MOz dit:Je n'ai pas vraiment envie de reprendre le débat depuis le début...
Quand Pierre joue contre moi pendant la partie, il joue son meilleur coup possible. Il ne choisit pas de jouer contre moi, il se contente de jouer au mieux de ses intérêts. Quand en fin de partie je dois jouer et choisir malgré moi de faire gagner Pierre ou Paul, je ne joue pas mon meilleur coup possible, car par définition si je suis en situation de kingmaking je ne peux plus améliorer ma position. Dans ce cas, tous les coups que je peux faire sont égaux. Il n'y a pas de meilleur coup possible. Je décide donc réellement de faire gagner Pierre ou Paul, d'où le kingmaking.
Et le kingmaking, c'est horrible.
Tu as raison, on va pas passer le reste de l'année sur un sujet comme celui là :p
De toutes façons, je suis plus d'accord avec toi que je ne le laisse penser. Je ne suis pas non plus un fanatique de la vengeance ni un pourisseur d'ambiance, en gros si je vois que ma façon de jouer fout le dawa, bah je m'adapte hein, on est entre gens civilisés quand même, on est pas la pour se taper dessus (enfin si mais à travers le jeu muhahahaha).
Mais quand même il y a un truc sur lequel je ne te rejoins pas, et c'est surtout ça qui me gène :
C'est cette façon de n'envisager le "meilleur coup" qu'à travers les critères calculatoires. Si quelqu'un le meilleur coup calculatoire possible et que par ce coup il se fait un ennemi qui le prive de la victoire, il faut se faire une raison. Ce n'était pas le meilleur coup. Le meilleur coup, c'est quand on gagne, sinon c'est raté.
Après, ceux qui n'aiment pas ou ne savent gérer les états d'âmes des autres, je comprends que ça les énerve un max quand un type vient leur bousiller leur coup de qu'ils avaient mis 5 tours à le peaufiner.
Et une des solutions possibles, en effet, c'est d'annoncer avant la partie que c'est très mal vu autour de la table de se laisser tenter par la vengeance et que quand on perd, on se demmerde pour ne plus influer sur le jeu.
Seulement, on est autour d'une table, il s'agit d'un jeu de société, et on est des vrais gens avec cerveau inside. Contrairement à des IAS le package cerveau n'est pas livré qu'avec la puissance de calcul, mais aussi avec l'instinct et les émotions. Et on est pas tous fait dans le même moule : certains sont bons dans l'aspect calculaloire et l'optimisation, d'autres dans la stratégie, d'autres nulle part, d'autres partout. Et il y en a qui sont bons dans l'aspect j'arrive à anticiper ou à influer les émotions de mes adversaires à mon égard.
Et pour moi, y'a pas de raison de faire en sorte de favoriser les joueurs qui seraient bons en optimisation et pas bons dans la gestion des autres
Voilà, désolé pour le pavé.
Grem
PS : juste pour illustrer, on va prendre William Attia, le créateur du jeu Caylus, un jeu d'optimisation tout de même. Si vous pensez un seul instant que son créateur, lorsqu'il joue à n'import equel jeu, ne garde pas tout le temps à l'esprit l'aspect psychologique de la partie, allez voir son classement dans certains tournois de Diplomacy et concluez vous même