Philippe dit: Non, car une des caractéristiques de la réalité, c'est l'intersubjectivité.
"Parler pour ne rien dire ou ne rien dire pour parler sont les deux principes fondamentaux de ceux qui devraient la fermer avant de l'ouvrir " Pierre Dac
Saymal ce que tu dis là !! Si tu n'as pas compris qu'une des caractéristiques de la réalité, c'est l'intersubjectivité, il faut que je te l'explique, scarabée. La réalité, ce n'est pas le fruit de ma pensée : elle me résiste. Notamment, j'y rencontre l'autre. Si je m'imagine quelque chose à tort, c'est la rencontre avec d'autres subjectivités qui me permet de distinguer la réalité de mon fantasme. Il n'y a donc pas "ma réalité", ou alors ce n'est plus une réalité. Antoll n'est pas dans la réalité : peut importe ce que lui disent les autres. Il a quitté l'intersubjectivité, il s'est enfermé dans son monde intérieur. De ce fait, il a quitté la réalité - peut-être d'ailleurs parce qu'elle lui "résistait".
Merci O grand Maître. Je me sens tout petit face à toi. Pourquoi tant d'années se sont écoulées avant que je te rencontre sur ce forum .
Philippe dit:En fait, j'ai appris récemment que cette citation était employée mal à propos. Je cite La philosophie pour les nuls : "En fait, ce que Sartre voulait dire, c'est que la mémoire des vivants est le seul au-delà de smorts (être mort, c'est être en prioe aux vivants, dit-il,; être mort, c'est n'être plus en situation de pouvoir donner du sens, un autre sens à ce que l'on a fait dit, été)." (p. 465)
Dans le contexte où je le citais, l'enfer c'est aussi les autres dans l'image qu'ils te renvoient de toi ou qu'ils refusent de te renvoyer de toi. Dans Huis-Clos, il n'y a pas de miroir. Thème abordé à plusieurs reprises par Sartre (les "retrouvailles sur le quai de la gare" qui échouent systématiquement, texte dans Situations IV (A new hope )). Et je ne l'ai pas appris dans la philo pour les nuls .
Philippe dit:En fait, j'ai appris récemment que cette citation était employée mal à propos. Je cite La philosophie pour les nuls : "En fait, ce que Sartre voulait dire, c'est que la mémoire des vivants est le seul au-delà de smorts (être mort, c'est être en prioe aux vivants, dit-il,; être mort, c'est n'être plus en situation de pouvoir donner du sens, un autre sens à ce que l'on a fait dit, été)." (p. 465)
Dans le contexte où je le citais, l'enfer c'est aussi les autres dans l'image qu'ils te renvoient de toi ou qu'ils refusent de te renvoyer de toi. Dans Huis-Clos, il n'y a pas de miroir. Thème abordé à plusieurs reprises par Sartre (les "retrouvailles sur le quai de la gare" qui échouent systématiquement, texte dans Situations IV (A new hope )). Et je ne l'ai pas appris dans la philo pour les nuls .
Certes, mais dans Huis-Clos, les personnages sont morts, ce qui n'est quand même pas une situation sans signification. Et il n'y a pas de miroir en effet parce que ton image en tant que mort dépend seulement des autres : tu ne peux absolument plus rien y faire. Cela étant, je me doute que tu n'employais pas cela simplement dans le sens : "ma vie avec Ernestine est devenue insupportable".