Kouynemum dit:
comme ça déjà été dit : manque de cohérence globale,
** conseil : ceux qui n'ont pas vu le film et souhaitent le voir, devraient peut-être éviter de lire la suite**
pour préciser un peu :
j'ai l'impresion que c'est moins le scénario que sa réalisation éliptique qui pose problème.
-premier axe :
on a bien un méchant mais comme on n'est plus au temps de la guerre froide ni des trentes glorieuses, le méchant n'est pas exactement celui qu'on croit. on nous le dit bien en clair : si on ne peut plus traiter avec les pourris, avec qui le fera-t-on ?
à l'heure de la réalpolitik, et face aux impératifs planétaires (énergétiques, économiques, politiques)les Etats restent pragmatiques et la CIA aussi.
la piste aurait pu être intéressante si elle avait été explorée : on n'est plus dans la lutte du bien contre le mal, mais dans l'interventionisme yankee sous-terrain sur le continent sud-américain.
on le dit aussi en clair mais sans suite effective dans le film lui-même.
de ce point de vue, la problématique de l'eau en Bolivie a donné lieu à des graves crises et à des émeutes il y a une dizaine d'année (la guerre de l'eau provoquée par le renchérissement insupportable ar les populations suite à la concession donnée par le gouvernement bolivien à une société privée pour l'exploitation et la distribution de l'eau. ).
on voit bien quelques personnes devant leur point d'eau qui se tarit. on a bien quelques éléments d'intrigues mais c'est tout.
-deuxième axe : le héro.
Bond le dit en clair, il choisit le devoir à la vengeance. on nous guide plus ou moins sur cette cette seconde piste mais avec des éléments posés au fil du film avec un peu trop d'évidence sans tisser la toile qui permettrait de nous y perdre.
en parallèle de Bond, on va suivre la trajectoire d'une autre vengeance, celle qu'interprète Olga Kurylenko, qui sera elle, assouvie.
mais on nous laisse trop à distance sans vraiment rentrer dans ce qui aurait pu faire le sel de ce Bond nouveau : la part obscure d'un agent du MI6.
que faire de sa "licence to kill" ? poursuivre un but profondément personnel ou rester "au service de sa Majesté" ?
bref, là aussi, cette idée aurait pu solidement servir d'ossature au film, d'autant que cette ambivalence répond parfaitement aux ambivalences des "bons" (la CIA) des "méchants"(la société Greene).
je dois reconnaître que la mise en image et la réalisation, à la fois trop didactique et trop superficielle, me laisse largement sur ma faim de ce point de vue.
mais on est bien d'accord, on est dans un sujet d'afficionados de 007.