El comandante dit:Je propose la redistribution du produit d'une taxe sur chaque sujet de TT* "comment gratter deux euros cinquante sur une commande groupée à l'autre bout de la France", d'un montant proportionnel au nombre de messages postés. On devrait pouvoir sauver la profession assez rapidement.
El Co, assumons.
* : ou remplacez TT par votre forum ludique favori.
tu auras au moins une deuxième voix pour voter cette loi (si on la fait passer de nuit en août c'est largement suffisant)
durn1818 dit:Etes-vous sûr qu'il n'existe pas un équivalent de la loi Lang pour les jeux de société ? Êtes-vous sûrs que ce sont les vendeurs et non les éditeurs qui fixent le prix de vente des jeux ?
Les distributeurs guident les prix par leur prix de vente HT aux professionels. Pour qu'un détaillant puissent espérer en vivre, les marges nettes sont communément de 30% à 35% environ : Prix_HT x 2 = Prix_TTC.
Certaines boutiques n'hésitent pas à marger plus, tandis que d'autres (les boutiques en ligne) margent moins. Il n'y a pas de prix de vente forcé (comme pour les livres), mais uniquement du conseillé.
Bonsoir Personnellement je me fourni dans la boutique près de chez moi et elle marche très bien. Il faut dire qe les gérants sont très sympas, les prix très raisonnables. Et qu’il y a une association qui existe en parallèle avec une grande salle mise à dispo. par la boutique (plus de 80 m2). Ce qui fait que les nouveaux clients peuvent venir découvrir des jeux avec nous pour se faire une idée (jeux de l’association ou perssonnels). Et ca marche très bien. La boutique marche et on gagne de nouveaux joueurs . A+
L’attitude d’une large partie de la consommation ludique serait à revoir dans un monde idéal. Une boutique en dur ne peut survivre vraiment aux prix pratiqués par les maquignons du web, entreprises sans âme, immorales, détestables pour toute personne un peu curieuse des autres et dont l’effort se porte vers le partage au quotidien, et qui désire en vivre honnêtement. Je garde toujours en travers de la gorge ce brave “client” qui, après trois heures d’explications de jeux divers, conclut par ce remarquable"merci pour vos conseils, par contre je l’achèterai moins cher sur le net". Voilà ce que devient lentement le joueur moyen, médiocre, fasciné par la nouveauté, l’immédiateté et…la virtualité. Des cordes pour se pendre, et merci.
Je crois que c’est l’attitude du client qui est odieuse et même s’il est vrai que ce genre de client existe, il ne constitue pas la majorité des joueurs. Il y a aussi des boutiques en ligne (enfin au moins une !) qui essaie de rester proche de ses clients et qui s’efforce à établir le contact. Je n’achète que très rarement en ligne parce j’aime aller me balader dans les boutiques et prendre les boîtes en main, je ne précommande a priori pas (je le ferais peut-être pour un petit éditeur qui en a besoin), et je trouve qu’on a assez de jeux pour pouvoir s’occuper en attendant les sorties. Mais si je dois repasser commande en ligne, je crois que j’ai déjà choisi ma crèmerie.
Pas du tout d’accord avec les attaques vraiment exagérées contre les boutiques en ligne.
Déjà les boutiques en ligne ont bien souvent un magasin en dur. Pour ma part et comme beaucoup d’amis, il n’y a pas de boutiques en dur à moins de 35 km. Sans les boutiques en ligne, je n’aurais absolument pas 90 jeux dans ma ludothèque (dont 85% liés à la découverte de tric trac, les règles en vidéo et des pdf des règles consultables en ligne…) Aujourd’hui je ne serais pas devenu un vrai passioné comme la plupart d’entre-vous.
D’autant plus qu’il faut bien souvent ajouter les frais de port ( à moins de sortir 50€). On sait quasiment en temps réel si les stocks sont disponibles!..et les vendeurs s’arrachent vraiment (réponse de questions par mail à 22h le dimanche soir !!!), on communique par mail mais les contacts sont bien souvent plus sympathiques que certaines boutiques en dur que j’ai côtoyé par le passé: gars pas aimable, jeu pas dispo, conseils pas top (en général c’est plutôt les figurines ou les bd mangas qui priment),…bon cela ne m’empêchera pas d’y retourner de temps en temps mais mon boulot ne me permet pas d’y retourner souvent)
vous voudrez bien éviter la publicité que vous faites pour votre boutique en ligne dans chacun de vos posts (cf signatures). Ca devient très pénible Merci.
Sinon comme beaucoup de gens içi, je n’ai pas de boutiques en dur autour de chez moi. Et même si j’en avais je n’irais pas… Le peu d’expérience que j’en ai eu, lors de ma vie en région parisienne, m’a bien refroidi. Stocks inexistants, prix exorbitants, conseils farfelus, humeur des vendeurs (oui oui vendeurs) massacrante… Les avis et conseils, je les ai sur tric Trac, les essais dans mon club ou en salon. J’achète sur le net et c’est mon choix. Et je ne me sens pas plus moyen, médiocre qu’un autre, ne vous en déplaise.
Au fait, Monsieur Noro, si vous avez besoin d’une corde, n’hésitez pas…
Noro dit:Réflexion moderniste de jeune con. Comme quoi, un cliché en appelle un autre.
et si on parlait de la réflexion aigrie d'un vieux con? (+1 woodian)
Pour ma part les boutiques en ligne sont indispensables car bien plus pratique pour celui qui vit loin d'un centre d'une grande ville et pour ma part celui qui vit la plupart du temps dans une contrée lointaine... Elles permettent de "toucher" plus de monde : elles sont nécessaire.
Pour répondre à la question du post je pense que les boutiques en durs doivent aujourd'hui obligatoirement faire plusieurs métiers pour survivre : ventre traditionnelle, vente en ligne, et proposer un plus : lequel me direz vous? Un Club, hébergement d'une assoc, une salle de jeu, du prêt, une ambiance cosy pour faire débit de boisson et jeu, animation etc... Le plus va permettre de fidélisé la clientèle et peut être amener des non-joueurs à convertir. Le temps de la petite boutique dans une impasse confidentielle, avec une bande de geek boutonneux (dont je fus ) parlant un langage étrange me semble révolue...
J’ai juste deux remarques sur la boutique de Cherbourg : - Il existe (existait ?) une autre boutique en centre ville, même si au premier abord la boutique qui vient de fermer était plus orienté “geek”, est-ce que deux boutiques dans une petite ville comme Cherbourg n’est pas de trop ? Surtout situé dans une enclave sachant que Caen possède aussi une bonne boutique de jeux. - J’ai mis les pieds 3 fois là bas, j’y ai acheté un jeu et pour peu que j’ai discuter avec les vendeurs, le commerce n’était pas leur fort. Car quand je recherche quelque chose et qu’on me dit ouvertement que ce à quoi je joue, c’est de la merde et bien je crois que les vendeurs avait un sens particulier de la vente.
Merci pour ta réponse. Oui, il faudrait écrire au ministère de la culture.
Au passage, félicitations pour ta fille qui a l’air très mignonne sur la photo. La mienne n’a pas encore son age !
Rody dit:
durn1818 dit:Etes-vous sûr qu’il n’existe pas un équivalent de la loi Lang pour les jeux de société ? Êtes-vous sûrs que ce sont les vendeurs et non les éditeurs qui fixent le prix de vente des jeux ?
Les distributeurs guident les prix par leur prix de vente HT aux professionels. Pour qu’un détaillant puissent espérer en vivre, les marges nettes sont communément de 30% à 35% environ : Prix_HT x 2 = Prix_TTC. Certaines boutiques n’hésitent pas à marger plus, tandis que d’autres (les boutiques en ligne) margent moins. Il n’y a pas de prix de vente forcé (comme pour les livres), mais uniquement du conseillé.
Je pense que le commerce de proximité doit apporter du service s’il veut tenir face à la concurrence du net (vu que tout le monde cherche à économiser 5 % sur ce produit indispensable qu’est le jeu de société). pas de nom de boutiques dans “Discutons jeux !”, merci, à Lyon, le fait très bien : horaire d’ouverture large (y compris le dimanche), disponibilité, système de point de fidélité intéressant, et surtout, salle de jeu ouverte et soirées organisées régulièrement. Je n’achète plus que là bas mes jeux, quitte à les payer un peu plus cher. J’espère juste que ça marche bien pour eux.
Si j’ai pris l’habitude d’acheter sur une boutique en ligne bien connue, c’est bel est bien parce que j’estime que le gérant de la boutique le mérite de bout en bout : accueil sympathique, contact facile (par mail, téléphone ou autres !), efficacité hors pair, prix compétitifs. Au point d’avoir milité pour que la dernière commande groupée de mon club se fasse là et non pas en Allemagne.
De plus, je n’ai pas vraiment l’utilité du « service » de conseil d’une boutique « en dur ». Je crois ne connaitre qu’une seule boutique en France (à Rennes…) où le vendeur en connait plus que moi sur les jeux, anciens et récents…
Perso j’ai pas toujours eu que des bons accueils dans les boutiques en dur, le vendeur méprisant, blazé voire aggressif ça existe aussi…
Sinon y a aussi la responsabilisation des gens, je me rappelle d’une lointaine époque de nocturnes d’une boutique où des gens venaient régulièrement jouer mais n’achetaient rien car “c’est 2€ moins cher sur internet”.
Mon exemple est banal mais représentatif d’une certaine forme de modification de comportement d’achat. Autrefois, j’achetais mes jeux dans une boutique de la ville. Mais le choix était très limité malgré tout, et certains jeux récents introuvables à cause du nombre de boites à commander par le commerçant pour avoir le fameux franco de port.
Et puis, comme beaucoup d’entre nous, je me suis tourné vers les achats en ligne. Rapidité de livraison, prix avantageux et choix énorme. Je fais donc partie, quelque part, de ceux qui ne contribuent plus au commerce de proximité à ce niveau.
C’est désolant pour le marchand du coin, mais par les temps qui courrent, difficile de ne pas penser à soi en premier, portefeuille et satisfaction du service obligent. A mon avis, pour tenir le coup, les boutiques en dur doivent offrir plus mais c’est difficile car la plupart des acheteurs en savent autant, si ce n’est plus, que les vendeurs. Et ces achats sont précis, consentis en entrant dans le magasin. Donc le notion de conseil ne joue pas vraiment en la circonstance. Reste une politique de prix ou de service, mais là, j’ai des gros doutes, car pour s’aligner, ce n’est pas évident du tout.
Je crains que le combat pour la survie des boutiques en dur ne ressemble trop à la lutte entre le petit épicier et la grande surface. A terme, le perdant est déja connu…
Dans ma ville je finis par me detacher de plus en plus de ma boutique et commande sur le net. Je suis bon client mais ça commence à me gonfler d’en savoir plus sur les jeux que les vendeurs de la dite boutique. Tout ce que je fais c’est lire Tric Trac et j’arrive à les coller en leur posant des questions du style “vous allez recevoir Sobek?” … “heu c’est quoi Sobek?” . Ils ne m’ont pas l’air passionnés , ils commandent avec bcp de retard les news et même si je ne suis pas super pressé ça fait juste chier de ne pas voir dans cette boutique des nouveautés qui sont sortis depuis trois semaines . Quand ils commandent ils commandent des quantités minuscules et ne sentent pas les potentiels … du coup ils sont toujours en rupture. Bref ils font tout ce qu’il ne faut pas faire et viennent définitivement de perdre un client. Je me retrouve plus dans les boutiques en ligne maintenant qui ont du choix … le prix ne compte pas pour moi, du moins ce n’est pas ça qui m’a amené vers ce style d’achat , juste l’incapacité à être satisfait par ma boutique en dur.
Un élément de réponse dont on n’a je crois pas parlé et qui concerne tous les commerces en dur dans les grandes villes : le loyer. Les loyers augmentent ici et là plus vite que les revenus d’une boutique. La vente en ligne peut avoir sa part de responsabilité, mais comme pour tout commerce, la qualité du service, les prix bas ne sont pas les seuls éléments qui garantissent le succès d’une entreprise. Sinon, je pense en effet qu’il faut se préparer à la disparition de nombre de commerces en dur, en ce qui concerne le culturel en tout cas - les commerces de bouche se sont déplacés en périphérie. L’intérêt des prix, bien sûr - du moins dans un 1er temps, car lorsque la concurrence se sera auto-nettoyée, elle fera comme bon elle voudra - mais aussi la montée en puissance du conseil sur le web. Je n’ai pour le moment pas acheté de jeux sur le web et j’ai de bons rapports avec les vendeurs très sympas qui sévissent près de chez moi. Ceci dit, je trouve ce service ça moins valable quand on fréquente assidument TT. Le vendeur est orienté dans ses conseils par ses propres goûts, mais aussi par ses choix commerciaux - stocks + important de tel jeu auquel il croit, par ex. Enfin, comme les bouquins peut-être que le jeu moderne, party games et grands classiques mis à part, “impressionne”. Et je connais des personnes qui préfèrent l’anonymat du web au conseil qui leur rappellerait leur relative ignorance. Mais je parle d’un public sans doute différent. Surtout si ce sont les core-gamers qui achètent en ligne, alors mon argument en vaut pas.
Pour terminer, je serais curieux de savoir combien de boutiques ferment pour combien ouvrent, sur l’échelle d’une année déjà.
Disons qu’il y a très grossièrement deux types de clients, les passionnés (on va dire nous) et les occasionnels (joueurs ou acheteurs occasionnels pour un cadeau, etc…).
Ca me semble compliqué pour une boutique de trop miser sur les passionnés car elle ne leur apporte pas grand chose (si ce n’est le plaisir de flaner parmi les boites) et ils sont minoritaires. Faut que la boutique soit capable de vendre aux “occasionnels”, ça implique d’être visibles, connus d’arriver sur un marché non saturé, etc… et cet aspect là est pas toujours très bien géré…
Perso j’ai vu des boutiques fermer rapidement et honnêtement vu comment elles étaient situées je vois pas comment ça pouvait se terminer autrement…