de vos lectures...

Pyjam dit :Je ne suis pas le plus avisé pour parler de fantasy. Généralement, ça me barbe…
Tout ce que je peux te dire c'est qu'ils sont très populaires. Mais ce ne sont pas les seuls.

Des trois, Steven Erikson est celui qui me plait le plus. C'est limite encore plus noir que Martin. Son œuvre est exigeante, avec de très nombreux personnages et des concepts parfois difficiles à saisir. Il y a beaucoup travaillé car il a commencé par créer son univers pour faire un jeu de rôle, et ça lui a pris 15 ou 20 ans avant qu'il écrive le premier tome. Un avantage : sa décalogie est finie, dispo en anglais, en cours de traduction chez Leha (un éditeur à soutenir). Il ne serait pas étonnant qu'une série TV voit le jour. Mon seul reproche : sa magie est un peu trop gros bill pour moi. Oui, il aime la magie vraiment énorme.

Merci Pyjam.
Tu as l'air d'en avoir lu pas mal, pour quelqu'un que ça barbe ! laugh
J'irai donc jeter un œil à l'œuvre de ce monsieur Erikson, mais plus noir que Martin, je ne sais pas si ça me plaît vraiment... J'ai beaucoup aimé les intrigues de Westeros, mais j'ai abandonné au dixième tome, trop marre de ce sadisme bien trop présent pour moi.

znokiss dit :
DuncanIdaho dit :La trilogie martienne de Robinson, je crois que c'est le premier bouquin de SF que j'ai reposé sans l'avoir fini. Ce n'est pas tant la faute du livre lui-même que des circonstances : j'étais papa pour la première fois et je ne pouvais pas tenir le rythme de lecture qui m'était habituel. La lecture prenant trop de temps, j'ai perdu le fil de l'histoire et des personnages. C'est après cette trilogie martienne avortée que je me suis mis à lire de préférence des trucs plus courts. De ce que je me rappelle de la trilogie, c'était pourtant bien et il y avait des scènes très fortes, notamment concernant l'ascenseur spatial.

J'espère ne pas trop éventer les intrigues, mais si tu veux un équivalent à la trilogie martienne en accéléré, il y a Spin de Robert Charles Wilson, un de mes bouquin préféré.

Je connais. J'ai pas lu la suite par contre, qui n'était pas encore disponible quand j'ai lu Spin. Mais je suis d'accord, je pense que c'est un roman majeur de la SF. Pour revenir à ce que j'ai écrit ici il n'y a pas longtemps, je pense que c'est justement le genre d'histoire qui assimile et modernise si bien ses influences qu'elle les rend obsolète.

Le parallèle avec la trilogie martienne, je vois d'où tu le tires évidemment mais je n'y souscrirais pas trop : au-delà de l'intrigue incroyable, je me rappelle de Spin pour ses personnages forts dont le devenir importe au lecteur tandis que la trilogie martienne est beaucoup plus froide et mécanique, c'est Mars le vrai héros du livre. Du coup, les deux livres ne m'ont pas du tout touché de la même manière.

Sinon, de Wilson, j'ai lui aussi les chronolithes dont j'ai un très bon souvenir, et je crois que c'est tout. Trop de livres, pas assez de temps !

Je ne sais pas trop ce que Wilson a voulu dire avec les deux suites de Spin, mais je ne peux pas dire que ça m’ait captivé. Spin se suffit (presque) à soi-même. Bien sûr, on aimerait connaître l’origine du phénomène, mais… euh… bien qu’ayant lu les suites, j’ai oublié. C’est dire.

Un de ses romans que j’aime vraiment beaucoup c’est Le Vaisseau des Voyageurs.
Et aussi, À travers temps, mais pas autant.

@Proute : Non, j’en ai lu très peu, mais je suis libraire sur Goodreads, et mes friends en lisent pas mal, donc je suis forcément un peu au courant.

De retour pour Les guerriers du silence de Pierre Bordage.

Pavé de plus de 600 pages qui utilises tout un tas de néologismes plus ou moins heureux, du deus ex machina à tout va, et des descriptions qui se doivent d’avoir au minimum 2 adjectifs synonymes par description (sûrement dans le cas où le lecteur manquerait de vocabulaire…).
Bref, j’ai pas aimé le style du livre. D’où ce temps de lecture si long.

Pour ce qui est du fond, bon ben j’aime vraiment pas les space opera. Ca fait plusieurs fois que j’écris ça mais j’ai beau essayé,ce la ne me va pas.

Le pitch quand même : des Scaythes veulent prendre le pouvoir intergalactique à la confrérie de Naflin grâce à leur capacité de lire les pensées des gens. En parallèle, les sages qui maitrisent le silence (sorte de super capacité qui fait plein de trucs au fur et à mesure de l’avancée du livre) se font décimer par les Scaythes sauf une qui va passer par une société de téléportation gérée par l’anti-héro notoire Tixu l’orangien. Ce dernier va se révéler valeureux et faire le nécessaire pour sauver le monde connu.
Je reconnais que je ne met pas du miens pour mettre ce livre sous son meilleur jour mais je n’y arrive pas.

En définitif, non, je ne recommande absolument pas ce livre.


Tiens moi aussi j’ai lu un Bordage il y a peu: Le Feu de Dieu. Roman post apo, pas très original mais qui se lit bien.
D’accord avec toi, j’ai l’impression que Bordage aime bien usé et (parfois) abusé des adjectifs.

Sinon, c’est dernier temps, lu Histoire d’Os de D. Westlake. Encore un Dortmunder, mais que c’est bon. Encore un super opus alors que le précédent Dégat des Eaux est déjà très très bon.

Florida Roadkill de Tim Dorsey. C’est foutraque et bien barré. Un road trip en Floride avec des personnages haut en couleurs.

De mon côté, j’ai fini Disapora (récemment paru chez Le Bélial’) du génial Greg Egan, un livre d’une extrême densité, une singularité dans le monde de la SF, ce qui explique mon temps de lecture très long (et aussi, j’ai profité des joies de l’été).
Si vous détenez un doctorat en math, et un autre en physique, vous allez adorer… quoique vous l’avez surement déjà lu en anglais il y a 20 ans.
Autrement, c’est plus difficile et il faut accepter de ne pas tout comprendre. Heureusement, on arrive tout de même à comprendre le sens général. Et puis, ça ne fait que 380 pages.
Comme toujours, les personnages ne sont pas le point fort du roman.
Bref, ce n’est pas un livre pour la plage. C’est un livre qui se lit pour les idées.
En tout cas, si vous souhaitez savoir comment l’Humanité va survivre à la mort de l’Univers, ce livre est tout simplement indispensable.

stueur dit :De retour pour Les guerriers du silence de Pierre Bordage.

[...]

Pour ce qui est du fond, bon ben j'aime vraiment pas les space opera. Ca fait plusieurs fois que j'écris ça mais j'ai beau essayé,ce la ne me va pas.
 
J'ai beau adorer le space opera, les guerriers du silence est sûrement un des pires trucs que j'ai lus. Je n'ai jamais compris les critiques qui le placent dans les lectures importantes du genre, j'en serais presque à soupçonner un chauvinisme mal placé... Scénario ultra cliché, des scènes outrancières gratuites, un style pas terrible. A part à quelqu'un qui cherche du pur divertissement pas trop foulant à lire et qui a du temps devant lui, je ne vois pas à qui conseiller ça.

Sinon, j’ai fini Zothique de Clark Ashton Smith. Ce n’est pas une lecture qui me marquera beaucoup mais j’ai bien aimé, sûrement suffisamment pour que je me laisse tenter par les autres recueils quand ils sortiront en poche. Quelques nouvelles au milieu de toute cette nécromancie laissent entrevoir un humour qui m’a beaucoup plu. Le seul problème que j’ai avec cette lecture, c’est qu’en proposant une exhaustivité des nouvelles de l’auteur, on trouve forcément des textes un peu redondants. Mais si je considère certaines nouvelles en particulier, c’est vraiment de la fantasy de haut niveau.

J’ai encore plus aimé Hyperborée & Poséidonis. Le second traducteur a peut-être plus de talent que le premier; j’ai trouvé que ses traductions rendaient encore plus justice à la réputation d’orfèvre des mots de Smith.

J’ai déjà trouvé la traduction pas mal sur celui-ci. Je lirai donc la suite et si je n’aime pas, je viendrai ici me plaindre auprès de toi :).

Même pas peur. Je suis protégé par Tsathoggua.

DuncanIdaho dit :
stueur dit :De retour pour Les guerriers du silence de Pierre Bordage.

[...]

Pour ce qui est du fond, bon ben j'aime vraiment pas les space opera. Ca fait plusieurs fois que j'écris ça mais j'ai beau essayé,ce la ne me va pas.
 
J'ai beau adorer le space opera, les guerriers du silence est sûrement un des pires trucs que j'ai lus. Je n'ai jamais compris les critiques qui le placent dans les lectures importantes du genre, j'en serais presque à soupçonner un chauvinisme mal placé... Scénario ultra cliché, des scènes outrancières gratuites, un style pas terrible. A part à quelqu'un qui cherche du pur divertissement pas trop foulant à lire et qui a du temps devant lui, je ne vois pas à qui conseiller ça.

Et bien j'ai eu chaud !
J'ai trouvé les tomes 2 & 3 dans une brocante il y a 10 jours, comme il n'y avait pas le premier tome, j'ai laissé tombé... ouf...

Je suis reparti avec un poche de La horde du Contrevent, par contre.
Vous allez pouvoir me souhaiter la bienvenue au club, bientôt.


​​​​​​

 

Mr le Néophyte dit :
DuncanIdaho dit :
stueur dit :De retour pour Les guerriers du silence de Pierre Bordage.

[...]

Pour ce qui est du fond, bon ben j'aime vraiment pas les space opera. Ca fait plusieurs fois que j'écris ça mais j'ai beau essayé,ce la ne me va pas.
 
J'ai beau adorer le space opera, les guerriers du silence est sûrement un des pires trucs que j'ai lus. Je n'ai jamais compris les critiques qui le placent dans les lectures importantes du genre, j'en serais presque à soupçonner un chauvinisme mal placé... Scénario ultra cliché, des scènes outrancières gratuites, un style pas terrible. A part à quelqu'un qui cherche du pur divertissement pas trop foulant à lire et qui a du temps devant lui, je ne vois pas à qui conseiller ça.

Et bien j'ai eu chaud !
J'ai trouvé les tomes 2 & 3 dans une brocante il y a 10 jours, comme il n'y avait pas le premier tome, j'ai laissé tombé... ouf...

Je suis reparti avec un poche de La horde du Contrevent, par contre.
Vous allez pouvoir me souhaiter la bienvenue au club, bientôt.


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Bienvenu,
surtout reste bien sur tes appuis et suis la horde!

Bienvenue au club alors :).

En space opera, j’ai un faible pour le cycle de la Culture de Iain M. Banks. Il y a pas mal de volumes mais l’avantage est que chacun est une histoire indépendante. Chaque livre aborde son concept de Culture sous un angle différent donc lire l’ensemble permet d’avoir une vue complète de son univers. Mais si on ne veut en lire que quelques uns ou attendre longtemps avant d’en lire un autre, ce n’est pas pénalisant du tout. Même si ce n’est pas mon tome préféré, en tant qu’utilisateur de TT, je peux te conseiller l’Homme des jeux. Sinon, je pense qu’une forme de guerre est le tome idéal pour commencer.

Le plus spectaculaire que j’ai lu est de loin Hyperion de Dan Simmons et ses suites. Et je garderai toujours dans mon coeur une place spéciale pour Dune (attention, ceux de Frank Herbert uniquement).

Attention à certains bouquins qui sont réputés pour leur qualité mais aussi pour leur difficulté d’accès. Toute une branche de la SF, dite de hard science, est vraiment hermétique pour les non initiés. En tête de ces auteurs vient Greg Egan, cité quelques posts plus haut par Pyjam : des livres supers intéressants mais il faut avoir beaucoup de motivation et une bonne culture scientifique pour les apprécier. Inutile de dire que ce n’est pas les lectures à recommander quand on se lance dans la SF !

Pour découvrir Greg Egan, deux de ses meilleures nouvelles, lues par M. Phi :

En apprenant à être moi (40 minutes) :
https://www.youtube.com/watch?v=d1znpwDI9IU

Des raisons d’être heureux (1h30) :
https://www.youtube.com/watch?v=D2NMITS1YO4

DuncanIdaho dit :Bienvenue au club alors :).

En space opera, j'ai un faible pour le cycle de la Culture de Iain M. Banks. Il y a pas mal de volumes mais l'avantage est que chacun est une histoire indépendante. Chaque livre aborde son concept de Culture sous un angle différent donc lire l'ensemble permet d'avoir une vue complète de son univers. Mais si on ne veut en lire que quelques uns ou attendre longtemps avant d'en lire un autre, ce n'est pas pénalisant du tout. Même si ce n'est pas mon tome préféré, en tant qu'utilisateur de TT, je peux te conseiller l'Homme des jeux. Sinon, je pense qu'une forme de guerre est le tome idéal pour commencer.

Le plus spectaculaire que j'ai lu est de loin Hyperion de Dan Simmons et ses suites. Et je garderai toujours dans mon coeur une place spéciale pour Dune (attention, ceux de Frank Herbert uniquement).

Attention à certains bouquins qui sont réputés pour leur qualité mais aussi pour leur difficulté d'accès. Toute une branche de la SF, dite de hard science, est vraiment hermétique pour les non initiés. En tête de ces auteurs vient Greg Egan, cité quelques posts plus haut par Pyjam : des livres supers intéressants mais il faut avoir beaucoup de motivation et une bonne culture scientifique pour les apprécier. Inutile de dire que ce n'est pas les lectures à recommander quand on se lance dans la SF !

Lu Dune également, il y a longtemps, les tomes 1&2 et le Messie de Dune.
On m'avait dit qu'ensuite ça s'enlisait un peu, je m'en étais arrêté là.
​​​​​​Hyperion, j'y pense depuis longtemps, mais je n'ai toujours pas essayé.

Je lis beaucoup moins de SF qu'avant, même si j'en lis un par-ci par-là.

Banks et Egan, je ne connais que de réputation.
Par curiosité, ce que tu appelles Hard Science, c'est l'équivalent de nos jours d'un William Gibson et de son Cyberpunk ?


 

Pyjam dit :Pour découvrir Greg Egan, deux de ses meilleures nouvelles, lues par M. Phi :

En apprenant à être moi (40 minutes) :
https://www.youtube.com/watch?v=d1znpwDI9IU

Des raisons d'être heureux (1h30) :
https://www.youtube.com/watch?v=D2NMITS1YO4
 

Très bonne idée pour découvrir, merci j'écouterai à l'occasion.

Je viens de finir ma relecture du second cycle des Princes d’Ambre.
Je ne regrette pas d’avoir fait une pause entre les deux cycles, je pense que celà m’a évité le sentiment de lassitude que j’avais eu il y a bien longtemps en enchaînant les 10 tomes.

Ça commence avec un petit problème pour le dénommé Merlin : tous les 30 avril, quelqu’un essaye de le tuer.
Le jeunot finit donc par se poser quelques questions.
Un truc qui m’était revenu, c’était que Merlin était moins charismatique que son prédécesseur Corwin.
Mon sentiment à cet égard n’a pas changé, là où Corwin en prenait plein la tronche et se posait de légitimes questions, ce qui le rendait vachement sympathique malgré le fait qu’il ne soit pas lui-même tout le temps sympathique justement, Merlin apparaît plus transparent, l’a beaucoup plus facile et semble un brin naïf par rapport à pas mal de situations.

Le ton est d’ailleurs sensiblement différent, l’humour est davantage présent dans ce cycle, et on est confronté parfois à des situations loufoques assez inédites (le passage au LSD dans le terrier du lapin pour Merlin et Luke, et hop une petite bière avec le Chapelier Fou).
Moins marrant, mais tout aussi psychédélique, le 4eme tome “Chevalier des ombres” avec la quête de Merlin dans un monde monochrome hanté par les spectres de ses connaissances, est l’un des temps forts.

​​​​​​Au niveau de l’histoire, on s’éloigne beaucoup du premier cycle.
Exit les intrigues familiales entre fils et filles d’Oberon, les lieux cultes d’Ambre, c’est plutôt vers les Cours du Chaos et ses ombres proches qu’il faut regarder.
Il y a des références, bien entendu, mais les intrigues incluent essentiellement de nouveaux éléments.
Ça m’avait un peu déçu à l’époque, aujourd’hui je me dis que l’intention de Zelazny était louable, ne serait-ce que pour éviter de sombrer dans la redite.

Il y aurait beaucoup à dire (les préoccupations mystiques de Zelazny refont surfaces dans ce cycle, cf. la roue spectrale conçue par Merlin) mais bref, j’ai pris beaucoup de plaisir à replonger dans cette saga, ça foisonne d’idées et d’intrigues (on s’y perd parfois d’ailleurs),
je n’ai pas trouvé que ça avait vieillit, bien joué Roger !

La “hard science” est un type de SF qui se veut le plus fidèle possible aux connaissances scientifiques actuelles. Donc pas de téléportation par exemple. Et le “problème” de la hard science, c’est que la science va très vite et que des choses “vraies” par le passé peuvent ensuite être remise en question.

En hard science “dur”, on trouve (outre Greg Egan) Peter Watts, un biologiste marin canadien. Son roman Vision aveugle a marqué les esprits. Ce n’est pas un roman des plus abordables : toute l’action est décrite exclusivement à travers les perceptions des personnages, et chaque personnages est le représentant d’un schéma mental particulier (et l’autiste est presque le plus “lisible” parmi eux).
Heureusement, Le Bélial’ (qui décidément aime bien les trucs bien hard) a publié un recueil de nouvelles plus accessibles : Au-delà du gouffre, dont la première nouvelle reprend l’action du film The Thing, cette fois vécue par la chose; le titre : Les Choses, bien entendu.

Beaucoup plus abordables sont les auteurs Stephen Baxter et Alastair Reynolds.