad-hominem.
El comandante dit:[...]Alors lui, dans le genre écolo-tartufe, il les surpasse tous. Number One, Al.[...]

Et alors, même un imposteur peut dire des choses justes.

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ps : Reclus not dead ! :wink:
alighieri dit:"écolo-tartuffe"


C'est un pléonasme, non? :mrgreen:

Allez, je suivrais Hulot et les écolos auto-proclamés à la création d'une fondation digne du cantique de l'Apocalypse Joyeuse :)

grolapinos dit:
Mais j'aimerais aussi un jour lire autre chose sur Hulot que le renvoi aux sponsors de sa fondation comme seul argument contradictoire.


:lol: Merci de m'avoir fait rire!
Comment y arriver?
Est-il crédible alors que sa parole n'est absolument pas libre? D'aiileurs qui parle? Lui ou ses sponsors?
:lol: ...encore...
El comandante dit:Pour moi un des films les plus subversifs sur cette question, ça reste quand même Wall-E.

Pareil pour moi, quel choc ce film :shock: et on y va droit dedans...

Une anecdote, j'ai le chargeur de mon téléphone portable qui a clapsé récemment, appareil acheté il y a "4 ans". J'ai fait le tour des magasins de Madrid pour m' entendre dire que ce type de chargeur n' existe plus depuis logntemps...
A chaque fois que je montrais mon portable préhistorique, j'avais l'impression que les gus me regardaient comme si je sortais d' une grotte. :shock: et il a fallu que je change de portable...

Quand j'etais petit, la duree de vie des appareils (télé, frigo) etait d'une bonne vingtaine d'annee, maintenant c' est quoi: 2 ans ??
Et j'ai deja eu deux appareils photos numeriques qui ont rendu l'ame dans ce laps de temps....
kaklou dit:C'est grandement relativiser l'engagement et la sincérité des barjots d'en bas qui ont créé par exemple, le bio, le naturisme, ou l'écologisme que de vouloir les confondre avec ce genre de guignol (Hulot).

Je ne cherche pas à faire de confusion, je dis même exactement le contraire. Toutes les actions ne se valent pas.
kaklou dit:Et l'Imbécile que le Sage montre du doigt, pourrait ne pas apprécier ce qui semble être une attaque ad-hominem.


Je te présente mes excuses : je voulais juste illustrer mon propos, et je l'ai fait très maladroitement, il n'y avait aucune attaque personnelle dans mon propos. Je crois par ailleurs que nous aurons du mal à nous comprendre dans la mesure où tu sembles rejeter l'idée d'une solution politique au profit d'une multiplicité d'actions individuelles (mais je me trompe peut-être), idée que personnellement je défends. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille en venir aux mains.

Pour le reste, je crois que mon propos s'illustre assez mal avec Hulot, qui est probablement indéfendable (même si j'ai du mal à croire qu'il soit vraiment totalement inutile).

Je me dis juste qu'à force de créer des clans, des sous-clans et des sous-sous-clans, les écolos se noient dans des querelles à la socialiste dénuées de sens et dans lesquelles tout le monde traite allègrement les autres de Tartuffe sans s'écouter.
El comandante dit:.
Pour moi un des films les plus subversifs sur cette question, ça reste quand même Wall-E.
J'y ai repensé l'autre jour en lisant un article selon lequel le National Health Service britannique avait publié une étude qui concluait qu'en 2050 90% de la population britannique serait obèse (yep, comme dans Wall-E). Evidemment, ceux qui resteront minces et bien portants ne seront pas les plus pauvres, parce qu'il faudra pouvoir se payer la bouffe clean mais surtout avoir le capital éducatif et culturel pour échapper aux boissons gazeuses et autres merdes en tout genre qui nous tentent dans les hypermarchés et sur les écrans omniprésents (yep, comme dans Wall-E). Finalement le capitalisme aura réussi à pourrir les corps comme le reste. Baisés de l'intérieur.
C'est génial.

Ouaip d'accord pour wall-e, surtout sur l'aspect-hyper consommation, c'est bluffant d'ailleurs...
tient un petit article qui étaye un peu, lue sur rue89 :

Si vous êtes pauvre, alors vous serez gros
Par Colette Roos | Journaliste | 06/07/2009 | 12H39
« Sans sucre ajouté ». La mention est devenue tellement banale qu'on n'y prête plus attention. Les compotes « sans sucre ajouté », ok, on comprend. Les jus « sans sucre ajouté », jusque-là, on suit. Mais le maïs « sans sucre ajouté » ?
C'est Bonduelle qui affiche fièrement la formule magique sur ses boîtes de maïs doux, en blanc sur fond rouge, histoire qu'on ne la rate pas.
« De qui vous moquez-vous, M. Bonduelle ? » Eh bien de personne ! Car, vérification faite, la petite graine jaune, naturellement riche en glucides (10% de son poids cuit), n'est vendue « sans sucre ajouté » qu'aux riches.
Ceux qui ne voient pas d'inconvénient à payer une boîte de 300 g aux alentours de 1,05 à 1,20 euros. Ou ceux qui sont sensibles à la marque. Bonduelle, donc. Ou Géant Vert (« how how how »).
Pour les autres, il y a le maïs MDD -pour « marque de distributeur », enfin, Hibernatus ! - ou le « premier prix ». Deux fois moins cher (0,50 à 0,60 euros les 300 g non égouttés). Et garanti AVEC sucre ajouté.
Deux fois moins cher mais bien plus calorique
Résumons : Si vous voulez moins (d'ingrédients), il vous faudra payer plus. Pourquoi ? Une explication rationnelle : on est « obligé » d'ajouter du sucre dans le maïs « premier prix » parce qu'il provient d'une moins bonne variété, moins goûteuse et moins sucrée.
Ou encore parce qu'il est récolté avant d'atteindre sa maturité, sur des emplacements moins ensoleillés et moins bien irrigués. Dans tous les cas, ce maïs de deuxième choix serait trop fadasse sans son shoot de sucre. Quelle que soit l'explication, la conséquence est la même : là où le riche peut se payer des petites graines à 72 kcal les 100 g, le pauvre devra avaler le modèle à 117 kcal.
On pourrait trouver ça anecdotique, si on ne connaissait pas la relation entre obésité et statut socio-économique. Comme le rappelle Jean-Pierre Poulain dans son dernier livre, « Sociologie de l'obésité » (éditions PUF), pas moins de 46 études établissent un lien entre les deux.
« Les sujets obèses se retrouvent plus fréquemment dans les couches populaires et dans le bas de l'échelle sociale » explique le sociologue, qui précise qu'on est au courant du phénomène depuis une vingtaine d'années…
Pour ne pas devenir gros, c'est donc un peu plus compliqué que « les gens n'ont qu'à faire attention à ce qu'ils bouffent ».
Le jour où on interdira aux industriels de mettre sur le marché de mauvais produits, plutôt que de barder la réclame pour lesdits produits de messages contradictoires (« pour votre santé… bla bla bla »), on fabriquera peut-être moins d'obèses.
La question, résumée à l'extrême, est en réalité : a-t-on vraiment envie de faire vivre les pauvres plus longtemps ?

Un article du Monde entre panégyrique et ouverture du débat…
Personellement pas convaincu mais ça alimente la documentation et la discussion

http://www.lemonde.fr/cinema/article/20 … _3476.html

Je ne comprends pas trop certains posts qui dénigrent une action écologique sous prétexte qu’elle est financée par des pollueurs.

Je me mets à la place d’un gars qui veut créer un grand mouvement écolo. Je créé une fondation. Des pollueurs me proposent des gros chèques pour mes actions. Logiquement j’accepte car ces gros sous me permettront de faire des actions. Si je refuse, je suis sacrément stupide.

De plus, pour certains, vous mettez en opposition les petits écolos gentils anonymes avec ceux qui sont connus, donc méchants. N’est-ce pas un peu manichéen ? Certes, le fait d’être dans la lumière créé des dérives mais franchement, a-t-on d’autres choix ? D’autant que, pour en revenir à Hulot, je pense qu’il était sincère dans ses actions au début et qu’il l’est toujours dans les messages.

En revanche, ce qui commence à m’escagasser sévèrement, c’est le choix des destinataires des messages. Autrement dit, nous. Est-ce vraiment l’action des consommateurs de base qui pourri la planète ? Moi, je n’y crois pas. On pourra recycler tout le plastique qu’on veut, on pourra mettre du fumier de cheval dans son petit jardin, on pourra installer des pompes à chaleur dans nos maisons que ça ne changera pas grand chose.

Or, vu la tronche des politiques et des industriels, ils ne doivent pas beaucoup aller au cinema ou lire des livres…

maester dit:Je me mets à la place d'un gars qui veut créer un grand mouvement écolo. Je créé une fondation. Des pollueurs me proposent des gros chèques pour mes actions. Logiquement j'accepte car ces gros sous me permettront de faire des actions. Si je refuse, je suis sacrément stupide.

Merci pour cette très judicieuse remarque.
On pourra recycler tout le plastique qu'on veut, on pourra mettre du fumier de cheval dans son petit jardin, on pourra installer des pompes à chaleur dans nos maisons que ça ne changera pas grand chose.

Tout à fait d'accord.
Or, vu la tronche des politiques et des industriels, ils ne doivent pas beaucoup aller au cinema ou lire des livres...


Je pense qu'ils ont d'autres choses à foutre dans la gestion de l'urgence. Et honnêtement, on n'a pas encore d'urgence à gérer du point de vue écologique, même s'il y a certains signes de futurs et lointains problèmes.

Dans les problèmes d'aujourd'hui, je suis personnellement beaucoup plus sensible au problème de la surpopulation mondiale (notamment dans les pays pauvres) et des problèmes gravissimes que cela induit et va induire. C'est pas vraiment de l'écologie (même si ce sera en partie lié dans peut de temps), et c'est au final bien plus grave.