Je l’ai, achetée elle est magnifique effectivement ! Mais j’ai pensé à toi Pyjam, on conseille toujours à Paul de se ternir les pupilles !
Oui, j’ai vu.
Ça me fait penser que j’ai oublié de partager l’interview du réviseur qui s’exprime sur son travail :
https://www.lepoint.fr/pop-culture/un-petit-nettoyage-de-dune-etait-necessaire-01-10-2020-2394505_2920.php
J’ai lu l’interview. Je ne suis pas parti à la recherche des différences : j’ai lu le début du premier chapitre, on est clairement dans le genre de révision mineure que personne ne verra à part les acharnés. Et c’est normal puisqu’il s’agit de fêter les 50 ans de la traduction française, il faut donc la respecter le plus possible. Il est à noter que la carte d’Arrakis a apparemment été redessinée mais ce n’est pas quelque chose d’aussi crucial qu’une carte des Terres du Milieu : ça fait plaisir aux fans mais ce n’est pas nécessaire.
L’objet lui-même est très chouette, bien relié, avec un papier agréable au toucher et une couverture sobre mais très classe. Mes enfants, qui ne connaissent rien à Dune (alors que je les ai prénommés Leto et Ghanima), on tellement adoré le logo qu’ils m’ont demandé si le roman s’était appelé Dune juste pour pouvoir ensuite écrire le titre comme ça !
Sur le nouveau contenu, deux préfaces et une postface :
- la préface de Denis Villeneuve m’a intéressé, pas tant pour en apprendre sur Dune que pour me rassurer sur la relation de Villeneuve avec le livre et l’univers en vue de la sortie du film. Ce n’est ni Lynch qui avait mal compris un certain nombre de choses, ni Jodorowsky qui n’avait carrément pas lu le livre avant de décider d’en faire un film. Bref : l’espoir est permis !
- celle de Bordage ne m’a pas emballé. Je connais l’auteur pour avoir lu son cycle des Guerriers du Silence, que j’ai trouvé très oubliable. Dans cette préface, il écrit ce que je prends pour un hommage sous la forme d’une fausse lettre à Frank Herbert. Bon, ok, rien de surprenant, on se doute bien que Bordage est influencé par Herbert, et cet hommage ne m’a même pas paru être un beau texte.
- la postface de Gérard Klein est ce qui m’a de loin le plus intéressé. Des trois, c’est celui qui a rencontré Herbert, qui connaît Dune depuis le plus longtemps pour l’avoir édité en France et qui a la réflexion la plus poussée sur les thèmes abordés, à la fois dans le contexte de l’époque et d’aujourd’hui. Ces quelques pages permettent de voir en quoi lire Dune aujourd’hui est encore pertinent.
Je suis plus que ravi de cet achat, je vais clairement me refaire la collection dans ce format. Ca me parle en tant que fan, c’est la plus belle édition de Dune qui existe en France, et je ne vois pas ce qu’on peut faire de plus à part complètement retraduire, ce qui ne serait pas forcément mieux. Pour ceux qui ne sont pas des fans en revanche, je recommanderais probablement une édition moins chère.
Je viens de terminer le premier tome de Sorceleur (The Witcher) de l’auteur polonais Andrzej Sapkowski.
Livre dont est tiré le jeu vidéo ainsi que la série.
Le pitch : dans un monde envahi par tout un tas de bestioles plus ou moins démoniaques, méchantes, ou surnaturelles, les Sorceleurs sont des humains que l’on a fait muté afin qu’il puisse détruire ou désenchanter ces bêtes contre rémunération. C’est un peu le dératiseur de l’époque.
On suit donc ses pérégrinations. A noter que, dans ce premier tome pour le moins, il s’agit de nouvelles n’ayant aucuns liens entres elles, auxquelles des intermèdes sont ajoutés pour créer une trame de fond.
Alors pour ma part, j’ai trouvé que c’était bien écrit mais je n’ai pas surkiffé pour autant. C’est à dire que c’est agréable à lire mais ça n’a rien de transcendant. Il y a même, au moins, une histoire qui n’est autre que la revisite du conte de Blanche-Neige des frères Grimm, un peu comme fait Cyril Lignac. Du coup, on a le côté Canada dry, ça y ressemble beaucoup mais c’est pas ça et en plus, on voit le truc venir de très loin (avoir 7 nains qui accueille une jeune femme ne se trouve pas très régulièrement dans des histoires…). De plus, les intermèdes pour ajouter une trame de fond est beaucoup trop artificiel pour que cela apporte quoi que ce soit.
Je n’en attendais pas grand-chose, je n’ai pas été déçu mais je ne pousserai pas le vice à lire les suivants. Si vous êtes fan d’héroïc-fantasy, faites vous plaisir sinon il y a très certainement mieux.
L’auteur en a fait un principe de réinterpréter les contes. Tu as aussi la belle et la bête ou la belle au bois dormant par exemple.
J’aime bien l’univers mais le bouquin m’était un peu tombé des mains. J’avais justement pas trouvé ça très bien écrit.
Cette fois, c’est La tour de Babylone de Ted Chiang, un recueil des 8 nouvelles écrites entre 1990 et 2002.
Alors, je le dis d’emblée, je suis très partagé sur ce livre.Les idées sont vraiment hyper originales et les concepts abordés sont poussés très loin. Bref, un livre qui pousse à la réflexion.
Et paradoxalement, le fait d’aller loin dans l’analyse oblige l’auteur a utiliser des termes ultra-précis, alambiqués, voir même de néologisme. Qui plus est, l’écriture est loin d’être fluide. Il faut s’accrocher pour en apprécier la lecture.
En résumé, si vous chercher une lecture divertissante, passez votre chemin. Mais si vous voulez vous creuser les méninges, prendre le temps de digérer chaque phrase et réfléchir au concepts proposés, foncez!
stueur dit :Cette fois, c'est La tour de Babylone de Ted Chiang, un recueil des 8 nouvelles écrites entre 1990 et 2002.
Alors, je le dis d'emblée, je suis très partagé sur ce livre.Les idées sont vraiment hyper originales et les concepts abordés sont poussés très loin. Bref, un livre qui pousse à la réflexion.
Et paradoxalement, le fait d'aller loin dans l'analyse oblige l'auteur a utiliser des termes ultra-précis, alambiqués, voir même de néologisme. Qui plus est, l'écriture est loin d'être fluide. Il faut s'accrocher pour en apprécier la lecture.
En résumé, si vous chercher une lecture divertissante, passez votre chemin. Mais si vous voulez vous creuser les méninges, prendre le temps de digérer chaque phrase et réfléchir au concepts proposés, foncez!
Je crois que j'avais lu les 2 premières... La première que j'avais trouvé vraiment cool, la deuxième m'a fait décroché à l'époque.
Pour moi, c'est le Retour d'un roi de W. Dalrymple qui occupe mes nuits actuellement :)
Livre historique sur la politique Afghane a la fin des du XVIIIe jusqu'à la première guerre anglo-afghane, "the great game". Je prépare la réception de mon Pax Pamir 2è ed :D
stueur dit :Cette fois, c'est La tour de Babylone de Ted Chiang, un recueil des 8 nouvelles écrites entre 1990 et 2002.
Alors, je le dis d'emblée, je suis très partagé sur ce livre.Les idées sont vraiment hyper originales et les concepts abordés sont poussés très loin. Bref, un livre qui pousse à la réflexion.
Et paradoxalement, le fait d'aller loin dans l'analyse oblige l'auteur a utiliser des termes ultra-précis, alambiqués, voir même de néologisme. Qui plus est, l'écriture est loin d'être fluide. Il faut s'accrocher pour en apprécier la lecture.
En résumé, si vous chercher une lecture divertissante, passez votre chemin. Mais si vous voulez vous creuser les méninges, prendre le temps de digérer chaque phrase et réfléchir au concepts proposés, foncez!
Je me rappelle l'avoir lu plus ou moins à sa sortie. Je ne sais pas trop ce qu'il en est aujourd'hui mais à l'époque, Greg Egan jouissait d'une grosse notoriété dans le milieu de la littérature SF, notamment à travers ses nouvelles, et il y avait un engouement pour le genre dit de "hard science". Les nouvelles de Ted Chiang s'inscrivent dans ce mouvement et ont du bénéficier de cette mode. Au final, malgré une formation scientifique, j'avoue avoir souvent eu du mal à rentrer dans ce genre de nouvelles : les idées sont puissantes mais l'écriture pas forcément à la hauteur. La Tour de Babylone, malgré ses nombreux prix, ne m'a ainsi laissé aucun souvenir marquant, idem pour les recueils de nouvelles de Egan. A la même époque, je dévorais les recueils de nouvelles de Borges et même si ce n'est pas de la SF, la comparaison s'est imposée d'elle-même : l'Aleph ou Fictions sont à des années lumières des recueils de Egan ou Chiang.
J'en reparlerai sûrement quand j'aurai fini tout ça mais j'en suis au Hérétiques dans ma relecture de Dune, et je lis en parallèle des ouvrages qui traitent du cycle. Je lis notamment en ce moment "Dune, exploration scientifique et culturelle d'une planète univers" qui est une compilation d'essais de toutes sortes visant à analyser les romans de Herbert ou à en tester la crédibilité. Ces analyses montrent que dans quantité de domaines (scientifique, politique, religieux ou même linguistique), Dune est d'une énorme richesse. Pourtant, je l'ai lu pour la première fois à 15 ans et c'est une lecture qui m'a aussi paru très divertissante à l'époque, comme quoi les deux ne s'opposent pas forcément. Mon ressenti est qu'à force de vouloir explorer à fond certains concepts pointus, Egan ou Chiang ont pu parfois se perdre en route et oublier qu'ils écrivaient des histoires et pas des articles scientifiques.
Denoël a publié récemment un nouveau recueil de nouvelles de Ted Chiang : Expiration.
La première nouvelle est une merveille intitulée Le Marchand et la Porte de l’alchimiste. C’est un texte accessible à tous, ludique, intelligent et émouvant, à la manière des Contes des mille et une nuits.
Le reste du recueil est très intellectuel et, pour tout dire, je l’ai trouvé assez froid et plus ou moins barbant.
C’est amusant, j’avais été bien plus fasciné par les nouvelles d’Egan que par celles de Borges, comme quoi ce qui ne m’empêche pas d’aimer les deux.
J’avais pris également beaucoup de plaisir à la lecture du recueil de Chiang, même s’il m’avait tout de même paru un cran en-dessous. Pas encore lu Expiration.
Enfin, tout cela date un peu, j’aurais du mal à en dire plus… Je serais quand même curieux de voir ce que je penserais de tout ça en découvrant aujourd’hui.
Neirdax dit :C'est amusant, j'avais été bien plus fasciné par les nouvelles d'Egan que par celles de Borges, comme quoi ce qui ne m'empêche pas d'aimer les deux.
Tout chez Borges ne m'a pas marqué de la même façon, mais des nouvelles comme la bibliothèque de Babel sont absolument incroyables, je m'y suis perdu et n'en suis jamais ressorti ! Il existait d'ailleurs une version en ligne de la bibliothèque mais elle a l'air de ne plus marcher, c'est dommage, j'aurais pu indiquer dans quel rayonnage de se trouve ce message. Fascinant !
Je viens de terminer Voyage au bout de la solitude (Into the wild) de Jon Krakauer.
Le pitch : c’est la biographie de Christopher McCandless qui a quitté la société après avoir obtenu son diplôme universitaire et dont le corps a été découvert au fin fond de l’Alaska.
L’histoire est poignante et bien racontée. L’auteur s’attache à suivre au mieux la piste de Mc Candless depuis le moment où il a son diplôme. Pour cela, il est allé à la rencontre de sa famille, de ses amis, ainsi que des personnes qu’il a côtoyé au cours de son périple.
Bref, un livre que j’ai beaucoup apprécié et que je recommande chaudement.
Oui un beau livre, pour une histoire poignante, cette soif d’aventure, l’envie d’être soi sans artifice, au plus proche de la nature… mais alors dans mes souvenir un style neutre, factuel, journalistique, plat, très à la mode (cf Carrère).
Pas lu le livre mais beaucoup aimé le film (“Into the wild”).
De mémoire il faisait pas mal référence à Jack London et Thoreau (ou bien c’était Spinoza ?).
Jack London pour l’appel de la nature sauvage, évidemment.
Et Martin Eden, livre que j’adore et que je recommande chaudement.
Est-ce le cas dans le roman ?
oui pour les références à Thoreau, Stueur pourra en parler plus, c’est plus frais pour lui.
Martin Eden? c’est noté merci.
bachibouzouk dit :Oui un beau livre, pour une histoire poignante, cette soif d’aventure, l’envie d’être soi sans artifice, au plus proche de la nature.. mais alors dans mes souvenir un style neutre, factuel, journalistique, plat, très à la mode (cf Carrère).
Tout à fait, et j'aime beaucoup les bio écrites par Emmanuel Carrère donc c'était top !
el payo dit :Pas lu le livre mais beaucoup aimé le film ("Into the wild").
De mémoire il faisait pas mal référence à Jack London et Thoreau (ou bien c'était Spinoza ?).
Jack London pour l'appel de la nature sauvage, évidemment.
Et Martin Eden, livre que j'adore et que je recommande chaudement.
Est-ce le cas dans le roman ?
Tout à fait, il est fait mention de Jack London et de Thoreau à de maintes reprises (d'ailleurs London est bien égratigné par l'auteur car n'ayant jamais voyagé plus loin que son jardin).
stueur dit :el payo dit :Pas lu le livre mais beaucoup aimé le film ("Into the wild").
De mémoire il faisait pas mal référence à Jack London et Thoreau (ou bien c'était Spinoza ?).
Jack London pour l'appel de la nature sauvage, évidemment.
Et Martin Eden, livre que j'adore et que je recommande chaudement.
Est-ce le cas dans le roman ?
[...] (d'ailleurs London est bien égratigné par l'auteur car n'ayant jamais voyagé plus loin que son jardin).
Ah oui ? Hé bien c'est faux.
Pour un type qui a vécu à une époque où le tourisme ne se faisait pas en avion, je trouve qu’il a pas mal écumé le monde au contraire : Alaska, Corée, Japon, Angleterre, Polynésie, Océanie…
et même parcouru l’Amérique plus que beaucoup d’Américains de son époque.
el payo dit :Pour un type qui a vécu à une époque où le tourisme ne se faisait pas en avion, je trouve qu'il a pas mal écumé le monde au contraire : Alaska, Corée, Japon, Angleterre, Polynésie, Océanie...
et même parcouru l'Amérique plus que beaucoup d'Américains de son époque.
Alors, c'est ma faute : j'ai relu le passage et c'est le côté alcoolique obèse qui était pas mal décrié en comparaison de la vie d'ascete que recherchait McCandless. Je me suis fourvoyé...