Si tu veux rester dans la veine des polars dont on ne connaît pas tout de suite la victime (bien que le meurtre ait lieu au premier chapitre), tu peux continuer avec Le Clan Snæberg d’Eva Björg Ægisdóttir.
Les pages se tournent bien, mais ça ne m’a pas forcément captivé. Au moins c’était assez crédible.
A dire vrai, on m’avait poussé ce livre et je me sentais un peu obligé de le lire… Je ne déteste pas les polars mais je n’y trouve pas mon compte.
Dicker ne s’embarrasse pas de vraisemblance et abuse de rebondissements artificiels tirés par les cheveux. J’en ai lu un, et ça m’a suffi. En plus, en lisant les pitchs de ses romans, on a franchement l’impression d’une recette ressassée à l’infini.
Dernièrement, j’ai lu La Décision, de Karine Tuil, un roman assez bref, que j’ai trouvé très bon. On y suit les tourments intérieurs d’une juge anti-terroriste qui doit statuer sur le sort d’un homme soupçonné d’appartenir à l’Etat Islamique. C’est sec et en même temps prenant, et s’y enchevêtrent la vie personnelle de cette femme, les interrogatoires du suspect et les rouages de l’instruction de son dossier. Une sorte de procedural, mais avec de l’humain dedans.
Sinon, je me suis (enfin) attaqué à La Religion, de Willocks, et là, grosse déconvenue. Je m’attendais à de l’épique sanglant, mais pas à cette litanie complaisante de violence et d’excréments. C’est glauque et morbide au possible, et à la 12ème description ultra détaillée de scènes de guerre atroces, ça devient lassant. Sans parler du sujet principal du bouquin, foi et religion, qui finit aussi par devenir très répétitif. Bref, j’en suis aux deux-tiers du pavé et je pense que je vais m’en tenir là. Dans le genre, un Piliers de la Terre ou un Salauds Gentilshommes sont infiniment meilleurs.
J’ai trouvé il y a quelques temps La vérité sur l’affaire Harry Québert dans une BAL, mais je n’arrive pas à m’y mettre, justement parce que j’appréhende ce que toi et @stueur décrivez.
Vous ne m’avez pas rassuré, loin de là.
Dommage pour La religion, j’ai personnellement beaucoup aimé, mais je comprends la lassitude que tu as pu éprouver, en effet la violence y est très répétitive et l’atmosphère bien glauque.
A ne pas mettre entre toutes les mains.
Et puis coïncidence, je suis justement en train de lire Les Piliers de la Terre (depuis le temps que j’en entends parler…).
J’ai dépassé la moitié, j’aime bien, mais j’avoue être un peu fatigué de la multitude de rebondissements qui s’enchaînent, d’autant plus que pour la plupart on les sent venir à des kilomètres.
Cela donne l’impression que le livre à le cul entre deux chaises, l’une étant le roman d’aventure romantico-historique et l’autre le polar en mode page-turner.
Après, pour la description de l’époque et de ses enjeux, j’apprécie cette instructive lecture.
C’est le second roman que j’enchaîne ayant une forte thématique axée sur la foi chrétienne.
Juste avant j’ai terminé le très beau Silence de Shusaku Endo, auteur japonais d’obédience chrétienne.
Il y conte les aventures d’un missionnaire chrétien qui rallie clandestinement le Japon du XVIIème siècle, pays qui à cette époque se referme sur lui-même et persécute les chrétiens qui sont devenus indésirables sur le territoire, notamment en les forçant à apostasier.
A la fois un questionnement sur le bien-fondé de l’évangélisation, mais aussi sur les traditions et l’altérité, sous couvert d’aventure et de tragédie, c’est une très belle oeuvre.
Oui, sans trop en dévoiler, on comprend assez vite que quand il fait beau, c’est qu’il va bientôt pleuvoir et vice versa. Mais je garde au final un bon souvenir de cet ouvrage assez poignant. La fin fut quand même elle aussi un peu caricaturale dans son déroulement. Oups, je me rends compte que je ne le vends pas très bien, mais la longue épopée relatée m’a emporté à l’époque !
la barrière Santaroga de Franck Herbert
Comment les habitants de la ville peuvent ils vivre en autarcie? Pourquoi refusent-ils l’american way of Life?
Qu’est-ce qui les lie?
Plaisant mais dispensable
Roi, Dame, Valet de Vladimir Nabokov
Je continue mon intégrale.
Un couple établi, une femme qui s’ennuie, un neveu un peu benêt de la province allemande qui vient chercher travail et protection chez le mari, riche industriel. Un meurtre à venir?
C’est du Nabokov, c’est fin, subtil mais très littéraire.
Pour ceux qui s’astreignent (mais pourquoi se veulent-ils autant de mal?) à lire l’intégralité des œuvres d’un auteur.
Un film adapté pas terrible avec David Niven.
Napoléon, héros, punk et dépressif de Perfettini.
Étude sur Napoléon assez distrayante, qui s’attache aux années Corses, finalement très mal connues.
Tout aurait pu rapidement tourner au fiasco, il fallait une énorme force de caractère pour rebondir, et beaucoup de vista.
À réserver aux passionnés de la période.
Frankestein de Mary Shelley
Classique. 1er livre de SF du monde.
Trop classique dans son écriture?
Pas forcément bien vieilli, mais à lire pour connaître l’origine du mythe.
(Un peu comme le décevant Trois mousquetaires).
Les choses humaines de Karine Tuil
Où il est question de viol et de consentement…
(alors que après avoir vu Jean-Luc Bideau dans et la tendresse bordel!, film de 79, la différence est claire (comprendre qui pourra)).
Le guetteur de Vladimir Nabokov
avec un twist final, comme souvent.
Pas indispensable
La promesse de l’aube de Romain Gary.
Un grand mytho, mais lecture plaisante.
« Je vous ai déjà dit que j’avais gagné le tournoi de tennis de table de Nice en 1932? »
Oui 8 fois déjà
De Buonaparte et des Bourbons (et de la nécessité de se rallier à nos Princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l’Europe)
Ensemble de textes, très techniques d’après François René de Chateaubriand.
Texte de propagande de fin de règne, très opportuniste pour se lancer en politique. D’ailleurs l’auteur fera plusieurs versions, et avouera même qu’il était en partie mensonger (décidément la haine n’a pas de limite. Quelle indignité!!).
C’est très documenté, précis.
Pour le coup, pour les passionnés de la période (et pour les détracteurs du personnage (il y en a)).
À lire Chateaubriand, il est le seul et le plus grand opposant du régime, et son texte a remplacé 100.000 soldats (citation de Louis XVIII, qui finalement est fausse, déformée et sortie hors propos).
De quoi se retourner dans son outre-tombe.
L’idiot de Dostoievki.
J’ai envie de dire, tout ça pour ça!
C’est long, improbable, pas très clair.
J’avais adoré ado crime et châtiment et surtout les frères Karamasov.
Très beau final, très lyrique.
De toute façon je vais lire l’intégrale.
Ubik de Philip K Dick
Parce que vous lisez tous de la SF, donc moi aussi je m’y mets.
Où il est question de monde multivers.
Très nouveau comme sujet à l’époque.
Les pages se tournent toutes seules.
Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan.
Parce que je me suis aperçu que je ne lisais jamais d’auteur féminin (je crois que j’ai les mémoires d’Adrien quelque part dans la bibliothèque…et puis c’est tout).
Franchement c’est bien écrit.
Relations dans une famille très, très dysfonctionnelle.
Mon mari de Maud Ventura
Pareil, piqué sur la table de nuit de ma femme, histoire de lire un auteur féminin.
Une détraquée obsessionnelle qui épie son mari.
Avec un twist sympa.
Ça se lit vite. J’aurais bien vu une adaptation avec Isabelle Huppert jeune en tarée possessive
Regarde aussi du côté de Mélissa Da Costa et notamment le livre tout le bleu du ciel.
En ce moment j’alterne entre livres en anglais, livres à succès (coucou la femme de ménage) et livres où la nature dure et sauvage a une grande place.
C’est donc là que ma dernière lecture s’est arrêtée : Je suis la sterne et le renard d’Alain Mascaro.
C’est l’histoire d’un clan, d’une descendance de femmes sur 5 générations sur une île d’Islande encore à l’heure de la forge et des “brodeuses d’histoire”. Une saga de femmes soigneuses, accoucheuses, guérisseuses, conteuses… de sorcières diront les habitants sous le joug de maîtres des terres et que notre oeil moderne voit comme malmené par des sociétés patriarcales.
J’ai été épatée par la capacité d’Alain Mascaro a retranscrire des paysages islandais mystérieux, oniriques, qui grondent et sont peu accueillants. Bref d’avoir décrit l’Islande comme je l’aime, le tout dans une saga qui se passe aux alentours du début du Moyen-Âge mais dans un style moderne. Ca donne un mélange de fable, de conte, de temps qui s’arrête, ce que j’ai véritablement apprécié.
Je crois que son autre livre - Avant que le monde ne se ferme - va finir dans ma pile à lire.
On a découvert ça avec ma compagne et je dois avouer qu’on est agréablement surpris. Tout est très bien amené et on a vraiment envie de savoir ce qui va arriver à Carl. Ou même en apprendre plus sur ce qui se passe. C’est vraiment très bon. J’allais en faire un post dédié mais vu que tu en a parlé. ![]()
finalement je me suis laissé embarquer, je vais poursuivre la série ![]()
Je viens de finir Mort Aux Geais !,

Plus que 2 tomes pour finir la double trilogie, j’espère que les héros des 2 séries vont maintenant se croiser…
Toujours bien agréable.
Pour réagir à ce qui est plus haut, j’ai souvent apprécié les lectures de Delphine de Vigan, je crois en avoir lu 2… (les enfants sont rois, D’après une histoire vraie) Et j’ai No et moi à lire tout soudain.
Et pour le Dungeon Crawler Carl, je voudrais bien que mon fils tente la lecture, il lit le manga Dungeon Reset qui est de la même veine… Si il accroche je suivrai avec lui…
Ho, trop drôle de la voir citer ici, c’est une collègue (prof de français) de ma compagne !
Sinon comme j’avais bien apprécié Gagner la Guerre, j’ai terminé Janua Vera. C’est bien écrit et c’est sympa à lire, mais j’ai eu plus de mal à me mettre dedans, le format nouvelles me convenant moins (on repart à chaque fois du début, pas d’attachement aux personnages…). Mais c’était très bien quand même.
Maintenant je vais passer à la suite des Rois Maudits.
Ça fait longtemps que je n’avais pas lu ce sujet, je note plein de bonnes idées lectures, merci ![]()
Ca y est, j’ai lu Récursion de Blake Crouch. Très bonne recommandation de Pyjam et stueur, c’était vraiment top. Je suis vraiment client de ce genre de SF qui pose la question de la nature de la mémoire et de la réalité. Et même en en ayant lu un certain nombre, je trouve qu’il y a pas mal d’originalité dans celui-ci et une bonne réappropriation de thèmes souvent utilisés mais avec le petit twist qui change tout. Les personnages sont bien et je me suis senti investi dans leur histoire personnelle. Ca se lit très bien, c’est un livre qui pourrait largement convenir à quelqu’un qui n’a pas l’habitude du genre alors qu’avec un autre auteur, il pourrait se transformer en machine à faire des nœuds au cerveau. Bref, je me joins au cortège des gens qui le recommandent
.
Lu sur tes conseils, une belle histoire effectivement (même si je ne suis pas sûr d’avoir tout compris sur le pourquoi du comment - mais y a-t-il seulement quelque chose à comprendre ?).
Le style en revanche n’est pas terrible (conséquences de la traduction ?).
J’ai aussi emprunté Le Nouveau du même auteur qui était disponible à la médiathèque, du coup celui-ci sera un polar, genre habituel de l’auteur si je vous suis bien.
J’ai fini le tome 3 de Capitale du Sud et je l’ai avalé. C’est très agréable, il me reste le dernier du cycle de la tour de garde à lire.
Pour tous ceux que j’ai lus, le style est plutôt brut. Je ne suis crois pas que ce soit du fait de la traductrice. Mme Sophie Refle-Miyashita – qui approche des 70 ans – a une longue expérience du japonais et de la traduction.
Je viens de terminer le Samouraï virtuelle de Neal Stephenson. On sent l’univers cyberpunk sous fond de metavers et de virus informatique. C’est très sympa à lire et plus accessible que Anatèm du même auteur.
J’enchaîne avec la lecture de Je suis une légende de Richard Matheson. Le livre semble être différent du film avec Will Smith.
A titre perso, je ne dirai pas que les livres de Neal Stephenson soient accessibles. Je trouve que le fond est intéressant mais la forme est un peu indigeste.
Et je te confirme que Je suis une légende est assez différent du film, mais en soi, j’ai apprécié les 2.
Ta remarque est juste, c’est vrai que les sujets abordés par Neal Stephenson amènent à réflexion mais c’est la narration qui pêche un peu. C’est dommage.

