frayaka dit :Nexus sur les conseils d'un collègue…
j'entame la suite du coup
Sexus ?
frayaka dit :Nexus sur les conseils d'un collègue…
j'entame la suite du coup
Sexus ?
bah non :) Crux et Apex
Bon je viens de finir Les chronolithes. J ai trouvé ce livre excellent même si je trouve que la fin manque de surprises contrairement aux avis que j avais lus. Sinon je trouve le thème prenant,les implications interessantes,du suspens,des interactions familiales,…
Des que je rentre de vacances j embraille sur le tome 1 de Spin du même auteur.
Les chronolithes est un bon roman, mais Spin est à mon avis bien meilleur encore. Les suites, que je n’ai pas lues, ont moins bonne réputation mais Spin n’en a pas besoin, il se suffit à lui-même. Bonne lecture !
DuncanIdaho dit :Les chronolithes est un bon roman, mais Spin est à mon avis bien meilleur encore. Les suites, que je n'ai pas lues, ont moins bonne réputation mais Spin n'en a pas besoin, il se suffit à lui-même. Bonne lecture !
Je partage cet avis. J'ai lu les Chronolites après Spin, je l'ai trouvé en deçà.
Pour la trilogie Spin, j'ai trouvé le 2ème (Axis) moyen, mais le 3ème (Vortex) stratosphérique.. Il porte loin son idée, et je comprends qu'on puisse ne pas accrocher, mais j'ai adoré ça.
Toujours de Wilson, je conseille également Darwinia, qui m'a laissé une belle impression d'adaptation du jeu "Le 7th Continent".
Le pitch :
En mars 1912, survient un événement que certains qualifieront rapidement de « miracle » : l'Europe, dont la majorité de l’Angleterre, ainsi qu'une grande partie de l'Asie et de l'Afrique disparaissent subitement, ainsi que la totalité de leurs habitants. Ces territoires sont alors remplacés par une nouvelle masse continentale recouverte par une faune et une flore étranges, qui semblent avoir suivi un chemin différent de l'évolution. Par dérision, ce nouveau monde est appelé Darwinie.
Là aussi ça part loin sur la fin, mais je trouve ça assez extra.
Lectures de l’été :
Je m’étais gardé sous le coude un bouquin de mon auteur préféré : l’inclinaison de Christopher Priest. J’ai déjà dû parler de lui plein de fois en bien dans ce sujet et là encore, je n’ai pas été déçu. Il s’agit d’un de ses derniers romans. Si on le compare avec ce qu’il écrivait plus tôt dans sa carrière, comme le monde inverti ou le prestige, il a clairement tourné le dos à toute tentative d’explication rationnelle des phénomènes étranges qui peuvent ponctuer son histoire. Cela peut dérouter un lecteur non averti car on est avant tout dans une affaire de ressenti. Christopher Priest est souvent comparé à Dick car il s’interroge sur ce qu’est la réalité. Sa réponse est que finalement, les faits importent peu, seul ce que peuvent ressentir les personnages est réel, ou ce dont ils se souviennent. L’inclinaison pose la question du temps qui passe et en bon écrivain fantastique, il va y avoir des sortes de voyages dans le temps avec les paradoxes qu’ils peuvent impliquer. Mais en ne cherchant pas vraiment à les expliquer, Christopher Priest peut s’affranchir des schémas classiques dans ce genre d’histoire et proposer quelque chose de neuf.
Un autre élément important de l’inclinaison est la langueur du récit. Comme dans beaucoup de ses derniers romans, l’action se passe dans son univers fictif de l’Archipel du Rêve. Le personnage principal de l’histoire voyage par bateau d’île en île, répétant inlassablement les formalités administratives liées à chaque débarquement ou embarquement, subissant des climats changeants, en étant finalement baladé sans vraiment donner l’impression de faire des choix. Il subit ainsi son voyage plus qu’autre chose, un voyage par ailleurs assez pauvre en action. Par ce moyen, le lecteur devient un peu acteur de l’histoire puisque le livre a un rythme, mais un rythme lent et bien à lui, qui fait que nous aussi, nous perdons un peu cette notion du temps qui passe.
Enfin, le roman traite d’autres thématiques chères à l’auteur et que l’on peut retrouver dans ses autres romans : la figure du frère disparu et du double en général, les arts, la guerre et son impact sur ceux qui en sont à la périphérie entre autres.
Il s’agit donc d’un roman fantastique d’ambiance et comme Christopher Priest est un formidable écrivain, je me suis une fois de plus laissé séduire. Je recommande donc pleinement si c’est le genre de livre qui vous intéresse. Ce n’est par contre sans doute pas le roman que je recommanderais en premier à quelqu’un qui souhaiterait découvrir Priest et en particulier son Archipel du Rêve.
Lectures de l’été, suite :
J’avais embarqué dans ma valise un recueil de nouvelles de Lucius Shepard, sous des cieux étrangers. C’est un livre qui m’a tellement marqué à sa lecture qu’en fait, je l’avais déjà lu et que je ne m’en rappelais pas. Pire, il a fallu que j’avance significativement dans la première nouvelle pour en être sûr. Je me suis arrêté après celle-ci et j’espère que cette fois-ci, je ne me referai pas avoir. Il faudrait peut-être que je mette un post-it dessus pour me rappeler que je l’ai lu. Je suis donc passé à autre chose.
J’avais pris également la Ballade de Black Tom, de Victor Lavalle. J’avais été intrigué par cette Lovecrafterie qui selon les critiques sortaient du lot. Il faut rappeler le principe du bouquin : Lovecraft était un génie du fantastique mais malheureusement un génie profondément raciste. Parmi ses nouvelles, l’Horreur à Red Hook est l’une des plus embarrassantes à lire aujourd’hui de ce point de vue. Victor Lavalle a eu l’idée assez amusante de réécrire cette nouvelle en gardant les faits originaux mais en inversant le point de vue. Au lieu de la voir à travers les yeux d’un homme blanc vivant mal la mixité raciale du New York des années 20, le personnage principal est un musicien noir, arnaqueur au bon fond et victime du racisme.
De prime abord, l’idée est bonne. Le problème est qu’en cherchant absolument à s’opposer à Lovecraft, l’auteur passe d’un extrême à l’autre et livre lui aussi un récit très caricatural. Je pense qu’aujourd’hui, chaque lecteur doué d’un minimum de bon sens est capable de voir que Lovecraft avait ses défauts. En sautant les pieds dans le plat en portant des bottes lestées, l’auteur manque selon moi l’occasion de livrer une réflexion un tant soit peu subtile et intéressante. Sorti de là, je ne sais pas si j’ai lu un hommage raté sensé provoquer la réflexion ou un gros bras d’honneur à un auteur mort depuis longtemps. Ajoutons à cela que n’est pas Lovecraft qui veut et que l’histoire n’est pas très bien racontée. Je pense que vous aurez compris que je fais pas parti de ceux qui la recommandent. Dans le genre réécriture critique de Lovecraft, et notamment de cette Horreur de Red Hook, je recommande une nouvelle fois la bande dessinée Providence d’Alan Moore, qui ne joue vraiment pas dans la même catégorie.
Lectures de l’été, re-suite :
Je ne pouvais pas en rester là. J’ouvre donc ma fidèle liseuse et je constate qu’il s’y trouve, Ô miracle, un Christopher Priest que j’avais oublié, Conséquence d’une disparition ! Je ne vous refais pas le laïus total, vous aurez compris que Christopher Priest est mon idole. Mais cette fois-ci, le roman est certes une fiction mais pas vraiment de fantastique, même si l’action racontée au présent se passe dans quelques années, dans un monde post Brexit où l’Ecosse a repris son indépendance et est restée dans l’UE. Pour un Christopher Priest, le principe est étonnamment simple : le narrateur a manifestement perdu son amour de jeunesse dans l’avion qui s’est crashé sur le Pentagone le 11 septembre 2001 mais n’a jamais eu confirmation définitive de sa présence à bord, ce qui lui donne une motivation pour explorer les zones d’ombres autour des attentats. Donc on va se taper tous les arguments favoris des complotistes en évitant de tomber dans la caricature. Christopher Priest est quelqu’un d’intelligent, il s’est documenté, pointe du doigt des éléments troublants, mais se garde bien de prendre parti et histoire que ce soit bien entendu, le dit explicitement en postface.
Pour qui connaît l’auteur, on comprend que sa motivation n’est probablement pas d’élucider ces mystères et encore moins de convaincre les lecteurs qu’il s’est passé ceci ou cela. Le 11 septembre est une occasion bien concrète de se livrer à son exercice favori de réflexion sur la nature de la réalité et la relative importance des faits. Donc on a là des faits que probablement personne ne connaît avec exactitude, une version officielle que l’on choisit ou non de croire mais qui n’est qu’un reflet déformé des faits, à quel point par contre, on ne le sait pas mais il n’est pas interdit de penser que certaines choses ont été volontairement déformées. Et enfin une quantité de théories complotistes plus ou moins fumeuses. Peu importe ce que l’on sait ou ce que l’on croit puisque tout est d’une certaine manière vrai : dès lors qu’une personne croit à une théorie X ou Y, cette croyance implique des conséquences qui elles sont réelles et donc donnent une forme de réalité à la théorie originale. Voilà en gros l’idée du roman. C’est un bon roman, facile d’accès, agréable à lire, mais je pense que ça restera un roman mineur de l’auteur, qui plus est pas vraiment représentatif.
DuncanIdaho dit : Ce n'est par contre sans doute pas le roman que je recommanderais en premier à quelqu'un qui souhaiterait découvrir Priest et en particulier son Archipel du Rêve.
Du coup, quand on a lu (et plutôt aimé) Le Monde Inverti, tu recommandes de continuer par quoi ? Je peux attaquer Inclinaison ou il vaut mieux que je lise autre chose d'abord ?
Chakado dit :DuncanIdaho dit : Ce n'est par contre sans doute pas le roman que je recommanderais en premier à quelqu'un qui souhaiterait découvrir Priest et en particulier son Archipel du Rêve.Du coup, quand on a lu (et plutôt aimé) Le Monde Inverti, tu recommandes de continuer par quoi ? Je peux attaquer Inclinaison ou il vaut mieux que je lise autre chose d'abord ?
Dans ce qui ne se passe pas dans l'Archipel du Rêve, je conseillerais d'abord le Prestige. On est encore dans le genre d'histoire alambiquée mais où on a le sentiment d'avoir compris à la fin (même si le film est plus explicite). Le style est différent de ce qu'il fait maintenant mais on a déjà les questionnements sur la réalité, la fiabilité du narrateur, et la figure "fraternelle" à travers l'affrontement entre les deux prestidigitateurs.
Plus tard, j'ai pris une claque en lisant la Séparation. C'est une dystopie à l'époque de la seconde guerre mondiale mais si tu as lu le Maître du Haut Château de Dick, tu verras que les deux auteurs n'ont en réalité pas grand chose à voir. Là, deux frères jumeaux sont séparés par la guerre, l'un devient ambulancier à la Croix Rouge et l'autre pilote de bombardier. L'éloignement est tel que les réalités de l'un et l'autre finissent par ne plus être cohérentes entre elles. Là, ça y est, c'est fichu, il faut accepter de ne pas comprendre.
Pour l'archipel du rêve, le mieux est sans doute de commencer par le premier roman qui en parle, la Fontaine pétrifiante. Je soupçonne qu'à l'époque, à part quelques nouvelles qui avaient pu servir de galop d'essai, il ne comptait pas forcément réexploiter le concept. Ca fait longtemps que je ne l'ai pas lu mais là encore, ça avait été une grosse claque.
Je pense que c'est déjà pas mal. Si tu vas jusque là avec l'envie de continuer, j'ai beaucoup aimé les insulaires, l'adjacent et l'inclinaison. Il n'y a pas d'ordre à proprement parler, tu pourrais commencer par ceux-là, mais j'ai eu l'impression en lisant ces trois là que je gagnais à avoir lu d'autres Priest avant pour en profiter pleinement.
J'espère que tu partageras mon enthousiasme car c'est quand même assez particulier !
Christopher Priest est un auteur des plus singuliers. Il faut que je relise La Fontaine pétrifiante dont j’ai malheureusement tout oublié depuis 30 ans ou plus. J’ai seulement le souvenir d’une atmosphère onirique.
(Ça me changera des parpaings que je lis en ce moment.)
DuncanIdaho dit :
J'espère que tu partageras mon enthousiasme car c'est quand même assez particulier !
Merci beaucoup pour tes conseils de lecture que je note soigneusement. Je n'avais pas envisagé de m'attaquer au Prestige, vu que j'ai vu le film et que ça aura forcément une influence sur la découverte du bouquin.
En tout cas tu m'as donné envie d'en lire plus de cet auteur. Aucun souci, j'aime bien le bizarre :-) J'ai eu une grosse période K. Dick étant ado...
Chakado dit :DuncanIdaho dit :
J'espère que tu partageras mon enthousiasme car c'est quand même assez particulier !Merci beaucoup pour tes conseils de lecture que je note soigneusement. Je n'avais pas envisagé de m'attaquer au Prestige, vu que j'ai vu le film et que ça aura forcément une influence sur la découverte du bouquin.
De rien :-). Le Prestige, j'avais moi aussi vu le film avant et étonnamment, ça n'a pas l'importance que tu pourrais penser. Le livre ajoute une couche de complexité supplémentaire dans la narration et son intérêt n'est pas vraiment centré sur la révélation finale du film. Si ma mémoire est bonne, ce que tu apprends à la fin du film est d'ailleurs révélé ou du moins suggéré assez tôt dans le livre. Donc en fait, il vaut mieux à mon avis voir le film avant de lire le livre que l'inverse.
Finalement avant d entamer Spin je vais attaquer Futu.re car on vient de me l offrir il y a 2 jours pour ma fête(que j avais complètement zappé ). Je viens d attaquer les 180 premières pages le décor est bien planté et l énigme ne devrait pas tarder à démarrer.
Ah le monde inverti ! J’avais adoré ce bouquin ado, et du coup, j’ajoute le prestige dans ma readlist (je ne sais pas si çà se dit mais tant pis). C’est vraiment sympa ce topic
Bon, moi, j’ai commencé les sept morts d’evelyn hardcastle conseillé plus haut par pyjam. Donc c’est comme Clark Ashton Smith, si jamais ça me plaît pas, il y aura représailles :-).
Pour me protéger des retombées, j’ai commencé La Fontaine pétrifiante.
…
C’est quand qu’ils apparaissent les vaisseaux spatiaux ?
J’ai terminé la série La première de Loi de Joe Abercrombie. J’ai bien aimé même si ça ne m’a captivé non plus. L’histoire est dense et les personnages bien senti, bon les scènes de tortures deviennet un peu peu banales au bout d’un moment de même que les combats du terrible sanguinaire … mais c’est plaisant
Je me suis lancé dans la Trilogie Sanctuaire de David Weber, auteur que j’affectionne particulièrement (Honnor Harrigton …), j’en suis à la fin du premier tome, pffff c’est d’un chiant, le scénario est vraiment sympa mais il y a des longeurs interminables de description des relations politiques’ des atermoiements des personnages, j’en suis à plus de 700 pages et j’ai du en zapper 250 sans nuire ni à la compréhension de l’histoire ni à celle du monde. Pourquoi je continue ? … une petite envie de connaitee le fin mot de l’histoire … plus que 2 tomes
Pyjam dit :Pour me protéger des retombées, j'ai commencé La Fontaine pétrifiante.
...
C'est quand qu'ils apparaissent les vaisseaux spatiaux ?
C'est bien ! Les vaisseaux apparaissent juste après le chapitre où la marmotte fabrique un moteur hyper espace avec du papier alu :-).
Sinon, le deuxième tome poche de Clark Ashton Smith (Averoigne) vient de sortir, ça y est, il est sur ma pile.
Harry Cover dit :Je me suis lancé dans la Trilogie Sanctuaire
Hors sujet mais j'ai pas résisté : la trilogie de BDs Sanctuaire de Christophe Bec au scénar et Xavier Dorison au dessin est vraiment sympatoche.
Un sous-marin tombe en rade au fond, ils découvrent une grotte souterraine et certains membres de l'équipage tombent bizarrement malade..