François Baranger fait de belles choses comme écrivain et comme illustrateur.
En plus de Dominium Mundi, son polar l’Effet Domino est très bien aussi; et ses illustrations pour la nouvelle L’Appel de Cthulhu sont splendides.
Merci pour la proposition, je prend note!
J’ai fini la lecture de Silo générations.
Bon, la trilogie est très sympathique, elle donne la vision d’une réalité qui pourrait être, sous plusieurs aspects et, malheureusement, enfin en tout cas c’est comme ça que moi je l’ai compris, ne place pas finalement beaucoup foi en l’Homme.
Je dis malheureusement, mais je trouve cela plutôt réaliste.
Après, on voit que l’auteur a quand même foi en certains individus, doit-on les appeler des héros ? Ou simplement des gens qui font ce qu’ils pensent être juste à un moment donné ?
J’ai aimé aussi qu’une partie des protagonistes principaux (dont le personnage principal) soient des femmes, c’est pas tous les jours comme ça, surtout écrit par un homme, et surtout que ce ne sont pas des femmes qui font comme des stéréotypes hommes, juste des femmes.
Sinon, il y a quand même beaucoup de questions auxquelles on pourrait répondre par TGCM (ta gueule c’est magique, formule de rôliste).
Sauf que là ce serait TGCP (ta gueule c’est le progrès).
Par exemple la bouffe et autres choses qui se gardent 500 ans. Les animaux présents dans le silo, que ce soit pour la compagnie ou, pire, pour leur consommation : point de vue production calorique, ce n’est pas très économique donc pas très logique, surtout quand ça a l’air un produit courant de consommation.
Et puis le spécisme me tape sur le système surtout quand il est inconscient comme là [attention SPOIL]: une petite fille qui n’a jamais vu d’animaux voit en une ou deux heures, des chiens adultes qui lui font peur, un chiot qui la fait pleurer de trouille parce qu’elle croit à un rat, et un petit cochon en laisse. Dans le silo, on mange de la viande de chien et de cochon. Je vous laisse deviner ce qui l’horrifie de manger, ce qu’elle trouve délicieux (et moral) à manger, et l’animal sur lequel elle craque entre le chiot (qui va devenir un chien comme ceux qui l’effraient une fois grand) et le petit cochonnet… le tout en deux heures maxi de découverte.
Voilà, je sais bien que ce dernier point n’intéressera pas grand-monde à part moi, mais je voulais quand même l’évoquer.
En conclusion, les personnages sont attachants, l’histoire est de plus en plus intéressante, et le rythme d’écriture est croissant (lent dans le premier roman avec le rythme du silo, alternant entre lenteur du silo et côté haletant d’un polar dans le deuxième, et à la limite du page-turner dans le troisième, révélant l’urgence de se sortir de là). Ça j’ai vraiment beaucoup aimé, le rythme de l’écriture adapté au rythme de ce que vivent les protagonistes et de leur environnement.
Globalement, j’ai beaucoup aimé !
Merci Proute Ça donne envie de le découvrir
Si tu les lis, la trilogie se lit dans l’ordre suivant : Silo - Silo origines - Silo générations.
Autre avis contrasté sur Silo, dont je n’ai lu que le premier sur recommandation enthousiaste d’une pote.
Eeeehhh ben, j’ai pas trouvé ça jojo.
D’abord, faut bien savoir que le style est très particulier. L’auteur aime se rouler dans la description interminable qui se file en métaphore plus ou moins facile. Le début en tout cas, avant qu’on rencontre réellement l’héroine, m’a semblé interminable et il m’es tombé des mains plusieurs fois (alors que je n’ai pas forcément de soucis avec les gros pavés descriptifs).
Je vais caricaturer un (quart de) poil, mais : on a parfois droit à 2 pages sur le shériff qui entre dans son bureau assombri comme un matin sous le brouillard, il s’assied sur son siège qui en a vu passer des shériffs avant lui, et il va ouvrir le tiroir d’un bureau gris et sec comme un squelette. Le chuintement de la rouille du tiroir s’élève comme une plainte geignante qui monte des profondeurs et emplis l’espace tel une alarme de la fin des temps. Le cri d’alerte de la charnière continue en un grincement de métal et la souffrance s’achève en un clac net qui clos tel le marteau d’un juge la plaidoirie d’un avocat trop zélé à l’aube de la retraite".
Je ne suis pas tendre, mais j’ai vraiment eu beaucoup BEAUCOUP de mal avec le style du tout.
J’ai aussi trouvé que l’histoire repose entièrement sur un twist qu’on peut sentir venir (le nettoyage des lentilles, l’extérieur…) et que flute alors, ça avance leeeeeeentement…
En dehors de tout ça, ça reste intéressant, et j’ai repensé plus tard à cette histoire de silo dans un monde dévasté, c’est plutôt bon signe quand je n’oublie pas l’histoire sitôt le livre refermé. Et comme relevé par Proute plus haut, c’est assez agréable d’avoir une fois un personnage principal féminin.
Mais bon, alors que j’ai quelque part envie d’en savoir plus, impossible de démarrer la suite tellement le style me repousse. Tant pis.
Pour comparer, en post-apo “standard”, j’ai trouvé par exemple Metro 2033 autrement plus prenant (même si ça manque singulièrement de dames).
Justement, le style évolue avec l’histoire, et a posteriori j’ai trouvé ça génial, que le rythme de lecture change pour coller au rythme de l’ambiance de l’histoire. Je ne sais pas si je suis très claire.
J’ai dévoré le dernier en 2 jours alors que le premier avait effectivement été presque pénible par moments. (On en a plein les pattes de descendre ou monter l’escalier.)
Ayant lu les 3, pour moi maintenant ça participe de ce que l’auteur veut faire passer comme sentiment.
Tient, il se trouve que moi aussi je viens de finir la trilogie des Silo. C’est vraiment une très bonne série !
Le style ne ma pas plus dérangé que ça, même si c’est vrai que c’est peut être un poil lent. Le premier tome m’a vraiment accroché et je ne l’ai pas trouvé plus pénible que ça. Mais c’est vrai que j’ai vraiment été happé par l’histoire et j’ai donc fait fi des longueurs, et tout comme Proute j’ai dévoré le dernier tome pour enfin avoir le fin mot de l’histoire.
Cette fin m’a tout de même un peu laissé sur ma faim puisque quelques questions sont restées en suspend (ou alors j’ai pas tout compris, ce qui est aussi probable).
Au final, comme Proute, je recommande chaudement.
Proute dit :Sinon, il y a quand même beaucoup de questions auxquelles on pourrait répondre par TGCM (ta gueule c’est magique, formule de rôliste).C’est marrant ça car je me suis fait exactement les mêmes réflexions que toi
Sauf que là ce serait TGCP (ta gueule c’est le progrès).
Par exemple la bouffe et autres choses qui se gardent 500 ans. Les animaux présents dans le silo, que ce soit pour la compagnie ou, pire, pour leur consommation : point de vue production calorique, ce n’est pas très économique donc pas très logique, surtout quand ça a l’air un produit courant de consommation.
Et puis le spécisme me tape sur le système surtout quand il est inconscient comme là [attention SPOIL]: une petite fille qui n’a jamais vu d’animaux voit en une ou deux heures, des chiens adultes qui lui font peur, un chiot qui la fait pleurer de trouille parce qu’elle croit à un rat, et un petit cochon en laisse. Dans le silo, on mange de la viande de chien et de cochon. Je vous laisse deviner ce qui l’horrifie de manger, ce qu’elle trouve délicieux (et moral) à manger, et l’animal sur lequel elle craque entre le chiot (qui va devenir un chien comme ceux qui l’effraient une fois grand) et le petit cochonnet… le tout en deux heures maxi de découverte.
Voilà, je sais bien que ce dernier point n’intéressera pas grand-monde à part moi, mais je voulais quand même l’évoquer.
mumut dit :Je t'envoie un MP, si ça t'ennuie pas, ça m'intéresse d'en discuter.
Cette fin m'a tout de même un peu laissé sur ma faim puisque quelques questions sont restées en suspend (ou alors j'ai pas tout compris, ce qui est aussi probable).
Pas de problème, je t’ai répondu
J’avais bien aimé le premier tome de Silo, je me souviens l’avoir recommandé à une amie qui avait beaucoup aimé !
znokiss dit :
Pour comparer, en post-apo “standard”, j’ai trouvé par exemple Metro 2033 autrement plus prenant (même si ça manque singulièrement de dames).
D’accord sur ce point, Metro 2033 est clairement plus prenant mais c’est pas non plus tout à fait le même type de récit.
Bon, eh bien je n’ai pas le même point de vue. J’ai aimé Métro 2033 mais j’ai préféré Silo! Dans Métro 2033 on suit une histoire qui passe à travers tout un tas de microcosmes avec une trame de fond qui sert un peu de prétexte là où Silo nous emmène dans un thriller post apocalyptique. Bref, comme quoi, les goûts et les couleurs…
Du coup, je vais en profiter pour débriefer sur Cristal qui songe de Thedore Sturgeon. Je suis tombé sur ce livre dans une liste du style “les 100 meilleurs livres de SF” ou un truc du style.
Le pitch : Horty, un petit garçon maltraité par sa famille d’adoption s’enfuit de chez lui et se retrouve accueilli par des forains tous plus ou moins difformes, des freaks. Le patron des forains déteste l’humanité et via des cristaux “vivants” que lui seul connait, il cherche à faire du mal aux humains. S’ensuivent moult péripéties.
Maintenant, mon ressenti : ça ne respire pas la joie de vivre, c’est glauque (mais pas non plus trash ou gore), mais c’est aussi original! Cette histoire de cristaux est vraiment particulière.
Je dois bien avouer que je mon avis est plutôt contrasté. C’est bien écrit, c’est original, mais ce n’est pas non plus transcendant et il ne fera pas partie de MA liste des 100 meilleurs livres de SF!
Bref, je vous laisse vous faire votre opinion!
Je me rend compte que je n’ai jamais pris le temps de remercier tout les contributeurs de ce fil de discussions. J’ai découvert quelques bons livres grâce à vous et contrairement à vous, je n’ai (honteusement) jamais pris le temps de partager avec vous.
Merci encore
et je note Métro 2033…
Bon je viens de finir le tome 1 de l étoile de Pandore, j ai eu du mal jusqu au deux tiers car il faut mettre le monde en place et c est pas facile. A la fin on retrouve un fil conducteur plus claire donc j ai plus accroché je vais poursuivre avec le tome 2.
Sinon pour me changer les idées j ai avalé en 1 semaine Rendez vous avec Rama ( oui je sais 250 pages en 1 semaine c est pas enorme mais pour moi qui suis un lecteur lent du soir c est rapide). Pour le coup je ne peux pas dire qu il soit transcendant je suis bien rentré dedans et je l ai retrouvé tres agréable à lire.
J’ai lu Intimidation, de Harlan Coben. Oui, j’ai encore craqué.
Parfois j’aime bien lire un “tourneur de page”, histoire de lire vite et d’être complètement dedans (car moi aussi je suis plutôt une lectrice lente).
Bon, je l’ai trouvé pas mal, la ligne directrice était plus étonnante que dans ses autres bouquins, par contre je l’ai trouvé triste.
J’ai maintenant bien entamé Le bonhomme de neige, de Jo Nesbo, découvert sur ce fil lorsqu’on m’a proposé plein de polars à découvrir. J’en suis au début seulement, mais j’aime beaucoup le style et Harry Hole est vraiment dépeint avec un côté attachant malgré tout.
Je vous en dirai plus quand je l’aurai fini.
Et donc oui, j’ai mis Les Rois maudits en suspens pour l’instant.
J’ai donc fini Le bonhomme de neige.
Bon, le style est plutôt agréable et l’histoire pleine de rebondissements même si on les voit venir (ben oui, penser que le coupable est untel alors qu’on en est page 300 sur 600, ça donne un indice).
Certaines descriptions lors des scènes d’action n’ont pas été très claires pour moi, dommage. Un détail vers la fin, à propos de barreaux de fenêtres partout sauf sur la fenêtre qui permet à Harry de faire un truc, je trouve ça un peu trop pratique.
Mais surtout, il y a un truc, une scène que je n’ai pas comprise du tout : quand elle part de chez Harry, Rakel voit un enfant inconnu sur sa banquette arrière, pile, et le voit terrorisé. On n’en entend plus du tout parler par la suite. De quoi il s’agissait ? Quelqu’un peut m’expliquer ?
Sinon, à part ces deux ou trois petites frustrations, j’ai beaucoup aimé l’ensemble et vais me procurer le premier (du moins je crois) de la série Harry Hole, L’homme chauve-souris, sous peu.
Je viens de terminer C’est le coeur qui lâche en premier de Margaret Atwood, qui est à l’origine de La servante écarlate.
Le pitch : aux USA, pendant une une période de récession, nous suivons un couple qui dort dans sa voiture et qui va découvrir, via le truchement d’un spot TV publicitaire, la ville de Consilience. Une ville close dans laquelle on alterne la vie en prison pendant 1 mois suivi d’un mois dans une maison. Avec 2 emplois qui diffère selon le mois.
Bien entendu, une intrigue autour de ce lieu bizarre va se nouer. Je n’en dirai pas plus mais le fond de l’histoire est vraiment intéressant. Le livre est d’ailleurs très bien écrit et se dévore. Par contre, gros bémol, une histoire d’amour mièvre au possible prend le devant de l’histoire et c’est bien dommage.
J’en reste donc sur un avis mitigé car le livre est bien écrit, l’intrigue, même si elle ne révolutionne pas le genre, est plutôt intéressant, mais l’histoire d’amour fait perdre de la force au récit.
A plus
La disparition de Josph Mengele d’Olivier Guez, prix Renaudot 2017 est le livre que je viens de terminer.
Il s’agit de l’histoire romancée de la vie du “médecin” fou d’Auschwitz dont on suit la fuite et l’exil dans différents pays d’Amérique du Sud.
Celui-ci ayant disparu des radars suite à la défaite du IIIème Reich, il s’agit d’un récit romancé de sa vie de traqué.
Remarquablement bien écrit, avec un style parfois nerveux, ce livre est formidable et je le conseille vivement à tous les TTiens qui fréquentent ce forum.
Le livre est court, ramassé et passionnant. On est captivé par la vie quotidienne de ce fuyard toujours sur la sellette, et même si l’on connaît la fin de cet assassin, les pages se tournent avec un réel plaisir. N’est-ce pas la qualité première d’un grand roman ? Assurément.
J’attaquerai bientôt pendant les vacances de Noël à venir le tome 2 de Dominium Mundi, excellent livre de SF calquée sur les croisades. C’était un premier essai de lecture SF, genre que je ne connaissais pas, et je n’ai pas été déçu de ce choix que je vous recommande.
znokiss dit :Autre avis contrasté sur Silo, dont je n'ai lu que le premier sur recommandation enthousiaste d'une pote.
Eeeehhh ben, j'ai pas trouvé ça jojo.
Idem, je viens de terminer le premier et j'ai été assez déçu, au point de ne pas être sûr de vouloir lire les autres. Il y a quelques belles idées, mais ça tire vraiment en longueur, c'est assez convenu dans le genre huis-clos SF, et au final, ça n'arrive pas à la cheville d'un 1984 en termes d'intensité et de poésie. Avec cet ADN-là, mâtiné du jdr Paranoïa (l'extérieur et le passé tabou, les classes et les services bien marqués, l'aliénation cristallisée dans les objets et les équipements, etc.), ça manque carrément de souffle.
Noël est passé par là, avec de bonnes choses, j'espère, qui attendent sur les étagères, grâce aux bons conseils glanés sur ce topic : L'Effet Domino, Le Voleur de vent, Golem - le tueur de Londres, Terreur...