Darwin et l'Histoire de la vie

Un article autour de la programmation du vieillissement des êtres vivants.

Cette fois-ci c’est sur la une de Science et Vie de février 2011 :
En labo des souris rajeunissent !

contexte de l’expérience (qui donne lieu à débat, pour relativiser le titre choc) : ils font vieillir artificiellement des souris et ensuite ils appliquent un traitement qui les font rajeunir.

Ce qui semble acquis : chaque fois qu’une cellule se divise, ses chromosomes sont endommagés leurs extrémités (télomères) raccourcissent jusqu’à une taille critique. La télomérase est une protéine “réparatrice” qui lutte contre ce processus (qu’on pourrait appelé vieillissement) en allongeant les télomères après chaque division.
→ La vie a donc un défaut mécanique et son remède chimique.
Or, quand on prend de l’âge, les quantités de télomérases produites diminuent (mais pourquoi donc se priver de ce remède ??) et le vieillissement cellulaire s’accélère. La vie se tire sa balle dans le pied (et ça peut être pour toutes les raisons déjà longuement évoquées dans ce sujet). Mais on pourrait envisager qu’elle continue à produire autant, voire plus, de télomérase (mais il a été présenté ici que détruire les individus et les reconstruire à zéro était moins coûteux et plus efficace que de conserver un corps, de l’entretenir).

Et l’expérience alors ? Ils ont privé les souris de télomérase, donc elles ont beaucoup vieilli puis ils ont libéré la télomérase dans l’organisme de souris et elle a réparé les télomères faisant ainsi rajeunir les cellules des souris (là où ils n’attendaient qu’une stabilisation du processus) en quelques semaines (organes plus gros, reprise des fonctions reproductrices, régression de certains signes de dégénérescence dans les intestins ou le foie, retour du cerveau à une taille quasiment normale).

Critique de la communauté scientifique : le vieillissement est artificiel, donc l’expérience et ses résultats ne sont pas universels, même s’ils constituent une brique de plus, une mesure étonnante de plus.

PS : la grosse une de science et vie porte sur une théorie de l’évolution géométrique des espèces comme puissant levier pour créer de la diversité. Ces modifications géométriques des espèces ne seraient portées que par quelques gènes qui constitueraient le premier levier de création de diversité du vivant (on a souvent vu ici que l’adaptation au monde extérieur était fondamentale pour la survie d’une espèce et le corps est évidemment l’interface avec notre environnement).
Ils donnent un exemple autour du long cou vouté du vautour et du cou court du crocodile ; Le passage d’un cou à un autre serait porté par une simple variation dans l’expression de deux gènes.

Darwin et l’histoire de la vie, un peu de vulgarisation:

http://www.youtube.com/watch?v=LYR0OHSwSmU