de vos lectures...

NaHO dit :
loule dit :Fab Caro devrait être remboursé par la sécu 

Sous condition de présentation de votre carte de fidélité.

Dernières lectures : Black Powder War (Par les Chemins de la Soie) , 3ème volume des aventures de Teméraire et Lawrence, j aime toujours autant la relation entre les deux personnages principaux,ainsi que les différentes interrogations de Téméraire sur la condition des dragons.En fouillant un peu j ai vu un interview où Novick explique qu elle n avait pas de plan pour ses histoires et qu elle se laissait porter, ça se ressent mais la lecture est vraiment agréable,à mon avis.Elle est très inspirée , trop diront certains, par les romans de Patrick O’Brian (l auteur de la série des Master & Commander).Par contre c est une série qui assez appréciée aux USA mais qui est très critiqué en France , des membres du forum qui ont essayé ce cycle ?

Dauntless(Indomptable) de Jack Campbell , 1er volume de The Lost Fleet.De la SF militariste , le Syndicat  et l Alliance sont en guerre depuis un siècle.Le heros de guerre Black Jack Geary que l on pensé mort au début de la guerre et retrouvé dans un capsule de survie.L’homme sera-t il à la hauteur du héros que tout le monde adule
J ai adoré , il y a de l action , de bonnes batailles spatiales et les questionnement du heros , sont je trouve, intéressante et intelligente.On découvre l univers en meme temps que le héros, c est très prenant

Je trouve que ça a bien sa place ici : https://www.brotherwisegames.com/stormlight

Au sujet du travail de traduction, voici le commentaire de David Camus dans la lettre d’information reçue aujourd’hui concernant le projet de retraduction de l’intégralité des œuvres de Lovecraft :
 

David Camus a dit :Chers tous,

Ce petit mot pour vous expliquer pourquoi je suis en retard. Il ne vous aura pas échappé que je prends plus de temps que prévu pour livrer mes textes. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, l’aspect technique, bien sûr. Concrètement : c’est très dur. J’avance comme en terrain miné, où chaque mot, chaque virgule compte, mais où, également – et ce n’est pas un détail – chaque mot non écrit compte également. Comme je le dis souvent, traduire Lovecraft ce n’est pas seulement traduire ce qu’il a écrit ; c’est aussi (surtout ?) traduire ce qu’il n’a pas écrit. Autre chose, et pas des moindres : se trouver confronter, tous les jours, à l’imaginaire de cet homme, est très déstabilisant. Si, jusqu’à une époque récente, Lovecraft n’a pas toujours été très bien traduit en français, je pense que ça n’est pas dû qu’à des questions de savoir-faire, ou d’argent, ou de que sais-je encore. Être confronté, au jour le jour, à son œuvre, est profondément angoissant. Je n’entrerai pas dans le détail ici – mon « Journal d’un traduction impossible » abordera ces questions –, mais je veux juste vous dire que parfois, face à ce sommet de la littérature et de la psychologie, il m’arrive d’avoir besoin de souffler. J’avance, maintenant, mieux que jamais. J’ai demandé à mon éditeur – Frédéric Weil (Mnémos) – de faire un petit point avec moi, trois fois par semaine. Ça n’a l’air de rien, mais ça me permet d’avancer de façon plus sereine. Tout ça pour vous dire : oui, je suis en retard. Pardon. J’aurais aimé avancer plus vite, bien sûr. Mais le texte ne le permet pas – pas quand on le revoit sans cesse et sans cesse comme moi, pas quand on sait que derrière chaque mot apparemment simple peut se cacher un anglicisme du XVIIIe, pas quand on veut le faire aussi bien que possible, et avec toute son âme.
Et de la part de l’éditeur :
 
Édition Mnémos a dit :Nous avons ainsi découvert dans les anciennes traductions encore plus de contresens qu’identifiés, voire des passages entiers qui avaient été ignorés du fait de leur difficulté, quelquefois jusqu’à 20% d’un texte ! Bref, vous allez redécouvrir Lovecraft.

C’est sûr que traduire un auteur comme Lovecraft, qui avait l’air méchamment dépressif et de le laisser transparaître dans ses textes, ça ne doit pas être drôle tous les jours, malgré le monstre littéraire que c’est.

J’ai toujours trouvé ses anciennes traductions pénibles à lire, avec un rythme très lent, et j’ai été agréablement surprise en lisant les nouvelles traduites par Sans-Détour dans leurs livres de jdr, qui m’a conduite à acheter la traduction (les trois volumes) traduits par Bragelonne. Ils sont vraiment mieux écrits, mais j’ai trouvé dommage que certains titres tellement connus aient été traduits autrement (je le regrette juste pour le titre, hein, pas pour les nouvelles en elles-mêmes), ça gratte un peu.

J’aime beaucoup les traductions parues chez Bragelonne à quelques exceptions près. Celles des Montagnes hallucinées et de Dans l’abîme du temps me semblent très réussies.

Le financement participatif de l’édition Mnémos a été un tel succès qu’il a permis à David Camus de partir un mois à Providence pour s’inspirer de l’atmosphère de la ville et faire des recherches à la bibliothèque locale. Il raconte que la ville semble n’avoir pas changé depuis l’époque de Lovecraft (dans certains quartiers du moins, j’imagine) et qu’il avait trouvé l’atmosphère particulièrement déprimante. Il est content d’être rentré. Mais c’était peut-être parce qu’il avait la tête dans l’univers de Lovecraft en permanence.

A propos du style de Lovecraft (et l’on constate que ce n’est vraiment pas simple) :

Ce qui l’est également, c’est une syntaxe délibérément épique, rappelant notamment Milton. Pour commencer, les phrases sont souvent longues, à la mode latine. Mais le plus remarquable, c’est qu’elles semblent construites à peu près d’égale longueur, comme pour imposer un rythme, à la manière des versets de la Bible. The Whisperer in Darkness2 offre de ce procédé un exemple significatif : lorsqu’on en scrute la ponctuation, on s’aperçoit que les points, les virgules et les points-virgules reviennent à peu près après le même nombre d’accents toniques. Ainsi, à la page 157, le paragraphe qui va de « It would have been » à « full moon » montre, au départ, une phrase d’environ dix accents toniques, puis deux courtes faisant à elles deux une douzaine, et une longue qui en a une vingtaine. Le nombre est décimal, comme dans le pentamètre ïambique – vers classique anglais par excellence, censé restituer l’hexamètre latin et utilisé par Shakespeare. C’est sans doute à cause de la régularité rythmique de cette prose que Lovecraft a paru illisible à bien des critiques : elle empêchait le naturel. Ce formalisme rappelle Mallarmé, lui aussi marqué par la tradition anglaise.
Il faut en effet diviser en deux une phrase de dix accents toniques pour retrouver le vers de Shakespeare ; mais, qui plus est, une alternance subtile de syllabes accentuées et de voyelles atones (si les savants m’autorisent ce mot du dictionnaire que paraît-il ils proscrivent) en rappelle encore la structure ïambique. Cela crée, dans la prose lovecraftienne, une forme de monotonie tenant du psaume, et on sait qu’il félicitait Lord Dunsany d’avoir imité la prose de la Bible du roi Jacques. Lui aussi s’y employait. Il voulait créer, par ce biais, une atmosphère solennelle et sacrée, renvoyant à la tragédie antique. On sait quelle fut l’influence d’un Sénèque sur Shakespeare. Or, Sénèque aussi, comme Lovecraft, étendait à l’univers entier le désespoir personnel par le biais d’entités infernales. C’est bien ainsi que sa tristesse intime acquérait une dimension « cosmique » !
En réalité, cela faisait du style de Lovecraft une poésie archaïsante imitée des Anglais de la Renaissance, qui eux-mêmes imitaient les anciens Romains. On comprend qu’elle ait paru ardue voire désagréable à la critique conventionnelle. Mais, lue à haute voix, son caractère hypnotique apparaît immédiatement.

Source : https://montblanc.hypotheses.org/2060

D’ailleurs ce site collectionne les essais sur Lovecraft :
https://montblanc.hypotheses.org/category/litteratures-fantastiques/h-p-lovecraft

J’aimerais bien lire ces nouvelles traductions, pour voir. J’entends bien que les plus anciennes avaient été faites à une époque où Lovecraft ne bénéficiait peut-être pas de la renommée qu’il a aujourd’hui et qu’il y avait moyen de faire mieux, il y a toujours moyen de faire mieux. Mais il y a déjà eu d’une part quantité de “nouvelles” traductions et d’autre part celles de Camus ne paraissent pas faire l’unanimité. Sans vouloir rabaisser ses qualités de traducteur, je me demande à quel point on n’a pas surtout affaire à un argument marketing pour distinguer cette édition des innombrables précédentes qui n’étaient pas si mauvaises (et qui ont usé du même argument marketing). Si je n’avais jamais lu Lovecraft, ces mises à jour seraient sûrement une bonne nouvelle mais de là à remplacer des tomes de ma bibliothèque, je suis un peu dubitatif. Et le Necronomicon, il sera traduit lui aussi ?

Quitte à revisiter les Montagnes hallucinées, dernièrement, j’ai été par contre emballé par les mangas de Gou Tanabe. Là, pour le coup, on a une nouvelle traduction vraiment différente puisqu’elle est visuelle ! Et l’édition en cuir de Shoggoth est superbe. Pareil pour Dans l’abîme du temps et la Couleur tombée du ciel. Je vous recommande !

DuncanIdaho dit :Et le Necronomicon, il sera traduit lui aussi ?
 

Traduire Le Necronomicon, ça doit rendre fou, non ?

C’est bien fhtagn possible ! ïa ïa, Shub Niggurath ! :slight_smile:

Je ne sais pas si les traductions de Camus étaient critiquées, celles que j’ai en poche dans la collection J’ai Lu me plaisent bien, même si j’avais trouvé un contresens dans le court texte Azathoth, que je lui ai indiqué. Quoiqu’il en soit, toutes ses traductions préalables sont révisées pour la nouvelle intégrale. Donc, je suis très confiant pour cette édition. Et je ne bosse pas pour Mnémos, promis.

Parmi les premières traductions certaines sont pires que mauvaises, elles sont abominables, voire… indicibles ! Notamment, celles du recueil Démons & Merveilles. Par exemple, dans le texte À la recherche de Kadath, le traducteur ne sait même pas si Kadath est une ville ou une montagne.

À part ça, j’aime beaucoup les adaptations de Gou Tanabe. Je souhaiterais qu’il améliore son dessin des yeux. Peut-être est-ce une habitude culturelle de représenter des yeux exorbités mais ça me parait excessif.

Les versions que j’ai chez moi sont celles des intégrales de la collection bouquins. Elles datent, mais je ne sais à quel point par rapport aux premières traductions. Il me semble qu’elles sont meilleures que celles des quelques versions poche que j’avais pu lire quand j’étais ado mais c’était il y a longtemps.

Elles avaient été en partie révisées. Notamment, la première phrase d’À la recherche de Kadath ne dit plus que Randolf Carter par trois fois avait rêvé de Kadath, vu que Kadath n’est pas la cité qu’il est en train de contempler dans son rêve.

Je viens de terminer Au pire, qu’est-ce qu’on risque ? de Donald Westlake.

morris-toc avait parlé du titre Dégât des eaux du même auteur qui m’avait titillé, mais je ne l’ai pas trouvé. Je me suis donc rabattu sur Au pire, qu’est-ce qu’on risque? Il avait été chroniqué comme étant un polar très drôle.

Le pitch : John Dortmunder, un escroc notoire, pétri de malchance, va cambrioler une maison qui devait être vide mais ce n’est pas le cas. Le propriétaire des lieux le met en joug, appelle la police et fait croire à la police que la bague au doigt de Dortmunder lui appartient. Dortmunder se retrouve donc dans de beaux draps et sans sa bague qu’on venait de lui offrir. S’en suivra une course poursuite afin de récupérer la fameuse bague.

D’après la 4ème de couverture, le Washington post a vu en Donald Westlake “L’homme le plus drôle du monde”, et Le Point “un génie”, rien que ça. Alors, c’est en effet assez drôle d’être du point de vue de l’escroc et pas du flic pour une fois. Les situations sont parfois cocasses, certes. Mais je n’ai pas ri aux éclats. Non, loin de là. J’ai même trouvé l’humour bof bof. Après, chacun ses goûts. De même, l’histoire n’a rien de géniale, il n’y a pas de twists, ni d’effet “nan, c’est pas vrai!”.

En résumé, j’ai vraiment pas kiffé. Alors, je ne peux pas dire que c’est mal écrit ou autre, j’ai juste trouvé le livre plat.

Pyjam dit :Elles avaient été en partie révisées. Notamment, la première phrase d'À la recherche de Kadath ne dit plus que Randolf Carter par trois fois avait rêvé de Kadath, vu que Kadath n'est pas la cité qu'il est en train de contempler dans son rêve.

Je ne sais pas si c'est parce que j'ai une vieille édition de l'intégrale (datant des années 90), mais mes tomes semblent gangrenés par ces fameux contresens. J'y ai vérifié le point que tu cites, Carter rêve bien trois fois de Kadath pourtant non citée dans la version originale. Et au début de l'appel de Cthulhu, pareil, contresens dans la traduction de "merciful" en "pitoyable".

Je suis d'accord, c'est un problème !

Donc j'ai bien envie de tester de meilleures versions, et pourquoi pas celles de Camus. J'ai apprécié le travail fait par Mnemos sur Clark Ashton Smith, donc j'ai plutôt confiance en leur travail. Mais clairement, je ne vais pas claquer plus de 100€ dans une intégrale dont je possède une version antérieure, même imparfaite.

J'ai vu que deux recueils avaient été précédemment traduits par Camus et publiés en dehors de ce projet pharaonesque : les Montagnes Hallucinées et les Contrées du Rêve. Les deux sont sortis en poche, l'un chez Helios, l'autre chez J'ai lu (pourquoi pas Helios ?). Sais-tu si ces traductions sont toujours d'actualité où si elles ont été révisées dans le cadre du projet d'intégrale ?

Pour moi, il y a besoin de trois volumes pour profiter du meilleur de Lovecraft, ces deux là et celui sur la nouvelle Angleterre avec les histoires situées à Arkham, Dunwich, Innsmouth et compagnie. Le reste, c'est vraiment pour les furieux. En poche, ça fait un budget d'une petite trentaine d'euros, c'est acceptable !

Des furieux chez les lovecraftiens? 
Pour avoir 3 tomes de 1100-1300 pages, il faut déjà être accro.
Alors 7 volumes et pas loin de 100€ plus tard cela me semble une suite logique pour retrouver ces monuments de la littérature d’horreur. 

En trois lignes, Lovecraft c’est l’anti blockbuster où toujours plus de monstres et d’effets spéciaux sont à l’oeuvre. Le monstre fait toujours plus peur dans le placard qu’en pleine lumière et Lovecraft en décrit donc très peu. Quand Camus dit qu’avec Lovecraft c’est surtout traduire ce qu’il n’a pas écrit, on est véritablement dans l’indicible, le point de santé en - et certainement pas dans la statue de Cthulhu de 1m de haut.

Pour les traductions existantes de Camus chez Helios “Les volumes Les Contrées du Rêve comme Les Montagnes Hallucinées seront complétés de quelques textes supplémentaires par rapport à ceux publiés en 2010 et 2013 dans nos versions courantes.”

emayotte dit :Pour les traductions existantes de Camus chez Helios "Les volumes Les Contrées du Rêve comme Les Montagnes Hallucinées seront complétés de quelques textes supplémentaires par rapport à ceux publiés en 2010 et 2013 dans nos versions courantes."

En recoupant les sommaires, c'est ce que j'ai cru voir en effet, mais ça ne concerne que des textes mineurs.

J’ai financé l’intégrale dans le cadre du crowfunding. L’un des plus gros succès de Ulule : près de 400 000 €.
https://fr.ulule.com/lovecraft-prestige/
Ça m’a coûté 70 € pour 7 volumes reliés dont certains avec des illustrations. Une excellente affaire !

Je pense que cette intégrale sera disponible en édition brochée (couverture souple) et que les volumes pourront être achetés séparément. C’est une supposition de ma part, mais cela a été le cas avec les œuvres de Clark Ashton Smith.

Comme je l’ai dit, toutes les traductions précédentes de Camus sont révisées pour l’occasion.

Si vous avez une édition d’À la recherche de Kadath qui commence par : Par trois fois, Randolf Carter rêva de Kadath ou quelque chose dans ce genre, c’est une édition vraiment ancienne et bonne pour la poubelle. Même cette édition a été révisée il y a bien longtemps.

En tout cas, merci Pyjam pour ces remarques sur le rythme de l’écriture originale de Lovecraft, je trouve cela très intéressant.

Pyjam dit : Ce qui l’est également, c’est une syntaxe délibérément épique, rappelant notamment Milton. Pour commencer, les phrases sont souvent longues, à la mode latine. Mais le plus remarquable, c’est qu’elles semblent construites à peu près d’égale longueur, comme pour imposer un rythme, à la manière des versets de la Bible. The Whisperer in Darkness2 offre de ce procédé un exemple significatif : lorsqu’on en scrute la ponctuation, on s’aperçoit que les points, les virgules et les points-virgules reviennent à peu près après le même nombre d’accents toniques. Ainsi, à la page 157, le paragraphe qui va de « It would have been » à « full moon » montre, au départ, une phrase d’environ dix accents toniques, puis deux courtes faisant à elles deux une douzaine, et une longue qui en a une vingtaine. Le nombre est décimal, comme dans le pentamètre ïambique – vers classique anglais par excellence, censé restituer l’hexamètre latin et utilisé par Shakespeare. C’est sans doute à cause de la régularité rythmique de cette prose que Lovecraft a paru illisible à bien des critiques : elle empêchait le naturel. Ce formalisme rappelle Mallarmé, lui aussi marqué par la tradition anglaise.
Il faut en effet diviser en deux une phrase de dix accents toniques pour retrouver le vers de Shakespeare ; mais, qui plus est, une alternance subtile de syllabes accentuées et de voyelles atones (si les savants m’autorisent ce mot du dictionnaire que paraît-il ils proscrivent) en rappelle encore la structure ïambique. Cela crée, dans la prose lovecraftienne, une forme de monotonie tenant du psaume, et on sait qu’il félicitait Lord Dunsany d’avoir imité la prose de la Bible du roi Jacques. Lui aussi s’y employait. Il voulait créer, par ce biais, une atmosphère solennelle et sacrée, renvoyant à la tragédie antique. On sait quelle fut l’influence d’un Sénèque sur Shakespeare. Or, Sénèque aussi, comme Lovecraft, étendait à l’univers entier le désespoir personnel par le biais d’entités infernales. C’est bien ainsi que sa tristesse intime acquérait une dimension « cosmique » !
En réalité, cela faisait du style de Lovecraft une poésie archaïsante imitée des Anglais de la Renaissance, qui eux-mêmes imitaient les anciens Romains. On comprend qu’elle ait paru ardue voire désagréable à la critique conventionnelle. Mais, lue à haute voix, son caractère hypnotique apparaît immédiatement.

C'est intéressant ces histoires de rythme dans les vers, d'accents toniques tout ça.
Un certain classicisme académique voudrait que l'alexandrin parfait soit rythmé en deux hémistiches de 6 pieds chacun.
Cela varie selon les langues et les accents toniques. Ainsi toi tu rapportes les exemples des vers Shakespearien en 2 fois 10 accents toniques. Le formalisme Romain, tu le rappelles aussi, est encore différent.
Tu cites Sénèque qui théorise sa structure ïambique idéale à 6 pieds.
Mais tous ne sont pas d'accord.
Ces derniers temps, surtout pendant le confinement, il me semble par exemple avoir entendu qu'Ovide dise 9.

70€, c’était pendant le financement, c’était effectivement une excellente affaire. Malheureusement, c’est trop tard, le pack à l’achat est maintenant à 120€…

Je verrai. Je me laisserai sûrement tenter par un des deux volumes existant en poche pour voir mais ça reste des histoires que je connais bien pour les avoir lues et relues, même si c’était dans des versions qui ne sont pas les meilleures. Comme j’aime beaucoup Lovecraft, ça me fait un peu mal au coeur de voir que mes trois tomes sont à ce point obsolètes mais ça ne suffit pas pour que je considère cette dépense.

Tiens, pour vous montrer à quel point j’aime les Cthulhuteries et comme je sais qu’il y a des amateurs d’origami sur le forum, j’ai fait ça il n’y a pas longtemps, Cthulhu qui se déconfine de R’lyeh :


Et je me creuse la tête pour en faire un plus impressionnant. J’ai déjà une tête sympa, mais je peine à lui faire un corps convainquant. J’espère y parvenir !