de vos lectures...

Ahahah !

Pyjam dit :Je ne le sentais pas non plus.

mumut dit :J'avais détesté «le pigeon» du même auteur, comme toi je m'y suis ennuyé tout du long. Ça ne m'a pas incité à lire «le parfum».

Le pigeon m'a paru absurde, mais j'avais lu le parfum avant heureusement, tu peux toujours lire les premières pages et la naissance de grenouille..

sinon j'ai tourné la dernière page de la horde du contrevent, quelle souffrance, je me serais cru dans la horde, avancer page après page, heureusement que certaines pages semblaient collées, je sautais des passages allègrement, seul bon moment le duel de mots .. je reconnais un talent chez l'auteur mais ce n'est pas ce que je cherche..

La horde du contrevent est un bouquin qui me fait peur. Ca fait des années que j’ai envie de le lire à cause de ses bonnes critiques, mais je l’ai toujours reposé en me disant que je trouverai un meilleur moment pour m’y investir plus tard. Il a un je ne sais quoi d’intimidant qui fait que c’est toujours un autre bouquin que je finis par commencer.

Je viens de finir les furies de Boras, de Anders Fager. Il a l’air d’y avoir un truc en ce moment avec Lovecraft car j’ai l’impression d’en voir partout : nouvelles traductions, réécritures de certaines de ses nouvelles, mangas, comics, hommages… Quoi qu’il en soit, les furies de Boras s’inscrit dans cet héritage. C’est un recueil de nouvelles, mais plus ou moins liées entre elles par de petits clins d’oeil qui donnent l’impression d’approcher une seule vaste histoire par différents points de vue.

Les initiés verront tout de suite les nombreuses références lovecraftiennes mais le ton est beaucoup plus moderne et surtout très orienté en dessous de la ceinture, avec beaucoup de personnages féminins interagissant volontiers avec des monstres tentaculaires. C’est donc une lecture plus que réservée à un public averti, et pas uniquement parce que ce sont des nouvelles d’horreur. Si cet aspect ne rebute pas, c’est une lecture très recommandable pour les amateurs de littérature d’horreur et particulièrement de Cthulhuteries. D’une certaine manière, ce recueil me rappelle les comics Providence d’Alan Moore qui font également une bonne synthèse des nouvelles de Lovecraft en adoptant un ton similaire. Je les recommande chaudement mais pareil : aux lecteurs avertis uniquement.

Dans la foulée, j’enchaîne sur Clark Ashton Smith, un contemporain de Lovecraft. Si ça m’a plu, j’en reparlerai ici :-).

Il faut absolument franchir le pas qui te retient de le lire
La horde du contrevent est un pur chef d’oeuvre

Je n’en doute pas !

Clark Ashton Smith c’est bien. Le style et l’ironie. J’ai bien aimé Zothique et Hyperborée & Poséidonis. Moins Averoigne.

Tiens, il y a un autre truc que j’ai lu il y a quelques temps et qui mérite qu’on en parle : le manuscrit trouvé à Saragosse de Jan Potocki.

Le livre a une histoire passionnante déjà. Son auteur est un noble polonais ayant vécu fin XVIIIe, début XIXe siècle. Militaire, savant à ses heures, il a beaucoup voyagé et son roman semble avoir été écrit plus pour lui-même qu’autre chose au gré de ses nombreux voyages. Rédigé directement en français, objet de plusieurs révisions, ses fragments n’ont été assemblés correctement qu’il y a quelques années. Les versions précédentes, étudiées pourtant comme un classique de la littérature, mélangeaient différentes versions du texte, pouvaient avoir certaines parties manquantes et étaient traduite en français depuis la version en polonais elle-même traduite depuis le français d’origine. Bref, je vous laisse imaginer le bazar. Aujourd’hui, on peut donc trouver chez nos libraires ces vieilles versions obsolètes mais qui ont été largement étudiées, et deux nouvelles versions cohérentes, l’une datant de 1804 et l’une de 1810.

Le livre lui-même est un gros pavé prenant la forme d’un journal et racontant les pérégrinations d’un militaire en Espagne. Le narrateur court d’aventure en aventure et au gré de ses rencontres, il est amené à écouter l’histoire d’autres personnes. S’en suit une construction en tiroir ou l’aventure de A est racontée comme digression au milieu de l’aventure de B, elle-même une digression au milieu du discours de C, etc… Au final, tous ses personnages se retrouvent acteurs d’une même histoire étrange teintée de fantastique mais pas que, reflets des différentes personnalités de Potocki.

Vraiment, c’est un livre étonnant, pas forcément à lire dans un transat cet été mais qui mérite d’être lu car il ne ressemble à aucun autre.

Pyjam dit :Clark Ashton Smith c'est bien. Le style et l'ironie. J'ai bien aimé Zothique et Hyperborée & Poséidonis. Moins Averoigne.
 

Je prends en poche et pour l'instant, il n'y a que Zothique. Je commence par celui-là.

Mais alors, concrètement, qu’elle édition faut-il prendre du Manuscrit ?
Il y a 2 ou 3 ans, j’ai voulu le prendre mais je ne comprenais rien aux différentes éditions et j’ai laissé tomber.

Pour faire court : la 1810.


Pour faire plus long : la 1810 est complète au niveau de l’histoire. La 1804 est incomplète mais c’est une version qui garde un intérêt parce qu’il y poussait plus loin le jeu d’enchevêtrement des récits. Certains personnages importants de la version de 1804 ont disparu ensuite car leur récit ne devait plus correspondre aux préoccupations de Potocki (ça ne veut pas dire que c’était inintéressant). La version 1804 est aussi réputée pour être plus libertine.

Pour ma part, j’ai acheté les deux. Elles sont riches en notes de bas de page ce qui m’a permis de lire la 1810 en mettant en parallèle la version de 1804 quand les commentaires me disaient que des différences étaient notables. Mais elles ne divergent pas suffisamment pour justifier de lire intégralement les deux, à moins d’être vraiment un acharné.

A posteriori, je recommanderais la version 1810 tout simplement parce que c’est elle qui offre une conclusion à l’histoire. Au niveau construction, elle est déjà suffisamment complexe pour qui aime ce genre de jeux d’écriture (la version 1804 est tellement complexe qu’à un moment, un des personnages se plaint que les histoires sont trop difficiles à suivre, c’est un méta commentaire assez marrant !). Reste une partie de l’histoire qui disparaît avec son personnage, celle dite du juif errant. Peut-être est-ce une perte, je n’en sais rien. Mais crois-moi, tu as déjà de quoi faire sans, j’ai rarement vu un bouquin qui brasse autant de choses différentes !

Je viens de finir le célèbre Demain les chiens.
Avis mitigé car autant j ai adoré la première moitié autant dès que j ai décroché la fin fut plutôt  laborieuse.

La vieille SF, c’est parfois un peu dur à lire aujourd’hui. J’ai voulu lire les Robots d’Asimov il n’y a pas longtemps, un classique que j’avais toujours mis de côté. Je l’ai reposé bien vite : les idées sont bonnes mais plus vraiment révolutionnaires aujourd’hui, et le style est affreux (sans parler probablement de la traduction). Discutons les chiens, j’en garde un bon souvenir, mais je l’ai lu il y a longtemps. Impossible de savoir ce que j’en penserais maintenant !

@DuncanIdaho : je suis plutôt d’accord même s’il faut parfois relativiser. Les robots d’Asimov est intéressant mais vraiment pas folichon à lire. Il se “contente” de les mettre dans des situations spécifiques et voir ce qu’il en ressort. ce n’est pas très intéressant en tant que roman, plus en tant qu’ “étude”, je trouve.

C’est tout à fait ça, si ce n’est que maintenant, ce n’est même plus très intéressant à lire intellectuellement, les fameuses lois de la robotiques et ses implications étant largement connues.

La traduction des Robots a été révisée en 2015. Elle est disponible en numérique.
Je fais confiance au réviseur, et d’ailleurs je n’ai pas été choqué par le style quand j’ai lu cette version numérique l’année dernière.
En revanche, je n’ai pas trouvé les idées très excitantes. Cela dit, c’était moins barbant que Prélude à Fondation que j’ai lu sensiblement à la même période et qui avait en plus le mauvais goût d’être long.

Ah ben ça me rassure, tout le monde encense Fondation alors que je trouve cela vraiment pénible à lire (en même temps, je n’aime pas trop le space opéra de manière générale).

Je garde un bon souvenir des trois Fondations d’origine. Pas transcendants ni indispensables, mais agréables à lire.
Ce sont les suites et les préquelles qui me posent problèmes.

Pyjam dit :Je garde un bon souvenir des trois Fondations d'origine. Pas transcendants ni indispensables, mais agréables à lire.
Ce sont les suites et les préquelles qui me posent problèmes.
 

Tout a fait d accord sauf que moi j ai adoré les 3 fondations d origine.(contrairement à stueur je suis fan de space opera)

J’hésite fortement entre rester sur cette bonne impression le reste de ma vie ou les relire.