Vieux chat dit:Ne pas oublier qu'une situation de math sup et une situation avec des élèves de 10 ans n'est pas comparable du tout.
A 10 ans il faut d'abord comprendre pour retenir.
D'une part, je n'en suis pas convaincu, mais si tu as des sources, cela m'intéresse.
Quoiqu'il en soit, cela induit un conditionnement qui bloque l'apprentissage de techniques par la suite. Combien de profs de lycée se plaignent que les enfants ne "savent plus apprendre un cours". Je pense que ceci est une conséquence de cela. Le "par coeur", c'est très con, je suis d'accord, ça ne reste que le temps qu'on en a besoin, mais c'est un développement du cerveau qui est formateur. La mémoire, ça se travaille.
Vieux chat dit:Ceci étant dit la recherche en psychologie cognitive montre plutôt que pour se souvenir "à long terme" il faut comprendre. (car la mémoire à long terme est codée de manière sémantique)
Je veux bien le croire, mais il y a aussi les réflexes acquis ou la mémoire visuelle, induits par la pratique.
Vieux Chat dit:Evidemment on ne peut négliger l'apprentissage par coeur de certaines choses : les tables de multiplication par exemple ou les compléments à 10, car ce sont eux qui conditionne 95% des calculs et les connaitre par coeur libère de "l'espace-mémoire" pour la réflexion (comme en lecture en fait).
La meilleure façon de travailler sa mémoire, pour moi, c'est la récitation. Mais je suppose que ce n'est plus à la mode...
Ce qui me gêne, c'est le côté "table rase". À l'instant t, des mecs qui ont lu des nouvelles théories décrètent que tout ce qui se faisait jusqu'ici était mauvais, et que désormais, on va faire comme ça, et que cette méthode est la seule bonne. Jusqu'à la prochaine réforme, naturellement.
En gros, il y a des phénomènes de mode très exclusifs dans l'éducation. Un jour, le "par coeur" est considéré comme très très mal, parce qu'il n'y a pas de compréhension derrière. Vingt ans après, on en voit les conséquences, et on se rend compte que peut-être, remettre un peu de par coeur, ça peut quand même avoir des effets bénéfiques. Peut-être des opinions un peu plus modestes et moins tranchées seraient préférables.