Comment énerver un fan de comics ?

dans ce que tu cites il n’y a que du super héros, du bon certes mais tu te prives de plein d’oeuvres passionnantes. Et vu que tu aimes DD, tu ne devrais pas avoir de mal à passer le cap vers des histoires un peu plus polar, non ?

Sinon je citerai Thanos’Quest et Infinity Gauntlet :)

En fait pour moi Comics = super héros…

C’est quoi la définition de Comics alors ?

le poney dit:Sinon je citerai Thanos'Quest et Infinity Gauntlet :)

C'est du lourd ! Et Ron Lim, quel talent.
Mais il vaut mieux avoir les éditions d'époque. La traduction Semic était bien plus intéressante que la Panini. Je trouve. :pouicok:
C'est quoi la définition de Comics alors ?

Tu risques d'avoir autant de réponses différentes que d'intervenants. Je dirais simplement "Bande dessinée populaire américaine", et hop voilà c'est fait.
chrischneider dit:Bon je remonte ce sujet pour poser une question superman/batman :
si j'ai bien tout compris (j'ai peu de comics moi hein...) les deux personnages appartiennent à deux éditeurs différents. Donc on ne devrait pas les trouver dans les mêmes histoires.


Dans la série des projets cinématographiques sérieux qui n'ont jamais vus le jour : un Batman VS Superman en 2003, avec Christain Bale (étonnant...) et Josh Harnett pressentis pour Superman et James Franco et COlin Farell pour Batman (euh...). Le tout devait être réalisé par... Wolgang Petersen !! On l'a échappé belle...

Mais l'idée que le bad (bat?)boy gothico-violent foute une rouste au kryptoboy en slip gay était des plus séduisante...
chrischneider dit:En fait pour moi Comics = super héros....
C'est quoi la définition de Comics alors ?


Pour ma part, je divise la majorité de la BD américaine en deux catégories:
- les comics, à savoir tout ce qui sort sous forme de mensuels d'une vingtaine de pages entrecoupée de pubs divers et variées, regroupées périodiquement en TPB (trade paper back, recueil). Il y a du super-héros, mais pas que (Strangers In Paradise, Fables, Stray Bullets...)

- les comic strips, à savoir les BD publiées dans les journées, en trois-quatre cases, également regroupées régulièrement dans des recueils (Calvin et Hobbes, Liberty Meadows...)

Plus une histoire de forme que de fond, en somme...

Un dérivé des comics strips est le webcomic, à savoir les BD d'une ou plusieurs cases, publiées directement sur le net, et qui trouvent un éditeur papier quand le public se fait assez nombreux (SMBC, Questionnable Content...). A rapprocher des blogs BD de par chez nous et de leur tendance à sortir sur papier également...

Le comic, ça désigne toute BD provenant des US, que ce soit les grosses centrales de super héros (Marvel, DC), les trucs plus adultes (IDW, Vertigo), les trucs plus indy (SLG, Archaia, Crumb, Spiegelman), les trucs mangaesques (Usagi Yojimbo) ou encore les Tijuana Bible et la production mexicaine (Tijuana Bibles et aussi les espèce de fumetti) ou canadienne (Scott Pilgrim).
Y’a quelques bases similaires dans la façon de produire et quelques traits commun de dessin (préférence sur la “pose dynamique”) mais à part ça, c’est bien tout.

En gros, c’est encore un terme qui veut pas dire grand chose, tout comme “bande dessinée”, “manga” ou “franco-belge”. Bande dessinée, pour moi, ça couvre de Benjamin Rabier à Superman en passant par Akira, Crumb et l’Association… Tout est pour moi BD.
Franco belge ? C’est quoi ? Autant on peut définir l’école de Marcinelle et celle de Moulinsart de manière assez précise, autant le “francobelge” ne désigne rien. Entre les avantures de Necron*, celles de Tintin, celles de RankXerox* ou celles de Gaston Lagaffe, les productions de l’Association ou celles des BlogsBD, si y’a des traits communs, les différences sont tellement profondes que ces appellations n’ont guère plus de sens. Tout au plus on peut désigner des écoles (Marcinelle, Moulinsart, Métal Hurlant, Indé, …), mais ça s’arrête là…

J’ai remarque que ces termes vides de sens servent surtout à certains pour désigner dédaigneusement ce qu’ils n’aiment pas, genre “moi j’aime que le manga**”, souvent jusqu’à l’absurdité.

greuh
* : pourtant d’origine italienne, mais entrant toujours dans la nébuleuse “francobelge”, on se demande pourquoi là aussi. C’est vrai que Paolo Eleuteri Serpieri, Guido Crepax et Milo Manara sont tous d’origine francobelge ;)
** : Manga ? Entre un Astro de Tezuka et un Zipang, un Lone Wolf & Cub ou un Hokuto No Ken, un hentai quelconque et un shojo, un manwha et un manga, y’a plusieurs mondes…
Edit : et j’ajouterais que l’origine des grands yeux des personnages de manga provient de … Walt Disney. Si. Via Osamu Tezuka.

chrischneider dit:C'est quoi la définition de Comics alors ?


Dany Boon

:P

Mirmo tu m’as l’air tout déçu de pas avoir eu le troll d’or, non?

Notons tout de même une tendance étasunienne, assez snob et donc évidemment reprise en France (qui a rodit élitiste ? :1900pouic: ) à parler de graphic novels / romans graphiques pour désigner un récit dont le contexte n’est pas celui des super-héros - et que l’on pourrait souvent rapprocher de la BD indé de chez nous, par le nombre de récits et témoignages nombrilistes, psychologiques ou historiques.
Evidemment avec exception et sans exclusive (je mettrai plutôt Watchmen dans la catégorie des graphic novels, pour le coup…).

Ce qui est intéressant, c’est que comme toute appellation culturelle celle-ci vise surtout à désigner ce que l’on n’est pas; et il me semblerait que cette désignation s’est bien faite pour distinguer la souris pourchassée par le chat nazi du joker tentaculaire poursuivi par Superspiderbatman. Histoire de ne pas mélanger les torchons et les serviettes.
Pour le coup, gros succès dans les pages de la bien-pensance qui se veut alter - Libé, Les Inrocks, Télérama pour faire simple et brutal :mrgreen: - qui nous parlent beaucoup de romans graphiques et moins de BD. Ca fait quand même plus hype.

El comandante dit:assez snob


En effet.
greuh, qui ne souscris pas à ce terme à la con.

Ok donc j’ai posé une question beaucoup trop large par manque de vocabulaire (parce que dans ce cas j’ai effectivement d’autres comics que j’apprécie largement comme Fables, et pourquoi pas les Eisner donc alors…).
Bon je reviens dans quelques jours en ayant réfléchi à tout çà, si j’en suis capable…

Et ça vous connaissez ? :





Très bon souvenir de gosse. Mais je ne sais pas si ça supporterais un nouveau visionnage maintenant… (je veux croire que si.)

Et pis ça n’a jamais été un comic…


Spécialiste du Hors sujet qu’a un pied dedans quand même

Je l’ai vu des dizaines de fois quand j’étais môme, et je l’ai retrouvé en dvd il y a quelques mois. Ca supporte carrément un revisionnage, en fait je le trouve plus drôle adulte quand on le prend un peu au second degré, comme un pastiche pour enfants des films d’agent secret. Et ça a carrément à voir avec les comics, puisque Woody est auteur de comics. Quel gosse n’a pas rêvé 1. d’être auteur de BD et 2. de voir toutes les inventions qu’on dessine fabriquées par le gouvernement ? :mrgreen:

shaudron dit:Je l'ai vu des dizaines de fois quand j'étais môme, et je l'ai retrouvé en dvd il y a quelques mois. Ca supporte carrément un revisionnage


Hum, et moi qui avait jurer d'arrêter d'acheter des dvds cette année...
Un achat obligé. Pour sûr

Dans un genre un peu différent… ;)

We can’t be heroes

17 Février 2011 Par Christine Marcandier
Edition : BookclubComic StripQuais du polar
En 2006, Deborah Eisenberg publiait un roman implacablement titré Zwilight of the Superheroes (Le crépuscule des superhéros, L’Olivier, 2009). En 2011, Marco Mancassola lui donne la réplique (sismique) avec La Vita erotica dei superuomini (La Vie sexuelle des super-héros, Gallimard). Comme l’illustration romanesque des installations de Gilles Barbier, L’Hospice (2002) ou du passage des Heroes de David Bowie (1977) – «we can be heroes / just for one day» - aux Zeroes, dix ans plus tard, sur l’album Never let me down. «Ne tombe pas», derniers mots, murmurés, de La Vie sexuelle des super-héros, justement.
Dans le roman de Marco Mancassola, Mystique joue les transformistes pour un show TV. Batman a 60 ans, il est redevenu Bruce Wayne, lifté, icône gay, vie creuse et spleen depuis le meurtre de Robin un soir à Central Park. Red Richards, ex Mister Fantastic, siège dans des conseils scientifiques et épaule la NASA. Superman, perclus de rhumatismes, est à la retraite.
Nouveau millénaire, les héros sont fatigués. New York a changé, Mister Fantastic aussi :
«Autrefois, c’était le centre du monde : un bouquet de tiges en béton plantées dans le granit, un dédale de rues dont les bouches d’égouts dégageaient en permanence la vapeur du rêve. Autrefois, c’était sa ville, l’endroit où il accomplissait ses exploits, où sa femme l’aimait sans réserves et où la moindre phrase prononcée sonnait comme une réplique parfaite».
«C’était la fin des années quatre-vingt, le monde des super-héros s’était dissous et Batman avait révélé son existence au public. Ce n’était plus un secret depuis des années et Bruce s’était contenté d’officialiser la nouvelle, de devenir réel aux yeux du monde, d’assumer une identité de tous les jours. Il était régulièrement apparu dans diverses émissions télévisées et avait assisté à des cérémonies organisées par la police.
Robin avait été contrarié par ce virage. Il estimait que le monde avait besoin de héros légendaires, enveloppés dans les brimes de l’impossible. “Devenir réel, c’est ce qu’il y a de pire pour un super-héros”.»
Aujourd’hui, les combats des super-héros sont des querelles d’audimat : qui du Celebrity Mystique Show ou de l’émission présentée par Namor aura la plus belle part de marché ? Namor, «célèbre animateur, ancien super-héros muni de branchies et champion de natation», en est aujourd’hui réduit à mettre en scène le prétendu sauvetage de cinq nageurs inconscients dans l’East River pour «conquérir un peu d’espace dans les journaux» et «se faire ainsi de la publicité, à lui-même et à son émission».
Bruce Wayne, ex Batman, est devenu la caricature de Pat Bateman, héros de papier d’American Psycho. Des Comics à Bret Easton Ellis. Son heure de gloire est passée, Bruce ne pose plus que pour des calendriers en «roi de l’homo-érotisme» ou une statue en latex grandeur nature de Nathan Quirst, «artiste à succès» qui s’entend à «stimuler les zones érogènes» du système, mixte de Damien Hirst et Jeff Koons. Spectacle, scandale, règne du paraître et de la représentation : sinon la fin du monde, du moins la fin d’un monde.
Un monde où l’héroïsme était encore possible, où le combat contre le mal avait un sens. «Autrefois», donc, l’adverbe qui ouvre l’extraordinaire roman de Marco Mancassola. Le monde d’avant le 11 septembre, sans doute, présent dans son immense absence. En creux dans la description de l’attentat qui coûte la vie au fils de Mister Fantastic, Franklin, le «fils préféré de l’Amérique» :
«Quelques semaines plus tard, dans les rues de New York, la circulation serait interrompue, les gens descendraient de voiture, sortiraient des immeubles et, parcourus d’un frisson, lèveraient les yeux vers une colonne de fumée montant de la tour».
Aujourd’hui est sombre, «période infâme où tous vivaient dans la panique, s’agitant dans le noir comme dans une fourmilière, et où chaque projet semblait impossible, y compris celui, pour deux personnes, de se rencontrer et de se reconnaître pour de bon». Et dans le roman de Marco Mancassola, les histoires d’amour finissent mal, très mal.
Comment aimer, comment croire, quand plus rien n’a de sens ou de valeur ? Quand les super-héros deviennent les personnages d’un «livre à scandale», dû à leur ancien médecin, Joseph Szepanski, La Vie sexuelle des super-héros, savoureuse mise en abyme, révélant que Batman envisageait un lifting anal, que Mister Fantastic, l’homme caoutchouc, n’a jamais eu aucune idée de la taille réelle de son sexe, ou qu’une fille est morte pour avoir «eu la mauvaise idée de tailler une pipe» à l’Homme de Béton, Ben Grimm ?
Scandales, «suppositions morbides», ragots… Les super-héros ne figurent plus que dans les rubriques people ou judiciaires, depuis qu’une mystérieuse organisation a décidé de les éliminer un par un.
Robin, première cible. Puis Mister Fantastic, Batman et Mystique reçoivent à leur tour des messages anonymes d’adieu. Ils sont des cibles, visés dans leur vie la plus intime, leurs comportements sexuels. Denis De Villa, le mystérieux inspecteur aux yeux rouges, mène l’enquête. Son frère, Dennis, journaliste, couvre les procès. Qui tue les super-héros ? Quel but poursuit cette organisation insaisissable ?
Marco Mancassola nous plonge dans l’agonie d’une civilisation, la nôtre, à travers un récit qui parodie tous les genres – marvels, polars, BD, romans d’amour – et tous les registres, de l’ironie à la poésie. Méditation sur la puissance, les fins, le désir comme moteur du monde, La Vie sexuelle des super-héros donne ses pleins pouvoirs à la fiction. Le roman immense, crépusculaire et somptueux, d’un auteur qui s’impose comme l’une des voix majeures de la littérature italienne contemporaine.
CM
Marco Mancassola, La Vie sexuelle des super-héros, trad. par Vincent Raynaud, Gallimard, 545 p., 24 € 90
Et
Deborah Eisenberg, Le Crépuscule des superhéros, traduit de l’anglais (USA) par Madeleine Nasalik, L’Olivier, 2009, 283 p., 21 €

Dod dit:J'aimerai bien trouver le costume pour les Gras de Douarnenez en mars ! :mrgreen:


:shock: J'avais laissé passé ça... rhâaa les gra !. Rhôoo que c'est môoooche les gras :lol: ! Tiens, ça me rappelle mes années de fac ça !

Les gras en bretagne (comme peut-être ailleurs) c’est un pretexte comme un autre pour s’en mettre une bonne en gobant n’importe quoi… Pour retrouver le lendemain des gens n’importe où dans n’importe quel état.

Interêt relatif ?

TheResident dit:Les gras en bretagne (comme peut-être ailleurs) c'est un pretexte comme un autre pour s'en mettre une bonne en gobant n'importe quoi... Pour retrouver le lendemain des gens n'importe où dans n'importe quel état.
Interêt relatif ?


Bonne description.

Que de bons souvenir quand même, rhâlala. Ca ne nous rajeunit pas c't'histoire...

Est-ce que ceci énerverait un fan de comics?

J’espère au moins qu’Iron Gob a une bonne stat en armure. :^: