Alors ma façon de procéder pour l’aéro, qui n’est sûrement pas la seule bien, mais pour moi ça fonctionne.
Pour l’aéro :
Si tu peins des armées, ou des gosses pièces, ou tout simplement beaucoup, privilégies les aéro à aspi. Tu fais tes peintures en godets, et tu les as prêtes pour tout le temps de ton travail s’il s’étale sur plusieurs mois. L’inconvénient c’est que tu vas fatalement gâcher un peu de peinture (fond des godets, séchage intempestif…), l’avantage c’est que tu gagnes beaucoup de temps si tu peins des armées et que tu changes souvent de couleur.
Autrement un aéro à gravité est très bien. C’est ce que j’ai (http://www.aerographediscount.fr/aerogr … -solo.html) et je l’adore. L’avantage c’est que tu ne gâches pas de peintures. L’inconvénient c’est que si ta préparation de peinture n’est pas impec, tu vas avoir des “grumeaux” qui vont aller directement boucher ta buse. Perso, je prépare ma peinture dans des tes petits godets (taille dés à coudre), je la laisse reposer environ 1min, comme ça les « grumeaux » se déposent, puis je verse délicatement ma préparation dans mon aéro, alors que les grumeaux restent au fond du godet. Avec ça, je n’ai aucun problème. Avec un aéro type évolution et non pas infinity, il faut juste bien apprendre à gérer la gâchette avec délicatesse et amour, car il n’a pas de butée d’ouverture. M’enfin quand tu sais faire, ben tu te dis juste que la butée ne sert à rien…
Pour les aiguilles :
Il faut commencer en 0.4mm, comme tout le monde. Quand on commencé à maîtriser la dilution, passer en 0.2mm. Puis quand on maîtrise les variations d’ouverture et de pression, passer en 0.15mm, sans aucune protection d’aiguille : comme ça on peut s’approcher à moins de quelques mm de la zone, et ainsi faire de toutes petites zones. Par contre, pour ça maitrise précise de l’ouverture et de la pression obligatoire.
Pour les peintures :
La Prince august air passe vraiment vraiment vraiment (vraiment) beaucoup mieux à l’aéro que la citadel/GW. Par contre, ce sont essentiellement des couleurs réalistes (pas de couleurs flashy mode fantaisy ou kawaï). Il paraît que les scales 75 (http://www.scale75.com/index.php?route= … path=55_59) passent très bien à l’aéro, et pour les avoir vues les couleurs sont très très très (très ) belles.
pour la dilution :
En termes de dilution, actuellement j’utilise ça : http://www.aerographediscount.fr/create … 960ml.html. C’est la rolls royce : excellent, un pouvoir de dilution incroyable, conserve la vivacité des couleurs au contraire de l’eau qui a toujours tendance à les ternir, a une bonne tension de surface qui rend le tout facile à travailler, mais coute la peau du cul… J’ai essayé ça il y a peu : http://www.scale75.com/index.php?route= … uct_id=123. Très bien et beaucoup moins cher. Je vais passer définitivement là-dessus d’ailleurs.
Toujours pour la dilution, quand je travaille les couches de base, je dilue généralement à 1 goutte de peinture pour 2 gouttes de diluant. En travaille fin de type finition, je suis plutôt à 1 vs 5, voir 6 gouttes parfois même. D’ailleurs petit conseil : acheter des seringues, c’est très pratique pour bien doser le diluer et éviter le gaspillage! De façon générale, mieux vaut trop diluer que pas assez : moins de pb de buse bouchée, et les erreurs/débordement ponctuels vont être quasi inaperçus!
Pour la pression :
En travail de gros je suis à 3 bar. Sur les tous petits détails, j’ai un FPC (Fine Pressure Control) (une sorte de valve qui permet de faire directement varier la pression sur l’aéro, indépendamment de la gâchette), et je suis bien plus bas, environ 1 bar je pense (mais ça c’est uniquement qund je tape des toutes petites zones, et que je suis à juste quelques mm de la zone).
Technique générale de peinture
Je sous couche toujours en noir (bombe GW standard), puis je finis à l’aéro pour avoir de partout un noir bien propre et homogène. Puis je préombre avec passage de blanc (contradictoire comme terme le préombrage !)à l’aéro. Cette étape peut me prendre beaucoup de temps : c’est là que je vais préparer les zones qui doivent bien ressortir, commencé à gérer le contraste. Les zones de lumière doivent être bien blanches. Par contre aucune zone ne doit terminer en noir : au plus sombre du gris codex ; sinon la couleur dessus ne se verra pas. Ce travail est long fastidieux, mais juste tellement important ! Après tout le reste, je travaille en filtre : c’est à dire que je n’applique pas de couleur opaque, juste des voiles/filtres de couleurs, qui vont ressortir différemment suivant la luminosité/le blanc de ma zone. Et toujours terminer en appliquant une couleur médium en termes de luminosité pour bien « lier » le tout ! Généralement j’essaye d’être équilibrée : 1/3 de ma zone en clair, 1/3 en médium, 1/3 en foncé. Mais c’est pour les figurines standard, et ceci n’est en aucun cas une règle fixe : selon la figurine, l’ambiance, le travail en NMM, on peut être amené à chambouler ces proportions !
Divers :
Bien penser à purger souvent son aéro, c’est à dire pendant le travail sur une feuille ouvrir à fond et avec toute la pression pour balancer un bon jet de peinture, de façon très brève, et plusieurs fois. ça évacue bien la peinture qui sèche inévitablement autour/dans la buse. Plus la pression est basse et moins on ouvre la buse (travaux de détails), plus il faut le faire souvent car la peinture sèche plus vite. De temps en temps pendant une session j’imbibe un pinceau d’acétone, et je nettoie la buse (extérieur et dedans en rentrant l’aiguille). Très efficace.
Bien penser à régulièrement déposer une goutte d’huile sur le pointeau d’admission de la pression, le fonctionnement de l’éaro en est bien plus agréable et souple (facilité de gestion de la pression).
Avant chaque session aéro, je fais 5 à 10min d’échauffement… Je prends une feuille quadrillée et je vise les intersections pour faire des petits points : je m’entraîne à la visée, et je contrôle pression et débit pour faire un point propre, sans patte d’araignée ou crachotis. Je m’entraine également faire des traits bien droits et homogène en terme de couverture de couleur. Je fais des petits nuages : ouverture brève et envoi de plusieurs nuages de couleurs pour faire des zones larges avec juste un voile homogène de couleur. Bref, je chauffe ma main, et ça m’évite de commencer ma session par une grosse boulette !
Bien penser à vider la pression de son compresseur si à cuve, et à faire régulièrement une vidange de l’eau qui s’y accumule fatalement.
Au bout d’un moment, quand le contrôle vient, penser à changer le godet standard de 5mL pour un de 2ML, ça permet de gagner en visibilité sur la zone à peindre.
J’espère que mon pavé n’était pas trop indigeste !