Un complot qui fonctionne c´est quand on ne sait pas que c´est un complot justement. Si on commence á voir des trucs bizarres et avoir des soupçons alors le complot est éventé.
MrGirafe dit:
... plein de trucs sur la paranoïa...
... excellents à lire

loic dit:Je dois être hermétique à la théorie du complot. Je n'avais jamais entendu parlé de ce groupe et avant le topic sur TT, je n'avais jamais entendu parlé d'une théroie sur un missile sur le Pentagone ou de bombes dans les tours jumelles.
Heureusement que certains sont plus curieux que moi.![]()
Moi, tant que je joue
Le jeu doit être une invention des comploteurs pour qu ele sautres ne pensent pas à ça.
Aaaaah, c'est bon de se sentir moins seul

Toutes ces allusions au complot m’ont bigrement donné envie de faire un JdR dans cette ambiance.
Merci à Greuh pour…
greuh dit:@loic : Oui, mais toi t’es pas MJ à Delta Green, GURPS Illuminati, Nephilim, Conspiracy X ou Over the Edge…
greuh, à qui ça sers bien, tout ce matos.
…cette liste. Lequel est le meilleur : pour le MJ (simplicité des règles - j’suis un peu fainéant -, appréhension du monde…), pour les joueurs (atmosphère pesante bien retranscrite tout en ayant le sentiment de pouvoir influer sur le résultat, un peu d’action quand même…) ?
Sinon, il n’y a pas eu beaucoup de réponses à la question de Alighieri.
Rétrofutur est excéllent !
jouer des humains dans le Monde des Ténèbres est assez jouissif aussi
d’ailleurs, les vampires et le 11/09, si vous saviez…
Dans ce thème du complot, que ceux qui n’ont pas lu l’excellent L’échiquier du mal de Dan Simmons se jette dessus au plus tôt.
Pour les amateurs de BD je recommande toujours dans ce thème SOS Bonheur de Griffo et Van Hamme.
le meilleur c’est encore le pendule de foucault.
ps . en plus y’a pleins de truc vrais dedans.
Crash du Concorde : mystères et balles de gomme
Aviation / vendredi 14 mars par R.France
La justice vient de trancher sur les causes de l’accident de feu le fleuron de l’aviation civile française qui a coûté la vie à 113 personnes, le 25 juillet 2000. En cause, une petite lamelle en titane. Une version officielle qui s’arrange de quelques zones d’ombres
Ses admirateurs l’avaient surnommé « le bel oiseau blanc », « l’avion qui va plus vite que le soleil » ou encore « la machine à remonter le temps ». Les trois juges d’instruction qui se sont succédés depuis le crash du Concorde d’Air France – le 25 juillet 2000 à Gonesse (94)) – ont été moins rapides….
Principal coupable, une petite lamelle de titane
Il leur a fallu huit ans pour parvenir à la même conclusion que les enquêteurs de l’aviation civile. Ces derniers n’avaient pas traîné pour mettre en cause une simple petite lamelle en titane. Cette pièce banale de quelques centimètres, perdue sur la piste par un avion de la compagnie américaine Continental dix minutes avant le décollage du supersonique, serait donc responsable de l’accident fatal qui a coûté la vie aux 113 passagers et navigants qui se trouvaient à bord. En roulant dessus, le Concorde aurait éclaté un pneu. Des morceaux de gomme, projetés comme des balles sous les ailes, auraient ensuite percé un des réservoirs et le kérosène s’est enflammé.
C’est cette version que vient d’entériner le Parquet de Pontoise (Val d’Oise) en réclamant le renvoi en correctionnel de quatre personnes, dont deux employés de Continental Airlines. Un enterrement de première classe qui n’a pas fait plus de quatre lignes dans les journaux. Circulez il n’y a rien à savoir.
Ce drame, ce serait juste la faute de deux mécanos Américains qui auraient bricolé une pièce de rechange sur le DC10 de leur compagnie. Un peu, aussi, la faute d’un ingénieur de l’ancienne société Aérospatiale qui n’a pas fait des réservoirs assez solides et de deux fonctionnaires de l’aviation civile qui ont laissé faire. Mais tout cela remonte à si longtemps…..
Les familles indemnisées, le mystère reste entier
Saura-t-on jamais la vérité ? Ce ne sont pas les familles des victimes qui contrediront la version officielle. Elles ont été indemnisées par Air France avec la rapidité de l’éclair à la condition de renoncer à toutes poursuites ultérieures. En attendant le procès en 2009, l’enquête laisse d’étonnantes zones d’ombre, et de nombreuses questions sans réponses. Ainsi la fameuse lamelle a été retrouvée non pas sur la piste, mais à plus de 1 7OO mètres sur le côté droit. Comment, alors, expliquer sa trajectoire à l’origine de l’éclatement du pneu N°2 du train principal gauche ?
Pourquoi n’a-t-on pas tenu compte des témoignages de deux pompiers de l’aéroport qui ont vu le feu se déclencher dès que l’appareil s’est élancé, donc avant d’avoir pu rouler sur la lamelle ? Pourquoi la piste d’où a décollé le Concorde pour la dernière fois a-t-elle été balayée avant même l’arrivée des gendarmes ? Pourquoi ces derniers ont-ils été priés de regagner leur caserne au bout de six mois d’enquête ? Pourquoi le contrôleur aérien de la tour a-t-il été muté d’abord à Lyon, puis en Guyane ? Pourquoi le service de maintenance d’Air France a-t-il été réorganisé après l’accident ? Pourquoi, selon les déclarations récentes d’un employé de la direction du matériel souhaitant conserver l’anonymat, les archives techniques des Concorde ont-elles disparues des mémoires informatiques de la compagnie suite à… « une erreur de manipulation » ? Pourquoi le commandant de bord n’a-t-il pas été informé d’un supplément de bagages d’environ 400 kg chargé à l’arrière de la soute ce qui a pu décentrer l’avion.
L’enregistrement des conversations caviardé
Bref, c’est à se demander ce qu’ont bien pu fabriquer les trois experts désignés durant ces huit années d’enquêtes pour, au final, laisser la justice face à autant d’incertitudes. Ils n’étaient pas tous sur la même longueur d’onde. Et deux d’entre eux étaient, il est vrai, d’anciens pilotes d’Air France. Mais si le tribunal fait bien son travail – ce qui va de soi – il devra s’interroger sur cette réflexion écrite d’un de ces experts judiciaires : « Il n’y a donc pas, selon nous, lieu d’être éventuellement étonné de ce qu’il manquerait apparemment des mots ou des séquences à l’intérieur des publications du Bureau d’enquêtes accidents (de l’Aviation civile) sur le contenu du Cockpit Voice Recorder (CVR). Le contenu CVR du BEA par définition, n’est ni complet ni exhaustif » . (sic) ;
En clair : la retranscription de l’enregistrement des conversations à bord du cockpit a été caviardée… Vous avez dit bizarre ?
mouais
réponse fumeuse en effet
surtout que ces réunions sont loin d’être secrètes vu qu’elles annoncent même officiellement une liste d’invités. Mais au delà de Bilderberg et autre trilaterale, il existe d’autres “clubs” qui réunissent grands et puissants.
Toutefois pas besoin d’aller chercher un complot secret pour trouver les puissants qui dirigent la planète en-dehors de tout contrôle démocratique.
Regarder vers Bruxelles et l’OMC suffit.
Jopajulu dit:Dans ce thème du complot, que ceux qui n'ont pas lu l'excellent L'échiquier du mal de Dan Simmons se jette dessus au plus tôt.
Lu il y a environ 3 ans et ça reste ma dernière grande claque littéraire. Enorme !!!!
Denis dit:Toutes ces allusions au complot m'ont bigrement donné envie de faire un JdR dans cette ambiance.
Merci à Greuh pour...greuh dit:@loic : Oui, mais toi t'es pas MJ à Delta Green, GURPS Illuminati, Nephilim, Conspiracy X ou Over the Edge...
greuh, à qui ça sers bien, tout ce matos.
...cette liste. Lequel est le meilleur : pour le MJ (simplicité des règles - j'suis un peu fainéant -, appréhension du monde...), pour les joueurs (atmosphère pesante bien retranscrite tout en ayant le sentiment de pouvoir influer sur le résultat, un peu d'action quand même...) ?
Sinon, il n'y a pas eu beaucoup de réponses à la question de Alighieri.
Règles les plus simples : Over The Edge (en virant les règles stupides sur les armes à feu). Delta Green utilise les règles de l'Appel de Cthulhu. Unknown Armies utilise une adaptation vraiment excellent du système Basic (le même que Cthulhu)
Over The Edge 2nd Edition, Delta Green et surtout Unknown Armies.
Après, à toi de voir sur le GRoG celui dont l'univers correspond le mieux à ce que tu veux faire.
GURPS Illuminati reste un très bon supplément quoi que tu fasse (pareil pour GURPS Black Ops, GURPS Warhouse 23, GURPS Weird War II et GURPS Atomic Horror, dans une moindre mesure).
Rétrofutur, outre le coté introuvable, est dans une ambiance Festin Nu/Brazil qui n'est pas une ambiance conspirations.
En lectures, il y a aussi est surtout le délirant "Le Matin des Magiciens" de Pauwels et Bergier. A lire aussi : Suppressed Transmission (K. Hite) et Fortean Times.
greuh.
En fait, c’est pas compliqué : les “peuples”, sachant qu’on leur cache des choses, devant trouver par eux-même ce qu’on leur cache, font des hypothèses tantôt justes, tantôt délirantes
les “élites”, qui culpabilisent un peu mais pas trop de s’enrichir comme des porcs en usant de mensonges, sont elles aussi complètement paranos parce qu’ils savent bien qu’ “en bas” on veut leur peau, et que fondamentalement les flics restent plus efficaces que les mensonges
c’est paranoïa contre paranoïa…
la seule chose étonnante, c’est qu’il y ait tant de gens qui partagent la même paranoïa que les puissants sans avoir leurs avantages, non ?
greuh dit:...
Merci.
MONDE / AMÉRIQUES
Qui veut assassiner Barack Obama ?
Etats-Unis / samedi 15 mars par Jean-Baptiste Thoret
Depuis John F. Kennedy et Martin Luther King, l’assassinat politique hante l’imaginaire collectif américain. La nouvelle campagne électorale n’échappe pas à la règle. Les succès d’Obama ont relancé le syndrome et ils sont déjà des milliers à prédire et/ou s’inquiéter d’une possible fin tragique du sénateur démocrate de l’Illinois. « Bakchich » vous en dit plus
Depuis les caucus du Texas et la visite de Barack Obama à Dallas, le 20 février février dernier, la rumeur enfle à vue d’œil, une inquiétude aussi, qui se répand dans l’opinion américaine comme un poison : Barack Obama risque-t-il d’être assassiné ? Sur fond de paranoïa, de passion pour les théories du complot et de blessures historiques mal cicatrisées (remember novembre 1963), l’Amérique craint-elle vraiment un remake des assassinats de JFK et de Robert Kennedy ? S’agit-il du dernier avatar de cette longue tradition conspirationniste propre à la culture américaine ? De sa queue de comète ou d’une hypothèse plausible ?
Le 9 février 2008, Doris Lessing, 88 ans et prix Nobel de littérature en 2007, jette un pavé dans la mare et confie à un quotidien suédois (le Daigens Nyheter) : « Si Barack Obama est élu Président des Etats-Unis, il ne vivra sans doute pas longtemps. Un homme noir dans la position du Président ? Ils le tueront ».
Dans le rôle des méchants,…
Qui sont - « Ils » ? Un petit tour rapide sur Internet, des prestigieux sites du New York Times ou du Washington Post aux blogs d’extrémistes farfelus et de néo-nazillons patentés, « Ils » seraient ainsi des centaines à vouloir la mort du sénateur de l’Illinois. Le KKK bien sûr (même si le FBI dément toute activité organisée de la part de l’organisation blanche ultra Klu Klux Klan depuis des lustres), des racistes du Sud, des terroristes islamistes, des ados surarmés atteints du syndrome Colombine, des petits gris échappés d’une base militaire secrète du Nouveau Mexique. Et même le Mossad, les services secrets isarëliens, qui, à en croire Ian Mosley (membre du peu fréquentable WhiteCivilRights Movement), verrait d’un mauvais œil qu’un président américain porte comme second prénom « Hussein ». Délit onomastique qui apporterait la preuve de son engagement pro-palestinien. Pourtant, ces scénarios délirants à verser illico sur le compte des innombrables théories du complot, n’empêchent pas l’entourage d’Obama de prendre la menace d’un assassinat au sérieux.
« J’ai la meilleure protection du monde » a assuré le candidat démocrate dans une interview récente, enjoignant ses supporters à ne pas s’inquiéter, et surtout, à ne pas alimenter une paranoïa spéculative à double tranchant. En Caroline du Sud, certains des conseillers du sénateur ont ainsi avancé l’hypothèse qu’une partie de l’électorat noir n’avait pas voté en faveur d’Obama afin de le préserver physiquement, comme si ses chances d’investiture, voire d’accession au bureau Ovale, augmentaient en même temps que celle de son assassinat.
Obama/Kennedy : un même destin ?
Au mois de janvier dernier, Bernie Thompson, sénateur démocrate du Mississipi et membre du House Homeland Security Committee, a écrit une lettre aux Services Secrets et les a mis en garde contre la haine de certains groupuscules nationaux à l’encontre du sénateur afro-américain. Pour lui, Obama véhicule une promesse de changement comparable à celle portée par Robert Kennedy et le révérend Martin Luther King dans les années soixante, promesse dont personne n’a oublié la triste fin. Rappelons d’ailleurs que c’est suite à l’assassinat de RFK que le Congrès Américain a autorisé la protection par le gouvernement des principaux candidats à l’élection présidentielle.
Le parallèle dressé par les médias, et copieusement entretenu par le camp démocrate, entre Obama et les frères Kennedy possède son envers. Face lumineuse : comme eux, Obama fait souffler sur une Amérique corsetée par des années de bushisme, un vent d’espoir, de jeunesse et de liberté. Un vent attisé par le soutien public à Obama de Ted Kennedy, pilier du clan (voir la vidéo ci-dessous).
Face sombre : comme eux, à l’époque de la guerre du Vietnam, l’homme pourrait bien mettre un terme à la présence américaine en Irak. Précisément, et c’est la thèse centrale du bloggeur Joseph Palmero, l’arrivée d’Obama à la Maison Blanche constituerait une véritable menace pour Blackwater, Dyncorps, Halliburton et ces dizaines de compagnies privées profitant de l’occupation US en Irak. Le pas est allègrement franchi : n’auraient-elles pas intérêt à assassiner celui qui oserait se dresser contre leurs intérêts économiques ?
Une garde très rapprochée
L’entourage de Barack Obama, qui se veut vigilant mais pas alarmiste (« We don’t comment on security » répètent invariablement ses conseillers en communication), a insisté pour que soit renforcé le niveau de sécurité de leur poulain. Haute surveillance donc. Depuis le 3 mai 2007, sur la demande expresse de sa femme Michelle et de son collègue le sénateur Richard Durbin, Obama jouit d’une protection particulière des services secrets (voir la vidéo ci-dessous sur l’annonce d’une sécurité renforcée) – il fut même le premier des candidats à en bénéficier, à l’exception d’Hillary Clinton, en sa qualité d’ex-First Lady – presque aussi massive que celle d’un président en place.
Au moindre de ses déplacements, des armadas de gardes du corps, de chiens policiers et d’agents fédéraux, multiplient les fouilles, sécurisent les lieux publics et veillent à ce que le candidat limite les poignées de mains et autres bains de foule. Et de nombreux bloggeurs pro-Obama inquiets commentent le sujet à satiété ou en appellent à un renforcement supplémentaire de la sécurité.
Celui que les agences gouvernementales ont surnommé « Renegade » n’est certes pas le premier des hommes politiques noirs à craindre pour sa sécurité. L’ancien secrétaire d’état Colin Powell a ainsi renoncé à la course présidentielle en 2000 à cause, ou grâce à sa femme, qui craignait que des extrémistes n’attentent à la vie de son mari. Et l’on se souvient du candidat Jesse Jackson, exigeant auprès du gouvernement de l’époque une protection accrue.
Un mythe inébranlable
Dans la comédie Président par accident (2003), Chris Rock incarne un noir ordinaire, sorti de l’anonymat par le parti Démocrate qui décide de le propulser comme remplaçant d’un candidat à l’élection présidentielle. L’homme se prête au jeu mais un rêve fugace, celui de son assassinat, entame brusquement sa motivation.
Aux Etats-Unis, le fantôme de l’assassinat politique hante toute campagne présidentielle digne de ce nom. Celle de 2008 le fait resurgir de manière plus forte. Le topic « assassinate Obama » vient de s’installer dans le top 100 des recherches Google. Tandis que des milliers de sites ouvrent leurs forums aux ratiocinations de tous bords, Yazmany Arboleda, un artiste new-yorkais de 26 ans, propose même, depuis le 28 février 2008, à la Naomi Gates Gallery une installation intitulée « The Assassination of Barack Obama » et accessible en ligne jusqu’à ces derniers jours.
À la manière de Duchamp, Arboleda fait d’Obama la figure somme, voire terminale, d’une quantité immense de préjugés racistes (dernier en date : le clan Clinton, accusé d’avoir noirci le visage du sénateur sur leurs spots de campagne), sexistes et politiques dont le peuple américain est collectivement (et historiquement) responsable : un gigantesque pénis noir s’étalant sur deux murs, le visage de Robert Kennedy (« passed out ») collé à celui d’Obama (« just passing ») comme une ombre prémonitoire, des cordes suspendues en écho aux heures noirs du KKK et un gigantesque bocal vide flanqué de l’inscription « promises ». L’expo décortique ainsi l’exploitation mercantile de la négritude du candidat et aboutit à la conclusion provocatrice selon laquelle il n’y aurait aucune raison que le sénateur de l’Illinois ne soit pas, lui aussi, assassiné. Surprise : dérangeante, l’exposition a été fermée provisoirement ces jours derniers, « du fait d’un recours en justice » précise la galerie Naomi Gates…
Sur le site du Dallas Morning News, plusieurs témoins rapportent le silence angoissé de la foule de badauds qui, fin février, a entouré la limousine de Barack Obama lorsque celle-ci traversa Dealey Plazza et l’endroit précis où JFK fut touché d’une balle dans la tête. « Cet après-midi », déclara plus tard le sénateur de l’Illinois, « je dois avouer que je n’ai pas pensé à cela. Je pensais au rhume que je venais d’attraper et je voulais être sûr que mon nez était suffisamment dégagé avant de rentrer dans l’arène et de prononcer mon discours ».
Personne ne saura si Kennedy, il y a quarante cinq ans, pensait lui à son mal de dos et au soleil radieux qui inondait alors son futur tombeau.
Pour suivre la campagne américaine sur Bakchich, notamment les chroniques de Doug Ireland cliquez ici
le complot du bonheur achetable se pète la gueule…
Contre Info, 16 mars 2008
Mathématiques élémentaires
Les titres hypothécaires en circulation totalisent une valeur de 11 000 milliards de dollars. Le prix de l’immobilier US est surévalué de 20 à 30%. Si un quart de la valeur du patrimoine des foyers US se volatilise, cela représente 2 750 milliards de dettes qui ne seront vraisemblablement pas honorées et deviennent des pertes pour le système financier.
Selon l’étude signée par Greenlaw, Hatzius, Kashyap et Shin (pdf) , la capitalisation des banques, agences gouvernementales (GSE) et caisses d’épargnes US totalise 1 681 milliards.
Leur exposition directe aux titres hypothécaires totalise 5 591 milliards soit la moitié de l’en cours. Elles sont donc potentiellement face à des dépréciations atteignant 1 375 milliards - près de la totalité de leur capital.
Ces chiffres ne prennent pas en compte les pertes éventuelles dans les autres secteurs du crédit : consommation, crédit auto, immobilier commercial.
La couverture des risques liés au crédit fait l’objet de contrats d’assurances signés de gré à gré entre les entreprises, les CDS ou Credit Defaut Swaps, portant sur une valeur totale de 45 000 milliards, plus de trois fois le PIB des USA.
Ce mécanisme de couverture, s’il est déclenché, aurait pour effet de propager une cascade de demandes de remboursements auprès de « contreparties, » c’est à dire les vendeurs de l’assurance, qui pour leur grande majorité n’ont aucune provision disponible pour y faire face.
Les fonds spéculatifs, les hedge funds, sont également concernés. Le principe de ces entreprises est de faire massivement appel au crédit - ce que l’on nomme effet de levier - pour multiplier les gains. Voici comment.
M. Smith dispose de 100 dollars et achète un titre hypothécaire qui rapporte 8 dollars par an. En empruntant 1500 dollars à 6%, pour investir 15 fois plus, il gagne au total 128 dollars, paie 90 dollars d’intérêts, ce qui lui laisse 38 dollars pour une mise initiale de 100.
Excellent rendement. Jusqu’à ce que les titres acquis perdent 20% de leur valeur. La banque prêteuse exige un remboursement. M. Smith revend ses titres, soit 1600 - 320 = 1280. Il a perdu ses 100 dollars et en doit 220 à la banque.
C’est ce mécanisme de l’effet de levier inversé qui est en train d’asphyxier le « système bancaire bis, » que sont les fonds d’investissement.
Illiquidité et insolvabilité
Les banques centrales, prêteuses de dernier recours, peuvent aider des établissements en bonne santé à faire face à une situation tendue de trésorerie, en fournissant un crédit relais. Mais la situation dans laquelle se trouve le système financier ne relève pas du manque de liquidité. Il s’agit d’une crise d’insolvabilité, en français, de faillite.
Le marché ne peut retrouver stabilité et confiance qu’à trois conditions. Que les entreprises faillies disparaissent, et avec elles le mauvais papier qu’elles détiennent, que celles qui peuvent survivre reçoivent une infusion de capital pour compenser leurs pertes, et que les cours de l’immobilier aient atteint à la baisse la vérité des prix, restaurant du même coup une valeur fiable aux titres adossés à ce patrimoine.
Cela fait beaucoup de pré requis. D’autant plus quand l’outil d’intervention, la banque centrale, n’est absolument pas adapté à la mission du jour : sauver Wall Street.
La boite à outils de Bernanke
Bernanke dispose de deux leviers : les prêts et les taux.
Il utilise ces deux outils aux deux bouts de l’équation comptable de la finance : les réserves dans le portefeuille des banques et la valeur de l’immobilier. Les prêts permettent de renforcer les fonds propres des banques, la baisse des taux, qui normalement doit relancer l’activité, devrait aussi soutenir les prix de l’immobilier en mettant un terme à la récession.
Mais ces deux axes d’interventions ont leurs limites et leurs effets pervers.
Les prêts, au fur et à mesure que la crise s’accentue, ont perdu leur caractère de relais très temporaire contre l’illiquidité pour se transformer en infusion masquée de fonds propres. L’exigence de collatéraux de qualité, les titres déposés en pensions à la banque centrale en garantie des liquidités accordées, a été assouplie à l’extrême. Au lieu de bons du trésor, la Fed accepte désormais les créances immobilières douteuses pour lesquelles il n’existe plus de marché. La durée des prêts, normalement au jour le jour, est désormais allongée à trois mois. Le volume de ces opérations devient considérable. 400 milliards, soit la moitié des réserves dont dispose la Fed seront engagés fin mars.
Cette intervention massive et fort peu conventionnelle, présente deux inconvénients majeurs.
Si elle autorise les banques à conserver des bilans présentables, en différant l’heure où les comptes seront soldés dans la douleur, elle permet de gagner du temps mais ne rétablit pas la confiance, qui ne sera restaurée que lorsque les pertes auront été reconnues. D’autre part, par son ampleur même, elle indique que la Fed perd pied. Au rythme où vont les évènements, les 400 milliards de trésor de guerre, sous forme de bons du trésor, dont elle dispose encore dans ses livres ne sont plus l’indice de sa force mais de sa faiblesse. A quels expédients en sera-t-elle réduite lorsqu’elle aussi sera au bout de ses réserves ? La planche à billets ? On voit là qu’à l’horizon c’est bien la crédibilité du dollar qui est en jeu.
Le dollar, victime collatérale
Les baisses de taux massives et répétées décidées par Bernanke - on s’attend à une nouvelle annonce demain - remettent directement en cause le statut de la devise américaine.
Comme l’a fait son prédécesseur à chaque ralentissement de l’activité, le directeur de la Fed tente de relancer la machine du crédit, donc la création monétaire, pour soutenir l’économie et les prix et casser la spirale déflationniste.
Sans grand succès. Les rouages de transmissions sont grippés et la confiance des ménages déjà surendettés et des entreprises est défaillante.
Mais ce faisant, il renforce le sentiment déjà bien ancré que le dollar - plombé par les 9 000 milliards de la dette des USA qui ne pourront pas être remboursés - est sur évalué, ce qui amplifie le dérapage de la devise américaine.
L’afflux des capitaux étrangers qui permettait depuis 20 ans, l’épisode Clinton mis à part, de combler les déficits et de maintenir le cours de la monnaie est en train de se tarir. Durant les trois derniers mois de 2007, le flux des investissements étrangers est passé de 113 milliards à 56 milliards.
Depuis peu, les bons du trésor US sont jugés moins fiables que ceux de l’Allemagne.
Cette baisse du dollar acceptée et précipitée par Bernanke pour sauver Wall Street ressemble à une fuite en avant, qui a pour effet d’exporter la crise américaine dans le reste du monde, et ce, à un coût exorbitant.
La plupart des marchés de matières premières, dont bien évidemment le pétrole, étant libellés en dollars, le dérapage de la monnaie US entraîne mécaniquement une réévaluation des cours et provoque une inflation mondiale considérable.
Ce phénomène est encore renforcé par le déplacement des capitaux qui abandonnent les actifs libellés en dollars, dont la valeur fond comme neige au soleil, et vont chercher refuge sur les marchés de matières premières.
Indécision 2008
Faute de pouvoir « penser l’impensable », c’est à dire accepter l’ampleur des pertes et prendre les mesures drastiques qui s’imposent : vérité des prix, nationalisations et faillites, les USA, en différant la purge, laissent se propager la contagion toxique imprudemment concoctée à Wall Street.
Leur succès économique en trompe l’oeil, bâti sur le moteur de la dette, l’inflation des actifs et l’afflux des capitaux permis par le statut de leur devise, menace de s’effondrer.
L’homme qui occupe le bureau ovale n’est évidemment pas à la hauteur de la situation, et la prochaine équipe ne sera aux commandes qu’en janvier prochain.
D’ici là, Bernanke fait ce qu’il peut, avec les outils qui sont les siens. Les USA prennent ainsi le chemin du Japon en 1991, mais ne disposent pas des mêmes atouts. Ils n’ont aucune épargne, et leur base industrielle a été massivement délocalisée.
Reste le dollar, symbole de la prééminence de l’empire. Mais en exportant leur crise, les USA jouent un quitte ou double. Soit les douleurs provoquées par la chute du billet vert contraignent les puissances mondiales à une action concertée, soit nous risquons d’assister à un bouleversement du système économique et financier mondial avec l’ abandon en ordre dispersé de cette icône déchue.
Bush avait décidé l’invasion de l’Irak avant le 11 septembre 2001
19 mars 2008
Dès la première réunion du Conseil National de Sécurité, en février 2001, le gouvernement Bush élaborait des plans pour renverser Saddam et préparait l’occupation de l’Irak. « Trouvez moi un moyen de le faire, demandait Bush à ses conseillers. » Document CBS et transcription VF.
Paul O’Neil, Secrétaire au Trésor dans le premier gouvernement Bush, s’est entretenu en 2004 avec une journaliste la chaine CBS, à l’occasion de la publication d’un ouvrage décrivant les rouages du pouvoir à Washington.
Ron Suskind, l’auteur de « The Price of Loyalty », a recueilli les témoignages de plusieurs fonctionnaires et membres du gouvernement, dont celui de Paul O’Neil, qui a accepté d’être cité nommément. A l’époque, Donald Rumsfeld avait téléphoné à Suskind pour tenter de le dissuader de publier.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1839
alighieri dit:Comme les discussions sur les "complots" sont à la mode sur TT (ogm, 11 09), j'aimerais votre avis sur la séquence suivante :
On est sur "C dans l'air", sur FR 5, le thème est "qui gouverne le monde?", les experts pérorent comme d'hab, arrivent comme d'hab les questions SMS des téléspectateurs, et celle-ci : "que savez vous du groupe Bilderberg ?"
Tour de table des "experts" : aucun ne sait de quoi il s'agit![]()
L'un dit quand même "attention aux théories du complots" : c'est à dire qu'il sait ce que c'est sans le savoir (???)
Comme le savent la moitié des TTiens qui s'intéressent à la politique j'imagine, et comme ne pouvaient pas l'ignorer les experts présents dans l'émission, le groupe Bilderberg est un petit cousin, à peine moins célébre, de la commission trilatérale, réunissant grands dirigeants politiques et économiques, une fois par an, et son existence n'est contestée par personne. Elle est une cible privilégiée des "complotistes", qui y voient un gouvernement mondial secret.
Alors voilà : pourquoi les "experts" ont-ils menti en prétendant
ne pas savoir de quoi il s'agissait ?
Ils étaient tous "anti théories du complot", et pensaient probablement qu'ils était plus sage de ne pas aborder un thème qui fait trop fantasmer les complotistes ? Mais est-ce bien adroit, ce genre d'omerta, est-ce que ça ne renforce pas la supposée paranoïa des complotistes ?
N'aurait-il pas été plus adroit de dire : "oui, on sait ce que c'est, il y a d'ailleurs beaucoup de fantasmes ridicules là-dessus, des grands dirigeants ont le droit de se rencontrer" (certes)
Comment interprétez-vous ce silence ?
Un club à partouze pour riche ?
Je n’ai lu que 3-4 posts parce là j’ai pas trop le temps mais juste pour dire que mon père croit à mort en ce complot, imprime des livres interdits (déjà des livres interdits, c’est pas ça qui va les faire reprendre la raison) et vit carrément reculé de tout ! Il ‘crache’ sur la vie, dégoûté de tout, ne lave même plus la maison…
bref, youpie
Des livres … interdits ? Interdits dans quel pays ?
Parce que des livres interdits à l’impression, en France, y’en a pas des masses. Il y en a, mais ce sont des ouvrages contrevenant à la loi contre l’incitation à la haine raciale, ou des ouvrages négationniste contrevenant à la loi sur le sujet.
C’est pour ça qu’à ce propos, j’ai du mal à voir. Des ouvrages diffamatoires condamnés, peut être ?
greuh.
Exactement ces livres, négationniste et raciste (surtout envers les Jui*s)
Enfin tout est lié dans ces histoires… (paraît-il)