ocelau dit:Analyse intéressante et finalement pas si étonnante : les critères sont définis par rapport aux goûts des jeux qu'on sort facilement, c'est logique qu'on retrouve donc une corrélation entre nombre de parties et critères. Et puis je ne trouve pas forcément la corrélation nombre de partie / plaisir de jeu pertinente. J'ai sorti assez peu souvent High Frontier, Clash Of Culture, De Vulgari et quelques autres, mais les quelques parties que j'en ai fait m'ont provoqué le plaisir suffisant pour conforter mon achat.
Bien sûr que c'est logique. Mais ça reste intéressante de voir que ça marche, et le côté prédictif peut être utile.
D'accord avec toi concernant la non-corrélation entre nombre de parties et plaisir de jeu... mais !
- C'est tout l'intérêt d'intégrer à ce score une partie "note personnelle" du jeu, qui peut venir compenser un manque de sortabilité. Agricola prend un excellent score et c'est pas le jeu que je sors le plus facilement...
- Jouer peu à un jeu, c'est pas grave. Ne pas y jouer du tout, c'est plus dommage.Si j'adore le kubenbois, mais que j'ai l'occasion d'en faire 5 parties par an, est-ce que ça vaut la peine d'avoir 12 Ystari dans ma ludothèque (c'est pas les vrais chiffres mais on ne doit pas en être loin) ? Dans des conditions pareilles, est-ce que ça n'aurait pas plus de sens d'acheter Innovation plutôt que le prochain Ystari sur les templiers, qui risque de me plaire plus mais auquel je ne jouerai pas ? Quand j'aurai enfin à ma table une poignée de joueurs prêt à faire un gros kubenbois, est-ce que je ne vais pas préférer sortir une valeur sûre (Agricola) plutôt que d'essayer Sylla ou Navegador ?
Je pense qu'il doit vraiment y avoir un équilibre en ses goûts et la sortabilité d'un jeu.
Kerquist dit:Je ne vois pour ma part que deux critères objectifs : - les notes sur Tric-Trac et BGG (qui parfois divergent) - le succès commercial, y compris dans la durée
Je ne vois pas en quoi ces critères sont objectifs. Pour le premier, c'est une compilation de subjectivités qui aboutit à une moyenne (tu dis d'ailleurs toi-même que les deux sources sont parfois en porte-à-faux). Pour le second, c'est pas parce qu'un jeu marche que tu es forcément dans la cible et que ça ne sera pas un feu de paille. Disons qu'il faut appliquer TA subjectivité à ce critère de majorité (des subjectivités des autres) qui peut paraître objectif.
Ne confondons pas "objectif" et "pertinent". "Objectif" veut dire qu'on peut l'objectiver, qu'on peut le voir sans se faire influencer par sa propre subjectivité. En cela, les critères donnés sont objectifs. Un peu comme le nombre de lettres du titre du jeu, c'est un critère objectif... Maintenant, c'est vrai qu'ils ne sont pas forcément pertinents.
Merci à CBP pour la distinction sémantique.
Les notes moyennes collectives (Tric-Trac ou BGG) et les volumes de vente sont des objets statistiques, parfaitement indépendants du jugement subjectif d'un seul individu. Cest en cela que ce sont des données objectives.
Ca ne veut pas dire évidemment que ça suffit à orienter le choix subjectif d'un individu particulier.
Mais, sous réserve que la note et les ventes soient tous les deux favorables, ça peut largement aider à resserrer le choix, sauf à faire partie d'une catégorie de joueurs éloignée de la majorité des individus.
Comme critère objectif je me méfie des notes parce qu’elles sont données à chaud mais sont rarement rectifiées par la suite pour refléter ce qu’est devenu le jeu. Pour moi, un critère plus pertinent mais plus difficile à mesurer, c’est la fréquence à laquelle un jeu est (encore) cité sur TT plusieurs mois/années après sa sortie. D’ailleurs, généralement, je ne prends mes jeux qu’avec beaucoup de retard, le temps de me convaincre que ses louanges (et sa note…) sont plus qu’un simple effet de mode. Je fais plutôt partie des acheteurs de retirage, quoi.
Après, j’ai des critères qui dépendent très fortement de mon groupe de jeu : - jouable à 5, et idéalement à plus (pas évident comme contrainte) - intéressant pour des joueurs de profil très différents : débutant, vieux de la vieille, rapide à la comprenette ou un peu moins vif. - ne doit pas permettre l’acharnement sur un joueur, ni parce qu’il est plus faible, ni parce qu’il est plus fort.
capi-chou dit:Etant scientifique, et voyant que ma logique d'achat actuelle fonctionne moyennement, j'ai essayé de mettre au point un critère objectif, une valeur, une note... quelque chose de numérique ! (...) - Note personnelle, que j'ai réduit à -1 (j'aime pas), +1 (j'aime) ou 0 (avis mitigé ou jamais joué) (...) Pour la rejouabilité par exemple, j'ai pensé à une fonction du style : nombre de parties du jeu ------------------------------- nombre de possesseurs du jeu * nombre de mois d'existence (...) Qu'en pensez-vous ?
etant scientifique également , je me refuse à objectiver mes achats de jeux: un jds c’est pour moi avant tout du plaisir a jouer et ça je ne peux pas le mesurer : ratio prix vs sortie du placard : si c’est un petit jeux qui ne me donne pas plus de plaisir que ça mais que mes proche aime? est-il plus rentable qu’un jeux peut etre plus cher mais qui me fera vivre que quelques soirées mais d’intense fun? le jeu s’est avant tout de l’affecte, je trouve ça triste de vouloir objectivé tout,de forcer tout a rentrer dans des cases et apres il n’y a pas de place à l’originalité, et vous vous plaindrez de l’uniformisation du monde du jeux
Salut tout le monde, je suis jeune ludothécaire, et dans mes critères d’achat pour ludothèque qui n’ont pas été cités, il y a -la résilience du matériel (à lier à son prix d’achat) -la “biodégradabilité” (le jeu reste jouable si des éléments sont perdus/détruits) -l’éditeur (s’il envoit gentiment du rab de pions ou sponsorise la ludothèque par exemple, ou s’il est local etc…) -la thématique (on a déjà un jeu de zombies, mais pour une soirée spéciale halloween il faut du choix) -déjà cité, mais il est important : la jouabilité (ensemble des contraintes pour lancer une partie genre temps explication, temps jeu, marge nombre de joueurs etc…) -le buzz : s’il y a une attente chez les adhérents pour ce jeu à cause de sa campagne de communication.