De la notion toute relative du hasard...

leking dit:
non parce qu'une partie se joue en plusieurs manches.
Et les joueurs jouent autant de fois avec les blancs qu'avec les noirs.


Heu...un match oui, mais pas une partie. Un match (1vs 1), c'est en générale plusieurs parties (où manches si tu veux), en alternant la possession des blancs et des noirs en effet :)
Les tournois sont aussi organisés pour qu'un joueur puisse mener autant de fois les noirs que les blancs, et là, ce sont les adversaires qui changent.
Noro dit:En ce qui me concerne, j'ai tendance à penser - et l'expérience ne me dément pas (trop) - sommairement, que le hasard se définit comme la somme de "tout ce sur quoi l'on n'a pas de prise, et cependant nous affecte".
A partir du moment où je joue contre un adversaire humain, la part de hasard relative à la détermination de ma façon de jouer est liée est l'incertitude des mouvements de l'adversaire. Je dissocie l'événement de sa prévisibilité, ce qui me semble l'attitude intellectuelle la plus juste.
Ce qui me permet de contrer le hasard, contre un mécanisme inhumain, c'est la statistique; contre un mécanisme humain, c'est la psychologie.
Sommairement.


"tout ce sur quoi l'on n'a pas de prise, et cependant nous affecte" :shock:

Ca reviendrait à dire que tout est hasard ?!
Ceci dit, je comprends ce que tu veux dire mais je pense pas que tu puisses dire :
"absence totale ou partielle de contrôle = hasard"

Le hasard, c'est quelque chose qui s'impose à toi mais pas seulement, c'est quelque chose qui n'est le fruit d'aucun raisonnement : dont on ne peut comprendre les causes. A la rigueur, tu peux dire qu'un joueur qui prend toutes ses décisions au hasard intègre du hasard dans le jeu mais le postulat de tout jeu est que chacun essaye de gagner.

Tout dépend de la définition préliminaire du mot “hasard” et du concept qu’il sous-tend. En ce qui me concerne, le mot “hasard” regroupe une infinité déclinable de phénomènes, lesquels se déclinent en d’autres mots et d’autres concepts. Bref, ce genre de discussion, ça demande préalablement un accord sur les mots et les concepts mêmes qui sont employés. Ici, certains emploient le mot “hasard” avec des évidences qui me laissent pantois.
Peut-être est-ce l’effet de ma sensibilité à la sémantique générale…

Ça me rappelle ce (long) thread sur papier-caillou-ciseau…

Noro dit:Tout dépend de la définition préliminaire du mot "hasard" et du concept qu'il sous-tend. En ce qui me concerne, le mot "hasard" regroupe une infinité déclinable de phénomènes, lesquels se déclinent en d'autres mots et d'autres concepts. Bref, ce genre de discussion, ça demande préalablement un accord sur les mots et les concepts mêmes qui sont employés. Ici, certains emploient le mot "hasard" avec des évidences qui me laissent pantois.
Peut-être est-ce l'effet de ma sensibilité à la sémantique générale...


J'ai déjà rappelé une définition générique du hasard mais je veux bien en donner une seconde:

*hasard (Définition donné par TheFreeDictionnary)
n.m. *hasard (de l’ar. az-zahr, dé, jeu de dés)

1. Concours de circonstances; événement inexplicable ou imprévu: Le hasard a voulu qu’un poste soit créé à ce moment-là (conjoncture). Par quel heureux hasard êtes-vous ici ? (coïncidence, occasion).
2. Cause attribuée à des événements fortuits ou inexplicables logiquement: Cet accident n’est pas le fait du hasard (destin, fortune [litt.], sort). Je m’en remets au hasard.
À tout hasard, en prévision d’un événement possible. Au hasard, à l’aventure. Jeu de hasard, jeu fondé sur la chance, où n’interviennent ni le calcul ni l’habileté du joueur. Par le plus grand des hasards, d’une manière tout à fait imprévisible, par une coïncidence très improbable.

Si l'on se concentre sur les jeux, que ce soit sur wikipedia, Trictrac, Jeux2Rody, Jedisjeux, ... Tout le monde est d'accord pour dire que Caylus est "sans hasard" (à l'exception du tirage des tuiles roses et de l'ordre de jeu).
J'avoue que si on parle de sémantique, je ne comprends même pas que la question face débat.

Maintenant, si on veut parler de l'incertitude liée aux choix des autres joueurs, on peut le faire mais il faut appeler un chat un chat.

En faite ce qui est plus rare c’est un pure jeux de hasard.

Je croie que hormis la bataille(mon dieu quelle horreur), ça n’existe pas vraiment.

Les échecs ayant un démarrage fixe doit être le jeu qui se rapproche le plus de l’absence de hasard.

gruxxki dit:Je croie que hormis la bataille(mon dieu quelle horreur), ça n'existe pas vraiment.


La totalité de ce que peut sortir la Française des Jeux ou ce qu'on trouve en casino… Et je suis persuadé que ça fait infiniment plus de joueurs que le jeu tel qu'on le pratique sur TT.

En passant, il y a un petit contrôle à la bataille : on choisit dans quel ordre on remet les cartes sous son paquet. Pour les Rain Man, ça peut faire la différence. Un jeu de pur hasard : le jeu de l'oie…
Le Zeptien dit:
leking dit:
non parce qu'une partie se joue en plusieurs manches.
Et les joueurs jouent autant de fois avec les blancs qu'avec les noirs.

Heu...un match oui, mais pas une partie. Un match (1vs 1), c'est en générale plusieurs parties (où manches si tu veux), en alternant la possession des blancs et des noirs en effet :)
Les tournois sont aussi organisés pour qu'un joueur puisse mener autant de fois les noirs que les blancs, et là, ce sont les adversaires qui changent.


Ce que je trouve énorme, c'est que vous devisez sérieusement sur une remarque qui se voulait tout de même légèrement ironique...

:mrgreen:

Il y a une différence entre la chance et le hasard.

Pierre Papier Ciseau est un jeu sans chance, mais avec du hasard.

Le 421 est un jeu avec de la chance. Enfin, en partant du principe que les dés ne sont pas pipés et qu'on utilise un gobelet pour lancer ceux-ci...

Il y a finalement assez peu de jeu sans aucun hasard.
Sherinford dit:
Il y a une différence entre la chance et le hasard.
.


Ce sont surtout deux choses différentes : Le hasard, c'est ce qui engendre la chance ou la malchance, deux qualificatifs subjectifs.
Sherinford dit:
Pierre Papier Ciseau est un jeu sans chance, mais avec du hasard.


Cette petite phrase à elle seule vaut bien 40 pages de débat... :mrgreen:
Un petit déterrage archéologique:

http://trictrac.be/jeux/forum/viewtopic ... 65&start=0

Pour moi il est clair que la part de hasard est présent dans tous les jeux… Même les échecs (je suis d’accord que le fait de ne pas pouvoir tout prévoir peut-être considéré comme du hasard)… d’ailleurs Carlsen (numéro un mondial au classement Elo) a dit récemment à propos du tournoi de Londres :
« J’ai eu quelques bonnes parties, parfois je joue bien et parfois je joue mal. En fin de compte j’ai gagné le tournoi avec beaucoup de chance. »

Après le dé ou la distribution des cartes donne une impression grande de hasard (ou de manque de chance par rapport à un jeu de gestion pure).
Mais souvent le gain est du à une bonne gestion du “hasard”.

Et quant au gens qui me disent je n’ai jamais de chance, je n’y crois pas : c’est des mauvais joueurs… sur beaucoup de lancé tout s’équilibre!!!

vince1664 dit:Pour moi il est clair que la part de hasard est présent dans tous les jeux... Même les échecs (je suis d'accord que le fait de ne pas pouvoir tout prévoir peut-être considéré comme du hasard)... d'ailleurs Carlsen (numéro un mondial au classement Elo) a dit récemment à propos du tournoi de Londres :
« J’ai eu quelques bonnes parties, parfois je joue bien et parfois je joue mal. En fin de compte j’ai gagné le tournoi avec beaucoup de chance. »


Hypothèse : et si Magnus Carlsen était tout simplement modeste ? ;)

Souvent, les champions d'échecs évoquent la chance pour parler des appariements ou simplement de bévues que leurs adversaires ont commises. Si Kasparov commet une erreur (une erreur de champion, tout de même ! Pas un truc qui va nous sauter aux yeux !) tous les 6 mois, tu peux t'estimer chanceux quand il la commet contre toi.
Ce sont là deux facteurs importants pour un tournoi, mais qui ne sont en rien les fruits d'un hasard généré par le jeu.

Cordialement,
Lionel.
Noro dit:En ce qui me concerne, j'ai tendance à penser - et l'expérience ne me dément pas (trop) - sommairement, que le hasard se définit comme la somme de "tout ce sur quoi l'on n'a pas de prise, et cependant nous affecte".
A partir du moment où je joue contre un adversaire humain, la part de hasard relative à la détermination de ma façon de jouer est liée est l'incertitude des mouvements de l'adversaire. Je dissocie l'événement de sa prévisibilité, ce qui me semble l'attitude intellectuelle la plus juste.
Ce qui me permet de contrer le hasard, contre un mécanisme inhumain, c'est la statistique; contre un mécanisme humain, c'est la psychologie.
Sommairement.

Actorios dit:Si l'on se concentre sur les jeux, que ce soit sur wikipedia, Trictrac, Jeux2Rody, Jedisjeux, ... Tout le monde est d'accord pour dire que Caylus est "sans hasard" (à l'exception du tirage des tuiles roses et de l'ordre de jeu).
J'avoue que si on parle de sémantique, je ne comprends même pas que la question face débat.
Maintenant, si on veut parler de l'incertitude liée aux choix des autres joueurs, on peut le faire mais il faut appeler un chat un chat.

En fait voilà, plus qu'un débat sur qu'est ce qu'est que le hasard et sa définition pur, c'est plutôt sur ce qu'on attend d'un jeu sans hasard qui m'intéresse et comment on interprète cette notion.
Pour être honnête j'ai parler de Caylus (décidément celui là !) hier a des amis et je l'ai présenté comme un jeu sans hasard !
Je ne cherche pas a jouer sur les mots, par contre j'ai vraiment été surpris par mes deux premières parties, car j'ai trouvé que l'interaction entre les joueurs apportait une grande dose d'imprévue, salvatrice et jouissive de mon point de vue, mais n'ayant jamais joué a ce type de jeu, je m'attendais à quelque chose de plus froid et moins interactif.
Et au final je ne voie pas de grande différence entre perdre une action a cause d'un tirage de dés et perdre une action a cause de l'action d'un autre joueur et je suis surpris que cette notion toute relative "du hasard" puisse être un vrai repoussoir pour certain dans le sens :
" Y'a des dés ? Ok alors c'est sans moi"
Pour exemple je n'ai pas trouvé que Caylus était plus stratégique que Chaos dans le vieux monde, pour moi dans ces deux jeux ce sera le "meilleur" qui gagnera et dans les deux cas on pourra trouver des pleureuses qui pesteront contre des cartes défavorables ou des alliances forcenées...
Pour moi le hasard devient "négatif" quand il est associé a la chance, c'est a dire quand il peut a lui seul déterminer un gagnant,
à partir du moment ou l'on peut l'optimiser ce n'est plus du hasard
BackDraft dit:
Et au final je ne voie pas de grande différence entre perdre une action a cause d'un tirage de dés et perdre une action a cause de l'action d'un autre joueur et je suis surpris que cette notion toute relative "du hasard" puisse être un vrai repoussoir pour certain dans le sens :
" Y'a des dés ? Ok alors c'est sans moi"


L'une des deux actions est influençable et compréhensible, l'autre pas. Ce n'est pas un hasard absolu si un adversaire a choisi l'action que tu convoitais.

Après, il existe toujours plein de moyens de gérer une décision humaine ou un jet de dés. Certains préfèrent le premier, d'autres le deuxième. Mais il parait normal que certains n'aiment pas être à la merci d'un résultat hasardeux non contrôlable et que d'autres n'aiment pas se retrouver à la merci d'une décision d'un autre joueur.

Dans un jeu comme Caylus, et comme dans beaucoup d'autres jeux, il y a évidemment une part d'incertitude, lié à la forte interaction. Sans cette part d'incertitude, les jeux seraient chiants. Mais la plupart des jeux jouent sur cette incertitude, et contrairement à ce que certains aiment faire croire, il y a d'autres moyens que le hasard pur pour créer de l'incertitude.

Pour en revenir à l'aversion pour les dés, je crois qu'il existe plusieurs raisons à celà :
Comparer à un tirage de cartes, le dé offre une sensation de hasard encore moins contrôlée (fantasmé ou non, il reste possible d'enchainer 4 "1" dans une partie aux dés alors que dans un paquet de cartes, c'est impossible si la carte n'est pas en 4 exemplaires dans le paquet). De plus, le dé est chiant à utiliser, il faut un endroit où le lancer, il peut rouler sous la table, ce qui fait "sortir" de la partie. Et, pour finir, thématiquement parlant, le dé apporte moins qu'une carte où d'autres formes d'aléas, car sa petite taille empêche d'y donner autant d'information que sur une carte.

Je pense que l'aversion envers les dés ne signifie pas forcément une aversion envers le hasard, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, mais une aversion envers un objet ludique en partie dépassé et qui offre des sensations ludiques qui ne correspondent pas aux joueurs concernés, principalement par l'aspect désincarné et absolument pas thématique de beaucoup de dés qui servent souvent à représenter l'Aléa avec un grand A plutôt qu'un événement quelconque plus thématique et donc plus intéressant à jouer, aussi bien au niveau ludique que thématique.
loic dit:
BackDraft dit:
Et au final je ne voie pas de grande différence entre perdre une action a cause d'un tirage de dés et perdre une action a cause de l'action d'un autre joueur et je suis surpris que cette notion toute relative "du hasard" puisse être un vrai repoussoir pour certain dans le sens :
" Y'a des dés ? Ok alors c'est sans moi"

L'une des deux actions est influençable et compréhensible, l'autre pas. Ce n'est pas un hasard absolu si un adversaire a choisi l'action que tu convoitais.
Après, il existe toujours plein de moyens de gérer une décision humaine ou un jet de dés. Certains préfèrent le premier, d'autres le deuxième. Mais il parait normal que certains n'aiment pas être à la merci d'un résultat hasardeux non contrôlable et que d'autres n'aiment pas se retrouver à la merci d'une décision d'un autre joueur.
Dans un jeu comme Caylus, et comme dans beaucoup d'autres jeux, il y a évidemment une part d'incertitude, lié à la forte interaction. Sans cette part d'incertitude, les jeux seraient chiants. Mais la plupart des jeux jouent sur cette incertitude, et contrairement à ce que certains aiment faire croire, il y a d'autres moyens que le hasard pur pour créer de l'incertitude.
Pour en revenir à l'aversion pour les dés, je crois qu'il existe plusieurs raisons à celà :
Comparer à un tirage de cartes, le dé offre une sensation de hasard encore moins contrôlée (fantasmé ou non, il reste possible d'enchainer 4 "1" dans une partie aux dés alors que dans un paquet de cartes, c'est impossible si la carte n'est pas en 4 exemplaires dans le paquet). De plus, le dé est chiant à utiliser, il faut un endroit où le lancer, il peut rouler sous la table, ce qui fait "sortir" de la partie. Et, pour finir, thématiquement parlant, le dé apporte moins qu'une carte où d'autres formes d'aléas, car sa petite taille empêche d'y donner autant d'information que sur une carte.
Je pense que l'aversion envers les dés ne signifie pas forcément une aversion envers le hasard, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, mais une aversion envers un objet ludique en partie dépassé et qui offre des sensations ludiques qui ne correspondent pas aux joueurs concernés, principalement par l'aspect désincarné et absolument pas thématique de beaucoup de dés qui servent souvent à représenter l'Aléa avec un grand A plutôt qu'un événement quelconque plus thématique et donc plus intéressant à jouer, aussi bien au niveau ludique que thématique.


Ce plaidoyer contre les dés ma fait mal au c... vu que mon premier jeu qui sera édité est basé sur les dés (probablement le 2ème aussi d'ailleurs) :mrgreen: Je pense au contraire qu'ils ne sont pas dépassés et que beaucoup de mécanismes inexploités permettent de renforcer leur implication thématique et d'augmenter grandement le sentiment de contrôle. Je n'aime pas trop ces idées arrêtées sur du matériel alors qu'il peut être utilisé de 30000000 facons différentes et innovantes :wink:
sebduj dit:
Ce plaidoyer contre les dés ma fait mal au c...

Il tente surtout d'expliquer une certaine aversion de beaucoup pour l'objet, longtemps utilisé à tort et à travers.
sebduj dit:
vu que mon premier jeu qui sera édité est basé sur les dés (probablement le 2ème aussi d'ailleurs) :mrgreen:

Un jeu de dés offre une toute vision de l'objet. Il met le dé au coeur du jeu et non plus en tant qu'accessoire pour tenter de simuler l'Aléa de manière désincarnée au sein d'un jeu tentant d'être "simulationniste". Dernièrement, les auteurs ont démontré qu'on pouvait faire de bons jeux de dés qui s'assument, tel Ra ou RTTA ou Dice Town. Quand le dé s'assume, il offre une toute autre vision de lui même. Je connais des réfractaire aux dés qui ont joué et acheté les jeux que j'ai cité plus haut. Ce n'est pas l'objet qui rebute, mais l'emploi fourre-tout dans lequel il fut trop longtemps conditionné. Heureusement, de nombreux auteur (peut être toi aussi) ont enfin réussi à libéré le dé de tout ça.
sebduj dit:
Je pense au contraire qu'ils ne sont pas dépassés et que beaucoup de mécanismes inexploités permettent de renforcer leur implication thématique et d'augmenter grandement le sentiment de contrôle.

En tant qu'accessoire, d'une "simulation" d'aléa, je pense que la carte fera toujours mieux : plus pratique, plus belle, plus "contrôlable", plus variable au niveau de la forme, plus à même de plonger le joueur au cœur d'une thématique
sebduj dit:
Je n'aime pas trop ces idées arrêtées sur du matériel alors qu'il peut être utilisé de 30000000 facons différentes et innovantes :wink:


Le dé a plein d'utilisations possibles intéressantes : on le voit bien avec des jeux comme La guerre de l'anneau ou Yspahan. Mon plaidoyer comme tu l'appelles n'est pas tant contre le dé que contre le carcan dans lequel il a été relativement enfermé (pas complètement, mais beaucoup quand même) pendant longtemps. Il existe des foultitudes de moyen de l'utiliser et j'ai cité de nombreux jeux ici qui on su offrir un souffle un peu perdu aux dés. Savoir le faire vivre au sein d'un jeu n'est pas évident, mais il existe de vrais moyens d'y arriver. Mais je reste persuadé qu'utiliser comme simple "générateur d'aléas" à des moments divers et variés d'une partie, il perd tout son charme. Et que c'est cette perte de charme qui fait quil est rejeté par beaucoup. Ca n'empêchera le dé accessoire d'avoir ses adeptes, mais il ne faut pas oublier que c'est dans son utilisation "décomplexée" qu'il regagnera ses lettres de noblesse auprès de nombreux joueurs.
BackDraft dit:
Je ne cherche pas a jouer sur les mots, par contre j'ai vraiment été surpris par mes deux premières parties, car j'ai trouvé que l'interaction entre les joueurs apportait une grande dose d'imprévue, salvatrice et jouissive de mon point de vue, mais n'ayant jamais joué a ce type de jeu, je m'attendais à quelque chose de plus froid et moins interactif.
Et au final je ne voie pas de grande différence entre perdre une action a cause d'un tirage de dés et perdre une action a cause de l'action d'un autre joueur et je suis surpris que cette notion toute relative "du hasard" puisse être un vrai repoussoir pour certain dans le sens :
" Y'a des dés ? Ok alors c'est sans moi"
Pour exemple je n'ai pas trouvé que Caylus était plus stratégique que Chaos dans le vieux monde, pour moi dans ces deux jeux ce sera le "meilleur" qui gagnera et dans les deux cas on pourra trouver des pleureuses qui pesteront contre des cartes défavorables ou des alliances forcenées...
Pour moi le hasard devient "négatif" quand il est associé a la chance, c'est a dire quand il peut a lui seul déterminer un gagnant,
à partir du moment ou l'on peut l'optimiser ce n'est plus du hasard


Bon, je me répète: dans Caylus tout est visible, tout le monde dispose des mêmes données. Ce n'est pas le cas dans ChaosDLVM. Imagine une bataille décisive dans CDLVM où le joueur le moins représenté tarte tous ses adversaires en enchaînant des 6...Il balaye toutes les grosses bébêtes de ses adversaires avec un malheureux adorateur survitaminé :mrgreen: ... Ca ne sera le choix de personne, du hasard pur, et ça peut entraîner des frustrations. On n'aura même pas la consolation psychologique de se dire "oui, mais il s'est acharné contre moi...".
Bien sûr, de telles situations seront statistiquement rares, mais possibles. Et j'aime bien aussi CDLVM.

Bien sûr, on peut considérer qu'interactions entre joueurs et lancer de dés auront in fine un résultat équivalent du point de vue de celui qui subit. Par contre, celui qui agit aura bien joué de façon choisie, et pour lui point de hasard.

Je pense que pour bien faire la différence entre jeu avec hasard ou sans, il faut prendre du recul, considérer les joueurs et le jeu comme un ensemble, et non prendre chaque individu séparément comme point d'analyse: si on aime jouer à plusieurs, ce n'est pas pour rien.
Ara Qui Rit dit:On n'aura même pas la consolation psychologique de se dire "oui, mais il s'est acharné contre moi..."


Tiens, c'est intéressant. Je me console plus facilement d'un mauvais jet de dés ou tirage de cartes que d'une attaque à mes yeux injustifiée. C'est d'ailleurs en partie pour cela que je n'aime pas trop les jeux « trop » interactifs, comme les jeux d'affrontement multi-joueurs.
scand1sk dit:
Ara Qui Rit dit:On n'aura même pas la consolation psychologique de se dire "oui, mais il s'est acharné contre moi..."

Tiens, c'est intéressant. Je me console plus facilement d'un mauvais jet de dés ou tirage de cartes que d'une attaque à mes yeux injustifiée. C'est d'ailleurs en partie pour cela que je n'aime pas trop les jeux « trop » interactifs, comme les jeux d'affrontement multi-joueurs.


En réalité je suis comme toi. Je faisais une généralité.
Je connais des joueurs qui sont sont frustrés par un mauvais jet de dés, qui leur apparaît comme une pure injustice, et pour lequel ils n'ont même pas l'explication qu'un joueur pourrait donner concernant un de ses choix, fût-il injuste ou incompréhensible pour celui qui en est la cible (ou la victime collatérale :mrgreen: ).

Mmmm... Il faudrait que je me force à faire des phrases plus courtes...