J’aurais beaucoup de mal aussi (et ça me manquerait qu’il ne vienne pas mettre le bazar sur le plateau de Doom ).
Faxwar dit:J'aurais beaucoup de mal aussi (et ça me manquerait qu'il ne vienne pas mettre le bazar sur le plateau de Doom).
Ils jouent aussi très bien aux échecs (avec l'extension Tempête sur l'échiquier

Bon, ça fait plusieurs fois que je vois le sujet remonter. Donc, paf, j’interviens. C’est très long, désolé.
—
Il y a 4 ans de cela, en allant chercher ma compagne au boulot, je longe une allée de pins et de broussailles touffues. Marseille, 22 h, très grands espaces verts pas loin.
De loin j’entends de très forts MIAOU ! MIAOU ! MIAOU ! désespérés et apeurés. Vu la hauteur et la force des miaulements, ça doit être un chat blessé ou peut être une femelle en chaleur. J’approche du buisson, me méfie de la taille et du degré d’agressivité hypothétique et j’appelle mais sans plonger mes mains dans l’inconnu :
- Allé, sort de ta cachette, allé, allé. -----------> Rien.
Je me relève et repars en direction du boulot. Mais à peine parti, rebelote. MIAOU ! MIAOU ! MIAOU !
Je me rapproche et je rappèle :
- Allé, bougre de tête de mule, sort de ta cachette, je vais pas rester toute la nuit non plus comme un fada au bord de la route.
Au bout de 15 à 20 minutes du manège “ça s’en va et ça revient”, une minuscule boule de poiles très sombre se décide enfin à sortir de son refuge. A vue de pif, entre 2 et 4 semaines.
Et merde, moi qui pensait avoir droit à 1 ou 2 caresses gratos, 3 ou 4 ronrons avec frottage au bas du jean, et puis basta, me voilà embringué dans une histoire de vie ou de mort.
Fatalement, vu mon coeur d’artichaut, je choppe la boule et la fourre sous mon T-shirt. Je repars vers le boulot. Attends la sortie des employés, et ma compagne découvre stupéfaite le sac à puces.
- Bonso… c’est quoi ? HAN ! boudiou ! mais qu’est ce tu fous avec un chaton dans les bras à c’ t’ heure là ?
C’est le genre de sourire dont je me rappellerai toute ma vie, écarquillement des yeux, bouche ouverte genre “tex avery”. Racontage et cris de joie plus tard, nous voilà reparti vers l’appart.
Pas sûr qu’il survive si jeune sans sa maman chat. Ouaich, d’autant plus que ni ma compagne ni moi n’avions la moindre notion de comment faire avec un minot comme ça.
Bon, ça mange quoi un chaton pas sevré ?
Ben, du lait ? Oui, mais pas du lait de vache, c’est trop pauvre.
Mélange à la va-vite de jaune d’oeuf, de lait de vache entier, de levure de bière. Ca dépanne un soir, quand les robeus sont ouverts mais pas les pharmacies.
Aux aurores, achat de lait en poudre pour chaton biocanina à la pharmacie du coin. Perçage de la tétine, préparation du lait en poudre, long, chiant et puant.
Et là, tu prends comme tu peux le streum qui n’y voit rien, tu lui présentes la tétine, il te lacère les mains de ses griffes toutes neuves et toutes fines, mais c’est pas grave, allé va-s-y régale toi !
Il insiste pour rabaisser sa tête comme il le ferait sur la tétine de maman, mais manque de bol un biberon c’est vers le bas ou rien, alors tu luttes pour lui relever la tête qu’il s’obstine à garder vers le bas, à la recherche du graal nourricier. On a dû mettre 4 ou 5 tétés pour trouver la bonne configuration.
La photo ci-dessous est une très mauvaise configuration, elle a duré 1 minute, pas plus. Ne faites surtout pas comme ça, allongez-le plutôt sur le ventre, faites lui sentir la tétine, et aidez-le à relever la tête, tout doucement, quitte à relever ses pattes antérieures.
Rassasié, il explore, il titube, il vacille, il s’écroule de sommeille tout d’un coup, paf, tête tombée, me faites plus chier, JE DORS !
IL, car ça doit être un mâle, c’est minuscule, mais en regardant de près, on devine.
On le choye, il dort sur nous et avec nous dans le pieux. Chaque jour on aspire l’appart in-té-gra-le-ment, en prenant soin de ne jamais l’apeurer, on l’épouille quand il dort, et il dort souvent. En 1 à 2 semaines, plus de puces, sans traitement chimique, sans collier anti-puce, sans pipettes poison.
Pour les besoins, on à prit le bas d’une cage de transport démontable, mit un petit tapis de litière premier prix. Le problème d’un chaton, c’est que ça pisse pas tout seul. Non, non, si maman n’est pas là, je fais pas !
On prend du PQ, que l’on mouille dans un verre, et on lui caresse gentiment le derrière, et dès qu’il se décide, hop, on lui rabat l’arrière train, en lui relevant la queue pour pas qu’elle trempe. Une fois fini, on le retourne, lui fait sentir le point en question que l’on recouvre grâce à nos ENORMES PATTES (nos doigts). Plus tard, on lui apprendra à le faire lui-même, en lui prenant délicatement ses patounes minuscules, et en amorçant le geste. L’instinct fera le reste. Plus tard, il faudra faire pareil avec la grosse commission, l’odeur en plus, et les selles molles pour commencer.
Car au bout d’un mois on mélange des croquettes luxe écrasées avec le lait qu’on lui présente dans une coupelle, il a encore le réflexe de téter, alors on lui donne la becquée. Au bout de 5 à 10 repas comme ça, il finit par comprendre, il ouvre la gueule et commence à happer le solide et laper le liquide, lait et eau, mais manque de se noyer à chaque fois qu’il s’approche trop près, il finira par apprendre à utiliser ses vibrisses pour éviter ça.
Au bout de 2 mois, il cavale partout, pas de maladie et pourtant aucun vaccin, plus de puces, mais il a des problèmes comportementaux. Il griffe profondément lors des jeux, maman n’est pas là pour lui mettre des giffles avec 5 couteaux intégrés quand il faut, alors forcément, il ne s’aperçoit pas qu’il nous blesse, pas grave, on va quand même pas le dégriffer comme aux USA, du dakin fera l’affaire.
Après, ben, ça passe trop vite, les griffoires, les arbres, les jouets, et comme on est au RDC, les sorties. 10 à 12 mois environs.
Quelques jours seulement après ses premiers marquages urinaires, et quelques jours avant le premier RDV chez le véto pour castration, le matou rentre recouvert de blessures, entre 5 et 8.
A partir de maintenant, âmes sensibles passez votre chemin.
Lendemain chez le véto, en urgence, il pisse le sang de partout et reste prostré. Le toubib l’osculte rapidos et nous rassure, la plupart des blessures sont sur l’arrière train, sûrement provoquées au moment de sa fuite. Mais une est plus inquiétante, sur le ventre, celle qui saigne le plus.
- Ne vous inquiétez pas, j’en vois tous les jours, les chats ça se bagarre surtout tant que c’est pas castré, comme d’hab ils ont dû se chamailler pour une minette, 3 jours de cône, et il sera sur pattes. Par contre il faudra me le ramener pour la castration.
On le reprend dans la journée, mais il n’a toujours pas repris ses esprits. Il est au fond de la cage comme un sac. Surement l’effet des anesthésiques.
2 jours plus tard, c’est pas beaucoup mieux. On commence à s’inquiéter, toutes ses blessures teintées d’argent cicatrisent sauf une, celle du bide, qui enfle sous les points de sutures.
On le ramène aux aurores chez le véto, qui commence à s’apercevoir de sa connerie, il coupe les points sous nos yeux en pleurs. Il essaye de vider le pu restant, nous demande de l’aider à le maintenir, l’assistante n’étant pas encore arrivée. Un chat qui hurle de douleur, ça fait mal au coeur, mais pas à celui du véto.( heureusement ? )
Il nous DONNE les antibiotiques et le désinfectant interne (dont je ne me rappelle plus du nom) et nous explique la marche à suivre.
Tous les jours, 2 fois par jour, prendre le flacon de désinfectant, injecter dans la plaie ouverte une giclée, et expulser tout ce qui est possible en appuyant bien fort. Evidemment, le chat hurle à la mort, nos voisins s’inquiètent, on leur explique. Son ventre rasé devient noir et dur par endroit, on le maintient TRES TRES fermement avec des gants mappa désinfectés pour éviter à la fois les griffures pour nous et les sur-infections pour lui.
Il faut ensuite lui injecter les anti-bios en piquant dans les plis de la peau du haut du dos.
Rien n’y fera, choqués et en pleurs, nous assistons impuissants à son dernier râle, 2 jours plus tard.
On l’a enterré non loin de là où je l’avais trouvé. (On l’avait appelé “casse-cou”)
Depuis je ne supporte plus les chats en appart ou enfermés. Je préfère les sauvages, les durs de durs. On a un groupe pas loin de nos containers de détritus. On l’appelle “le clan des poubelles”. A chaque fois qu’on jète nos sacs, il y en a au moins 3 ou 4 qui se taillent en vitesse. On leur achète de temps en temps des boites premier prix, et on leur met de l’eau souvent. Ils se reproduisent beaucoup, mais il en crève pas mal aussi.
Leur vie n’est pas rose, c’est sûr, ils ne sont pas castrés, pas dégriffés, pas soignés, ils bouffent nos rats, souris et poubelles, et il y en a pas mal.
Mais au moins, ils sont utiles, et ils sont libres !
Salut Kaklou,
Ton histoire est assez incroyable. Vous avez tout fait pour sauver ce chaton, c’est beau.
Mais c’est vrai que quand ils sont séparés de leur mère très tôt, c’est très compliqué.
Les chats ne sont pas faits pour être enfermés à la base mais au moins, il ne risque pas de leur arriver ce qui est arrivé à votre chat. L’espérance de vie d’un chat d’intérieur est beaucoup plus élevé.
Certes, il sera peut-être moins “libre”… mais les chats dont tu parles, qui font les poubelles, ne sont pas des chats sauvages. Ce sont des chats harets, c’est-à-dire des chats domestiques dont personne ne s’est occupé, livrés à eux-même et qui se débrouillent pour survivre. Franchement, leur vie n’est pas plus enviable que celle d’un chat domestique en appartement.
Les vrais chats sauvages, les “durs de durs” comme tu les appelles, vivent en forêt, loin des hommes, dans différentes zones d’Europe (en France, principalement dans l’Est : Vosges, Jura, Morvan, Haute-Savoie…). On les nomme aussi chats forestiers. Ils ressemblent à nos chats domestiques mais en plus massifs et plus touffus (surtout l’hiver). Ce sont, avec les lynx, les seuls félins sauvages de France et il est très très difficile de pouvoir les observer.
Pour avoir vu mon premier chat décliner et mourir dans nos bras, je peux comprendre ce que vous avez ressenti quand vous l’avez perdu après avoir tout fait pour le sauver …
Mais je ne comprends pas la logique de ta réaction : c’est la castration qui diminue les risques de bagarres, de transmission de maladies comme le FIV (équivalent du Sida chez le chat) ou la leucose, limite le rayon du vagabondage et les risques associés, etc …
Ca vaut quoi la liberté quand on crève malade, seul, dans des souffrances certainement des plus insupportables ?
Donc je comprends que tu ne veuilles plus t’attacher à un chat en particulier car de toute évidence, tu as beaucoup souffert lorsqu’il est mort, mais pas le raisonnement qui accompagne cette douleur.
Maintenant c’est certain que rendre un chat d’intérieur heureux, ça nécessite de lui accorder de l’attention, et du temps (ça a aussi un coût financier). Si c’est un problème, pourquoi en adopter un ?
kaklou dit:Mais au moins, ils sont utiles, et ils sont libres !
C'est malheureusement le quotidien de beaucoup de chats d'être "libres" : une vie de stress qutidien, de misère et de mort, la vie de la rue. Ces chats sont malheureux. Ils ont faim, n'ont aucune sécurité et vivent peu de temps. S'ils pouvaient choisir, ils prendraient une vie cool, chez moi ou bien d'autres...
+1 avec Faxwar et Matthias, je ne comprends pas ta réaction.
Personnellement, n’imaginant pas garder un chat enfermé dans un appartement, j’ai toujours choisi de n’adopter que des chattes (stérilisées vers l’âge de 9 mois). Elles se bagarrent quand même beaucoup moins que les mâles (même si j’en ai eu qui avaient un fichu caractère), donc moins de risque de blessures qui s’infectent, et leur rayon d’action est moindre que celui des matous. Donc moins de risque qu’elles se perdent étant jeunes, qu’elles se fassent écraser ou qu’elles fassent de mauvaises rencontres.
Je les laisse sortir quand elles le souhaitent (nuit et jour), sans que jamais l’une d’elles ne soit rentrée blessée.
Mathias dit:[...]Ce sont des chats harets[...] Les vrais chats sauvages, [...] vivent en forêt, loin des hommes[...]
Oui, tu as raison, je te remercie. Je ne connaissais pas cette appellation.

En "wikipediant", j'ai vu que l'on pouvait aussi les appeler des chats marron, et c'est bien à ceux là que je faisais référence.
Mathias dit:[...]c'est-à-dire des chats domestiques dont personne ne s'est occupé, livrés à eux-même et qui se débrouillent pour survivre.[...]
Comme la plupart des animaux qui se sont débrouillés très bien sans nous pendant des millions d'années.
Mathias dit:[...]Franchement, leur vie n'est pas plus enviable que celle d'un chat domestique en appartement.[...]
Je comprends mal :
la vie des uns est moins enviable que les autres ?
ou bien tu exprimais juste un doute ?
Les chats ne s'envient par leurs vies, il n'y a que nous pour pouvoir faire ce genre de comparaison. Je croise beaucoup de chats marron (soyons précis

Faxwar dit:[...]Ca vaut quoi la liberté quand on crève malade, seul, dans des souffrances certainement des plus insupportables ?[...]
Je ne vais quand même pas me préoccuper des souffrances de toutes les espèces animales encore libres qui les supportent pourtant depuis des millions d'années. C'est la vie.
Faxwar dit:[...]Je ne comprends[...] pas le raisonnement qui accompagne cette douleur.
Prendre du recul sur des attachements parfois idiots et pourtant très forts à des gens, à des animaux, et même parfois à des objets.
Essayer de réfléchir aux raisons qui me poussent à m'approprier égoïstement (oui, oui, j'assume) des bidules sans signification ou des animaux non demandeurs de mes infinis soins.
Après tout, je trouve les animaux plus beaux dans leur milieux naturel, et pour les chats marron, dans leur milieu de prédilection, la cité. Libres de croquer ce qu'ils veulent, de marquer de leur urine tous les murs possible, de se battre jusqu'au sang pour une femelle, sans que je m'en sente en quoi que ce soit concerné. Ils souffrent, ils meurent ? oui c'est triste, mais c'est la vie.
[...]Si c'est un problème, pourquoi en adopter un ?[...]
Je n'ai pas compris.
BananeDC dit:[...]S'ils pouvaient choisir, ils prendraient une vie cool, chez moi ou bien d'autres...[...]
On en attire malicieusement quelques uns chez nous, pour les nourrir et leur filer à boire, mais ils repartent toujours. Je suis d'avis que si le chat peut NE PAS "choisir", il ne va pas se gêner. Il prendra la vie "cool" (le confort ?), et aussi les dangers mortels de la liberté. Par contre, si tu l'empêches de sortir, le castre ou le dégriffe (pratique courante aux USA), c'est toi qui choisit pour lui une vie que tu crois meilleure. Je préfère ne jamais choisir à sa place, c'est tout.
il ne va pas se gêner. Il prendra la vie "cool" (le confort ?), et aussi les dangers mortels de la liberté.
Ca, c'est absolument certain ^^ (encore que le dosage liberté/confort dépends des chats): tout les chats qu'on eu mes parents (maison à la campagne) était des chats soit donnés jeunes par des voisin, soit simplement un jeune chat qui s'installe, attiré pour une soucoupe de lait.
Et bien, ça rentre bouffer, et ça fait ses siestes dans la maison, mais ça sort et va se bagarrer aussi.
Et il faut l'entendre pigner devant la fenetre quand il viens juste de récupérer d'une sale blessure/infection et que le véto a dit qu'il devait encore rester 2 jours à la maison et qu'on le laisse en conséquence pas sortir tant que sa convalescence n'est pas terminée...
Mais je ne pense pas qu'il s'agisse d'un "choix": c'est un instinct qui les pousse à se reposer à l'abri et sortir se bagarrer/séduire les minettes: Je me souviens d'une chienne de chasse, blessée aussi, qui hurlait et voulais à tout prix accompagner mon grand-père. Lui l'a betement laissé l'accompagner: elle en est morte, bien sur, alors qu'il aurait suffit de passer une ou 2 semaines au repos pour quelle reprenne toute sa vigueur.
Pareil pour le chat qui sent son instinct le tirer à l'extérieur alors même que ses blessures ne sont pas encore totalement guéries.
Les betes ne choisissent pas.
Pour ce qu’elle vaut, voici mon expérience personnelle. Ma femme a été cherché mon chat chez des gens suite à une annonce. Il était assez jeune (mais sevré). On l’a gardé un bon moment chez nous avec interdiction formelle de sortir. D’ailleurs, il n’a pas essayé pendant un bon moment.
Et puis, quelques mois après avoir été castré, il a fait de timides apparitions à l’extérieur. Maintenant, il sort tous les jours et nous mène une vie de malade la nuit s’il n’est pas sorti la journée.
Mais il ne sa bagarre que très rarement.
Je pense donc que faire sortir un chat dans la rue avant de le castrer et de le vacciner n’est pas prudent. Il est à noter qu’au moment où mon chat n’avait pas le droit de sortir, nous vivions au rez-de-chaussée dans une cour intérieure. Eh bien nous n’avons eu aucun problème à le cantonner à l’intérieur.
kaklou dit:Mathias dit:[...]c'est-à-dire des chats domestiques dont personne ne s'est occupé, livrés à eux-même et qui se débrouillent pour survivre.[...]
Comme la plupart des animaux qui se sont débrouillés très bien sans nous pendant des millions d'années.
Oui mais pas les animaux domestiques. Eux, ils ont besoin qu'on s'occupe d'eux, depuis très longtemps. C'est d'ailleurs pour cela qu'on les appelle des animaux domestiques.

Et les chats harets dont on parle sont des animaux domestiques retournés à l'état semi-sauvage par contrainte, parce que l'homme ne s'est pas ou plus occupé d'eux.
kaklou dit:Mathias dit:[...]Franchement, leur vie n'est pas plus enviable que celle d'un chat domestique en appartement.[...]
Je comprends mal :
la vie des uns est moins enviable que les autres ?
ou bien tu exprimais juste un doute ?
Pour être plus clair...
L'idéal pour un chat domestique est une maison à la campagne. Il peut sortir quand il veut, grimper aux arbres, chasser des souris, aller voir ses congénères s'il a envie, etc... Et dès qu'il veut du confort et de la sécurité (car il en a besoin), il rentre ronronner sur son coussin moelleux.

Ca, c'est la meilleure situation.
Ensuite, il y a les chats d'appartement, qui ne sortent jamais, pas par choix mais par obligation. Et d'un autre côté, il y a les chats à la rue, qui vivent toujours dehors, qui n'ont ni toit, ni maître, ni sécurité et pas de nourriture régulière. Là encore, ce n'est pas par choix mais par obligation.
Et bien entre ces deux obligations, mieux vaut la première. Le chat d'intérieur sera soigné, propre, nourri, en sécurité, aimé, donc sans aucun doute plus heureux que l'autre. Même s'il ne sort pas.
Evidemment, ils ne peuvent pas comparer entre eux, ce sont des chats.


On ne parle pas de la même chose kaklou. Tu nourris occasionnellement des chats harets. On parle de vivre avec un chat.
Tu projettes des choses sur moi en disant que j’impose au mien une vie que je crois meilleure (ce qui est faux). Est-ce plus confortable de penser que tu respectes les félins et moi non ?
De mon côté, je me sens à l’aise avec ça parce que je ne me racontes pas d’histoires : si je suis scandalisée par le dé-griffage (qui est interdit en France, notamment …), j’ai bien conscience que la stérilisation est un mutilation (même si elle est bénéfique pour l’animal, ce n’est pas la question) et que je restreins sa liberté (même lorsque j’aurai fini de sécuriser le jardin, je la restreindrai toujours).
Mais ce qui est certain, c’est que si je trouvais sa carcasse sur la route un matin, s’il revenait à la maison la bave aux lèvres empoisonné par un voisin malveillant, ou s’il se faisait tuer par un autre animal, je n’aurais pas meilleure conscience qu’aujourd’hui. Je me considèrerais comme responsable.
Voilà, je ne sais pas quoi ajouter, tu expliques ne plus vouloir t’impliquer, je le comprends bien maintenant, mais on n’est pas dans le même rapport à l’animal et on ne parle pas du même sujet.
L'idéal pour un chat domestique est une maison à la campagne.
Du moment que le chat sort librement, il est en danger malheureusement : les renards, la malveillance etc ...
Mes beaux-parents sont à la campagne, et ils ont eu successivement 5 ou 6 chats qui sortaient, qui ont tous finis empoisonnés ou tués très jeunes par un voisin (il cachait notamment des hameçons dans du steak hâché ...).
Pour moi, c'est pas la vie ça, c'est pas la nature ou je ne sais quoi, pourtant c'est une réalité bien tangible pour beaucoup de personnes.
Cela dit, il faut noter qu'il est interdit de laisser divaguer ses animaux de compagnie ...
Faxwar dit:L'idéal pour un chat domestique est une maison à la campagne.
Du moment que le chat sort librement, il est en danger malheureusement : les renards, la malveillance etc ...
Mes beaux-parents sont à la campagne, et ils ont eu successivement 5 ou 6 chats qui sortaient, qui ont tous finis empoisonnés ou tués très jeunes par un voisin (il cachait notamment des hameçons dans du steak hâché ...).
Pour moi, c'est pas la vie ça, c'est pas la nature ou je ne sais quoi, pourtant c'est une réalité bien tangible pour beaucoup de personnes.
Cela dit, il faut noter qu'il est interdit de laisser divaguer ses animaux de compagnie ...
Oui bien sûr, y'a des dangers, la route notamment... les autres chats aussi, davantage que les renards qui s'approchent quand même très rarement des habitations. Les voisins malveillants, ça peut arriver, mais enfin bon, c'est pas souvent non plus, heureusement. Y'a des cons partout...
J'ai grandi à la campagne, on a toujours eu des chats. Ils étaient super heureux. Mais on les faisait pas castrer et c'est vrai qu'on a perdu deux ou trois mâles comme ça. Ils partaient pendant plusieurs jours et ils revenaient... Et puis, un jour, ils ne revenaient plus.

Avec les femelles en revanche, on a jamais eu ce problème. Et pourtant, elles n'étaient pas stérilisées (à l'époque, les gens étaient moins sensibilisés au problème). Elles sortaient mais jamais à plus de 100 mètres de la maison. L'une a vécu 14 ans, une autre 16 ans.
Avec ma chérie, on ne peut pas laisser sortir notre minette parce qu'on habite en centre-ville, dans un appartement. Mais si on déménage pour une maison avec jardin (on l'envisage), elle sortira. On fera attention mais on la laissera aller dehors. Les chats en ont besoin et si on pense sans arrêt aux dangers, on ne fait plus rien.
Mais bien sûr, on prendra les précautions qui s'imposent.

Mathias dit:Oui mais pas les animaux domestiques. Eux, ils ont besoin qu'on s'occupe d'eux, depuis très longtemps. C'est d'ailleurs pour cela qu'on les appelle des animaux domestiques.![]()
Les animaux domestiques peuvent parfaitement retourner à l'état sauvage, pour peu qu'on les laisse tranquilles et avec des ressources naturelles. Je pense à l'exemple des dingos d'Australie. 10.000 ans de domestication, c'est rien à l'échelle de l'espèce.
Mathias dit:Et les chats harets dont on parle sont des animaux domestiques retournés à l'état semi-sauvage par contrainte, parce que l'homme ne s'est pas ou plus occupé d'eux.
Je ne comprends pas où peut se trouver la contrainte à redevenir libre ? Contraints à la liberté ?
Que tu penses, toi, en tant qu'appartenant à l'espèce Humaine avoir un devoir d'assistance envers une autre, c'est un choix respectable, mais ce n'est pas le mien.
Mathias dit:Pour être plus clair...
L'idéal pour un chat domestique est une maison à la campagne. Il peut sortir quand il veut, grimper aux arbres, chasser des souris, aller voir ses congénères s'il a envie, etc... Et dès qu'il veut du confort et de la sécurité (car il en a besoin), il rentre ronronner sur son coussin moelleux.![]()
Ca, c'est la meilleure situation.
Ok, je comprends mieux, et jusque là nous somme d'accords. Si j'avais un pavillon avec des dépendances (un peu comme une ferme),non loin d'un très grand espace vert, ou d'une réserve naturelle (c'est le cas à Marseille), je leur construirais sûrement un petit nid douillet rien que pour eux. J'essaierai de les appâter avec de la nourriture et de l'eau. A la manière dont certains le font avec les moineaux.
Mathias dit:Ensuite, il y a les chats d'appartement, qui ne sortent jamais, pas par choix mais par obligation. Et d'un autre côté, il y a les chats à la rue, qui vivent toujours dehors, qui n'ont ni toit, ni maître, ni sécurité et pas de nourriture régulière. Là encore, ce n'est pas par choix mais par obligation.
Les chats du dehors sont libres. Or, on ne peut pas obliger à être libre. Ca me paraît antinomique, ou tout du moins une étrange conception de la liberté au sens large. On dirait plutôt "libérés", mais pas "contraints à la liberté". A moins de considérer l'enfermement comme la normalité et son absence comme non souhaitable, trop dangereuse, voir néfaste. J'ai l'impression que nous ne sommes pas d'accord là-dessus.
Mathias dit:Et bien entre ces deux obligations, mieux vaut la première. Le chat d'intérieur sera soigné, propre, nourri, en sécurité, aimé, donc sans aucun doute plus heureux que l'autre. Même s'il ne sort pas.
A la limite "bien-être" je pourrais comprendre, mais la notion de "bonheur" est complètement étrangère aux chats. Quant à l'amour ?! Tendre à se représenter la réalité des chats comme semblable à celle des hommes, il me semble que c'est un peu de l'anthropomorphisme. Un chat, même malade à crever, préfèrera prendre le risque de se battre pour une n-ième minette, c'est son "programme" génétique, son instinct, sa vie, son "bien-être". Je met des guillemets parce que de MON point de vue, ça n'en est pas. Mais du sien, OUI.
Mathias dit:Et, puisque tu es sensible aux bien-être des animaux (sinon tu n'aurais pas fait tout ce que tu as raconté avec le chaton que tu as trouvé), tu vois bien que c'est agréable de rendre un animal heureux.Même si, évidemment, on ne peut pas se soucier de toute la détresse animale du monde (et puis, il y a tant à faire avec la détresse humaine...)
Biensûr que c'est agréable, et j'assume mon égoïsme. J'ai développé des trésors de débrouillardise pour mon propre bien-être, qui passait par le sien, momentanément (plusieurs mois quand même), mais je n'aurais pas supporté qu'il marque de son urine tous les murs de l'appart, c'est bien pour cela qu'on avait RDV pour le faire castrer. Là commençait notre bien être et s'arrêtait le sien.
Depuis la mésaventure malheureuse, toujours pour mon propre bien-être, je préfère ne pas assister de trop près, ni trop attaché, à leur souffrance ou à leur mort. Mais j'aime toujours autant caresser leur fourrure, les gratouiller sur les bajoues, écouter leurs ronrons, et même les voir se battre, se reproduire, et voir des mini boules de poils cavaler, sales, en mauvaise santé, mais libres. S'ils pouvaient redevenir vraiment sauvages, au sens propre, à la manière des dingos, ce serait encore mieux.
Faxwar dit:Tu projettes des choses sur moi en disant que j'impose au mien une vie que je crois meilleure (ce qui est faux). Est-ce plus confortable de penser que tu respectes les félins et moi non ?
Oula !, tu as raison, c'est ma faute, je te prie de m'excuser. J'ai utilisé le pronom personnel "tu", quand j'aurais plutôt dû utiliser "nous", "je" ou "on". Le passage en question ne t'était évidemment pas destiné personnellement (puisqu'en France le dégriffage est interdit) mais comme il suivait une de tes citations, tu l'as pris comme tel. Encore une fois, pardon.

Kaklou dit:Par contre, si tu[je] l'empêches de sortir, le castre ou le dégriffe (pratique courante aux USA), c'est toi[moi] qui choisit pour lui une vie que tu[je] crois meilleure. Je préfère ne jamais choisir à sa place, c'est tout.
C'est une maladresse, j'ai dû penser à toi en commençant à écrire la phrase, mais à la fin, je m'inclue dans cette critique. Je ne suis ni un cynique, ni un donneur de leçon, mais à toujours utiliser JE, JE, JE, JE, JE, ça alourdit considérablement, déjà que je ne suis pas doué pour l'écriture... S'il te plait, ne le prend pas personnellement.

Faxwar dit:[...]j'ai bien conscience que la stérilisation est une mutilation (même si elle est bénéfique pour l'animal, ce n'est pas la question)[...]
Je rebondis sur ce paragraphe pour demander à notre gentil vétérinaire en chef

Finalement ne choisit-on pas l'ablation pour notre propre confort ? (marquages, bagarres, etc ...)
Faxwar dit:Mais ce qui est certain, c'est que si je trouvais sa carcasse sur la route un matin, s'il revenait à la maison la bave aux lèvres empoisonné par un voisin malveillant, ou s'il se faisait tuer par un autre animal, je n'aurais pas meilleure conscience qu'aujourd'hui. Je me considèrerais comme responsable.
Là, carrément d'accord. Mais plutôt que d'enfermer le chat, c'est plutôt le voisin que j'enfermerai.

C'est une boutade, mais au moins, sur la composante humaine du problème, nous pouvons agir sans restriction aucune, cela nous concerne au premier chef. Et vous l'aurez deviné, c'est sur cette composante que j'ai à la fois l'esprit tranquille ET le plus de prise. Plusss de nature, plusss de liberté, plusss de chats et d'autres espèces à mon contact en agissant d'abord sur mes semblables.
ps : contrairement au chien, il me semble que les chats n'ont pas besoin de maître. Comportement naturel des chats, aussi bien marrons que sauvages, absence de hiérarchie ou pas, importance relative du "groupe", si quelqu'un de calé en sais plus, je suis preneur.
Les chats du dehors sont libres. Or, on ne peut pas obliger à être libre. Ca me paraît antinomique, ou tout du moins une étrange conception de la liberté au sens large. On dirait plutôt "libérés", mais pas "contraints à la liberté". A moins de considérer l'enfermement comme la normalité et son absence comme non souhaitable, trop dangereuse, voir néfaste. J'ai l'impression que nous ne sommes pas d'accord là-dessus.
Pour le coup, c'est toi qui fait de l'anthropomorphisme ^^
La "liberté" d'un animal enfermé dans l'étroit carcan de son instinct est une notion toute humaine, là aussi. De ce point de vue une castration bien faite peut être une façon de libérer l'animal d'une partie de ses instincts, et de lui donner une forme de "liberté".
Ca a un prix, certes.
Et l'humain (en bonne santé mentale et physique) n'a que des pulsions, je dis ça avant avant que vous ne me proposiez de façon totalement altruiste la même opération ^^
kaklou dit:Mathias dit:Oui mais pas les animaux domestiques. Eux, ils ont besoin qu'on s'occupe d'eux, depuis très longtemps. C'est d'ailleurs pour cela qu'on les appelle des animaux domestiques.![]()
Les animaux domestiques peuvent parfaitement retourner à l'état sauvage, pour peu qu'on les laisse tranquilles et avec des ressources naturelles. Je pense à l'exemple des dingos d'Australie. 10.000 ans de domestication, c'est rien à l'échelle de l'espèce.
Ben je ne connaissais pas les dingo mais je crois que cet exemple est mauvais. Parce que visiblement, les dingos sont des chiens sauvages. Et je cite l'article de wikipédia que tu as toi-même posté : "Ces chiens domestiques, introduits par l'homme il y a environ quatre mille ans, ont été laissés en liberté et se sont croisés avec des chiens sauvages, ce qui a peu à peu conduit la population à redevenir sauvage". On voit bien qu'il s'agit d'un processus d'évolution très long, qui plus est entraîné par un croisement avec une espèce sauvage.
Un chat domestique, qui appartient à une espèce domestiquée depuis des millénaires, ne va pas redevenir sauvage en quelques mois ou quelques années. Le fait que des chats harets viennent de temps en temps manger la nourriture que tu leur laisses prouve bien qu'ils ont besoin de l'homme. Aucun chat forestier (espèce sauvage qui n'a jamais été domestiquée, comme je l'expliquais plus haut) ne s'approcherait jamais de toi pour venir chercher à manger, même si tu habitais dans une maison au beau milieu du Haut Jura.

L'instinct chasseur du chat domestique va sans doute l'aider à survivre dans la nature s'il est abandonné, certes. Mais ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas un mode de vie souhaitable pour lui, car il n'y est pas préparé naturellement.
kaklou dit:Que tu penses, toi, en tant qu'appartenant à l'espèce Humaine avoir un devoir d'assistance envers une autre, c'est un choix respectable, mais ce n'est pas le mien.
Oui, c'est en gros ma vision des choses et donc oui, on n'est pas d'accord.

kaklou dit:Mathias dit:Et bien entre ces deux obligations, mieux vaut la première. Le chat d'intérieur sera soigné, propre, nourri, en sécurité, aimé, donc sans aucun doute plus heureux que l'autre. Même s'il ne sort pas.
A la limite "bien-être" je pourrais comprendre, mais la notion de "bonheur" est complètement étrangère aux chats. Quant à l'amour ?! Tendre à se représenter la réalité des chats comme semblable à celle des hommes, il me semble que c'est un peu de l'anthropomorphisme.
C'est complètement de l'anthropomorphisme, tu as raison. Le bonheur est une notion humaine, étrangère aux chats. En employant le mot "bonheur", je voulais effectivement dire "bien-être". Alors je reprends, encore plus clairement. Dans les rues autour de chez moi, il y a aussi des chats à moitié abandonnés, qui vivent et dorment où ils le peuvent, nourris de temps en temps par des âmes charitables (dont moi, quand je les vois) ou en fouillant les poubelles. Et bien, en comparant leur comportement à la chatte qui vit chez nous, en comparant le degré de stress des uns et de l'autre, je peux t'assurer qu'il n'y a aucun doute possible : le bien-être de notre minette est largement supérieur aux chats de la rue.
Maintenant, mon avis ne vaut pas grand chose, il faudrait qu'un spécialiste des animaux confirme tout cela.
Mathias dit:Dans les rues autour de chez moi, il y a aussi des chats à moitié abandonnés, qui vivent et dorment où ils le peuvent, nourris de temps en temps par des âmes charitables (dont moi, quand je les vois) ou en fouillant les poubelles. Et bien, en comparant leur comportement à la chatte qui vit chez nous, en comparant le degré de stress des uns et de l'autre, je peux t'assurer qu'il n'y a aucun doute possible : le bien-être de notre minette est largement supérieur aux chats de la rue.
Je peux t'affirmer qu'il y a aucunement besoin d'un spécialiste des animaux pour confirmer cela...