de vos lectures...

DuncanIdaho dit :
Pyjam dit :Pour me protéger des retombées, j'ai commencé La Fontaine pétrifiante.
...
C'est quand qu'ils apparaissent les vaisseaux spatiaux ?
no

C'est bien ! Les vaisseaux apparaissent juste après le chapitre où la marmotte fabrique un moteur hyper espace avec du papier alu :-).

Ah, cool. Justement j'en suis là.
 

DuncanIdaho dit : Sinon, le deuxième tome poche de Clark Ashton Smith (Averoigne) vient de sortir, ça y est, il est sur ma pile.

Curieux... En grand format, le second tome c'était Hyperborée et Poséidonis qui est celui que j'ai recommandé.

Cette nuit, j'ai lu Acadie de Dave Hutchinson, chez Le Bélial’, collection Une heure-lumière.
Une histoire d'exilés qui ont formé un colonie spatiale cachée autour d'une autre étoile dans l'immensité de la Galaxie. Ils sont pourchassés par le gouvernement terrien pour un crime très ancien.
Le style est léger et drôle, mais l'horreur ne manque pas non plus.
J'ai beaucoup aimé.

Oui, j’ai remarqué que les poches ne collaient pas exactement aux grands formats. Peu importe, celui-là me paraît sympa aussi.

Chakado dit :Enfin lu le classique Rêve de Fer, de Norman Spinrad.
Et... euh... c'est ultra-chiant, en fait.
Je pige bien le concept, je trouve l'idée plutôt excellente, mais dans les faits c'est juste horrible à lire.
On se tape donc un roman écrit par Adolf Hitler si ce dernier était devenu écrivain de science-fiction au lieu du dictateur que l'on sait. C'est mal écrit au possible, sans aucun sens du récit et de la progression dramatique, avec un Adolf Hitler qui ressasse en boucle ses obsessions de pureté de race, d'ultra-violence à l'égard des groupes jugés inférieurs, de parades militaires bien rangées... C'est ultra répétitif et le héros ne vit aucun conflit, aucun doute, aucune évolution, rien qui pourrait nous faire nous intéresser à lui.
Alors bien sûr, tout cela est voulu par Norman Spinrad, mais il est difficile de croire que ce roman a pu avoir du succès et être récompensé d'un Hugo Award. Peut-être parce que je le lis avec les yeux d'un lecteur d'aujourd'hui, habitué à détecter les sous-entendus fascistes dans une oeuvre de fiction (et là, on n'est plus dans le sous-entendu, c'est la transposition telle quelle de l'arrivée du nazisme au pouvoir).
Alors certes, il y a une post-face passionnante d'une dizaine de pages, qui explicite ce succès et le contexte historique. C'est très réussi. Mais fallait-il se taper une purge avant pour profiter de cette post-face ?

Si le propos est de disséquer les tendances fascisantes de la fantasy et de la SF, très bien, mais pour fonctionner il aurait fallu que le roman soit plaisant, pour qu'on en arrive à voir ce que le fascisme peut avoir de séduisant.
Par exemple, quand Alan Moore, dans Watchmen, donne un gros coup de pied politique dans le genre du super-héroïsme, il le fait au moins via une histoire à se damner et des personnages tangibles.

Bref, j'avoue être perplexe.

+ 1, son statut d'oeuvre majeure de la SF m'a toujours étonné.
A l'époque, c'était sûrement original comme thématique et comme traitement, et les prix, ils aiment bien l'originalité.
Par contre, la nuance, elle n'était pas récompensée à priori, parce que dans ce roman, il n'y en a vraiment aucune.

Pour moi, ce roman est à la SF ce que Funny Games est au cinéma : écoutes bien petit gogol, la violence c'est pas bien, tiens je t'en mets triple dose pour être sûr que tu comprennes.
Bref, un truc vraiment pas subtil, et si j'essaye toujours de remettre dans leur contexte les livres que je lis, là, j'avoue ne pas comprendre l'attractivité de ce roman.
 

Toc toc… excusez-moi, est-ce que vous savez s’il y a un fil analogue spécialisé dans les BD ? (oui, la recherche sur TT et moi on ne s’entend pas toujours très bien)

Proute dit :Toc toc... excusez-moi, est-ce que vous savez s'il y a un fil analogue spécialisé dans les BD ? (oui, la recherche sur TT et moi on ne s'entend pas toujours très bien)

https://www.trictrac.net/forum/sujet/de-vos-lectures-bd-comics

Mais ça a l'air à l'abandon.

Ah, super, je vais le relancer quand j’aurai un moment, merci !!! laugh

J ai fini Futu.re en 1 semaine(vive les vacances) et donc j ai bien aimé. 
J ai surtout accroché au monde qu il a créé,rien d hyper original mais bien décrit. 
Vous etes dans une Europe entièrement construite plus un m2 de sol. On voyage en train hyper rapide,les tours font plus de 1000 étages,on ne voit plus le vrai ciel. On a decouvert le secret de l immortalité et donc pour eviter la surpopulation il existe la loi du Choix:chaque grossesse déclarée doit choisir de faire inoculé la vieillesse au père ou à la mère (10 ans d espérance de vie) Les immortels(une sorte de milice)sont les garants de cette loi.
Bref une bonne découverte de Gloukhovski qui est apparemment connu pour avoir écrit Metro 2033.

Je vais lire mon second cadeau Silot avant d attaquer Spin.

Hello
je cherche des roman catastrophe. Je sèche un peu, des idées ??

Tu veux dire post-apocalyptique ou pendant la catastrophe?

Post-apocalyptique :
- La route - Cormac McCarthy
- Une rose au paradis - René Barjavel
- Je suis une légende - Robert Matheson
- Silo - Hugh Howey
- Métro 2033 - Dmitry Glukhovsky
- Niourk - Stefan Wul

Pendant la catastrophe :
- Water knife - Paolo Bacigalupi
- La fille automate - Paolo Bacigalupi
- Ravage - René Barjavel
- Le grand secret - René Barjavel
- La tempête - René Barjavel

Après, je ne suis pas expert, il s’agit uniquement de ceux que je connais. J’ai un petit (nan, un immense en fait!) faible pour Paolo Bacigalupi, et en particulier pour La fille automate.
Bonne lecture

Le Passage et ses deux suites de Justin Cronin. Trois beaux parpaings.

Sinon, sur les sites de partage, on peut trouver un pack avec 267 romans post-apo en numérique. Si le cœur vous en dit.

ArnoArno dit :je cherche des roman catastrophe. Je sèche un peu, des idées ??

En panne sèche, d'Andreas Eschbach.
 

Malevil - Robert Merle / un classique

Lus dernièrement :
- Une Putain d’histoire (Minier) : Typiquement un roman à lire l’été pour se délasser. On a l’impression d’une série ou d’un film de pur divertissement type Stranger Things, avec les qualités qu’on en attend (style, ton et rythme efficaces, dépaysement, suspense) mais aussi les défauts inhérents au truc (cascade de rebondissements, éléments improbables, un côté surenchère, persos et situations finalement assez archétypiques). L’auteur le reconnaît lui-même, il a voulu faire une oeuvre de genre, à l’américaine. C’est réussi dans la mesure où c’est très bien documenté (trop ?) et où ça pourrait parfaitement avoir été écrit par un Américain. Bref, pas de la grande littérature, mais c’est agréable et il y a indéniablement du savoir faire.
- Station solaire (Eschbach) : J’ai enfin dégoté d’occase ce roman visiblement difficile à trouver. Le pitch me fait de l’oeil depuis des années, mais impossible jusqu’ici de mettre la main dessus. Là encore, on est dans l’exercice de style, à mi-chemin entre le whodunnit en lieu clos et le film d’action dans l’espace. C’est également très documenté et plutôt agréable à lire. Curieusement, ça a déjà un peu vieilli (la prépondérance japonaise par excellence), mais la thématique écologique et le twist du roman sont aussi assez visionnaires pour 1996. Par moments, c’est aussi un peu too much en termes de vraisemblance, mais bon, c’est encore une fois une oeuvre de genre.
- Annihilation (Vandermeer) : Quelle déception… Le pitch avait l’air très cool : une équipe de scientifiques 100% féminine part explorer une région mystérieuse où plusieurs missions précédentes ont connu des destins aussi étranges que divers. Eh ben, je suis à la moitié du premier (court) tome de ce cycle et le livre me tombe des mains. Trop de mystère tue le mystère : c’est décousu, interminable de circonvolutions, psychologiquement compliqué à suivre (j’ai bien compris que le noeud du roman se trouvait là, mais c’est à la fois très énervant et soporifique). On sent l’influence d’un fantastique lent et diffus à la Lovecraft, mais franchement, j’accroche pas du tout. C’est répétitif, désincarné et atone et je n’ai pas envie d’aller plus loin.
- Black Out (Delarue) : un document/enquête, écrit à la première personne par une journaliste française, sur les jeunes femmes noires assassinées en série dans les quartiers pauvres de Los Angeles entre le milieu des années 80 et les années 2000. Et notamment par le “Grim Sleeper”, ce tueur en série qui a sévi durant toute cette période, mais avec un gap de 14 ans au milieu (et qui vient enfin d’être arrêté, en 2010, lorsque la journaliste décide de s’installer à LA). De façon plus générale, c’est une réflexion sur la question raciale aux Etats-Unis et à LA en particulier, l’écart entre l’image et les réalités de cette ville, les relations historiquement compliquées entre la police et la communauté noire (et les racines du problème), etc. Si le fond est très intéressant, je trouve que la forme pêche pas mal. Le style est trop sec et subjectif, la construction assez éclatée et c’est au final assez répétitif. Même si le matériau est fascinant, stupéfiant : des dizaines et des dizaines de femmes ont été tuées impunément, dans un périmètre relativement réduit, sans qu’on identifie leur(s) bourreau(x) pendant 30 ou 40 ans. Pourquoi ? Comment ? A qui la faute ? Si vous suivez l’excellente série Mindhunter, on est exactement sur la même problématique, typiquement américaine, que pour la saison 2 et l’authentique affaire des meurtres d’enfants à Atlanta entre 1979 et 1981. Là-bas, tout est question d’argent, d’image, de déterminisme social, de la façon dont les villes se sont développées historiquement, du parcours de ceux qui ont composé/composent leur police, etc.

Annihilation a vraiment divisé le lectorat. Je suis de ceux qui ont trouvé ça soporifique. Je vais finir de t’achever : puisque ce n’est que le premier tome d’une trilogie, tu n’auras même pas vraiment d’explication à la fin !
Il y a un film réalisé par Alex Garland (Ex Machina) avec Natalie Portman. Comme il est trop space, il n’est même pas sorti en salles, mais on le trouve sur Netflix. Garland n’a lu que le premier tome et a imaginé une fin à sa sauce. Je l’ai trouvé plutôt mieux que le roman. Au moins, l’ambiance est-elle plus palpable.

Dans le même genre, en plus réussi, je viens de finir Rosewater de Tade Thompson, avec un extraterrestre végétal au Nigeria qui influence la population. Complexe, mais original, ce n’est pas une lecture facile. Ce roman a reçu le prix Arthur C. Clarke 2019 (surement un prix qui récompense le livre avec l’extraterrestre le plus incompréhensible) et le prix du meilleur roman africain de SF (je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de compétition).

J’attaque Aurora de Kim Stanley Robinson. L’histoire de la colonisation d’une planète extrasolaire. Il paraît que c’est excellent.

Sylvano dit :- Annihilation (Vandermeer) : Quelle déception... Le pitch avait l'air très cool : une équipe de scientifiques 100% féminine part explorer une région mystérieuse où plusieurs missions précédentes ont connu des destins aussi étranges que divers. Eh ben, je suis à la moitié du premier (court) tome de ce cycle et le livre me tombe des mains. Trop de mystère tue le mystère : c'est décousu, interminable de circonvolutions, psychologiquement compliqué à suivre (j'ai bien compris que le noeud du roman se trouvait là, mais c'est à la fois très énervant et soporifique). On sent l'influence d'un fantastique lent et diffus à la Lovecraft, mais franchement, j'accroche pas du tout. C'est répétitif, désincarné et atone et je n'ai pas envie d'aller plus loin.
C'est le genre de lecture qu'on peut trouver intéressante mais pas forcément plaisante à lire. Il n'y a quasi aucune action, c'est uniquement une question d'ambiance, dérangeante qui plus est. Contrairement à Lovecraft, il n'y a ici aucun érudit capable de déchiffrer le mystère et d'en protéger le lecteur, personne ne comprend rien parce que tout simplement ça dépasse l'entendement. Et comme dans la vraie vie, puisque le problème dépasse les autorités, elles surveillent mollement la situation du coin de l'oeil, communiquent dessus seulement si nécessaire et mettent le problème le plus vite possible sous le tapis en allouant les crédits économisés ailleurs, si possible pour détruire plus profondément la planète. C'est ainsi qu'au cours des trois tomes, la situation dégénère dans une indifférence quasi totale, les responsables étant les bras cassés les plus incompétents qu'il était possible de recruter. Pendant ce temps, la population n'est évidemment au courant de rien.

L'imposture concernant ce cycle est probablement d'en avoir fait une série netflix et de s'en vanter sur le bandeau du bouquin, alors que la série se limite au premier tome d'une trilogie qui n'a de sens que si on la lit entièrement. Ca peut être trompeur.

Personnellement, j'avais déjà lu du Vandermeer et je savais un peu à quoi m'attendre. J'ai beaucoup apprécié mais je comprends que l'on puisse trouver ça chiant. Histoire de te spoiler la suite, sache que le premier tome regorge d'action à côté du deuxième :-). Le troisième est malgré tout plus dynamique, notamment parce que la narration n'est plus du tout linéaire et qu'une bonne partie du mystère se trouve levée.

De mon côté, je viens de terminer Vernon Subutex de Virginie Despentes.
Je ne sais toujours pas trop quoi en penser.

Le pitch : Vernon Subutex, un homme de presque 50 ans qui se retrouve à la rue. Il va aller de potes en potes et voilà. Bon, c’est un peu plus que ça mais l’histoire tient sur un confetti.

Là où c’est intéressant, c’est comment l’écrivaine décrit chacun des protagonistes. Avec justesse! Les sentiments, les aléas de la vie, les ressentis, tout sonne juste! Et c’est là que c’est très fort. Par contre, la trame narrative est vraiment pauvre même si sur la fin, j’ai ressenti un nouvel engouement qui va me porter à lire les 2èmes et 3èmes tomes un de ces jours. Attention, c’est quand même plutôt glauque, c’est la tristitude des rockeurs qui ont (pour la plupart mal) vieillis.

J’avais lu Baise-moi de la même autrice il y a presque 20 ans, j’en étais ressorti avec un sentiment de roman trop facile à base de sexe et de drogue. Pour celui-ci, il y a toujours beaucoup de sexe et de drogue mais on ressent un empathie certaine pour les protagonistes.

Est-ce que je le recommande? Je ne sais pas. Je trouve les avis dithyrambiques et les prix de ce livre exagéré. Mais d’un autre côté, Virginie Despentes sait décrire ses personnages de façon extrêmement réaliste. A vous de vous faire votre opinion!

Tu risques d’être très déçu par le 2… Pas du tout la même verve. Et le procédé littéraire que tu as décrit (galerie de portraits qui décrivent en creux Vernon) et qui fait la force du 1 n’existe plus.

Pour Subutex, je plussoie : autant le premier tome est excellent (pour le style plutôt que pour l’intrigue, en effet), autant les deux suivants sont décevants et ça part un peu en vrille. L’idée de la fin est séduisante sur le papier, mais ça tombe bien à plat. On dirait même que c’est bâclé parce que l’auteure n’y croit pas elle-même. Quant à la série qui en a été tiré, à part le personnage de la Hyène qui est très bien interprété par Céline Salette, c’est vraiment pas terrible.

Cette été:

La forêt sombre - Lui Cixin. Suite de l’excellent Problème à trois corps. La flotte trisolarienne est en route vers la Terre et les terriens ont 400 ans pour se préparer. Du coup mise en place par le Gouvernement mondial du programme Colmateur. 4 personnes sont choisit pour penser des plans contre l’envahisseur et ne les dévoiler ou ne permettre qu’ils ne soient dévoiler à aucun prix mais seront confrontés à leur propre Fissureur.
Les premières 100/150 pages sont un peu longues, mais ensuite l’histoire se met bien en place et est bien menée, malgrès quelque lenteurs.  
Je recommande aux lecteurs ayant apprécié le 1er opus et vivement la suite.

Le Grand Nulle Part - James Ellroy. Roman noir, deuxième volet du Quatuor de Los Angeles. Le livre est centré autour de trois personnages : Mal Considine, héros de guerre, tueur de nazi, lieutenant de police, Danny Upshaw, jeune flic idéaliste, refoulant son homosexualité et qui est obsédé par les crimes qui sont perpétrés, Turner « Buzz » Meeks, homme de main de Howard Hughes et de Mickey Cohen (l’un des deux parrains de la mafia angelinos), ancien flic.
Enquête passionnante, parfois complexe, gore, dramatique le tout agrémenté de politique politicienne, menace communiste et cinéma hollywoodien.

Le portrait du mal - Graham Masterton. Un portrait de douze personnages au visage en décomposition, oeuvre de Walter Waldegrave, un peintre anglais de l’époque victorienne passionné d’occultisme et ami de Oscar Wilde, est l’objet de la convoitise de la mystérieuse Cordélia Gray et de sa famille. Vincent Pearson, l’actuel propriétaire du tableau, se voit confronté à de biens étranges phénomènes et ne tardera pas à y voir un lien avec ce tableau…
Clin d’oeil au “Portrait de Dorian Grey” de Wilde, ici il s’agit plutôt d’un roman thriller horrifique bien mené, un peu gore.

morris_toc dit :
Le Grand Nulle Part - James Ellroy. Roman noir, deuxième volet du Quatuor de Los Angeles. Le livre est centré autour de trois personnages : Mal Considine, héros de guerre, tueur de nazi, lieutenant de police, Danny Upshaw, jeune flic idéaliste, refoulant son homosexualité et qui est obsédé par les crimes qui sont perpétrés, Turner « Buzz » Meeks, homme de main de Howard Hughes et de Mickey Cohen (l'un des deux parrains de la mafia angelinos), ancien flic.
Enquête passionnante, parfois complexe, gore, dramatique le tout agrémenté de politique politicienne, menace communiste et cinéma hollywoodien.

Énorme, ce roman.
Dans le genre flic torturé, Upshaw bat des records.
Mon livre préféré du quatuor.