Eric dit: Après le tout est d'être conscient de sa subjectivité et d'accepter celle de l'autre...
Tu viens de sauver ma semaine
Tiens ? j'ai même pas dit de mal des chats ce coup-ci
Plus sérieusement, cette conversation me ravit parce qu'elle montre à quel point on ne peut pas dissocier politique et convictions personnelles, qu'elles soient religieuses ou non... Et puis bon casser les images, ça ne fait jamais de mal... (oups, c'est mon côté iconoclaste qui ressort ça...)
Philippe dit:La "charité" est une "obligation" : premièrement, la charité, ce n'est pas ça, et deuxièmement, un Chrétien n'est "obligé" à rien.
Désolé de te paraître ignorant de ce qu'est le catholicisme. La charité est bien une vertu théologale ? Qui si elle est décrite dans la Bible comme un partage d'amour est appliquée aussi dans l'aumône, l'offrande et tous les dons aux bonnes oeuvres ? On peut donc comprendre facilement le raccourci "les catholiques donnent par charité". Bien sûr on manque de chiffres là pour dire des choses comme "les cathos donnent plus que…". Mais s'ils le faisaient ne serait-ce pas au nom de la charité ?
Ta position devient de plus en plus acceptable à mes yeux... Je vais finir par passer pour un affreux qui s'énerve avec des gens calmes ! Juste pour mémoire, le post qui m'a fait réagir n'était pas aussi nuancé :
Jopajulu dit:Bien sûr, l'histoire de la droite chrétienne est peuplée de dames patronesses lavant leur âme à grand coup de charité...
Philippe dit: Juste pour mémoire, le post qui m'a fait réagir n'était pas aussi nuancé :
Jopajulu dit:Bien sûr, l'histoire de la droite chrétienne est peuplée de dames patronesses lavant leur âme à grand coup de charité...
Tu sais, on peut être catho et de droite et avoir de l'humour, non ? Et euh, ca aussi c'est de l'humour (au cas où, ca évitera les messages de vierges effarouchées (euh, ca aussi c'est de l'humour, au cas où...))
C'est le problème de faire des blagues par post sans avoir l'autre en face qui voit notre visage. C'est un peu miné. Enfin, si c'était de l'humour, je suis content de l'apprendre (après trois ou quatre pages à croiser le fer...).
Oui, mais pourquoi rit-il ? Cela dit, ça me donne envie de créer un “topic de simages mentales politiques” où chacun mettrait les clichés qu’il a entendu ou qui sont coincés dans une partie de son inconscient. Ca permettrait de mieux connaître les “Autres” en politique et de démasquer les non-dits, ou pour reprendre ce que disait Eric, de mieux connaître notre subjectivité.
Philippe dit:Oui, mais pourquoi rit-il ? Cela dit, ça me donne envie de créer un "topic de simages mentales politiques" où chacun mettrait les clichés qu'il a entendu ou qui sont coincés dans une partie de son inconscient. Ca permettrait de mieux connaître les "Autres" en politique et de démasquer les non-dits, ou pour reprendre ce que disait Eric, de mieux connaître notre subjectivité.
C'est plutôt une bonne idée.Mais je verrais mieux ce topic dans "la cage aux trolls"
J’attends toujours la preuve des allégations du paranoïaque de la droite décomplexé au fait
J’ai bien trouvé des universitaires en histoire qui on vu leur carrière et leur vie brisée par une loi “communisse”, la loi gayssot mais je ne pense pas que l’auteur veut reprendre à son compte ces exemples
MrGirafe dit: Les deux peuvent avoir l'air difficile à concilier, j'ai dû aller plonger dans le dico. En fait, l'anarchie est individualisme, c'est redondant
j'ai pécisé pour marquer ma différence avec l'anarcho-syndicalisme... c'est une "justification" qu'il me faut souvent ressortir pour expliquer aux anars syndicaliste pourquoi je refuse d'adhérer à leur mouvement.
sinon c'est vrai que c'est redondant, mais pas inutile selon les personnes avec qui tu discutes, et pourtant l'anarchisme n'est pas qu'individualisme.
"Pour Moi, il n'ya rien qui soit au-dessus de Moi." Max Stirner. L'unique et sa propriété.
fred henry dit:Juste une petite intervention de "sociologue" : pensez-vous qu'il existe une propension chez les pratiquant du JDS à voter à gauche ?
Je pense que si on regarde qui joue aux JDS, on va se retrouver avec des gens de 20 à 40 ans (//www.trictrac.net/forum/sujet/de-la-tranche-d-age?page=1) issus très majoritairement de la classe moyenne. Je pense que c'est en grande partie ce corp de la population qui nourrit les partis de gauche et de centre-gauche. Il y avait eu un sondage sur le métier des TTiens précédemment:
Donc pas mal d'enseignants (donc plutôt à gauche) et d'étudiants (idem). Ce qui peut sembler plus étonnant c'est la forte quantité de scientifiques qui pourtant ne me semblent pas particulièrement marqués politiquement (quand j'étais en Fac de Biologie la moitié des votes pour les syndicats allait à l'ARES, un syndicat apolitique ).
Il faut ajouter évidemment que ces résultats sont ceux des gens qui fréquentent TT (donc des inernautes) ce qui oriente les résultats puisque tout le monde ne va pas sur internet (notamment en terme de classe d'age).
fred henry dit:Juste une petite intervention de "sociologue" : pensez-vous qu'il existe une propension chez les pratiquant du JDS à voter à gauche ?
Ca c'est une question qui me tarraude depuis un long moment, surtout depuis que je fréquente TT
Intuitivement je dirais que oui, mais c'est un sentiment qui ne s'appuie sur aucun argument solide, aucune théorie. C'est juste un feeling... Si avéré, c'est peut-être plus un phénomène de corrélation entre plusieurs variables (centres d'intérêt, profil relationnel, convictions politiques, pouvoir d'achat etc...) qu'un réel lien de cause à effet.
fred henry dit:Juste une petite intervention de "sociologue" : pensez-vous qu'il existe une propension chez les pratiquant du JDS à voter à gauche ?
Jouer implique de réfléchir, comme voter (en théorie) Et quand on réfléchit, on vote vers le parti le moins populiste, alors forcément...
Je suis de gauche mais je pense que tu fais là preuve d'un simplisme excessif. La droite n'est pas forcément "populiste". La gauche n'a pas le monopole de l'intelligence.
Les enfants rapporteurs font des adultes conservateurs
Le petit copain de maternelle pleurnichard, timoré et rapporteur, vous vous souvenez ? Eh bien, il y a de fortes chances qu’il vote aujourd’hui à droite. C’est en tout cas ce qu’ont pu observer les sociologues qui ont suivi pendant vingt ans 95 enfants de la région de Berkeley. La plupart des enfants débrouillards, confiants et autonomes étudiés par l’équipe ont quant à eux grossi les rangs de la gauche libérale une fois devenus adultes. Avec cette étude, publiée dans The Journal of Research into Personality, John Block, professeur de sociologie à Berkeley, ne se fera pas beaucoup d’amis chez les conservateurs. Elle mérite toutefois qu’on s’y attarde. Dans les années 1960, le chercheur entreprend de suivre plus d’une centaine d’élèves de maternelle dans le cadre d’une étude globale sur la personnalité. Les instituteurs, qui connaissent leurs élèves depuis des mois, sont chargés d’évaluer leur personnalité. Rien ne permet de penser que ces travaux soient biaisés : à l’époque, les chercheurs ne s’intéressaient pas à la question de l’orientation politique, et eût-ce été le cas qu’ils auraient été bien en peine de définir les sympathies politiques de marmots de 3 ou 4 ans. Quelques décennies plus tard, Block revient voir comment la personnalité de ses sujets a évolué, en s’intéressant cette fois-ci à leurs préférences politiques. Et il découvre qu’une fois adultes les gnangnans d’hier sont généralement devenus conservateurs, très attachés aux rôles traditionnels de l’homme et de la femme, et aisément déstabilisés par les situations équivoques. Les enfants bien dans leur peau d’hier penchent quant à eux à gauche et sont des esprits ouverts, curieux, brillants, épris de liberté et non conformistes. Contrairement aux filles, qui n’ont rien perdu de leur sociabilité, les garçons de ce groupe affichent toutefois une légère tendance à l’introspection. L’enclave libérale de Berkeley n’est pas nécessairement représentative de l’ensemble des Etats-Unis, concède Block, qui insiste toutefois sur la cohérence de ses résultats : un enfant mal dans sa peau, explique-t-il, cherche à se raccrocher à l’autorité et à la tradition, et c’est précisément ce qu’il trouve dans le conservatisme. Le modèle progressiste attire davantage des individus qui ont suffisamment d’assurance pour remettre en question l’ordre établi et explorer d’autres voies. “C’est un travail bâclé, tendancieux et qui n’a pas grand-chose de scientifique”, assène quant à lui Jeff Greenberg, de l’université d’Arizona. Selon ce spécialiste de psychologie sociale, les personnalités peu assurées, sur la défensive et rigoristes peuvent selon lui être aussi sensibles aux arguments de la gauche qu’à ceux de la droite. En Chine, estime-t-il, des individus de ce type feraient de fervents partisans du Parti communiste.
En fait, depuis un long moment déjà, je ne me reconnais plus dans le clivage gauche / droite. Mon coeur et mes idées balancent de l’une à l’aute. Je dois être devenu ce qu’on appelle un centriste ou un modéré, après une adolescence fortement orientée vers l’anarchisme.
C’est principalement mon exploration du monde de l’entreprise qui m’a fait ainsi évoluer. De par mon expérience, je pense que bien des personnes que j’ai rencontrées “sont” de gauche quand il s’agit de partager les privilèges d’autrui, et “sont” de droite quand il s’agit de conserver les leurs propres (les mêmes personnes bien sûr ).
J’en suis maintenant à ma huitème boîte en 15 ans, et mon sentiment personnel c’est que l’entreprise est une tyrannie féodale : un monde trépident, riche de découvertes, de projets et de challenges, mais aussi un monde d’allégences, de seigneuries et d’obéissance. Ma plus grande liberté est de choisir le moment où je ferai acte de félonie pour m’inféoder à un autre seigneur. Bien sûr c’est une liberté radicale, mais en être privé serait être asservi. Finalement je me sens un peu comme un chevalier errant, un ronin, puisque le monde du travail est bien un monde en guerre…
Donc maintenant que je suis un vieux schnock, la distinction qui fait le plus de sens pour moi n’est pas de savoir si un mode de pensée serait de gauche ou de droite, mais plutôt de savoir ce qui est libéral ou conservateur. C’est cette question qui m’importe le plus à présent, surtout depuis qu’on vit en Amérique du Nord. Ici la différence entre les deux types de pensées, libéral et conservateur, peut être énorme, bien plus forte encore que ce qui distingue a priori la gauche et la droite en France.
Donc je me pose la question : les joueurs sont-ils plutôt libéraux ou conservateurs ?
bertrand dit:La droite n'est pas forcément "populiste". La gauche n'a pas le monopole de l'intelligence.
Pas forcément, mais je suis capable de te citer une bonne douzaine de politicien de droite qui ont fait du populisme leur fond de commerce et je suis incapable de faire pareil pour la gauche.
bertrand dit:La droite n'est pas forcément "populiste". La gauche n'a pas le monopole de l'intelligence.
Pas forcément, mais je suis capable de te citer une bonne douzaine de politicien de droite qui ont fait du populisme leur fond de commerce et je suis incapable de faire pareil pour la gauche. C'est quand même un signe !
Marrant, ça! j'en vois plein à gauche, moi.
Après y des gens qui se fichent du populisme mais qui ne supportent pas la démagogie: et là à gauche y a du monde (à droite aussi d'ailleur)