De comment ça marche l'édition !

19,6% sur les jeux

Ok, merci ! Bon, ben comme ça, je n’ai que les livres à acheter… Après, faudra quand même m’expliquer en quoi Transformers est un produit culturel et pas Caylus par exemple. Mais bon, pas envie de déclencher un débat et de faire un hors-sujet.

maester dit:Ok, merci ! Bon, ben comme ça, je n'ai que les livres à acheter... Après, faudra quand même m'expliquer en quoi Transformers est un produit culturel et pas Caylus par exemple. Mais bon, pas envie de déclencher un débat et de faire un hors-sujet.



Quand le JDS sera vulgarisé en France et c'est plus que mal barré vu la mentalité...
godassesdor dit:
La majorité des gens qui achètent en GS n'y connaissent rien et prennent ce qui se présente.
En Suisse, quelqu'un a pris un bon jeu parce qu'il se présentait à elle.
Le problème n'est pas vraiment la question du prix puisqu'ils achètent des jeux consoles à 70 €.
Quand on regarde ce qui se passe en Belgique, Suisse, par exemple, on se pose quand même des questions.


Question bête mais ça m'intéresse : il se passe quoi en Suisse ?
Corroyf dit:
godassesdor dit:
La majorité des gens qui achètent en GS n'y connaissent rien et prennent ce qui se présente.
En Suisse, quelqu'un a pris un bon jeu parce qu'il se présentait à elle.
Le problème n'est pas vraiment la question du prix puisqu'ils achètent des jeux consoles à 70 €.
Quand on regarde ce qui se passe en Belgique, Suisse, par exemple, on se pose quand même des questions.

Question bête mais ça m'intéresse : il se passe quoi en Suisse ?


Il faut lire ce qui précède.
godassesdor dit:
Corroyf dit:
godassesdor dit:
La majorité des gens qui achètent en GS n'y connaissent rien et prennent ce qui se présente.
En Suisse, quelqu'un a pris un bon jeu parce qu'il se présentait à elle.
Le problème n'est pas vraiment la question du prix puisqu'ils achètent des jeux consoles à 70 €.
Quand on regarde ce qui se passe en Belgique, Suisse, par exemple, on se pose quand même des questions.

Question bête mais ça m'intéresse : il se passe quoi en Suisse ?

Il faut lire ce qui précède.


Je viens de lire le post en entier...
C'est à propos de certains jeux qui apparaissent dans la grande distribution ?
Corroyf dit:
godassesdor dit:
Corroyf dit:
godassesdor dit:
La majorité des gens qui achètent en GS n'y connaissent rien et prennent ce qui se présente.
En Suisse, quelqu'un a pris un bon jeu parce qu'il se présentait à elle.
Le problème n'est pas vraiment la question du prix puisqu'ils achètent des jeux consoles à 70 €.
Quand on regarde ce qui se passe en Belgique, Suisse, par exemple, on se pose quand même des questions.

Question bête mais ça m'intéresse : il se passe quoi en Suisse ?

Il faut lire ce qui précède.

Je viens de lire le post en entier...
C'est à propos de certains jeux qui apparaissent dans la grande distribution ?


oui, une suissesse en parlait.
Comme il y avait des jeux "récents" au milieu des grands classiques, elle a été tenté.
J'ai vu la même chose en Belgique dans un Colruyt.

Ok, j’avais loupé ce passage.
En Suisse, on trouve effectivement quelques jeux en grande surface, mais attention, rien de très poussé. Si on cherche un Uno, un Ligretto un Jungle Speed ou un Risk, on trouve, mais il ne faut pas s’attendre à y trouver un Agricola ou un Pandémie.
D’après moi, ça reste proche de la France en terme de choix de jeu en grande surface.

Par contre, les prix font peur, surtout avec le cours de l’euro actuellement.
Quand on peut trouver l’extension de Dice Town à moins de 19 euros en France, elle se vend l’équivalent de 31 euros ici par exemple !
Après, les frais des boutiques en Suisse sont plus élevés qu’en France.

Corroyf dit:Ok, j'avais loupé ce passage.
En Suisse, on trouve effectivement quelques jeux en grande surface, mais attention, rien de très poussé. Si on cherche un Uno, un Ligretto un Jungle Speed ou un Risk, on trouve, mais il ne faut pas s'attendre à y trouver un Agricola ou un Pandémie.
D'après moi, ça reste proche de la France en terme de choix de jeu en grande surface.
Par contre, les prix font peur, surtout avec le cours de l'euro actuellement.
Quand on peut trouver l'extension de Dice Town à moins de 19 euros en France, elle se vend l'équivalent de 31 euros ici par exemple !
Après, les frais des boutiques en Suisse sont plus élevés qu'en France.


Si on pouvait trouver des ADR, 6 nimmt, Dobble, ou même Catane, ça serait déjà un grand pas en avant.
Et ça remplirait de joie les amoureux du JDS comme Ka-Cha.
lynkowsky dit:
alainE dit:2000 auteurs sur 10000 en France ça fait 20% si tu ramènes ça les auteurs de jeu français, tu dois être à peut près dans les mêmes proportion... :wink:

20% d'auteurs de jeux français qui ne vivent que de ça ? J'ai de très gros doutes, tellement il y en a peu qui ne vivent que de ça, comparer au nombre qui ont des jeux édités...
Et sans parler de proportion, je donne ces chiffres juste pour montrer à durn que le marché du livre est énorme par rapport à celui du jeu : bien plus de maisons d'éditions, bien plus d'auteurs qui en vivent etc.


Je me permets de revenir sur la question, parce que je connais mieux les aléas de mon boulot que celui des auteurs et éditeurs de jeux (au passage merci à eux pour leurs nombreuses interventions intéressantes dans ce fil):
Quand Bernard Lahire parle dans son rapport de 2000 auteurs, je cite, "ayant reçu suffisamment d’argent pour pouvoir être considérés comme des professionnels de l’écriture", cela signifie en fait remplissant les conditions d'affiliation à l'Agessa (caisse sécu), soit recevant en gros plus de 8000 euros de droits d'auteurs par an, auxquels il fait donc enlever environ 12% de charges comme l'a noté Fred Henry (tiens d'ailleurs, j'apprends que les auteurs de jeux dépendent aussi de l'Agessa, je ne savais pas.) Ainsi, l'adjectif énorme me paraît un peu exagéré pour 600 euros par mois. Pareil pour l'identification auprès des institutions et des administrations. Tu as certes souvent un regard sympathique quand tu expliques que tu es écrivain, mais aussi dans la seconde qui suit, la sempiternelle question, du genre : "Et sinon, vous faites quoi comme métier, je veux dire en vrai ? " Le problème du statut, Lahire l'explique très bien, c'est très documenté et mieux vaut se référer directement au rapport pour ceux que ça intéresse, plutôt qu'à cet article qui, je trouve, n'est pas à la hauteur du bouquin.
Bref, pour le principal, j'ai tendance à imaginer que, concernant les auteurs, la problématique est peu ou prou la même. A savoir le plus souvent une activité complémentaire , un peu de galère, et beaucoup de passion pour faire tenir tout ça ensemble.
Après, pour les éditeurs, comme ce n'est pas mon job, je ne m'avancerai pas.

Je ne conteste pas le côté galère de l’auteur pour nombre d’auteurs de livre, mais durn semble penser qu’il y a plus d’auteurs vivant du jeu que du livre, les proportions sont quand même largement en faveur du livre : entre 2000 et 20 (à vue de nez, et selon des critères proches) il y a quand même une différence fort notable (que je considère pour ma part comme énorme).

Je suis tout à fait d’accord avec m00rdret. Pour te répondre, lynkowsky, je te dirais que je sais pertinemment que l’édition est la première industrie culturelle en France, en Europe et sans doute aussi dans le monde. Il faut donc comparer ce qui est comparable. Ce n’est pas le nombre d’écrivains recevant des droits d’auteur qu’il faut comparer au nombre d’auteurs de jeu vivant de leur art mais le nombre d’écrivains vivant de leur art divisé par un indicateur de la taille du marché du livre avec le nombre d’auteurs de jeux vivant de leur art divisé par un indicateur de la taille du marché des jeux de société. Cet indicateur peut être par exemple, le nombre de livres (resp. jeux) publiés ou le chiffre d’affaire de l’industrie correspondante. Et je dis que le premier quotient est plus petit que le second. Je n’ai pas de preuve car je n’ai aucun chiffre à disposition. C’est juste mon intuition. Suis-je clair ?

m00rdret dit:(tiens d'ailleurs, j'apprends que les auteurs de jeux dépendent aussi de l'Agessa, je ne savais pas.)


Et pour cause, parce qu'officiellement, dans les textes, ce n'est absolument pas le cas. Pas plus qu'un créateur de jeux ne touchent de "droits d'auteur". Des royalties peut-être, mais techniquement, pas des droits d'auteur (d'où, théoriquement et en toute logique, pas de cotisation à l'Agessa). Après, dans la pratique, de nombreuses activités arrivent en effet à se greffer (abusivement au regard du code du travail) sur l'Agessa (qui n'est pas très regardante ou n'a guère les moyens de contrôler et de sévir), notamment les pigistes de presse. Mais en général, ça se passe beaucoup moins bien avec les impôts. Les créateurs de jeux ne sont pas (encore) reconnus comme ayant le statut d'auteurs. C'est regrettable, parce que ce serait pleinement justifié, mais c'est comme ça.

Excellent résuné de Sylvano concernant notre “situation”.

Bref, pas d’Agessa, et surtout… ne pas oublier l’Urssaf, la taxe professionnelle etc etc… (mais surtout l’urssaf sous peine de soucis potentiels pas vraiment drôles)

Oui, excellent. Cependant, à la lecture de ce document, il me semble que la Maison des Artistes (qui verse des cotisations sociales) est davantage destinée aux auteurs de jeux de société - plutôt que l’AGRESSA (réservé semble-t-il aux créateurs d’“œuvres d’arts graphiques et plastiques”.

Je lis en effet : “Sous conditions de ressources et s’il en fait la demande, l’artiste auteur est affilié à la Maison des artistes ou à l’Agessa ; à ce titre, il bénéficie des prestations équivalentes à celles du régime général (indemnités journalières, congés maternité, etc.).”

Quand les auteurs de jeux de societes seront affilies ce sera a l’Agessa comme pour les ecrivains et les auteurs de jeux… videos. La maison des artistes c’est pour les artistes comme les peintres ou les illustrateurs par exemple.

Oui, tu as raison, c’est pour les “arts graphiques et plastiques” selon wikipedia. Donc, il y a effectivement un réel problème de reconnaissance pour les auteurs de jeux de société. Par contre, je n’ai pas de preuve, mais je ne pense pas qu’ils soient plus malheureux financièrement que les écrivains en général. Enfin, je ne sais pas. Ca doit être effectivement comparable.

durn1818 dit:il me semble que la Maison des Artistes (qui verse des cotisations sociales) est davantage destinée aux auteurs de jeux de société - plutôt que l'AGRESSA (réservé semble-t-il aux créateurs d'"œuvres d’arts graphiques et plastiques".


Non, c'est exactement l'inverse. La Maison des Artistes concerne les peintres, les photographes, etc.
L'Agessa (Association pour la GEstion de la Sécurité Sociale des Auteurs) regroupe les écrivains, les traducteurs littéraires et audiovisuels, les chorégraphes, les scénaristes, les auteurs de logiciels, les réalisateurs, les compositeurs de musique, les auteurs de sketches, etc. Oui, je sais, on se demande bien pourquoi pas les créateurs de jeux de société... :roll:
Moi, j'ai une réponse. En fait, trois : la véritable professionnalisation de ce métier est trop récente, il est quasi inconnu du législateur et du grand public et ce n'est pas un groupe de pression significatif, ne serait-ce que par sa taille.

pour un éditeur, par rapport a un imprimeur

as-t-on un numero ISB pour bénéficier d’une TVA a 5.5 ?

au lieu des 19.6???


(vous aller me repondre, on s’en fou on la recupère, mais je voudrai savoir si l’édition de jeu est un cas a part ou est assimilé a l’édition de livre?)

Phil

(un créateur qui ce demande si il va pas devenir éditeur !!!)

durn1818 dit:Je réalise simplement qu'il y a beaucoup mais alors là, beaucoup plus, d'argent dans le monde du jeu de société que dans le monde des petites maisons d'édition de livres.

durn1818 dit:Je suis tout à fait d'accord avec m00rdret. Pour te répondre, lynkowsky, je te dirais que je sais pertinemment que l'édition est la première industrie culturelle en France, en Europe et sans doute aussi dans le monde. Il faut donc comparer ce qui est comparable.


Juste que page 32 tu balances qu'il y a plus de fric dans le jeu que dans le livre. Donc stop : 2000 personnes auteur qui gagnent plus ou moins de quoi vivre dans le livre, contre quelques dizaines dans le jeu : Il y a plus de sous dans le livre que dans le jeu. Tu peux tourner les chiffres comme tu veux, c'est là une vérité !