Morgal dit :C'est ptet moins flagrant dans World War Z que dans le tome précédent "Guide de survie en territoire zombie", mais je trouve qu'il y a pas mal d'humour dedans, notamment dans le sérieux presque excessif du guide.
Certes, mais on est très loin des films du papa (la folle histoire de l'espace où sacré Robin des bois par exemple)
Morgal dit :C'est ptet moins flagrant dans World War Z que dans le tome précédent "Guide de survie en territoire zombie", mais je trouve qu'il y a pas mal d'humour dedans, notamment dans le sérieux presque excessif du guide.
Certes, mais on est très loin des films du papa (la folle histoire de l'espace où sacré Robin des bois par exemple)
Possible, je ne suis pas sûr d'en avoir vu.
A moins d'être un inconditionnel de l'humour lourdingue (et ce n'est pas une critique), tu peux clairement t'abstenir de les voir... Ta culture n'en partira que très peu.
Je viens de terminer Mais aimons-nous ce que nous aimons ? De Montherlant. C’est pas ouf, globalement. Ce petit roman prend la forme d’un essai qui développe peu avant le suicide de Montherlant les personnes qui ont été ses mentors. Je n’ai pas retrouvé l’auteur que j’apprécie, incisif et sarcastique (Les jeunes filles, quel délice !) : le récit part dans tous les sens, la plume est aléatoire, et je n’ai pas appris grand chose à part quelques citations d’auteur dans le vent.
Je viens de terminer Nous (parfois intitulé Nous autres dans certaines éditions plus anciennes) de Evgueni Zamiatine. Livre écrit en 1920 par Zamiatine, qui est russe. Il a été pro révolution en 1917 mais il a rapidement changé d’avis. Ce livre en parle.
Il s’agit d’un livre de science fiction dans lequel D-503, le héros, est le principal architecte du vaisseau spatial L’intégrale, qui doit aller coloniser les systèmes solaires et répandre la doctrine du monde heureux dans lequel évolue D-503. Le monde est cloitré dans une cage de verre dans lequel le travail, les relations sexuels, les heures de sommeil, etc sont cadencées et imposées pour le bien de tous. D-503 va se rendre compte que le monde extérieur, bien qu’imparfait n’est peut-être pas si mal, voir même mieux que celui dans lequel il vit…
En creux, il s’agit clairement d’une critique du communisme en comparaison du monde libre capitaliste. Les idées du livre seront reprises par George Orwell dans 1984 29 ans plus tard (en 1949). Le livre a d’ailleurs été censuré en Russie.
Pour ce qui est de l’histoire et de son écriture, ben c’est pas simple à lire… En fait, les idées du livre ne sont pas compliqué à comprendre mais l’écriture n’est vraiment pas claire (je parle de l’édition de chez Actes sud datant de 2017 et qui est, d’après mon libraire, bien plus facile d’accès…sic…). Il y a un nombre de passages conséquent dans lequel on ne sait pas de qui parle le narrateur et d’autres cas où ça manque clairement de contexte. Du coup, malgré le fait que le livre soit très court (230 pages), la lecture est franchement laborieuse. Qui plus est, l’histoire n’a rien de très complexe, c’est assez “bateau” je trouve. A resituer dans son époque?
En résumé, une lecture laborieuse pour une histoire pas franchement hors du commun. A lire pour sa culture personnelle, pas pour le plaisir de la lecture.
stueur dit :En creux, il s'agit clairement d'une critique du communisme en comparaison du monde libre capitaliste. Les idées du livre seront reprises par George Orwell dans 1984 29 ans plus tard (en 1949). Le livre a d'ailleurs été censuré en Russie.
Je n'ai pas connaissance qu'Orwell ait jamais reconnu s'être inspiré de Zamiatine. Pourtant il l'a lu puisqu'il a accusé Huxley d'avoir pompé Le meilleur des mondes sur Nous autres.
Mais je suis d'accord avec toi, au moins pour une partie de la trame romanesque, les ressemblances ne peuvent être ignorées.
Je ne sais pas d'où tu tires que Zamiatine fait l'apologie du monde libre capitaliste, en revanche attention à ne pas laisser l'ambiguïté sur "la reprise des idées" par Orwell: Orwell critique la tendance totalitaire du régime stalinien (et rejette tout autant l'opposition Trostkyste du fait que selon lui l'entièreté de la révolution bolchévique portait les germes de ce totalitarisme), mais il ne fait pas l'apologie du capitalisme.
Orwell a une position politique complexe mais qui semblerait très à gauche aujourd'hui, et son empathie pour les pauvres, son engagement pour le milieu ouvrier et les idées révolutionnaires anarchistes rendent ridicule la récupération dont il est l'objet par l'ensemble de la classe politique libérale droitière actuelle, sous prétexte de confusion entre libéralisme et liberté (Orwell serait plutôt libertaire même si lui utilisait le mot "libéral" qui n'avait pas le même sens dans les années 30/40, qui plus est dans le monde politique anglo-saxon), et sous prétexte qu'Orwell (comme Camus récupéré également) a toujours été rejeté par (correction :) une partie de la gauche intellectuelle française qui a longtemps été communiste stalinienne puis maoïste jusque dans les années 70.
Zamiatine je ne sais pas. Ça mérite approfondissement. Mais je voulais dissiper le malentendu possible sur Orwell, du fait du rapprochement que tu fais entre les deux du point de vue des idées.
Ah la gauche, c’est compliqué ! Je pensais à des influenceurs comme Sartre, puis Barthes ou Sollers. Mais je te fais confiance pour l’époque, moi je ne l’ai pas vécue.
sinon Zamiatine ,l’autre livre traduit «le pêcheur d’hommes» recueil de nouvelles (une compilation il me semble,mais plus sûr ) contient quelques perles .Pas facile d’abord(à l’abordage !) car l’ecriture est particulière(c’est ça qu’est bon!) .
Je recommande aux amateurs de littérature russe oubliée ,dont je fais partie.
en ce moment sur France Culture le matin c’est le sujet (un vrai bonheur )ça repasse le soir aussi,une belle plongée…toute une époque…que j’ai connu aussi.
stueur dit :En creux, il s'agit clairement d'une critique du communisme en comparaison du monde libre capitaliste. Les idées du livre seront reprises par George Orwell dans 1984 29 ans plus tard (en 1949). Le livre a d'ailleurs été censuré en Russie.
Je n'ai pas connaissance qu'Orwell ait jamais reconnu s'être inspiré de Zamiatine. Pourtant il l'a lu puisqu'il a accusé Huxley d'avoir pompé Le meilleur des mondes sur Nous autres.
Mais je suis d'accord avec toi, au moins pour une partie de la trame romanesque, les ressemblances ne peuvent être ignorées.
Je ne sais pas d'où tu tires que Zamiatine fait l'apologie du monde libre capitaliste, en revanche attention à ne pas laisser l'ambiguïté sur "la reprise des idées" par Orwell: Orwell critique la tendance totalitaire du régime stalinien (et rejette tout autant l'opposition Trostkyste du fait que selon lui l'entièreté de la révolution bolchévique portait les germes de ce totalitarisme), mais il ne fait pas l'apologie du capitalisme.
Orwell a une position politique complexe mais qui semblerait très à gauche aujourd'hui, et son empathie pour les pauvres, son engagement pour le milieu ouvrier et les idées révolutionnaires anarchistes rendent ridicule la récupération dont il est l'objet par l'ensemble de la classe politique libérale droitière actuelle, sous prétexte de confusion entre libéralisme et liberté (Orwell serait plutôt libertaire même si lui utilisait le mot "libéral" qui n'avait pas le même sens dans les années 30/40, qui plus est dans le monde politique anglo-saxon), et sous prétexte qu'Orwell (comme Camus récupéré également) a toujours été rejeté par la gauche intellectuelle française qui a longtemps été communiste stalinienne puis maoïste jusque dans les années 70.
Zamiatine je ne sais pas. Ça mérite approfondissement. Mais je voulais dissiper le malentendu possible sur Orwell, du fait du rapprochement que tu fais entre les deux du point de vue des idées.
En effet, je me suis un peu emballé avec le côté "capitaliste". Je voulais souligner le côté libre à l'opposé du totalitarisme russe de l'époque. D'ailleurs pour toutes les subtilités de la "gauche" dans le monde depuis le début du 20ème siècle, je vous laisse discuter, je n'ai pas les connaissances nécessaires pour entretenir une discussion pertinente sur le sujet.
Je viens de terminer le 3 ème tome de VernonSubutex (et donc la série) de Virginie Despentes.
Autant le dire d’emblée, le livre ne vaut que par ses personnages, la trame narrative restant très en retrait et sautant du coq à l’âne (comme dans une p******** à la ferme). D’ailleurs, la recherche des enregistrements d’Alex Bleach est complètement reléguée au second plan. Et pour finir, le dernier chapitre est une gros WTF. On a clairement l’impression que l’autrice (auteure ?) Ne savait pas comment clore sa saga. N’empêche que les personnages, de magnifiques loosers sont extrêmement attachants, poignants, réalistes.
Au premier tome j’étais perplexe, mais si on ne s’attache pas à la partie narrative, ce que j’ai fait par la suite, j’ai beaucoup aimé cette lecture qui croque les personnages d’une façon exceptionnelle. Je trouve qu’elle arrive à transcrire des personnages les uns à l’opposé des autres sans tomber des caricatures et tout en restant très juste.
En résumé, une lecture vraiment intéressante avec des personnes attachants.
Morgal dit :C'est ptet moins flagrant dans World War Z que dans le tome précédent "Guide de survie en territoire zombie", mais je trouve qu'il y a pas mal d'humour dedans, notamment dans le sérieux presque excessif du guide.
Certes, mais on est très loin des films du papa (la folle histoire de l'espace où sacré Robin des bois par exemple)
Possible, je ne suis pas sûr d'en avoir vu.
A moins d'être un inconditionnel de l'humour lourdingue (et ce n'est pas une critique), tu peux clairement t'abstenir de les voir... Ta culture n'en partira que très peu.
Je relaie une information trouvée sur le site de Le Bélial’ :
Ne vous jetez pas sur les éditions actuelles de Dune car la traduction avait besoin d’une révision en profondeur. Imprécisions et même contresens abondent.
La bonne nouvelle c’est qu’une traduction révisée sort le 1er octobre en Ailleurs & Demain, la collection mythique, à l’occasion, évidemment du film, mais aussi du 50e anniversaire de l’édition française.
Pyjam dit :Je relaie une information trouvée sur le site de Le Bélial’ :
Ne vous jetez pas sur les éditions actuelles de Dune car la traduction avait besoin d'une révision en profondeur. Imprécisions et même contresens abondent.
La bonne nouvelle c'est qu'une traduction révisée sort le 1er octobre en Ailleurs & Demain, la collection mythique, à l'occasion, évidemment du film, mais aussi du 50e anniversaire de l'édition française.
Arf, mince... J'ai acheté l'édition pocket le mois dernier... Espérons que le belial exagère grandement...
Exagérer sur l’importance des corrections ? Non, désolé. Pour avoir lu un quart de Dune en anglais, je peux t’affirmer qu’il y a pas mal d’erreurs. Il y a même des passages rendus incompréhensibles. Il faut bien avouer que même anglais, ils n’étaient pas très compréhensibles (et d’ailleurs, le traducteur n’y avait rien compris).
Ce n’est pas Le Bélial’ qui publie cette nouvelle version. C’est Robert Laffont, dans la collection Ailleurs & Demain.
Une édition de poche n’est probablement pas au programme avant minimum un an. Je ne sais même pas si une édition numérique est prévue en octobre.
Il s’agit d’une traduction révisée, et non d’une nouvelle traduction intégrale.
À titre personnel – rien à voir avec le projet de Robert Laffont – j’ai moi-même traduit 1/6 du roman. Je pourrais peut-être en poster un bout ici pour avoir vos retours.
J’ai constaté que de nombreuses erreurs imposent ces corrections, mais que par ailleurs la plus grande partie du texte est très bien traduite. Je voulais moi-même retraduire, mais face à des phrases correctement traduites, je ne voyais pas de raison de les changer juste pour faire du neuf au risque de faire moins bien.
Pyjam dit :Ce n'est pas Le Bélial’ qui publie cette nouvelle version. C'est Robert Laffont, dans la collection Ailleurs & Demain.
Une édition de poche n'est probablement pas au programme avant minimum un an. Je ne sais même pas si une édition numérique est prévue en octobre.
Il s'agit d'une traduction révisée, et non d'une nouvelle traduction intégrale.
À titre personnel – rien à voir avec le projet de Robert Laffont – j'ai moi-même traduit 1/6 du roman. Je pourrais peut-être en poster un bout ici pour avoir vos retours.
J'ai constaté que de nombreuses erreurs imposent ces corrections, mais que par ailleurs la plus grande partie du texte est très bien traduite. Je voulais moi-même retraduire, mais face à des phrases correctement traduites, je ne voyais pas de raison de les changer juste pour faire du neuf au risque de faire moins bien.
Je ne suis pas sûr d'avoir la légitimité pour donner un avis sur une traduction, mais cela pourrait être intéressant ! Au passage, j'ai regardé les avis de l'édition pocket, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne sont pas bon concernant l'édition. Certains se demandant si ce n'était pas un logiciel de reconnaissance de caractères qui avait été utilisé pour scanner une version plus ancienne. Mais avec un logiciel peu performant au vu des erreurs dans pas mal de mots.