fabericus dit: @ Kouyne, pourrais-tu déplacer mon post de l'autre topic (salle de repos), histoire qu'il soit à sa place (s'il te plait) ?
désolée, ce n'est pas possible : je peux découper mais pas recoller
fabericus dit: @ Kouyne, pourrais-tu déplacer mon post de l'autre topic (salle de repos), histoire qu'il soit à sa place (s'il te plait) ?
Yep...
C'est sur que là, si on parle de ce qu'il y a dans "l'esprit des gens", on n'est pas sorti de l'auberge !
Un petit truc quand même : ce sont toujours les mêmes élites qui sont aux mêmes postes et même si on est compétent c'est parfois dur de se frayer un chemin si on n'est pas sorti de la même école que nos dirigeants ! Pour cela, il suffit de regarder les "grilles de salaires" et regardez en bon observateur qui accède à quoi et quand !
Et comme de par hasard, on s'apercevra que tu aras une ecrasante majorité de centraliens, polytechniciens et autres énarques ! D'un côté, c'est compréhensibles, comme ce sont eux qui décident qui grimpent, c'est rarement les gens issus des petites écoles qui accèdent aux grands postes.
J'avais lu ça dans une étude sur les façons de progresser au sein des entreprises et en France, on est encore dans une pensée assez "familiale" (que ce soit les relations père-fils que issus de la même école.
Et ça tant pour changer les mentalités faudra se lever de bonne heure.
forest dit:
Et ça tant pour changer les mentalités faudra se lever de bonne heure.
Après, sur le pourquoi de ça, je comprends ton raisonnement mais je ne suis pas d'accord : c'est un raisonnement de nivellement par le bas typique : "Toi, t'es très bon, on va tout faire pour te ramener dans le rang, toi, t'es à la ramasse, on va tout faire pour te pousser à faire des études supérieures quand même".
Le système des prépas est cher. Il est quand même moins cher que le système des grandes universités américaines. Après, c'est sûr, c'est des fonds publics. Au niveau des résultats, la France, avec des moyens financiers et humains très limités, a encore des chercheurs de très haut niveau international, des ingénieurs au niveau d'excellence reconnu, des responsables administratifs de très grandes entreprises courtisés. Tous ne sortent pas d'une prépa, mais la plupart. La question est : faut-il saborder tout cela au nom d'une prétendue égalité des chances ?
Kouynemum dit:fabericus dit: @ Kouyne, pourrais-tu déplacer mon post de l'autre topic (salle de repos), histoire qu'il soit à sa place (s'il te plait) ?
désolée, ce n'est pas possible : je peux découper mais pas recoller
M'en vais te le couper à la main ce sujet, moi
Bon , sinon, effectivement c'est sûr l'ensemble du système de sélection basé sur les maths tout ou long de la scolarité permet de repérer, sélectionner et recruter les plus brillants d'entre eux dans les grandes unités de recherche.
(Et c'est tant car beaucoup d'entre eux auraient du mal à survivre dans le monde réel )*
*nb : ceci se veut une note d'humour et non de la provocation gratuite.
Et zou, ah, ah, ah, je suis tout puissant grâce à mes superpowers modo-like !!!
fabericus, qui n'est pas le dernier des cons, mais a une légère prédisposition à la mégalomanie prétentieuse, (oui c'est un chouille pléonastique), dit:
Bon comme d'autres que je ne dénoncerais pas, j'ai fait mes études supérieures dans un contexte très particulier : celui d'une des "très" grandes écoles françaises (celle où s'est monté le premier club de JdR en france pour situer...). Il va sans dire que, venant de là, le point de vue que l'on peut adopter sur ce système est biaisé (mais ni plus, ni moins que celui de personnes ayant été écartées par ce système).
Cependant, mon point de vue sur la question est assez particulier : je n'ai pas fait de prépa scientifique (on m'a refusé l'accès à une terminale C dans mon lyçée d'origine). J'ai par contre commencé une hypokhâgne, avant d'embrayer sur un deug de bio en cours d'année (j'ai toujours hésité entre "humanités" et sciences naturelles...). Pour passer les concours en fin de DEUG. Et me retrouver à suivre un parcours en université un an et demi après... . De plus j'ai fait une thèse à l'université, lors de laquelle j'ai donné des cours, et je suis désormais maître de conférences (pas en université ; mais c'est un peu particulier, bref). En somme, je suis un produit hybride du système prépa/grandes écoles/fac et je fais désormais partie de ce même système, côté universités, alors moins point de vue vaut ce qu'il vaut... Je pense vraiement que la solution à terme est de fusionner tout ça, j'essayerais de trouver le temps d'exposer mes arguments un peu plus tard, là, je suis censé faire avancer la science .
fabericus dit:Et zou, ah, ah, ah, je suis tout puissant grâce à mes superpowers modo-like !!!...
El comandante dit:fabericus dit:Et zou, ah, ah, ah, je suis tout puissant grâce à mes superpowers modo-like !!!...
Ah c'est pour cela que tu voulais absolument qu'on insère ce truc. Histoire de te la péter.
De la ramener sur le premier club de jdr.
Grande gueule, va.
scand1sk dit:J'ai récemment participé à une formation pédagogique à Louvain-la-Neuve en Belgique qui m'a beaucoup plu. J'ai été étudier les méthodes pédagogiques en place à l'École Polytechnique de Louvain, une école d'ingénieurs en 5 ans intégrée à l'Université de Louvain. Ça signifie que jusque dans les années 1990, la formation était du même type que ce qu'on voit habituellement en fac : cours magistraux, TD, TP sans contrôle de présence. Ils ont eu le courage de se remettre en cause au début des années 2000, devant l'absentéisme galopant, le fort taux d'échec, et la tendance générale des étudiants à avoir pour objectif la seule obtention du diplôme et pas une quelconque formation (savoir limité à la reproduction d'exercices, tout oublié deux jours après l'examen, stratégies du moindre effort, impasses, baisse générale de la motivation…)
Il me semble que la prépa recouvre une partie de ces travers (notamment au niveau de la reproduction des exercices) et n'encourage pas l'autonomie : c'est comme au lycée, les étudiants sont tenus par la main. À la fac, ceux qui réussissent se doivent d'être autonomes et responsables, mais le taux d'échec en est encore plus grand…
Les techniques mises en place à l'EPL (ainsi que dans certaines facs de médecine suisses, canadiennes et scandinaves) semblent prometteuses : le principe est de confier, chaque semaine, dans chaque matière, un problème relativement ouvert et mettant en jeu les connaissances à acquérir. Les étudiants se réunissent en début et en fin de semaine pour travailler sur ce problème par groupes de 6, encadrés par un tuteur qui se charge de contrôler la participation de chacun en l'empêchant de s'égarer. La première séance sert à définir clairement la problématique et les objectifs, et les étudiants doivent se charger d'acquérir seuls ou à travers de courts (1h max) cours magistraux, au cours de la semaine, les connaissances requises, qui sont finalement mises en commun en seconde séance. L'évaluation reste individuelle (la solution retenue pour le problème a peu d'importance).
devant l'absentéisme galopant, le fort taux d'échec, et la tendance générale des étudiants à avoir pour objectif la seule obtention du diplôme et pas une quelconque formation (savoir limité à la reproduction d'exercices, tout oublié deux jours après l'examen, stratégies du moindre effort, impasses, baisse générale de la motivation…)
le principe est de confier, chaque semaine, dans chaque matière, un problème relativement ouvert et mettant en jeu les connaissances à acquérir. Les étudiants se réunissent en début et en fin de semaine pour travailler sur ce problème par groupes de 6, encadrés par un tuteur qui se charge de contrôler la participation de chacun en l'empêchant de s'égarer. La première séance sert à définir clairement la problématique et les objectifs, et les étudiants doivent se charger d'acquérir seuls ou à travers de courts (1h max) cours magistraux, au cours de la semaine, les connaissances requises, qui sont finalement mises en commun en seconde séance. L'évaluation reste individuelle (la solution retenue pour le problème a peu d'importance)
Les techniques mises en place à l'EPL (ainsi que dans certaines facs de médecine suisses, canadiennes et scandinaves) semblent prometteuses : le principe est de confier, chaque semaine, dans chaque matière, un problème relativement ouvert et mettant en jeu les connaissances à acquérir. Les étudiants se réunissent en début et en fin de semaine pour travailler sur ce problème par groupes de 6, encadrés par un tuteur qui se charge de contrôler la participation de chacun en l'empêchant de s'égarer. La première séance sert à définir clairement la problématique et les objectifs, et les étudiants doivent se charger d'acquérir seuls ou à travers de courts (1h max) cours magistraux, au cours de la semaine, les connaissances requises, qui sont finalement mises en commun en seconde séance. L'évaluation reste individuelle (la solution retenue pour le problème a peu d'importance).
Flapy dit:Par contre, personnellement, je pense qu'il y a plus de bénéfice que de défaut à ce nouveau système d'enseignement.
- On est de suite dans un "groupe", on connaît des nouveaux étudiants rapidement avec les travaux de groupes.
- On doit résoudre des problèmes dès le début même sans théorie.
(Par contre, on n'a pas l'impression d'avoir des bonnes bases. Pas de syllabus de référence, etc).
- les examens continus font qu'il est obligatoire de travailler pendant l'année et cela aide à se mettre dans le bain.
- On ne "glandait " pas toute l'année, on avait beaucoup de travail en continu.
Mais il est obligatoire d'avoir des profs, des assistants plus nombreux et plus motivés dans leur boulot (il faut consacrer plus de temps à l'enseignement.)
scand1sk dit:« thèse = 3 ans de glande »…
fabericus dit:scand1sk dit:« thèse = 3 ans de glande »…
Ouais, ça c'est un tout petit peu énervant, hein...
fabericus dit:scand1sk dit:« thèse = 3 ans de glande »…
Ouais, ça c'est un tout petit peu énervant, hein...
Yep...
Fadest dit:Ailleurs, c'est fréquent d'utiliser le titre de Docteur, même ailleurs qu'en médecine (à commencer par Herr Doktor Knizia)
La thèse n'est pas reconnue parce que les recruteurs sont passés par des écoles d'ingé. Or ils sont bons. Donc ceux qui ont fait des écoles d'ingé sont bons. CQFD. C'est le principe de la "preuve par soi". Ailleurs, il n'y a pas d'école d'ingé, le PhD est donc la formation d'excellence. Les recruteurs ont un PhD. Or ils sont bons. Donc... etc.
Sur ce principe et ses implications dans l'éducation, la formation, le recrutement voir François Marchand, qui fait (faisait ?) régulièrement des conférences pour la formation des moniteurs à Paris VI.
Assez répandu, pas qu'en Allemagne. C'est saoûlant les gens qui se baladent avec des titres universitaires gagnées trente ans avant... Dans les pays les plus "informels" ça conduit à l'achat de diplômes pour pouvoir mettre un truc sur sa carte de visite. De toute façon personne ne va jamais vérifier... Je trouve l'attitude française franchement plus digne, citoyens.
Certes, n'empêche que tu peux m'appeler "maître" quand même, je ne t'en voudrais pas.
--fab', ancien régime (depuis j'ai grossi).
forest dit:Bref, on te donne notre point de vue et si on ne dis pas ce que tu veux entendre, tu dis qu'on est bourré de préjugés, qu'on pense mal (car pas comme toi).
J'en reviens donc à ce que t'avais dit, (vous) les profs de prépas z'êtes vraiment imbus de votre personnalité ! Si on pense pas comme vous on a tort... !